Lecture de groupe estivale 2012: Partie de pêche au Yémen de P.Torday. Semaine 2: chapitre 7 à 17 (inclus)

Voilà, voilà, j'ouvre avec un peu d'avance mais en parallélisme de forme avec la première semaine), le deuxième volet de notre première lecture de groupe estivale. Nous parlerons donc ici des chapitres 7 à 17 inclus, si je ne me trompe pas.

Citation :

Et là, l'histoire prend (pas tout de suite) un tour inattendu et assez mystérieux. Dans un premier temps, nous assistons, par courriels interposés, à l'organisation d'un attentat d'origine islamiste contre notre cheik favori puis nous rentrons dans des compte-rendu d'enquête sur ce fameux projet de pêche au saumon. Les mystérieux enquêteurs (du moins je ne me souviens pas qu'ils soient nommés dans cette partie) cherchent à savoir qui a eu l'idée et qui a trempé dans le projet. Pourquoi ? nous ne le saurons pas encore, mais cela nous permets d'en savoir plus sur le déroulé du projet. Les responsables politiques, au premier rang desquels la caricature de chargé de com' l'insupportable Peter Maxwell (j'espère que c'est bien ce nom là, j'ai fini ma lecture en début de semaine donc j'ai déjà quelques doutes ), qui est confirmé dans son rôle de caricature. J'espère que les vrais chargés de com' sont un peu plus fins.

Résumé handmade, réclamant l'indulgence du jury.

Bref, j'ai bien aimé cette partie, puisque je ne m'attendais pas forcément à ce rebondissement, malgré des passages un peu indigestes dus au format "greffier" des parties liées à l'enquête. Maintenant j'attends avec curiosité d'avoir le fin mot de l'histoire...

A vous lire !

Et je rappelle, que vous pouvez continuer à poster vos avis et commentaires sur la première partie, l'un n'empêche pas l'autre

Merci d'avoir ouvert le bal MissAcacia

Je vais immédiatement donner mon avis sur cette 2eme partie qui m'a bien plus séduite. Je ne sais pas si c'est en raison du caractère plus politique ou si c'est l'éclairage sur le couple Alfred/ Mary, mais j'ai pris un peu plus de plaisir à la lecture...

S'agissant de Mary, personnage qui a alimenté les commentaires la semaine dernière, je trouve que le flash-back nous donne des éléments d'explication sur le personnage qui me l'ont rendue plus compréhensible (et mon empathie naturelle me l'a rendue plus humaine). On devine qu'elle doit venir d'un milieu modeste (l'allusion à la bourse) et que le fait qu'elle budgétise tout une fois adulte doit aussi venir de là. Elle doit vouloir donner toutes les chances à son enfant si jamais elle décide d'en avoir un. S'agissant de sa relation à Alfred, en effet, il y a bien peu d'amour (et de sensualité aussi, ce qui m'a fait penser qu'il y avait peu de chances qu'elle se "coltine" un amant en plus de son mari avec qui les rapports charnels illustrent véritablement le concept de "devoir conjugal"

Les parties "interrogatoires" ont piqué ma curiosité. Les exercices de style (ITV par Boris Johnson, minutes du débat au Parlement etc ....) m'ont un peu fait penser avec toutes les réserves requises à du David Lodge (je n'en ai lu qu'un alors pardonnez moi si j'écris une bêtise).

Là où je continue d'être sceptique, en revanche, c'est sur le caractère comique de ce roman qui au mieux m'amuse légèrement
("extraordinary indeed and a triumph" nous promet le Guardian sur la 4e de couv euh le critique du Guardian doit être un grand copain de Paul Torday ).

S'agissant des autres personnages, Harriet m'ennuie toujours , en revanche l'inculte Maxwell m'amuse (j'ose espérer que le niveau des "spin doctors" vole quand même plus haut ).

