Lecture de groupe estivale 2012: Partie de pêche au Yémen de P.Torday. Semaine 2: chapitre 7 à 17 (inclus)

Aujourd'hui je suis tombée sur ça, dans le courrier international , titre: Yémen, la nouvelle tactique d'Al-Qaida... laquelle ne consiste pas à envoyer des chevriers entartanés assassiner des sheiks en Ecosse. Comme quoi, tout est lié.

clinchamps a écrit:

En partant d'une telle hypothèse plus rien n'a besoin d'être vraisemblable, même l'arrivée du chevrier yéménite chez le cheik, tout cela ne faisant, à mon avis que je répète, que permettre la critique acerbe d'un système, et je pense que ce livre va un peu plus loin que la simple intrigue romanesque, mais il semble que je sois la seule à penser cela ...

L'Enfer selon Torday: abandonne toute vraisemblance ?
Eh bien nous sommes au moins deux, et j'ai été plutôt soulagée je craignais justement la simple intrigue romanesque.

althea a écrit:

J'aurais sans doute été moins sévère s'il avait été question du mouvement de liberation des wadis plutot que d'une organisation connue.

Bonne idée, tant qu'à avoir des idées loufoques, autant aller jusqu'au bout... Encore que j'ai bien aimé lire l'argumentation religieuse contre la pêche au saumon (même si ça fait un peu froid dans le dos)

Tatiana a écrit:

Par contre, pour Fred, j'ai du mal. Je cherche un acteur autour de la quarantaine au physique mollasson, mais je ne trouve pas . Steve Carrell peut-être ?

Bah, pourquoi ? c'est un pécheur de saumon assez doué, pourquoi aurait-il un physique mollasson ? Je vous rappelle que le plus célèbre pêcheur de saumon du cinéma, c'est quand même un Brad Pitt au mieux de sa forme Ewan McGregor me paraît une bonne option (en tous les cas il n'y a pas de rupture de la chaîne écossaise du froid pour le transport des saumons), il peut très bien jouer les abrutis pas glamour s'il veut (voir une vie moins ordinaire quand il pousse son petit chariot avec sa chemise hawaïenne (?)).

Tatiana a écrit:

Par contre, pour Fred, j'ai du mal. Je cherche un acteur autour de la quarantaine au physique mollasson, mais je ne trouve pas . Steve Carrell peut-être ?

zoju a écrit:

Mary et sa demande en mariage: le comble du romantisme

Ce passage m'a fait sourire, je me suis dit que Mary serait la dernière personne à s'inscrire à Lambton .

Ben justement, je ne suis pas tout à fait d'accord, elle est assez austenienne sa demande en mariage , voire Anne Brontienne (dans Agnes Grey, la demande la plus non-romantique que je connaisse)

Bon, sans rire aux éclats, je ne m'ennuie pas non plus et il me tarde de savoir si Torday va nous sortir une solution de derrière les fagots ou rester dans ses caricatures pour le moment assez conventionnelles. En tous les cas on a déjà évité l'écueil du simple triangle amoureux, let's hope...

Je dois être moi aussi bon public car je ne m'ennuie pas du tout! Lecture d'été parfaite. Les personnages sont certes un peu caricaturaux mais c'est volontaire et en plus des Peter Maxwell je suis sure qu'il y en a plein les cabinets ministériels!!
Je trouve que la forme choisie en fait un livre pas si simpliste que ça, il ne faut pas se perdre entre les entretiens avec les enquêteurs, les échanges de courriel etc; le dossier de presse m'a bien fait rire surtout le courrier des lecteurs de Trout and salmon! Moi j'ai hâte de voir le film, peut-être parce que Ewan Mc Gregor

Bon, je vois que les avis sont encore partagés.

Je reste sur ma première impression avec cette seconde partie, à savoir que je ne suis pas super emballée .
Pourtant, la forme et l'écriture sont accrocheuses et j'ai un peu de mal à le lâcher Contrairement à d'autres, je ne me suis pas ennuyée

Pour les personnages, je reste là aussi sur mes premières impressions : Harriet reste une inconnue, Fred est un peu mou, Peter Maxwell, je ne le sens pas , Mary est quelqu'un de "calculateur" (au sens premier du terme, à savoir qu'elle planifie et calcule tout), le cheik m'est sympathique

Je trouve que l'intrigue a assez peu avancée sur cette 2ème partie.

Pourtant, malgré tout cela, je vais continuer car je veux voir où tout cela va nous mener.

Nat2a a écrit:

Moi j'ai hâte de voir le film, peut-être parce que Ewan Mc Gregor

Moi, aussi finalement j'aimerais bien voir le film.
Est ce que quelqu'un connait la date de sortie en France?

