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 La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James

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Dulcie
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Dulcie


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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 2:03

Dérinoé a écrit:
En revanche, ce qui me paraît plus discutable, c'est d'accepter de le lire, d'en rédiger un compte-rendu à des fins de publication mais, pour des raisons inexplicables relevant sans doute d'un mélange de pudeur et de snobisme - pour ne pas dire de snobisme dissimulant la pudeur -, de traiter ensuite de toutes sortes de questions afférentes à l'ouvrage sans l'aborder frontalement. Comme le souligne très justement Darcy, c'est le travail du critique que de critiquer, de manière argumentée et précise, les opus qu'il se fait fort de présenter à ses lecteurs.

Mais les critiques qu'on trouve dans la presse, peu importe leur qualité - et celle de l'ouvrage - vont rarement aussi loin dans l'analyse. Si on ne le fait déjà pas pour des romans "normaux", pourquoi le ferait-on pour celui-ci ?

S'ils se concentrent sur les aspects périphériques, c'est qu'ils sont bien obligés. Ils veulent parler du livre dans leurs rubriques, actualité oblige - mais avec un ouvrage aussi nul, il leur faut bien autre chose pour remplir les lignes.
Tu disais toi-même que c'était ce qui tournait autour du livre que le livre en question qui finalement était plus intéressant.

Citation :
Les démonstrations dont on entend se passer parce qu'on les prétend trop évidentes me paraissent, à moi, doublement nécessaires, qu'il s'agisse de [b]Fifty Shades of Grey ou de quelque autre domaine qui ce soit soumis au travail de la pensée. Dire qu'un livre est mauvais, c'est n'avoir rien dit encore de ce qu'il est - et, a fortiori, de ce qu'il n'est pas: quelques explications, même brèves, un ou deux exemples bien choisis et une petit commentaire personnel du tout sont, me semblent-ils, essentiels à la crédibilité de la critique.

Je ne suis pas d'accord ("travail de la pensée" sur ce livre, ça va 5mn Rolling Eyes ) mais malgré tout, eh bien, ça a été fait, il me semble. Des extraits lus ou cités, quelques remarques, etc dans divers articles ou à la télé. Et on a compris.

J'ajoute que si, ces démonstrations-là, on peut s'en passer : "doublement nécessaires" : ne crois-tu pas exagérer ?, nécessaire en quoi ? Ca ne manquera à personne de ne pas être confirmé par les professionnels de la critique dans la certitude que l'ouvrage en question ne vaut pas un clou.

Citation :
je trouve à la fois ironique et révélateur que tant de critiques et de lecteurs se sentent inspirés d'écrire sur tous les tons et de toutes les manières possibles que, sur ce livre, ils n'ont strictement rien à dire. Que d'encre sur le néant.

Et que fais-tu ?

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Dérinoé
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Dérinoé


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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 13:09


@ Darcy:

Citation :
Ou bien ils ont inventé le toy book.

Connaissant le goût pour la masturbation intellectuelle de nos élites intellectuelles, je n'en doute pas une seconde. Laughing

@ Dulcie:

Citation :
Mais les critiques qu'on trouve dans la presse, peu importe leur qualité - et celle de l'ouvrage - vont rarement aussi loin dans l'analyse. Si on ne le fait déjà pas pour des romans "normaux", pourquoi le ferait-on pour celui-ci ?

Je peux me tromper car je n'en lis qu'occasionnellement mais il me semble que, positives ou non, nombre de critiques publiées attaquent les ouvrages soumises à leur examen à belles dents, citant des passages exemplaires du style de l'auteur, décortiquant la psychologie des personnages, suggérant les spécificités de l'intrigue et, in fine, dans cet art du maniement de la subjectivité qui fait le charme de l'exercice, ramassant le tout dans un aveu de plaisir ou de déplaisir qui fera tout l'intérêt du compte-rendu, pour celui qui le lit. Sans tomber dans le travers des thèses charriant avec elles le poids d'un âne mort, pourquoi ne pas procéder de même avec Fifty Shades of Grey?

Citation :
S'ils se concentrent sur les aspects périphériques, c'est qu'ils sont bien obligés. Ils veulent parler du livre dans leurs rubriques, actualité oblige - mais avec un ouvrage aussi nul, il leur faut bien autre chose pour remplir les lignes.

Si ce que tu dis est vrai, cela signifie que la corporation des critiques se voit contrainte de chroniquer des livres qui la désintéresse profondément mais qui passionnent le grand public, quoi qu'on dise: ce décalage m'interpelle.

Citation :
Tu disais toi-même que c'était ce qui tournait autour du livre que le livre en question qui finalement était plus intéressant.

Oui, tout à fait, j'ai été plus intriguée par la réception du livre que par son contenu mais, d'une part, ce dernier ne paraît pas dépourvu d'intérêt pour autant et, d'autre part, si je devais rendre compte de l'opus dans une rubrique dédiée à des romans, je crois que je m'attaquerais de front à ses aspects littéraires, bons ou mauvais - ou, si je m'y refusais, que je m'abstiendrais simplement de lui consacrer un article.

Citation :
Je ne suis pas d'accord ("travail de la pensée" sur ce livre, ça va 5mn )


Je pense que, quel que soit le livre, quel que soit l'objet dont on parle, le fait de devoir ordonner, puis articuler sa pensée et la couler dans une langue claire - et si possible agréable - peut être qualifé de travail de la pensée. Je dirais même que, indépendemment de la valeur intrinsèque d'un livre, plus la critique est féroce, plus elle se doit d'être argumentée, précise, étayée. Et donc, travail de la pensée.

Citation :
mais malgré tout, eh bien, ça a été fait, il me semble. Des extraits lus ou cités, quelques remarques, etc dans divers articles ou à la télé. Et on a compris.

Tu as certainement raison. Au moment où j'ai acheté le livre, j'ai glané les critiques qui me tombaient sous la main au hasard de mes lectures et je me suis alors étonnée de voir tant de rapports ne rien rapporter du livre lui-même et lui consacrer des textes, parfois longs d'une page ou deux, auxquels nombre d'ouvrages - passionnants mais obscurs de par leurs thèmes, leur maison d'édition et la situation de leur auteur - n'auront jamais droit tout en prétendant s'en désintéresser ostensiblement.

Maintenant, je n'ai bien évidemment pas fait un tour exhaustif de la littérature critique et il est fort probable que, par un mélange de hasard et de manque d'obstination, je sois passée à côté des critiques que tu mentionnes.

Citation :
J'ajoute que si, ces démonstrations-là, on peut s'en passer : "doublement nécessaires" : ne crois-tu pas exagérer ?, nécessaire en quoi ? Ca ne manquera à personne de ne pas être confirmé par les professionnels de la critique dans la certitude que l'ouvrage en question ne vaut pas un clou.

Doublement nécessaire pour deux raisons: d'abord parce que tout avis, surtout lorsqu'il est donné à publication, se doit de fonder et d'étayer la critique qu'il présente aux lecteurs et ne saurait se contenter de répercuter, à l'aveugle, "ce que tout le monde sait déjà du livre sans l'avoir lu"; ensuite parce que, tant que les chroniqueurs se passeront du texte même, les clichés accompagnant un livre sans que l'on sache pourquoi ils ont émergé ni comment finiront par devenir une grosse tarte à la crème. Tout le monde sait que la chose est infâme mais personne ne sait pourquoi. (À l'inverse, j'ai parfois l'impression qu'à lire les critiques, nous devrions tous reconnaître le caractère génial de certains bouquins mais sans savoir pourquoi non plus.)

Citation :
Et que fais-tu ?

Je crois qu'après l'avoir acquis, lu et m'être fendue de quelques messages sur ce fil, il me serait difficile de prétendre que le livre ne m'intéresse pas. Il m'a suffisamment intriguée pour que je fasse la démarche que je refuse à tant d'autres ouvrages, sans doute plus par ignorance que par réelle volonté du reste. Je pense assumer ouvertement mon intérêt.

Il y a, je trouve, une sorte de contradiction révélatrice ente la masse des textes - critiques, blogs, forums, articles et j'en passe - suscitée par la trilogie de Fifty Shades et le contenu de nombre de ces mêmes textes assénant, avant d'avoir argumenté, que ce livre est nul de toutes les façons, parfaitement illisible et trop peu intéressant pour qu'on prenne même la peine de citer son titre. Citons-le ou ne le citons pas mais assumons nos curiosités, où qu'elles nous mènent.

Cela dit, ce que tu écris, et qui me paraît très intéressant, m'amène à réfléchir sur la raison d'être des critiques littéraires et sur nos motivations à les lire. En ce qui me concerne, je ne me penche jamais sur un compte-rendu par recherche d'informations: soit j'ai déjà connaissance de l'ouvrage qui m'a suffisamment plu ou déplu pour que je cherche à confronter mon avis à celui d'un autre lecteur, soit je ne l'ai pas encore acquis et c'est par curiosité pour l'éclairage spécifique que la personnalité du journaliste - pour son regard propre, sa subjectivité, son style et ses intonations - fera tomber sur l'ouvrage que j'approche l'article. Si je cherche le résumé d'un roman, je tendrais plutôt à lire son quatrième de couverture, voire à jeter un coup d'oeil sur une page Wikipédia si le texte y est recensé.