Je vais reprendre dès ce soir ma lecture pour découvrir ce que nous réserve la 3è partie et lirai avec plaisir les avis de tout le monde

Ca craint, je n'ai même pas fini cette partie, c'est trop triste, j'ai pas le temps de lire ces temps-ci... Mais je la finis sûrement ce soir, je reviendrais poster!
Sinon, je suis d'accord, l'humour n'est pas si présent que ça, il y a des passages assez ironique mais je m'attendais à plus.

ju a écrit:

Ca craint, je n'ai même pas fini cette partie, c'est trop triste, j'ai pas le temps de lire ces temps-ci... Mais je la finis sûrement ce soir, je reviendrais poster!

Tu as le courage de faire cette lecture en VO, donc je dis chapeau bas . Comme je l'ai dit la semaine dernière, j'ai troqué ma VO contre une VF sinon, cela ne serait pas possible de suivre la lecture

Ah j'oubliais je n'ai pas lu les avis sur l'adaptation cinématographique ... du film, je n'ai donc vu que les affiches (pas même la bande annonce), mais j'ai beaucoup de mal à m'imaginer les acteurs choisis quand je lis le livre

Ce n'est pas la VO qui pose problème, je n'ai aucun souci à lire en anglais. C'est juste mon stage qui est assez accaparant et je rentre crevée le soir. Fin du HS^^

Moi j'ai vu le film et en effet, j'ai du mal à imaginer les acteurs dans les personnages. Le pire, c'est quand même pour Peter Maxwell qui est interprété par Kristin Scott Thomas

ju a écrit:

Moi j'ai vu le film et en effet, j'ai du mal à imaginer les acteurs dans les personnages. Le pire, c'est quand même pour Peter Maxwell qui est interprété par Kristin Scott Thomas

Je l'ignorais mais c'est hardi

La seconde partie de ce livre ne suscite chez moi aucun enthousiasme. Je m'ennuie Le style original tourne très vite à l'overdose (pour moi en tout cas) et lorsque Miss Acacia dit:

Citation :

(...) des passages un peu indigestes dus au format "greffier" des parties liées à l'enquête.

je ressens la même chose. Oui, c'est vrai, on est curieux de comprendre à quoi correspond l'interrogatoire mais le suspense est vite éventé. Dès que l'auteur évoque Al Quaïda, on a compris. Bref, ça m'a barbé...

serendipity a écrit:

je trouve que le flash-back nous donne des éléments d'explication sur le personnage qui me l'ont rendue plus compréhensible (et mon empathie naturelle me l'a rendue plus humaine). On devine qu'elle doit venir d'un milieu modeste (l'allusion à la bourse) et que le fait qu'elle budgétise tout une fois adulte doit aussi venir de là. Elle doit vouloir donner toutes les chances à son enfant si jamais elle décide d'en avoir un. S'agissant de sa relation à Alfred, en effet, il y a bien peu d'amour (et de sensualité aussi, ce qui m'a fait penser qu'il y avait peu de chances qu'elle se "coltine" un amant en plus de son mari avec qui les rapports charnels illustrent véritablement le concept de "devoir conjugal"

Toutes ces explications sur Mary fournissent une meilleure compréhension de son personnage, tu as raison, serendipity, mais contrairement à toi, je ne ressens aucune empathie pour elle. Tout ce qu'elle a subi (je m'attendais à bien pire) ne justifie pas son attitude . Et donner toutes les chances à son enfant alors qu'en réalité elle n'en veut pas, me semble trop facile. Elle n'arrête pas de reprocher à Fred de gagner moins qu'elle. Certes, elle ne le fait pas directement, mais par sous-entendus. Je pense qu'elle a un ego surdimentionné, qu'elle est égoïste et franchement, je la soupçonne d'être frigide (ça, la pauvre, c'est pas de sa faute).
Pendant ce temps, son mari se rebelle à peine et ça m'énerve. Comment peut-on accepter pareille situation ? C'est du délire ! Non seulement, il n'y a pas d'amour ni de désir, mais elle l'humilie et le rabaisse. Serait-ce une sorte de relation sado-maso (même si aucun des deux n'en a conscience ?)

Peter Maxwell se révèle pleutre, vantard, pédant et en plus impoli. Quel maladresse aussi quand il dit: "Ce serait formidable que tout le monde puisse être en costume tribal avec ces poignards machin-truc". Le Sheik reste très maître de lui car il sait que le gars n'en vaut pas la peine... C'est peut-être dans ces moment où l'on découvre sa véritable nature, que le roman revêt un caractère comique, mais sans plus.