En ce sens, j'accepte (et attends) que l'exercice comporte une grande part de subjectivité tout en reconnaissant que cette partialité ne peut trouver sens et équilibre que dans une méthodologie claire et honnête: analyse sérieuse du contenu du texte, quelle que soit la forme adoptée pour faire passer la pilule de la démonstration, arguments piochant dans le texte - et non dans la vie de l'auteur, les frasques de la maison d'édition ou des préjugés personnels quant au thème traité - et références à la matière même de l'oeuvre, soit aux mots. C'est là où, je trouve, nombre de critique de Fifty Shades of Grey ont fait défaut à ces attentes qui, peut-être, me sont toutes personnelles?

Je ne sais pas ce que tu en penses et ce que tu attends toi-même de la lecture d'une critique en général et de celles de cette trilogie en particulier?



Dernière édition par Dérinoé le Lun 31 Déc 2012 - 14:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 13:35

Dulcie a écrit:



Pourquoi voudrait-t-on analyser ce livre, comme tu l'écris, dans le détail ? Tu évoques en vrac, langue, vocabulaire, syntaxe, construction du récit, psychologie des personnages, insertion de chapitres épistolaires au sein de la narration, effets érotiques etc., et puis quoi encore ? Laughing
Tout le monde sait que c'est mauvais, pas la peine d'une explication de texte détaillée, à moins justement de vouloir jouer au plus informé, et donner dans l'humour arrogant, douteux, et peu intéressant.

La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 999779 pour avoir lu une partie du 1er opus en anglais, le style est vraiment pauvre! Suspect on a l'impression d'avoir le point de vue d'une ado et que l'auteur a franchement du mal à décrire les sentiments des personnages, en l’occurrence de l'héroine! Rolling Eyes No désolée, mais le style est franchement nul, les dialogues très pauvres, je trouve qu'on a affaire à un mauvais livre porno! impossible de s'attacher aux personnages! Suspect La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 331953
Cela dit, je pense que certaines lectrices le lisent et aiment parce qu'elles rigolent bien... Rolling Eyes (il y a d'autres romances avec lesquelles tu peux rigoler et swooner en même temps!!! avec Fifty Shades, tu ne swoones même pas! )
c'est ce que m'a dit une copine qui m'a aussi passé la trilogie de Sylvia Day (dont j'ai préféré le 1er opus) "c'est sûr, ce n'est pas de la grande littérature mais c'est marrant!"
dixit aussi une journaliste (je sais plus qui ) qui était interviewée en même temps que Roselyn Bachelot qui elle, s'était bien moquée du style tout en lisant un passage du bouquin! lol! Laughing
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Dulcie
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 16:37

Dérinoé a écrit:
Je peux me tromper car je n'en lis qu'occasionnellement mais il me semble que, positives ou non, nombre de critiques publiées attaquent les ouvrages soumises à leur examen à belles dents, citant des passages exemplaires du style de l'auteur, décortiquant la psychologie des personnages, suggérant les spécificités de l'intrigue et, in fine, dans cet art du maniement de la subjectivité qui fait le charme de l'exercice, ramassant le tout dans un aveu de plaisir ou de déplaisir qui fera tout l'intérêt du compte-rendu, pour celui qui le lit. Sans tomber dans le travers des thèses charriant avec elles le poids d'un âne mort, pourquoi ne pas procéder de même avec Fifty Shades of Grey?!

Pourquoi ? Parce que ça signifierait prendre ce livre trop au sérieux, ce qu'il ne mérite pas.
Et plus encore, parce que c'est impossible, le livre n'a pas suffisamment de corps pour ça.
Tu dis que les critiques des autres livres sont davantage soutenues : je te rejoins sur ce point, car même si j'ai affirmé l'inverse, disons qu'il y a un entre-deux. Mais pourquoi sont-elles plus importantes ? Parce qu'il y a davantage à dire. Cependant elles ne vont pas non plus très loin dans l'analyse, car le critique a des contraintes d'espace à ne pas dépasser. Du moins, il me semble, car bien sûr je ne m'y connais pas particulièrement.

Citation :
Citation :
S'ils se concentrent sur les aspects périphériques, c'est qu'ils sont bien obligés. Ils veulent parler du livre dans leurs rubriques, actualité oblige - mais avec un ouvrage aussi nul, il leur faut bien autre chose pour remplir les lignes.

Si ce que tu dis est vrai, cela signifie que la corporation des critiques se voit contrainte de chroniquer des livres qui la désintéresse profondément mais qui passionnent le grand public, quoi qu'on dise: ce décalage m'interpelle.

En quoi est-ce étonnant ? Je ne perçois pas non plus de décalage : il s'agit de présenter les nouveautés, des publications récentes, par volonté d'information. Pas la peine non plus d'être naïf, d'imaginer que les critiques traitent uniquement de ce qui les intéressent profondément. Ceux qui atteignent un certain "niveau" d'excellence et/ou de reconnaissance, sûrement, mais les autres, ils s'occupent de ce dont il y a s'occuper : ce qui - du moins a priori - peut attirer l'attention du public.

Citation :
Oui, tout à fait, j'ai été plus intriguée par la réception du livre que par son contenu mais, d'une part, ce dernier ne paraît pas dépourvu d'intérêt pour autant et, d'autre part, si je devais rendre compte de l'opus dans une rubrique dédiée à des romans, je crois que je m'attaquerais de front à ses aspects littéraires, bons ou mauvais - ou, si je m'y refusais, que je m'abstiendrais simplement de lui consacrer un article.

Pas dépourvu d'intérêts, pourquoi pas, mais des intérêts très mineurs alors.
Car s'y s'attaquer de front, comme tu dis, dans ses 'aspects littéraires', ça paraît louable vu comme ça : "allons-y, traitons de cet ouvrage comme on le ferait de n'importe quel autre". Mais au final, on parvient à quoi ? A rien ou pas grand chose, à un ricanement condescendant pour 'démontrer' l'inanité du livre, le tout à grand renfort d'extraits choisis, qui forcément n'ont plus rien d'objectifs.
Les critiques de ce livre, celles des pros ou des simples lecteurs, c'est pour se foutre de lui, point. Moi, ça ne m'intéresse même pas, ou pour une minute, mais à la rigueur c'est plus rassurant que de vouloir passer en revue ce livre avec un sérieux tout bonnement vain et inutile.

Citation :
Citation :
Je ne suis pas d'accord ("travail de la pensée" sur ce livre, ça va 5mn )


Je pense que, quel que soit le livre, quel que soit l'objet dont on parle, le fait de devoir ordonner, puis articuler sa pensée et la couler dans une langue claire - et si possible agréable - peut être qualifé de travail de la pensée. Je dirais même que, indépendemment de la valeur intrinsèque d'un livre, plus la critique est féroce, plus elle se doit d'être argumentée, précise, étayée. Et donc, travail de la pensée.

Oui, ça a l'air très bien dit comme ça.
Tombons au plus bas, mais de manière ar-gu-men-tée, et expliquons nous bien.
Je suis d'accord sur l'importance d'affûter ses arguments, a fortiori si la critique est négative. Sauf qu'avec Fifty Shades il n'y a même plus lieu d'être féroce. Le livre est pourri, on lui consacre des critiques pourries, voilà tout.

Citation :
Doublement nécessaire pour deux raisons: d'abord parce que tout avis, surtout lorsqu'il est donné à publication, se doit de fonder et d'étayer la critique qu'il présente aux lecteurs et ne saurait se contenter de répercuter, à l'aveugle, "ce que tout le monde sait déjà du livre sans l'avoir lu"; ensuite parce que, tant que les chroniqueurs se passeront du texte même, les clichés accompagnant un livre sans que l'on sache pourquoi ils ont émergé ni comment finiront par devenir une grosse tarte à la crème. Tout le monde sait que la chose est infâme mais personne ne sait pourquoi.

Je ne crois pas que les comptes-rendus aient été faits à l'aveugle. Mais en effet, tu n'as peut-être pas trouvé les critiques plus étayées.
Tu ne sais pas pourquoi le livre est infâme ? Allons...

Citation :
Il y a, je trouve, une sorte de contradiction révélatrice ente la masse des textes - critiques, blogs, forums, articles et j'en passe - suscitée par la trilogie de Fifty Shades et le contenu de nombre de ces mêmes textes assénant, avant d'avoir argumenté, que ce livre est nul de toutes les façons, parfaitement illisible et trop peu intéressant pour qu'on prenne même la peine de citer son titre.

Et qu'est-ce que ça révèle d'après toi ?

Citation :
En ce qui me concerne, je ne me penche jamais sur un compte-rendu par recherche d'informations: soit j'ai déjà connaissance de l'ouvrage qui m'a suffisamment plu ou déplu pour que je cherche à confronter mon avis à celui d'un autre lecteur, soit je ne l'ai pas encore acquis et c'est par curiosité pour l'éclairage spécifique que la personnalité du journaliste - pour son regard propre, sa subjectivité, son style et ses intonations - fera tomber sur l'ouvrage que j'approche l'article. Si je cherche le résumé d'un roman, je tendrais plutôt à lire son quatrième de couverture, voire à jeter un coup d'oeil sur une page Wikipédia si le texte y est recensé.

Je ne sais pas ce que tu en penses et ce que tu attends toi-même de la lecture d'une critique en général et de celles de cette trilogie en particulier?

Je crois être largement comme toi sur ce point. Même si la lecture de critiques littéraires ne fait pas parti de mes passions.
Donc, oui, voilà ce que j'attends de la lecture d'une critique en général, tu le dis beaucoup mieux que moi, pas la peine que j'essaie de répéter.
A propos des critiques de cette trilogie, c'est plus simple, je n'en attends rien.

Citation :
analyse sérieuse du contenu du texte, quelle que soit la forme adoptée pour faire passer la pilule de la démonstration, arguments piochant dans le texte - et non dans la vie de l'auteur, les frasques de la maison d'édition ou des préjugés personnels quant au thème traité - et références à la matière même de l'oeuvre, soit aux mots. C'est là où, je trouve, nombre de critique de Fifty Shades of Grey ont fait défaut à ces attentes qui, peut-être, me sont toutes personnelles?

Je pencherai en effet sur l'idée que ces attentes, concernant Fifty Shades, te sont personnelles.
Car qui a envie de lire une analyse SERIEUSE du contenu de ce torchon ? Laisse-moi rire. En fait, ça me ferait plus mal pour celui qui aurait la bêtise d'en écrire une.



Dernière édition par Dulcie le Mar 1 Jan 2013 - 2:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 17:23

Dulcie a écrit:
Dérinoé a écrit:
Que d'encre sur le néant.

Et que fais-tu ?

J'avoue que je me suis posé la même question que Dulcie. Very Happy

Personnellement cela ne me choque pas plus que cela qu'un livre qui est tout de même un phénomène éditorial, à défaut d'être un phénomène littéraire, fasse autant parler de lui. Quant au contenu des articles, ma foi, il me semble normal que l'approche sociologique prime sur l'approche "critique littéraire" si le livre est aussi mauvais qu'il en a l'air (je connais quand même une personne tout ce qu'il y a de plus normale et éduquée qui dit ouvertement l'avoir aimé, je pourrais peut-être lui consacrer un article Razz lol! ). Par ailleurs, si tous les livres publiés devaient faire l'objet d'une sérieuse critique littéraire, je me demande si les journaux et revues trouveraient encore de l'espace pour commenter la marche du monde. ^^


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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMar 1 Jan 2013 - 15:31


@ Cat47:

Citation :
J'avoue que je me suis posé la même question que Dulcie.

Entendons-nous bien: comme je l'ai écrit plus haut à Dulcie, je ne considère pas que ce livre soit le néant. Je l'ai acheté, je l'ai lu, je me suis empressée d'en livrer mon petit commentaire à une personne qui m'est très chère et, aujourd'hui, je double encore cet intérêt qui demeurait dans la sphère de ma vie très privée par quelques messages sur ce fil. Il me semblerait difficile - ou hypocrite comme l'écrivait Darcy - de prétendre que l'ouvrage, bien qu'il ne constitue pas pour moi une révélation littéraire, ne m'a pas intriguée, suffisamment en tous les cas pour que je le lise et ai plaisir à en discuter avec d'autres personnes ayant elles-mêmes connaissance ou non du texte en question.

Il s'agissait donc de ma part d'un trait d'ironie. Tant de lignes, tant de pages, tant d'articles pour signifier, en long, en large et en travers, que ce texte est un néant absolu dont il n'y a rien à dire: quel paradoxe. (Encore une fois, je dois répéter que, par hasard, je suis plutôt tombée sur des chroniques s'abstenant d'analyser frontalement l'ouvrage, fond et forme, pour se contenter d'affirmer sa nullité complète avant de passer à des considérations annexes. J'admets volontiers, comme me le suggérait Dulcie, que nombre de critiques se sont également données la peine d'argumenter un avis portant sur des aspects bien réels du livre.)

Je nourris la discussion mais je crois ne pas m'en cacher. Le thème du livre m'a interpelée et j'ai voulu voir par moi-même de quoi il retournait: je l'admets. C'est un fait aussi déniable que l'oeil unique sur la tête du cyclope. cyclops

Citation :
Par ailleurs, si tous les livres publiés devaient faire l'objet d'une sérieuse critique littéraire, je me demande si les journaux et revues trouveraient encore de l'espace pour commenter la marche du monde.


Je ne prétends pas que tous les ouvrages publiés doivent faire l'objet d'une critique sérieuse mais que tous les ouvrages critiqués devraient être soumis à une critique sérieuse - ce qui, je le rappelle, est selon moi parfaitement compatible avec un ton léger, amusant ou détonnant.

Citation :
Et qu'est-ce que ça révèle d'après toi ?

Je soupçonne que le thème a interpelé, intrigué, émoustillé, excité, intéressé, éveillé, titillé une grande partie de ceux qui l'ont acquis et lu, critiques compris, mais que, le sujet des rapports de domination-soumission demeurant relativement tabous lorsqu'il s'agit de se dévoiler soi-même - ce qu'une critique impliquerait, puisqu'il s'agit d'un livre érotique -, bon nombre des lecteurs, professionnels ou amateurs, se détournent de l'opus avec un prétendu dégoût, arguant que le style de l'auteur ou la psychologie des personnages sont de trop mauvaise facture pour que l'on puisse en dire quoi que ce soit de valable.

Or, s'il me semble tout à fait crédible de ne pas apprécier nombre d'aspects du roman, je doute que ceux qui aient décidé de le lire l'aient fait en pensant goûter un style tout yourcenarien ou la finesse psychologique de Madame Bovary. L'intérêt est ailleurs. (De même que, lorsque l'on décide de se faire un bon Mac'Do entre copains, on n'entend pas en retirer le même plaisir que celui que procurera une soirée dans un restaurant gastronomique, bien que les attentes existent également.)

Mais osons-nous, à cette époque de liberation sexuelle affichée comme un progrés, évoquer la réussite ou l'échec de ce roman érotique en parlant des effets qu'il aura eus, ou non, sur les lecteurs que nous sommes? Les chroniques qui moquent la prétendue ringardise ou pudibonderie des scènes sexuelles du livre sans, à aucun moment, donner leur sentiment propre et personnel sur la chose me font sourire.

Citation :
Car qui a envie de lire une analyse SERIEUSE du contenu de ce torchon ? Laisse-moi rire. En fait, ça me ferait plus mal pour celui qui aurait la bêtise d'en écrire une.

Je crois que c'est ce que fait par exemple Marie-Gaëlle Zimmermann dans l'article dont j'ai relayé plus haut le lien. Elle donne son avis avec honnêteté, intelligence et humour, le tout emballé dans une langue plus que lisible qui m'a personnellement plu et amené à réfléchir: à la nature de mes attentes lorsque j'ai acheté le livre, à l'absence de lien qui existe peut-être entre belle plume et scènes érotiques réussies, aux raisons d'être des critiques en général etc. Je crois qu'il n'est pas de sujet qui ne puisse apporter son lot de réflexions intéressantes, pour autant que l'on veuille bien le considérer comme digne de ses pensées.

P.S. Très belle année à vous, avec ou sans trilogie Fifty Shades dans votre panier à commission. Very Happy

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Panda
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMar 1 Jan 2013 - 18:53

Dérinoé a écrit:

mais que, le sujet des rapports de domination-soumission demeurant relativement tabous lorsqu'il s'agit de se dévoiler soi-même - ce qu'une critique impliquerait, puisqu'il s'agit d'un livre érotique -, bon nombre des lecteurs, professionnels ou amateurs, se détournent de l'opus avec un prétendu dégoût, arguant que le style de l'auteur ou la psychologie des personnages sont de trop mauvaise facture pour que l'on puisse en dire quoi que ce soit de valable.

Franchement, je doute que les personnes qui critiquent tant ce livre le fasse avec un prétendu dégoût à cause du thème. Je parle encore une fois sans avoir lu le livre, mais je pense que certaines personnes ont besoin de se retrouver un minimum dans les personnages pour rester « dans le livre » et que si les personnages principaux les agacent sincèrement et leurs font lever les yeux au ciel toutes les cinq minutes, le livre n'atteindra pas forcément son but (ce que je veux dire, c'est que lorsque je vais au Mc'Do, je ne m'attends pas à un dîner gastronomique, mais je m'attends à apprécier mon hamburger et mes frites. Si le steak est mal cuit, si les frites ont baignés trop longtemps dans l'huile, ça aura beau être un Mc'Do, je serais mécontente).