Ca ne va pas être très aisé de faire une critique constructive, je vous avoue que je ne prends jamais de notes lors de mes lectures et que je ne me rappelle plus exactement où cette semaine commence et finit

Je suis d'accord avec vous sur le format greffier qui est un peu plus dur à lire que le reste. Et puis les interruptions genre "Pouvez-vous revenir dans le vif du sujet?", ça fait certes plus fidèle niveau retranscription mais c'est vite lassant...

Sinon, au niveau des personnages j'ai du mal à adhérer au Sheik. Le projet est drôle à lire mais franchement, je suis d'accord avec l'avis de certains personnages: c'est quand même une belle perte de temps et d'argent. J'ai du mal à en voir l'intérêt. Bon ok, sans ça il n'y aurait pas de roman mais quand même

Pour le personnage de Mary, il est vraiment bien fait. Elle est assez détestable mais elle est bien décrite. Personnellement, je continue à trouver Peter Maxwell assez drôle. Dans le style pathétique certes, on lui filerait bien une claque ou deux.

Et ce que je trouve vraiment dommage, c'est le personnage d'Harriet qui n'est pas très présent. J'ai du mal à m'attacher à elle pour le moment et c'est dommage

Cette seconde partie m'a autant plue que la première. La diversité des types de textes (interviews, mails, extraits du journal de Fred...) est une très bonne trouvaille. Le lecteur est plongé dans tous les aspects du projets, y compris dans l'organisation de la tentative d'assassinat du Sheik. J'ai aussi du mal avec la transcription d'interviews, car de nombreux détails me paraissent dispensables. Soit dit en passant, j'ai du mal à croire que Fred et Harriet puissent s'étendre sur leur vie privée dans des interviews destinés à des journaux. Ou que Harriet ne se prive pas de dire tout le mal qu'elle pense de Peter Maxwell, bien qu'il soit effectivement fort peu sympathique.

J'ai apprécié la dimension politique insérée dans le texte, avec notamment les débats à la chambre parlementaire autour de la légitimité du projet d'introduction des saumons au Yemen.

Plus j'avance dans ma lecture, plus j'ai aussi du mal à imaginer Ewan McGregor et Emily Blunt sous les traits de Fred et Harriet . Elle, passe encore, mais lui qui est censé, d'après Harriet justement, être moyen physiquement, ça ne correspond guère à la séduction naturelle d'Ewan.

Tatiana a écrit:

Soit dit en passant, j'ai du mal à croire que Fred et Harriet puissent s'étendre sur leur vie privée dans des interviews destinés à des journaux. Ou que Harriet ne se prive pas de dire tout le mal qu'elle pense de Peter Maxwell, bien qu'il soit effectivement fort peu sympathique.

Ces passages là ne sont pas des interviews mais des interrogatoires de police (ou des services de renseignement). Ce qui explique qu'Harriet s'autorise à se lâcher

Tatiana a écrit:

Plus j'avance dans ma lecture, plus j'ai aussi du mal à imaginer Ewan McGregor et Emily Blunt sous les traits de Fred et Harriet . Elle, passe encore, mais lui qui est censé, d'après Harriet justement, être moyen physiquement, ça ne correspond guère à la séduction naturelle d'Ewan.

La séduction naturelle d'EMG, j'y suis totalement imperméable. Mais je te rejoins sur ce constat, passe encore pour Emily Blunt (même si je la trouve trop jeune pour le rôle), mais je n vois pas du tout Fred ainsi personnellement

serendipity a écrit:

Tatiana a écrit:

Soit dit en passant, j'ai du mal à croire que Fred et Harriet puissent s'étendre sur leur vie privée dans des interviews destinés à des journaux. Ou que Harriet ne se prive pas de dire tout le mal qu'elle pense de Peter Maxwell, bien qu'il soit effectivement fort peu sympathique.