En plus de cela, j'ai des exemples assez différents dans mon entourage. J'ai, dans ma famille, quelqu'un qui a acheté le livre sans savoir que c'était de la littérature érotique « mais il y avait une énorme pub à Carrefour, c'était mis en avant et avec cette couverture, je pensais que ce n'était qu'une histoire d'amour » (bravo le marketing !), je peux assurer que si elle a été déçue, ce n'est pas tant à cause du rapport de force qu'à cause des personnages qui n'ont pas le niveau pour l'histoire d'amour qu'elle recherchait. Bon, sans doute s'est-elle trompé de produit, mais l'auteur elle-même considère son livre comme une histoire d'amour.

De l'autre côté, je vis au Royaume-Uni et j'ai vu, et rencontré, pas mal de gens qui ne se cachent pas pour le lire, ils en parlent ouvertement, que ce soit pour essayer de vous convaincre de lire ces romans, ou pour dire que ce n'était pas terrible. Bref, tout cela me donne l'impression qu'ils sont assez décomplexés. Alors quand les critiques anglaises s'appuient sur le style ou le caractère des personnages pour en faire une critique, je pense que c'est parce qu'ils le pensent plutôt que pour une prétendue honte d'avoir apprécié le thème.

Enfin, je ne sais pas, même ici, je vois pas mal de membre s'énerver contre les personnages, qui les empêchent d'apprécier le livre, tout en disant à côté qu'ils lisent de la littérature érotique (et certaines n'ont pas aimé, il me semble, la façon dont le sado-masochisme était abordé, parce que le personnage de Mr. Grey était malsain même dans la vie de tous les jours : ça empêche certainement de s'immerger dans le livre, ce qui serait sans doute souhaitable pour bénéficier de toutes les vertus de ce livre).

En fait, je ne comprends pas très bien le débat de ces derniers jours sur le rôle des critiques scratch Il ne faudrait pas qu'elles s'arrêtent sur le style ou sur la personnalité des personnages parce qu'il s'agit d'une littérature érotique (vendue comme une histoire d'amour par l'auteur) ? Ou alors, il faudrait qu'elles ne parlent que de l'aspect érotique en oubliant le reste ? (ce qui me paraît délicat pour des magazines n'ayant pas de rubrique dédiée à la sexualité, et aussi très subjectif pour un tel thème).
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMar 1 Jan 2013 - 19:01

Citation :
bon nombre des lecteurs, professionnels ou amateurs, se détournent de l'opus avec un prétendu dégoût, arguant que le style de l'auteur ou la psychologie des personnages sont de trop mauvaise facture pour que l'on puisse en dire quoi que ce soit de valable


J'ai parcouru une poignée de critiques sur Internet, de journaux en ligne ou de blogs. Leur dégoût n'est pas prétendu, mais réel, pour la bonne raison que le livre EST littérairement d'une qualité médiocre. Peux-tu me dire, m'apprendre quelque chose de valable sur les mots du livre, le style employé ?

Cependant j'ai tendance à te rejoindre lorsque tu dis :

Citation :
Mais osons-nous, à cette époque de liberation sexuelle affichée comme un progrés, évoquer la réussite ou l'échec de ce roman érotique en parlant des effets qu'il aura eus, ou non, sur les lecteurs que nous sommes? Les chroniques qui moquent la prétendue ringardise ou pudibonderie des scènes sexuelles du livre sans, à aucun moment, donner leur sentiment propre et personnel sur la chose me font sourire.

C'est possible pour bon nombre d'oser à mon avis.
Mais amusant en effet de lire les précautions employées, à grand renfort, par exemple de "j'aime le sexe", suivi de la dénigration en flèche du bouquin.
Pour le reste, c'est là que nous différons. Il se trouve que je n'ai pas envie de lire ou écouter tout un chacun expliquer les raisons de sa possible excitation. On peut en parler si on le souhaite, mais ne crois-tu pas qu'on en aura - très vite - fait le tour ? De plus, est-ce que ça rentrerait toujours dans la case de la critique littéraire ?

Citation :
Or, s'il me semble tout à fait crédible de ne pas apprécier nombre d'aspects du roman, je doute que ceux qui aient décidé de le lire l'aient fait en pensant goûter un style tout yourcenarien ou la finesse psychologique de Madame Bovary. L'intérêt est ailleurs.


L'intérêt est d'ailleurs, oui, aucun doute là-dessus. Et à force, j'en viens à penser que ce livre, on peut le lire si on le souhaite, l'apprécier évidemment, mais qu'il est quasiment inutile d'en parler. Comme je l'ai dit en début de post, j'ai lu plusieurs avis, et j'ai toujours retrouvé le même genre de critiques, qui font sourire au début, mais qui deviennent très vite lassantes, sans aucun doute à l'image du livre. Je me répète, mais lorsque la base est mauvaise, comment s'attarder dessus ?

Citation :
Je crois qu'il n'est pas de sujet qui ne puisse apporter son lot de réflexions intéressantes, pour autant que l'on veuille bien le considérer comme digne de ses pensées.

Eh bien moi, il me semble que si. D'ailleurs tu le reproches ironiquement aux critiques que tu as lues, mais tu t'attardes toi-même bien davantage sur les aspects périphériques proposés par le livre que sur "l'oeuvre" en question.

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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMar 1 Jan 2013 - 19:33

Panda a écrit:
Dérinoé a écrit:

mais que, le sujet des rapports de domination-soumission demeurant relativement tabous lorsqu'il s'agit de se dévoiler soi-même - ce qu'une critique impliquerait, puisqu'il s'agit d'un livre érotique -, bon nombre des lecteurs, professionnels ou amateurs, se détournent de l'opus avec un prétendu dégoût, arguant que le style de l'auteur ou la psychologie des personnages sont de trop mauvaise facture pour que l'on puisse en dire quoi que ce soit de valable.

Franchement, je doute que les personnes qui critiquent tant ce livre le fasse avec un prétendu dégoût à cause du thème. Je parle encore une fois sans avoir lu le livre, mais je pense que certaines personnes ont besoin de se retrouver un minimum dans les personnages pour rester « dans le livre » et que si les personnages principaux les agacent sincèrement et leurs font lever les yeux au ciel toutes les cinq minutes, le livre n'atteindra pas forcément son but (ce que je veux dire, c'est que lorsque je vais au Mc'Do, je ne m'attends pas à un dîner gastronomique, mais je m'attends à apprécier mon hamburger et mes frites. Si le steak est mal cuit, si les frites ont baignés trop longtemps dans l'huile, ça aura beau être un Mc'Do, je serais mécontente).


Amen ^^
Pour ma part j'ai lu le premier livre - j'en suis arrivée à bout péniblement, j'ai tout de même essayé de lire le tome 2 (je n'ai pas réussi vu le nombre de pages que j'ai passé) - parce que j'aime bien savoir de quoi je parle, et que j'estime tout de même plus facile de critiquer en connaissance de cause (j'admets, je pensais aussi passer un bon moment à glousser pour me moquer mais même pas, c'est tellement affligeant que ça ne me fait même plus rire au bout d'un moment).

Je lis régulièrement de la romance, parfois même de la romance érotique (Oh mon dieu) et je suis désolée, mais il m'est parfaitement impossible de trouver un quelconque intérêt à ce livre, en raison de son style, et de la manière dont sont construit les personnages. Quand on lève les yeux au ciel toutes les 3 secondes parce que l’héroïne est à ce point stupide ou parce que le héros est manifestement un manipulateur obsédé du contrôle, et la relation entre les deux à ce point malsaine, peut-être que chez d'autres personnes ça fonctionne, mais chez moi la machine à fantasme ne se met pas si facilement en route Rolling Eyes (diantre, il me faut un style correct et des personnages auxquels je puisse m'attacher un minimum pour glousser et plus si affinité, je suis vraiment difficile).

Après quant à parler du livre en long et en travers, au début c'est amusant de lire les critiques négatives, après on s'en lasse Rolling Eyes et ce serait tellement mieux si on pouvait enfin passer à autre chose...

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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMar 1 Jan 2013 - 20:20

Pour revenir au fond du sujet sans vouloir toucher le fond, ce livre est vendu à un très large public et dans les lieux commerciaux les plus communs, où les grandes surfaces s'improvisent libraires, et affiche en tête de gondole la meilleure vente du moment, sans discrimination, à un public non averti (l'anecdote de Panda en est l'illustration). Donc, il y a là banalisation,sans complexe, d'un type d'ouvrage et tout le monde veut en connaître le contenu.
Vous dîtes que la lecture a été à la fois fatigante et qu'il vous a été difficile de ne pas fermer le livre. Mis à part la dénonciation d'un style (dit détestable), est-ce que vous vous pensez que cet ouvrage, si vous l'avez lu, de par son imaginaire érotique ou pornographique est obscéne? dans notre passé, on en a condamné pour moins que ça. Si la réponse est non, pourquoi les lecteurs français devraient-ils en rougir? A titre de comparasion, la saga Twilight a été lue à tous les coins de rue.
La mise à distance n'est pas un argument valable puisque l'écrivain assure que l'histoire d'amour est à prendre à un premier degré de lecture.
Quel conseil de lecture en retirez-vous? le lire pour voir jusqu’où peut aller le délire d'une magination médiocre et après on le jette, si on eu la force de le lire entièrement?


Dernière édition par Darcy le Mer 2 Jan 2013 - 1:29, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMar 1 Jan 2013 - 22:38


@ Panda:

Citation :
(ce que je veux dire, c'est que lorsque je vais au Mc'Do, je ne m'attends pas à un dîner gastronomique, mais je m'attends à apprécier mon hamburger et mes frites. Si le steak est mal cuit, si les frites ont baignés trop longtemps dans l'huile, ça aura beau être un Mc'Do, je serais mécontente).

Tout à fait. Mais, comme tu l'écris toi-même, tes attentes seront proportionnées au type de nourriture consommée et tu sais d'avance que ton hamburger ne t'apportera pas le même plaisir qu'une fricassée de foies de volailles à la beaujolaise. (Notez bien que j'écris ça au hasard: je me garderais bien de fricasser des foies, à la beaujolaise ou non.) En ce sens, les lecteurs de Fifty Shades - qui peuvent d'ailleurs s'adonner exclusivement à ce type de littérature ou, au contraire, y plonger de manière ponctuelle, en marge de grandes oeuvres dégustées avec un bon verre de Beaujolais pour le coup - nourrissent vis-à-vis du texte des attentes liées au style et à la nature de l'oeuvre, peu réputée, à son arrivée en Europe déjà, pour appartenir à la famille des classiques incontournables candidats au programme du BAC.

Citation :
En plus de cela, j'ai des exemples assez différents dans mon entourage. J'ai, dans ma famille, quelqu'un qui a acheté le livre sans savoir que c'était de la littérature érotique « mais il y avait une énorme pub à Carrefour, c'était mis en avant et avec cette couverture, je pensais que ce n'était qu'une histoire d'amour » (bravo le marketing !), je peux assurer que si elle a été déçue, ce n'est pas tant à cause du rapport de force qu'à cause des personnages qui n'ont pas le niveau pour l'histoire d'amour qu'elle recherchait. Bon, sans doute s'est-elle trompé de produit, mais l'auteur elle-même considère son livre comme une histoire d'amour.

En effet, le battage fut tel que la confusion a sans doute amené des personnes peu amateurs de ce genre littéraire à acquérir le livre sur un malentendu.

Toutefois, la presse - en premier lieu les journaux et la toile - ainsi que le bouche à oreilles aidant, je suppose que la majorité des lecteurs a attaqué le premier tome en toute connaissance de cause. Et j'irai même plus loin: je ne pense pas que le succès phénoménal de l'oeuvre tienne à un malentendu mais que c'est précisément la nature sulfureuse du livre qui est cause de son attrait sur un si grand nombre de personnes.

Citation :
De l'autre côté, je vis au Royaume-Uni et j'ai vu, et rencontré, pas mal de gens qui ne se cachent pas pour le lire, ils en parlent ouvertement, que ce soit pour essayer de vous convaincre de lire ces romans, ou pour dire que ce n'était pas terrible. Bref, tout cela me donne l'impression qu'ils sont assez décomplexés. Alors quand les critiques anglaises s'appuient sur le style ou le caractère des personnages pour en faire une critique, je pense que c'est parce qu'ils le pensent plutôt que pour une prétendue honte d'avoir apprécié le thème.

C'est intéressant. Ne lisant pas la presse anglo-saxonne, je me suis cantonnée aux article en français mais il est probable que la réception de la trilogie varie d'un pays à l'autre.

Citation :
Enfin, je ne sais pas, même ici, je vois pas mal de membre s'énerver contre les personnages, qui les empêchent d'apprécier le livre, tout en disant à côté qu'ils lisent de la littérature érotique (et certaines n'ont pas aimé, il me semble, la façon dont le sado-masochisme était abordé, parce que le personnage de Mr. Grey était malsain même dans la vie de tous les jours : ça empêche certainement de s'immerger dans le livre, ce qui serait sans doute souhaitable pour bénéficier de toutes les vertus de ce livre).

C'est une chose que d'avouer aimer la littérature érotique - qu'elle soit de bonne facture ou non. C'en est une autre que d'expliquer, dans un article, ce qui, précisément, dans cetun texte ou dans une autre, nous a plu ou déplu et pourquoi nous l'apprécions, en sus du style ou du scénario qui, il est vrai, peuvent être excellents. Je crois - c'est mon hypothèse - qu'il existe une forme d'embarras, de pudeur ou de gêne, comme on voudra l'appeler, qui retient nombre de lecteurs, professionnels de la critique ou non, d'aborder frontalement l'aspect sexuel d'un livre écrit pour susciter des émois. Cette réserve, je la comprends tout à fait car elle est mienne également. Seulement, pour ma part, je n'écris pas de comptes-rendus dans la presse et, si je le faisais, je me devrais alors d'éviter de dissimuler ma propre gêne derrière une appréciation relativement peu conforme à mes sentiments intérieurs.

Citation :
En fait, je ne comprends pas très bien le débat de ces derniers jours sur le rôle des critiques Il ne faudrait pas qu'elles s'arrêtent sur le style ou sur la personnalité des personnages parce qu'il s'agit d'une littérature érotique (vendue comme une histoire d'amour par l'auteur) ? Ou alors, il faudrait qu'elles ne parlent que de l'aspect érotique en oubliant le reste ? (ce qui me paraît délicat pour des magazines n'ayant pas de rubrique dédiée à la sexualité, et aussi très subjectif pour un tel thème).

Tu as tout à fait raison, je remarque également une sorte de confusion dans mes propos.

Pour tenter de clarifier ma position, je dirais que, s'agissant du premier point que tu soulèves, je défends l'idée qu'un critique se doit, primo, d'aborder essentiellement le contenu d'une oeuvre, et ce bien que ses commentaires sur les aspects annexes soient bienvenus également, et que, secundo, tout ce qui a trait au texte même pourra être objet de son compte-rendu, quel que soit le type de littérature concerné: style, construction narrative, personnages, effets obtenus sur le lecteur, ambiance, intégration d'éléments historiques, intertextualité, inspirations de l'auteur etc. En ce sens, j'estime que, lorsqu'on entend louer ou fusiller n'importe lequel de ces éléments, particulièrement dans le cadre d'un article publié dépassant la résonance d'une discussion de bistro, on ne peut partir du principe que sa propre perspective est évidente aux yeux de tous et, ce faisant, se passer d'argumenter ou, à tout le moins, d'expliquer de manière claire et honnête les raisons de son jugement.

Pour illustration, je connais une personne qui trouve que Twilight est bien écrit, une autre que le style de Christine Angot est intéressant, un troisième que les personnages de Michel Houellebecq sont particulièrement bien dessinés. Je ne partage aucun de ces avis et, cependant, je suis intimement convaincue qu'aucun de nous n'a ni tort, ni raison. Ce faisant, je suis reconnaissante à ces personnes, lorsque nous discutons ensemble, de m'expliquer en quoi et pourquoi les oeuvres susmentionnées suscitent chez elles cette appréciation, comme j'essaie moi-même de le faire en retour en ce qui concerne mon propre point de vue. Ce qui représente une évidence criante pour les uns n'en est pas nécessairement une pour les autres et je me dis que le décalage possible pour Twilight ou Les Particules élémentaires peut aussi exister pour Fifty Shades of Grey. Que l'on nous parle du style, des personnages, du scénario ou des effets, mais qu'on nous parle du livre: ce serait ma devise.

Maintenant, pour ce qui est du second point, je dirais que, dans l'interminable liste des éléments inhérents à une oeuvre qu'un critique pourra éclairer de son avis, les effets du bouquin en tant qu'appartenant à un genre - horreur, science-fiction, polar, sentimental ou érotique, par exemple - devraient occuper une place également dans son article. La littérature de genre appelle des attentes très ciblées et il n'est pas déplacé qu'un critique donne son avis sur ce plan-là également.

(Je te prie d'excuser le poids de ce pavé, à peu près aussi léger que le style d'E. L James, mais il est difficile d'ajouter la concision à la clarté, lorsque l'on tente de structurer sa pensée. Wink)

@ Dulcie:

Citation :
Mais amusant en effet de lire les précautions employées, à grand renfort, par exemple de "j'aime le sexe", suivi de la dénigration en flèche du bouquin.

Oui, c'est en effet tout à fait ce genre de paradoxe que je trouve amusant. (Cela étant, peut être certains lecteurs aimaient-ils réellement le sexe avant de tomber sur le tiroir aux merveilles de Madame James? Wink)

Citation :
Pour le reste, c'est là que nous différons. Il se trouve que je n'ai pas envie de lire ou écouter tout un chacun expliquer les raisons de sa possible excitation. On peut en parler si on le souhaite, mais ne crois-tu pas qu'on en aura - très vite - fait le tour ? De plus, est-ce que ça rentrerait toujours dans la case de la critique littéraire ?