Ces passages là ne sont pas des interviews mais des interrogatoires de police (ou des services de renseignement). Ce qui explique qu'Harriet s'autorise à se lâcher

Merci serendipity, je comprends mieux qu'ils s'autorisent à entrer dans ces détails. Je le lis en VO, d'où quelques problèmes de compréhension de temps à autre . En particulier pour tout ce qui touche à la pisciculture , heureusement que j'ai un dictionnaire à portée de main.

EDIT : j'ai oublié l'humour : certes il est très peu présent, mais j'ai souri lorsque le Scheik, si placide et paisible en apparence, se fait un plaisir de faire remarquer à Peter Maxwell combien son projet est démocratique, puisque les saumons d'élevage destinés au Yemen pourront choisir entre nager vers la mer ou vers la montagne .

Tatiana a écrit:

Je le lis en VO, d'où quelques problèmes de compréhension de temps à autre . En particulier pour tout ce qui touche à la pisciculture , heureusement que j'ai un dictionnaire à portée de main.

Une fois n'est pas coutume, je suis plutôt contente d'avoir opté pour la VF car les notes de la traductrice sont plutôt intéressantes (et pas uniquement en matière de pisciculture : j'ai un exemple en tête, mais je crois que cela concerne la 3e partie ).

Je continue aussi à beaucoup aimer ce livre, particulièrement sa dimension pamphlétaire (le "dir de com" est gratiné et les échanges au parlement fort réjouissants aussi ) Je suis habituée maintenant au systématisme de la narration : interrogatoire, lettres ou compte-rendus de presse. Le personnage de Mary, en carriériste acharnée, me gêne un peu en bonne féministe que je suis : quoi ? Une femme n'a pas le droit de privilégier sa carrière sans donner cette image quand même extrêmement négative ??? Comme quoi on trouve les pamphlets drôles jusqu'au moment où cela touche à ce qui nous est cher !! Le personnage du cheik ne me gêne pas, c'est le vecteur nécessaire à la création du pamphlet, justement, car il faut une cause extraordinaire au sens littéral pour créer une situation où on démontre l'absurdité d'un système.
Je sens poindre dans le personnage d'Alfred la victime innocente qui va être broyée par ce système inhumain ! Il perd sa place, et il sait qu'il ne la retrouvera pas, et que les offres mirobolantes ne dureront pas... Je m'inquiète aussi pour le fiancé de Harriet, je le sens moyen, ce coup-là !!!
Je trouve également qu'il y a pas mal d'humour, mais c'est un humour sous jascent, assez grinçant, et on en revient au pamphlet !! Le titre du roman laissait supposer un truc genre "trois hommes dans un bateau" et on n'en est pas du tout là !!

Moi je plussoie valmont, je m'ennuie sévère !
J'avais bien aimé la première partie sans plus et j'en attendais un peu plus de celle-ci mais la forme interrogatoires/ déclarations officielles me fatigue énormément. Je trouve le livre pas du tout passionnant et j'ai l'impression que l'auteur a voulu placer le plus de choses invraisemblables.
Déjà le projet en lui même était une idée assez farfelue mais maintenant rajouter une menace terroriste...mouais je suis moyennement convaincue.
Je trouve pas non plus qu'on nous donne beaucoup de chances de s'attacher aux persos principaux, on sait finalement plus de choses sur la pêche aux saumons ou la technique scientifique pour pourvoir les introduire au Yémen que sur la vie d'Harriet ou de Fred.
Je pense honnêtement que si ce n'était pas pour une lecture de groupe (ma première en plus !^^) j'aurais abandonné le livre, on ne peut pas dire que je me jette dessus pour connaître la suite...Le film m'attire un peu plus pour l'instant il a l'air plus drôle.

Cindy a écrit:

Je pense honnêtement que si ce n'était pas pour une lecture de groupe (ma première en plus !^^) j'aurais abandonné le livre, on ne peut pas dire que je me jette dessus pour connaître la suite...

Avis partagé sur ce point

Suite à réflexion matutinale, je voulais vous demander quels acteurs vous verriez dans les rôles principaux (non parce que je ne me fais pas à l'idée d'Ewan McGregor dans le rôle de Fred et je réfléchis je n'arrive pas vraiment à donner un nom pour l'acteur idéal pour ce rôle, peut-être quelqu'un comme Olivier Gourmet par exemple ).