Je ne sais pas jusqu'à quel point nous différons, tu sais. Le sujet m'embarrasse fortement, que je sois locutrice ou simple lectrice - et c'est là où je reconnais à Zimmermann le mérite d'avoir mis le doigt où ça fait mal, chez moi en premier. Je n'aimerais pas - et je refuserais sans doute - avoir à écrire une critique sur ce livre quand j'estimerais un avis sur son potentiel érotique nécessaire à mon article tout en n'ayant aucune envie de m'étendre publiquement sur le sujet (et sur Christian Grey, accessoirement).

Je ne vois aucune contradiction dans le fait de rester indifférent à l'appel de ce bouquin. Je ne vois aucun paradoxe non plus à le lire sans le commenter publiquement. À la rigueur, je ne conçois pas d'incohérence à ce qu'un journaliste digresse sur des aspects afférents au livre, quoique je préfère toujours me plonger dans une rubrique portant sur les livres, non sur le cirque qui les entoure. En revanche, me paraît plus douteux le fait que nombre de critiques se refusent à aborder l'un des buts finaux de l'auteur, qu'ils l'estiment par ailleurs achevé ou non, au motif que les personnages ou le style seraient taillés dans un même carton-pâte, obstacle à la moindre émotion visée par l'auteur. Pardonne-moi cette comparaison mais c'est un peu comme si, en sortant de la projection d'un film porno, un critique se refusait à aborder les aspects sexuels ou érotiques sous prétexte que les dialogues et les décors seraient mauvais. Qu'ils le soient mérite d'être mentionné car le genre pornographique compte, lui aussi, des réussites et des ratés tenant à l'ensemble du film mais que le journaliste se détourne de la raison d'être de l'oeuvre avec des mines censément blasées ou moqueuses me paraîtrait plutôt signe de son malaise.

Citation :
D'ailleurs tu le reproches ironiquement aux critiques que tu as lues, mais tu t'attardes toi-même bien davantage sur les aspects périphériques proposés par le livre que sur "l'oeuvre" en question.

Et pour cause: je suis mal à l'aise et je le reconnais volontiers, comme je l'ai écrit plus haut. Raison pour laquelle je me garderais bien de publier une critique de ce livre, si j'en avais la possibilité. Et l'article de Zimmermann, qui fut raison de mon premier message sur ce fil, m'a justement permis de cerner les raisons de cet embarras diffus.

@ PandoraBlack:

Citation :
Après quant à parler du livre en long et en travers, au début c'est amusant de lire les critiques négatives, après on s'en lasse et ce serait tellement mieux si on pouvait enfin passer à autre chose...


Pour moi, l'amusement tient non pas à l'orientation mais à la qualité de la critique. Je pourrais lire des comptes-rendus de cette trilogie durant cinquante ans s'ils étaient bien écrits, intelligents, pertinents et rédigés dans un beau style. Et je me lasserais très rapidement des comptes-rendus de mon oeuvre favorite, les Onze Mille Verges d'Apolinaire (je galèje), s'ils étaient plats et inintéressants.

Citation :
(diantre, il me faut un style correct et des personnages auxquels je puisse m'attacher un minimum pour glousser et plus si affinité, je suis vraiment difficile).

Je crois que tu pointes là un aspect important de toute l'affaire: nombre de critiques présupposent que seul un livre bien écrit et élégant serait susceptible de susciter des émois et que, par conséquent, le torchon ayant révélé son peu de qualité littéraire dès les premières pages, il n'est pas besoin d'aborder la question de son pouvoir érotique.

Or, il me semble que les fantasmes sexuels sont trop peu souvent gravés sur les supports où l'imaginaire les fixent avec finesse, élégance et subtilité pour que l'on considère ce lien comme évident. Un ouvrage érotique bien écrit et plutôt fin pourra, peut-être, ne pas permettre à son lecteur d'atteindre ce "plus si affinité" que tu évoques dans ta réponse tandis qu'un texte mal bâti pourra apporter satisfaction malgré son peu de valeur artistique. Pourquoi? Parce que ce qui fait sauter les verrous du lecteur réside dans un ensemble d'éléments qui ne se résume pas toujours ou uniquement, pour nombre de lecteurs, aux qualités littéraire du livre érotique et que l'on n'atteint pas (nécessairement) un orgasme du corps par les voies qui amènent à l'orgasme de l'esprit. (Si vous levez la tête sur les magazines suspendus au sommet de tout bon kiosque qui se respecte, vous verrez que nous sommes assez éloignés du Beau, du Bon et du Vrai de Platon.*)

Encore une fois, c'est un avis personnel mais je trouverais à la fois honnête et pertinent, de la part des critiques, d'aborder cette question, de donner un avis, de soulever les pierres, à la fois littéraires et psychologiques, sous lesquelles se dissimulent certains non-dits quant au rapport entre art, érotisme et plaisir.

@ Darcy:

Citation :
Pour revenir au fond du sujet sans vouloir toucher le fond,

Tu es délicieuse et tu nous sauveras tous de la folie insidieusement instillée par E. L. James. Wink

Citation :
Vous dîtes que la lecture a été à la fois fatigante et qu'il vous a été difficile de ne pas fermer le livre. Mis à part la dénonciation d'un style (dit détestable), est-ce que vous vous pensez que cet ouvrage, si vous l'avez lu, de par son imaginaire érotique ou pornographique est obscéne? dans notre passé, on en a condamné pour moins que ça. Si la réponse est non, pourquoi les lecteurs français devraient-ils en rougir? A titre de comparasion, la saga Twilight a été lu à tous les coins de rue.
La mise à distance n'est pas un argument valable puisque l'écrivain assure que l'histoire d'amour est à prendre à un premier degré de lecture.
Quel conseil de lecture en retirez-vous? le lire pour voir jusqu’où peut aller le délire d'une magination médiocre et après on le jette, si on eu la force de le lire entièrement?

Tes questions sont par ailleurs très judicieuses.

*Je suis particulièrement émue d'avoir offert à Platon un droit de cité sur ce topic. Laughing

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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 8:03

Le vieux militaire s'amuse énormément à vous lire, Mesdames : c'est, quasiment, le fantasme masculin d'écouter ce qui se dit dans le vestiaire des filles... Quant à traîner Platon dans pareille caverne.... il est vrai que "shades" peut se traduire par "ombres"...

Pas lu le bouquin dont il est question, et je m'en dispenserai : les portes du Temps se referment peu à peu sur moi, et je n'en ai plus beaucoup à gaspiller. Au surplus, ces histoires SM me semblent singulièrement malsaines et décadentes. On parlait de "hamburgers" : how about straight meat and potatoes ? cheers
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 11:08

Merci pour ton explication Dérinoé Very Happy Je pense que si j'avais du mal à comprendre le débat, c'est que j'ai énormément de mal à dissocier le contenu de l'oeuvre des personnages, par exemple, tant pour moi cela forme un tout et est nécessaire pour me rendre un livre attractif et pour que je puisse me plonger dedans (mais là, je parle de littérature en général, parce que je ne suis pas tellement intéressée par la littérature érotique. - même si le fait que ce livre, érotique, ait fait un tel tapage au point de le voir en vitrine de tous les magasins (même de certains Charity Shop !) et mis à côtés des affaires scolaires d'enfant, m'a intrigué. L'aspect sociétal, comme tu disais Wink).

Pour revenir sur le style, je ne me permets pas de juger celui de E.L. James ne l'ayant pas lu, mais je crois avoir compris que les lecteurs / critiques ne cherchaient pas forcément une plume envolée et léchée, je pense simplement qu'ils trouvent la sienne « trop » mauvaise. scratch C'est aussi ce que je voulais dire en reprenant ton image du hamburger, même si je me rapportais plus à l'aspect général du livre (incluant les personnages) qu'au style seul : on peut très bien ne vouloir qu'un hamburger de chez Mc'Do, mais dans ce cas là, on veut un hamburger et des frites bien cuits, pas complètement brûlés. Et je pense que les personnes n'ayant pas aimé ce livre à cause des personnages et du style se seraient vraiment contenté d'un hamburger, mais que celui-là n'était pas bon. Cela dit, ce n'est que ce que j'ai cru comprendre. Et puis, les goûts, les couleurs, c'est vachement personnel Very Happy (et comme je le disais avant, moi, du moment que les gens sont contents de ce qu'ils ont entre les mains, ça me va).