Well, well, well...
Enfin non, pas vraiment...
L'ennui pointe son nez.

Difficile de m'intéresser au récit des amours anciennes de Fred et Mary, c'est de la redite, le personnage de cette dernière était déjà la même caricature à 20 ans, Margaret Thatcher parait sentimentalement une héroïne de Barbara Cartland à coté de Mary.
On plonge dans une dimension vaguement espionnite-drame-diplomatico-terroriste burlesque si mal traitée que l'on peut au moins avec assurance déconseiller à l'auteur de se lancer dans le roman d'espionnage (sinon comprendre son projet-au-juste maintenant et pour la suite). Mais je crois que c'est censé être drôle.

Avec cependant des techniques d'écriture empruntées à James Ellroy dans American tabloïd (les enregistrements d'interrogatoires) mais les personnes interrogées ont furieusement tendance à oublier le contexte (le lecteur aussi, du coup) et à faire dans le récit littéraire (la rédaction, quoi). Comme disait Valmont, ces diversités de document donnaient l'impression que de transmettre l'information d'une certaine façon, mais en plus si les narrateurs oublient dans quel contexte ils causent, ça commence à faire bâclé quand ça se voudrait, je crois, désopilant.

Je vous suis complètement sur le personnage de Peter Maxwell (prétentieux, opportuniste, grossier, inculte...) qui vire aussi invraisemblablement caricatural que celui de Mary, avec la même conséquence que les effets qu'on en tire ne sont pas si humoristiques, par manque de crédibilité, qui peut croire qu'une pompe pareille devienne jamais conseiller en communication d'un premier ministre.
Et Fred de conclure finement au terme de la première rencontre de PM avec le cheik que celui-ci ne l'apprécie pas! NOooon, pas possible? Cela dit j'ai tort de critiquer, là, car l'incommensurable naïveté de Fred-le-scientifique-désintéressé est encore une des chose plausibles, quoique de nouveau un cliché.

Pour le reste... Euh... ben comme Cindy, pour faire court. Mais heureusement ça se lit tellement vite...

Tatiana a écrit:

Soit dit en passant, j'ai du mal à croire que Fred et Harriet puissent s'étendre sur leur vie privée

Et moi donc, surtout que ce sont des "style interrogatoire de police". J'ai autant du mal à croire qu'Harriet disserte sur ses états d'âme concernant le bisou-sur-la-joue à Fred dans ce cadre, qu'au fait qu'elle ne se fasse pas couper par le pseudo-enquêteur (pseudo au sens où là encore ça ressemble à une rédaction de quatrième, question "impression de réel" donnée par l'auteur) qui ne se prive pourtant pas de le faire à des moments pas toujours opportuns.

Citation :

Ces passages là ne sont pas des interviews mais des interrogatoires de police (ou des services de renseignement). Ce qui explique qu'Harriet s'autorise à se lâcher

Concernant Peter Maxwell, oui, mais ces descriptions, ces pensées intimes qui relèvent du journal perso, que font-elles dans un interrogatoire?

Citation :

on sait finalement plus de choses sur la pêche aux saumons ou la technique scientifique pour pourvoir les introduire au Yémen .

Ce que je trouvais sympa et assez bien fait, pour ce que j'en connais, jusqu'à ce que je découvre qu'un "wadi" n'est rien d'autre que l'oued de mon enfance tunisienne, c'est à dire le lit d'une rivière qui n'en est pas une: soit à sec, soit en crue... hyper-violente! Dans ce cas j'ai compris le plan du scheik: il va envoyer tout le monde au paradis d'Allah en deux temps trois mouvements, le saint homme, à faire pêcher son peuple dans ce piège démoniaque.
Je crains plus tristement que l'auteur n'ait tout simplement pas capté ce qu'était un oued! Même si les scientifiques anglais sont plus bêtes que leurs pieds, d'après sa démonstration, les sheiks yéménites pourraient difficilement l'ignorer, or ce n'est à aucun moment pris en compte: ignorance ou machiavélisme de l'auteur?