HussarBlue : tss, tss, tu es dans une chambre de l'Auberge (même si l'Auberge contient plus de Ladies que de Gentlemen). C'est rappé pour écouter aux portes des vestiaires de ces dames, elles savent que cette chambre est ouverte à tous Razz Quant au SM, la relation du livre a souvent été traité de malsaine à cause d'un des personnages principal, parce que ces rapports de domination se passaient aussi ailleurs que de l'enceinte privée de la chambre. scratch
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 17:50

Bon, je ne vais pas trop m'introduire dans le débat pour la simple et bonne raison que je n'ai lu aucun des deux premiers livres. Je connais vaguement l'histoire mais j'entends de tous côtés parler de ce livre. Quand je suis allée à la Fnac cet après-midi, j'ai eu l'impression d'être assaillie par ce livre, par contre. Il est partout, il envahi littéralement le magasin (dès qu'on entre à la Fnac, avant l'escalator qui mène au rayon librairie, dès qu'on entre dans la librairie, et partout dans les rayons). J'ai eu l'impression qu'il faisait partie de toutes les catégories, c'est limite s'il n'était pas rayon policier & fantastique. Du coup, comme j'avais tout mon temps, j'ai commencé à lire les premières pages, histoire de voir comment était le style d'écriture. C'est que j'ai lu certaines de vos critiques hier et on dit que "même pour faire passer le temps, c'est mauvais", donc ça m'a intriguée. scratch
Bon, du peu que j'ai lu, ça ne m'a pas donné très envie. Comme d'autres ici, c'est un style qui ne m'attire vraiment pas. Après avoir lu les deux ou trois premières pages, j'ai essayé de voir plus loin (après tout, j'ai souvent lu des livres aux débuts difficiles et qui ne m'accrochaient vraiment pas, même au niveau du style, et par après ça s'améliorait, le temps de rentrer dans l'histoire !) pour voir si ça s'améliorait , mais de nouveau, j'ai arrêté. Il m'a semblé l'avoir lu sur ce topic et je le pense aussi, j'ai vraiment eu l'impression de lire un extrait de fanfiction comme j'en lisais souvent il y a quelques années.
Après, je n'ai lu que des extraits pour voir un peu de quoi causait le bouquin et parce que le débat de ce topic avait encore plus éveillé ma curiosité, mais le style ne m'ayant déjà pas très inspirée, je ne l'ai pas lu en entier, donc je ne peux pas juger du fond. D'ailleurs, je ne le lirais sûrement pas et mes parents ont avancé comme argument que j'étais gênée et "prude"...Ce qui est faux (j'en ai lu des dizaines et des dizaines de Fanfictions classées M, et je n'avais que 14 ou 15 ans La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 241957 Vive le contrôle parental Internet). Le livre ne me dérange pas à cause de ça (à la limite, si j'ai envie de bouquin érotique ou SM, je me tourne plutôt vers Sade)...Bien qu'autant de succès pour un livre érotique m'impressionne (et en même temps pas, à la réflexion scratch ).
Mais je m'arrête là et ne me permet pas de juger plus le livre. Encore une fois, je ne l'ai pas lu en entier et ne compte pas le faire, surtout après ma petite lecture d'aujourd'hui. Donc, pas me taper dessus et La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 67191 . La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 241957 La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 241957 La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 241957
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 18:35

Panda a écrit:
on peut très bien ne vouloir qu'un hamburger de chez Mc'Do, mais dans ce cas là, on veut un hamburger et des frites bien cuits, pas complètement brûlés. Et je pense que les personnes n'ayant pas aimé ce livre à cause des personnages et du style se seraient vraiment contenté d'un hamburger, mais que celui-là n'était pas bon
J'adore cette façon de voir les choses, tu me permets de te citer de temps en temps ? Nan parce qu'en bonne Queen of Nanars, je dois dire que j'ai mon quota de lectures style hamburger. Et tout ce foin autour d'un bouquin, qui est loin d'être innovant quand on le compare à la romance érotique, me fait bien rigoler Rolling Eyes


Je ne jugerai pas du livre parce que je ne l'ai pas lu, mais c'est dans cette optique que personnellement je donnerais juste plus de crédit à la critique négative d'une personne qui a l'habitude de lire ce genre de prose, que d'un énième journaliste qui enfonce un porte ouverte par rapport au dernier buzz à la mode.



En tout les cas chapeau quand même l'effet marketing, il marche du feu de Dieu. On le voit partout, j'en entends parler par pleins de mes copines^^ Il me parait difficile de prétendre à l'heure actuelle qu'on l'a acheté sans savoir de quoi il retournait Suspect

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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 22:56

Atonement a écrit:
D'ailleurs, je ne le lirais sûrement pas et mes parents ont avancé comme argument que j'étais gênée et "prude"...Ce qui est faux (j'en ai lu des dizaines et des dizaines de Fanfictions classées M, et je n'avais que 14 ou 15 ans La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 241957 Vive le contrôle parental Internet). Le livre ne me dérange pas à cause de ça (à la limite, si j'ai envie de bouquin érotique ou SM, je me tourne plutôt vers Sade)...Bien qu'autant de succès pour un livre érotique m'impressionne (et en même temps pas, à la réflexion scratch ).
Mais je m'arrête là et ne me permet pas de juger plus le livre. Encore une fois, je ne l'ai pas lu en entier et ne compte pas le faire, surtout après ma petite lecture d'aujourd'hui. Donc, pas me taper dessus et La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 67191 . La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 241957 La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 241957 La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 241957 [/justify]

Je suis sûre que personne ici n"émettra de jugement sur la capacité à finir ou non un livre, que ce soit celui-là ou un autre, éventuellemnt des conseils. Et il est toujours intéressant de connaître la manière dont l'autre s'imprégne de la lecture.
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 0:42


@ Panda:

Citation :
Merci pour ton explication Dérinoé


Le mérite te revient d'avoir réussi à retirer quelque chose d'intelligible de cette grosse ganache garantie pur diabète de fin des fêtes. Enfin, Dieu merci, comme je n'ai pas pris la résolution de devenir plus concise en 2013, je suis pour l'instant en totale cohérence avec moi-même. Wink

Citation :
Je pense que si j'avais du mal à comprendre le débat, c'est que j'ai énormément de mal à dissocier le contenu de l'oeuvre des personnages, par exemple, tant pour moi cela forme un tout et est nécessaire pour me rendre un livre attractif et pour que je puisse me plonger dedans (mais là, je parle de littérature en général, parce que je ne suis pas tellement intéressée par la littérature érotique.

Là, je crois que tu cernes au plus près l'une des questions intéressantes de ce débat, finalement peu abordées par les critiques, et qui consiste à discuter le rapport qui existe entre style (ou, de manière plus général, forme) d'un roman érotique et émois suscités chez le lecteur. Dans la littérature en général, chacun possède ses critères propres d'évaluation d'un livre, renvoyant généralement à des aspects tels que le style, la crédibilité des personnages ou l'intelligence du scénario, pour ne citer que ceux-ci. Le lecteur veut être diverti, amusé ou instruit, selon les cas - souvent les trois à la fois, d'une manière ou d'une autre. En ce sens, ce que l'on peut considérer comme les qualités littéraires d'un ouvrage, fond et forme, jouent un rôle déterminant dans la production des effets de divertissement, d'amusement ou d'instruction attendus par le lecteur.

Mais qu'en est-il des attentes générées par la littérature rose? Dans ce cas précis, je me demande si la qualité littéraire d'un livre de ce genre est le corollaire nécessaire du plaisir procuré au lecteur. À l'exception de Fifty Shades of Grey, je ne connais ni ne fréquente la littérature érotique mais, si je réfléchis maintenant sur ce que je sais de la pornographie, je constate que les images et les films qui se vendent en masse ne reposent que rarement sur une élaboration artistique de haute tenue. Il n'existe donc vraisemblablement pas de corrélation directe entre la qualité intrinsèque d'une oeuvre érotique et la réussite de ses effets sur le cerveau humain. Si cette hypothèse s'avère, une fois les aspects littéraires de la trilogie abordés, sans doute ne serait-il pas inapproprié d'en juger la réussite à l'aune du genre dont elle se réclame, et qui est un type de texte bien particulier soumis à des exigences qui lui sont propres.

Citation :
Pour revenir sur le style, je ne me permets pas de juger celui de E.L. James ne l'ayant pas lu, mais je crois avoir compris que les lecteurs / critiques ne cherchaient pas forcément une plume envolée et léchée, je pense simplement qu'ils trouvent la sienne « trop » mauvaise. C'est aussi ce que je voulais dire en reprenant ton image du hamburger, même si je me rapportais plus à l'aspect général du livre (incluant les personnages) qu'au style seul : on peut très bien ne vouloir qu'un hamburger de chez Mc'Do, mais dans ce cas là, on veut un hamburger et des frites bien cuits, pas complètement brûlés. Et je pense que les personnes n'ayant pas aimé ce livre à cause des personnages et du style se seraient vraiment contenté d'un hamburger, mais que celui-là n'était pas bon. Cela dit, ce n'est que ce que j'ai cru comprendre
.