Ah, et puis quand même, je voudrais ne plus en jeter car la cour est pleine, mais le malheureux chevrier tiré du fond de sa montagne, qui arrive à approcher sans coup férir le richissime personnage dans sa propriété écossaise, et que seul un valeureux gillie démasque à cause d'un tartan inapproprié... non mais, les mercenaires, gardes du corps et services de surveillance yéménite devraient porter plainte pour diffamation en lisant ça!

Selenh a écrit:

Difficile de m'intéresser au récit des amours anciennes de Fred et Mary, c'est de la redite, le personnage de cette dernière était déjà la même caricature à 20 ans, Margaret Thatcher parait sentimentalement une héroïne de Barbara Cartland à coté de Mary.

Tu es dure Selenh (mais c'est tellement drôle ).

Selenh a écrit:

serendipity a écrit:

Ces passages là ne sont pas des interviews mais des interrogatoires de police (ou des services de renseignement). Ce qui explique qu'Harriet s'autorise à se lâcher

Concernant Peter Maxwell, oui, mais ces descriptions, ces pensées intimes qui relèvent du journal perso, que font-elles dans un interrogatoire?

Ma réponse ne s'appliquait qu'au fait qu'elle "balance" sur Peter Maxwell

Selenh, tu es très dure mais ton réquisitoire est digne de ceux de Desproges dans les Flagrants Délires

Comme tu l'as dit dans un précédent message, une histoire pareille racontée par Boyd aurait été sans doute beaucoup plus réussie !

Pour positiver, cette deuxième partie est un peu plus prenante que la première : les premières rencontres entre Fred et Mary sont gratinées et puis il y a le mystère de l'enquête
J'ai trouvé le personnage de Mary, jeune étudiante planifiant tout assez touchante et je trouve dommage que l'auteur ne soit pas resté dans cette direction et en ait fait en plus une carrieriste forcenée (Clinchamps as raison : il y a en filigrane une image de la femme idéale qui me déplait profondément !).

Même s'il est caricatural, je trouve Peter Maxwell bien réussi et j'imagine parfaitement Kristin Scott Thomas dans le rôle Elle apportera une pointe d'humour sous le snobisme et ce sera parfait !

J'ai beaucoup aimé les echanges de courrier avec les responsables des pêches menaçant de provoquer des émeutes : je les imagine défilant à Londres avec leurs cirés et leurs cannes à pêche et cela me fait bien rire.


Par contre, l'attentat et sa préparation sont ridicules et j'ai été genée par les messages emanant d'Al Qaida, je ne sais pas trop pourquoi.........



En hommage à notre vénérée administratrice , une description de Fred :

Citation :

Et puis peu à peu, son expression a changé.Il a cessé de tirer une tête de six pieds de long qui le faisait ressembler à Bourriquet, l'âne de Winnie l'Ourson

Ah oui !!! J'ai moi aussi pensé à Cat en lisant ça !!
Je crois que ce livre est l'exemple parfait de celui qu'on achète pour lire en vacances parce qu'on croit qu'on va rire à chaque page et où on se plante lamentablement !!!
Je suis loin de m'ennuyer autant que vous, même si je peux sans peine attendre le délai pour lire la suite et, pour moi, j'ai abandonné toute recherche de vraisemblance à partir du moment où l'on veut pêcher le saumon dans des oueds !!! (oui, pour moi wadi et oued, ça a toujours été la même chose vieux souvenir de jeunesse aussi !).
En partant d'une telle hypothèse plus rien n'a besoin d'être vraisemblable, même l'arrivée du chevrier yéménite chez le cheik, tout cela ne faisant, à mon avis que je répète, que permettre la critique acerbe d'un système, et je pense que ce livre va un peu plus loin que la simple intrigue romanesque, mais il semble que je sois la seule à penser cela ...

Ce n'est pas l'invraisemblance qui me dérange dans le cas du chevrier mais c'est qu'il est trop abruti pour pouvoir être drôle . J'aurais sans doute été moins sévère s'il avait été question du mouvement de liberation des wadis plutot que d'une organisation connue.

Tu as tout à fait raison quand tu écris :

Citation :

Je crois que ce livre est l'exemple parfait de celui qu'on achète pour lire en vacances parce qu'on croit qu'on va rire à chaque page et où on se plante lamentablement !!!

althea a écrit:

J'aurais sans doute été moins sévère s'il avait été question du mouvement de liberation des wadis plutot que d'une organisation connue.

Très bien vu !!!

Eh bien, on ne peut pas dire que vous dégouliniez d'enthousiasme. Moi qui me souviens d'avoir beaucoup ri en lisant ce bouquin (en VO, je précise), je me dis que je dois être très bon public.

Bon, en fait j'ai relu mon avis, et du coup je me souviens que je n'ai pas eu autant de mal avec les personnages que beaucoup d'entre vous. Malgré la caricature, je les ai trouvés assez justes, y compris le cher Peter Maxwell, qui m'a rappelé certains de mes collègues (des gens incompétents qui parvienne au sommet grâce à l'esbroufe, j'en connais quelques-uns; heureusement, ils restent l'exception, mais en attendant, ils existent ).

Je passais surtout par ici pour vous dire que j'allais (enfin!) ouvrir un sous-forum pour cette lecture de groupe. Donc à partir de demain, ne vous étonnez pas si les deux sujets sont déplacés.

PS : il faut que j'aille poster mon avis sur le film (que j'ai vu au mois de mai), tiens.

Ouf, je viens juste de finir ma lecture je m'étais mis dans la tête qu'on s'arrêtait au ch 14, j'ai du rattraper le retard en vitesse.

Globalement, j'éprouve du plaisir à lire ce livre C'est léger, ça se lit tout seul.

J'ai été plus gênée par la structure que dans la première partie.
Les entretiens avec l’enquêteur m'ont agacé , avec cette enquête qui sort de nul part, sans que l'on en comprenne l'origine. Ça demande une gymnastique cérébrale, pour compartimenter les infos, jusqu'au dénouement qui heureusement arrive assez vite au ch 16 . Bref, j'ai également trouvé cela un peu indigeste.

Je m'éclate bien avec les personnages excessifs comme Mary et Maxwell. Mary et sa demande en mariage: le comble du romantisme

Maxwell et sa petite remarque directement adressé à nous pauvres lecteurs de romans: " J'ai toujours trouvé que c'était un terrible gaspillage de mes heures de veille que de lire des romans". [b]
Ca nous le rend tout de suite + sympathique

Par contre, je trouve nos héros: Fred et Harriet un peu fades, un peu sans défaut Cela aurait été + drôle de leur forcer un peu le trait comme les deux autres.

Le cheik me laisse froide avec son comportement toujours très mesuré en toute circonstance. Il a jamais une réaction vive et non calculée , cet homme
Comme hypocrite il est pas mal non plus, quand il demande à FRED: "il y a un malade chez vous?" et qu'il connait pertinemment la réalité des choses et va les raconter à Harriett, c'est moyen comme attitude.

voili, voilou, à suivre

serendipity a écrit:

Suite à réflexion matutinale, je voulais vous demander quels acteurs vous verriez dans les rôles principaux

Justement, je me suis déjà posée la question. Pour Harriet, Emily Blunt, pourquoi pas, je n'ai pas trop de mal à l'imaginer, physiquement. Ce n'est pas une grande beauté, mais elle dégage quelque chose. Ou Anne Hathaway. Par contre, pour Fred, j'ai du mal. Je cherche un acteur autour de la quarantaine au physique mollasson, mais je ne trouve pas . Steve Carrell peut-être ?

zoju a écrit:

Mary et sa demande en mariage: le comble du romantisme

Ce passage m'a fait sourire, je me suis dit que Mary serait la dernière personne à s'inscrire à Lambton .

Tatiana a écrit:

Pour Fred, j'ai du mal. Je cherche un acteur autour de la quarantaine au physique mollasson, mais je ne trouve pas . Steve Carrell peut-être ?

De mon côté, je me rends compte que je visualise Fred plutôt dans les 45 ans et avec un air assez distant et introverti. ET surtout un physique très banal, une absence totale e charisme. Le seul acteur qui me soit venu à l'esprit c'est Olivier Gourmet, ou peut-être Podalydès mais bon, je suis nulle en acteurs