Tout à fait, je comprends ce que tu veux dire et me suis également fait la réflexion tantôt, en relisant ton message. Un menu du Mac Do peut être immangeable à l'aune de ce qu'il devrait être, soit un repas de fast food répondant à certaines attentes bien précises. Idem, donc, pour Fifty Shades of Grey. Je dois revenir sur mon premier jugement et admettre que certains lecteurs, tout à fait à l'aise avec le bouquin, ont pu être été freinés dans leur élan par un style ou une forme par trop exécrables et qu'ils imaginaient malgré tout un poil meilleurs.

Cela étant, il est peu de critiques, à ma connaissance, qui aient écrit que le style était trop mauvais pour leur permettre de se laisser aller à l'érotisme de l'histoire: critique qui serait aussi valable qu'intéressante pour le livre qui nous occupe. La plupart des chroniqueurs me paraît s'être contentée de brandir la médiocrité formelle du livre pour éviter d'avoir à aborder le coeur brûlant de la chose.

@ Atonement:

Citation :
D'ailleurs, je ne le lirais sûrement pas et mes parents ont avancé comme argument que j'étais gênée et "prude"... Ce qui est faux (j'en ai lu des dizaines et des dizaines de Fanfictions classées M, et je n'avais que 14 ou 15 ans Vive le contrôle parental Internet).


De l'art des parents de savoir cerner leur progéniture. Tout un poème. Juste une question: que signifie la lettre "M" utilisée dans ce contexte?

Citation :
Le livre ne me dérange pas à cause de ça (à la limite, si j'ai envie de bouquin érotique ou SM, je me tourne plutôt vers Sade)...

Et Sade, c'est bien? Intelligent? Efficace? Bien écrit?

@ Ekaterin64:

Citation :
Nan parce qu'en bonne Queen of Nanars, je dois dire que j'ai mon quota de lectures style hamburger. Et tout ce foin autour d'un bouquin, qui est loin d'être innovant quand on le compare à la romance érotique, me fait bien rigoler

Dirais-tu que, du point de vue du thème - non de la forme ou du style -, cette trilogie est on ne peut plus traditionnelle si on la compare à la romance érotique lue et vendue à l'heure actuelle?

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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 10:13

Je m'imisce deux secondes pour dire ceci : on en a parlé à Fce Inter tout à l'heure, en tant que phénomène de l'édition 2012, et en le qualifiant de "livre érotique pour ménagères" et ça ça m'énerve !!! Suspect Si ils s'imaginent que les ménagères ont attendu ce truc pour se régaler de livres érotiques (de tous genres, depuis le roman-photo jusqu'à Sade) tous ces gens là vivent sur une autre planète !!! Very Happy Ceci dit je retourne dans mon marigot ... Very Happy
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 10:42

Dérinoé a écrit:

Dirais-tu que, du point de vue du thème - non de la forme ou du style -, cette trilogie est on ne peut plus traditionnelle si on la compare à la romance érotique lue et vendue à l'heure actuelle?
C'est bien ça. Comme je le disais ne l'ayant pas lu je ne peux pas aller au fond des choses... et je ne compte pas le lire^^ J'ai déjà lu quelques ouvrages de romance érotique, et je pense sincèrement que Fifty Shades of Grey ne révolutionne suffisemment pas le genre du point de vu du fond pour me donner envie de passer le cap.

Je suis tout à fait d'accord avec Clinchamps, il faudrait arrêter de parler nouveauté Rolling Eyes
C'est juste que les mentalités changent et que le porno chic ou l'érotisme féminin est à la mode, on en parle plus ouvertement c'est tout. Les journalistes devraient commencer par mieux s'informer
Ce qui est toujours aussi désespérant c'est cette stimatisationdes de la ménagère de moins de 50 ans Rolling Eyes



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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 11:35

clinchamps a écrit:
(...) en le qualifiant de "livre érotique pour ménagères" et ça ça m'énerve !!! Si ils s'imaginent que les ménagères ont attendu ce truc pour se régaler de livres érotiques (de tous genres, depuis le roman-photo jusqu'à Sade) tous ces gens là vivent sur une autre planète
L'estampille est assez débile, en effet; et c'est me semble-t-il ce que pointaient (entre autres) Dérinoé et la journaliste citée, en début d'intervention:

Dérinoé a écrit:
Autre cliché intelligemment déjoué par la journaliste [M.-G. Zimmermann, du Nouvel Obs] est celui du mummy porn: comme si le fait d'avoir mis des enfants au monde ou d'en élever devait faire naître en toute femme, quels que soient son âge, sa personnalité, son origine, son parcours personnel, son intelligence ou ses goûts, une sexualité et des fantasmes communs quand toutes les autres bénéficieraient en revanche d'un imaginaire personnalisé

Au vu des échanges passionnants suscités par l'ouvrage (ni acquis ni lu de mon côté, j'attends désespérément qu'un lecteur épouvanté ou dépité, c'est selon, le jette dans une proche poubelle), une lecture de groupe Fifty shades, au découpage serré serré (il va sans dire) et à la direction aussi stricte qu'acharnée, serait peut-être une bonne chose. La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 131679


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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 12:31

Dérinoé a écrit:

Juste une question: que signifie la lettre "M" utilisée dans ce contexte?

C'est un équivalent d'un "franchement déconseillé aux moins de 17 ans" ("For mature audience"). Ce n'est pas du R "interdit aux moins de 18 ans", mais quand tu lis certaines fanfictions qualifiées M, c'est déjà pas mal. Sur fanfiction.net, c'est le maximum mais je pense que certaines devraient être classées bien plus haut, à du R par exemple.
Je referme la parenthèse des fanfics pour vite aborder un point qui m'a dérangé également hier et aujourd'hui en me rendant compte que sur Internet on trouvait des extraits du bouquin : n'importe qui pourrait lire 50 nuances de Grey, même ma soeur de 13 ans si elle va à la Fnac. Et je dois dire que ça, ça me dérange. No Déjà qu'il est facile pour des gamins de tomber sur des films ou des photos pornos, mais là, en allant à la Fnac hier, j'ai eu l'impression que la frontière entre ce qui est réservé aux adultes et les pré-ados (qui n'ont qu'une idée très floue de ce qu'est vraiment le sexe mais qui savent déjà comment on fait des bébés) était encore plus fine et plus facile à franchir. pale


Dérinoé a écrit:

Et Sade, c'est bien? Intelligent? Efficace? Bien écrit?

Non, ce n'est sûrement pas intelligent, au contraire, loin de moi cette idée ! Mais si on me demandait de choisir entre 50 nuances de Grey et Justine, mon choix serait vite fait. Les bouquins de Sade ont beau être d'une malsainité à faire palir, je trouve le style déjà moins "fanfiction" que 50 nuances de Grey.
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 13:59

Clinchamps a écrit:
Si ils s'imaginent que les ménagères ont attendu ce truc pour se régaler de livres érotiques (de tous genres, depuis le roman-photo jusqu'à Sade......)


Et aussi, qui n'a pas lu en son temps alors que les critiques se déchaînaient Henry Miller pour Tropique du cancer et si je me souviens bien La Crucifixion en rose en trois tomes dont Nexus, Plexus et le fameux Sexus.

Comme j'ai parcouru FSOG, Wink au super U en diagonale, c'est bien en dessous... de Miller lol! Sur FSOG rien à en dire, à part que c'est une montée d'oeufs à la neige de la part des médias? c'est fade, décevant. Sleep et en plus ennuyeux. Si c'est pour libérer, les américaines d'un puritanisme ambiant, Miller fit beaucoup mieux. affraid
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 14:18

Sur BFM TV, une chroniqueuse vient d'annoncer la sortie du deuxième tome aujourd'hui et du troisième en février. Je ne savais pas, le remontage du topic tombe à pic. Elle a donné la tonalité du livre en livrant quelques lignes comme
"- Tu as faim?
- J'ai envie d'une autre nourriture."
Question potins, on parle d'Emma Watson ou de Scarlett Johansson dans le rôle de l'ingénue pour une adaptation.
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clinchamps
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 16:16

Un bon réalisateur peut très bien faire un très bon film en prenant un roman assez nul comme sujet !!! Very Happy
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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 16:26


Ce bouquin n'est décidément qu'un non-évènement, qui fonde les espoirs mercantiles de ses éditeurs et distributeurs sur une réputation de soufre pour goîtreux et simplettes, et la complicité plus ou moins vénale des mass me(r)dia...

Passé l'amusement du début, je ne comprends pas que vous dissertiez à longueur de page sur un pareil sujet : imagine-t-on Jane s'intéresser à cette "chose" ?

Pour une fois, je serais presque en harmonie avec les journaleux gauchardo-snobs de Trance Inter, n'était l'acception manifestement méprisante qu'ils donnent au noble mot de "ménagère"...

Il ne mérite que d'être lu d'un derrière distrait.


PS : je suis certain qu'il doit y avoir des goîtreux respectables, et quelques simplettes nobelisées, soit dit avant d'être traîné sur les claies par le Politiquement Correct....


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MessageSujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James   La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James - Page 7 Icon_minitime

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