Il est sorti le 6 juin dernier au cinéma, mais je crois qu'il n'est plus programmé dans beaucoup d'endroits.

Le DVD sort le 5 octobre

Effectivement , c'est trop tard pour le voir
il n'y a plus qu'à attendre le dvd

Heeuuuu ... même pour Ewanichou, je ne crois pas que j'investirai dans le DVD ....

MissAcacia a écrit:

Tatiana a écrit:

Par contre, pour Fred, j'ai du mal. Je cherche un acteur autour de la quarantaine au physique mollasson, mais je ne trouve pas . Steve Carrell peut-être ?

Bah, pourquoi ? c'est un pécheur de saumon assez doué, pourquoi aurait-il un physique mollasson ? Je vous rappelle que le plus célèbre pêcheur de saumon du cinéma, c'est quand même un Brad Pitt au mieux de sa forme

Certes, aux dires de Harriet on a l'impression que la pêche le transforme, mais ici encore nous n'avons que son point de vue. En fait j'ai parlé de physique mollasson mais c'est peut-être trop fort. Je veux dire que je le vois comme un homme calme et placide, sans charme ni séduction particulière. Il n'a rien qui puisse le faire sortir du lot et remarquer, à part la passion qu'il porte à son métier et l'intelligence avec laquelle il gère le projet. Du coup, je suis loin de penser à Brad Pitt .

Serendipity, Olivier Gourmet ou Denis Podalydès, oui pourquoi pas ? Ils ont un côté bonhomme, le premier surtout, qui irait bien au personnage. J'étais partie pour chercher un acteur anglophone, mais n'oublions pas les Français .

Sinon comme zoju et Nat2a je me réjouis de voir le film, et je regrette qu'il soit sorti il y a plus d'un mois.

Selenh a écrit:

Difficile de m'intéresser au récit des amours anciennes de Fred et Mary, c'est de la redite, le personnage de cette dernière était déjà la même caricature à 20 ans, Margaret Thatcher parait sentimentalement une héroïne de Barbara Cartland à coté de Mary.

Ah Selenh, toujours de bons mots

Citation :

plonge dans une dimension vaguement espionnite-drame-diplomatico-terroriste burlesque si mal traitée que l'on peut au moins avec assurance déconseiller à l'auteur de se lancer dans le roman d'espionnage (sinon comprendre son projet-au-juste maintenant et pour la suite). Mais je crois que c'est censé être drôle.

Oui, je plussoie. Ou alors, l'auteur se veut caricatural et se moque de tous les milieux cités plus haut (mais je ne le crois guère )

Citation :

Avec cependant des techniques d'écriture empruntées à James Ellroy dans American tabloïd (les enregistrements d'interrogatoires) mais les personnes interrogées ont furieusement tendance à oublier le contexte (le lecteur aussi, du coup) et à faire dans le récit littéraire (la rédaction, quoi). Comme disait Valmont, ces diversités de document donnaient l'impression que de transmettre l'information d'une certaine façon, mais en plus si les narrateurs oublient dans quel contexte ils causent, ça commence à faire bâclé quand ça se voudrait, je crois, désopilant.

C'est tout à fait ça: on ne sait plus où l'on met les pieds et certains personnages se répandent sur leurs sentiments personnels alors qu'on leur demande que les faits, rien que les faits. Quel beau méli-mélo !

Citation :

Ce que je trouvais sympa et assez bien fait, pour ce que j'en connais, jusqu'à ce que je découvre qu'un "wadi" n'est rien d'autre que l'oued de mon enfance tunisienne, c'est à dire le lit d'une rivière qui n'en est pas une: soit à sec, soit en crue... hyper-violente! Dans ce cas j'ai compris le plan du scheik: il va envoyer tout le monde au paradis d'Allah en deux temps trois mouvements, le saint homme, à faire pêcher son peuple dans ce piège démoniaque.
Je crains plus tristement que l'auteur n'ait tout simplement pas capté ce qu'était un oued! Même si les scientifiques anglais sont plus bêtes que leurs pieds, d'après sa démonstration, les sheiks yéménites pourraient difficilement l'ignorer, or ce n'est à aucun moment pris en compte: ignorance ou machiavélisme de l'auteur?

Oui, c'est sûr, ça casse le mythe yémenite C'est pour ça que je disais que cette pseudo culture à travers les mots arabes est factice et n'est qu'un faire valoir à un soi-disant dépaysement. C'est dommage, j'ai parfois l'impression que ce livre n'est qu'une juxtaposition de sigles, mots étrangers et styles (rapport, journal, mails, lettres, etc) le tout un peu barbant
Quant au Sheik, je ne le voit pas aussi maléfique que toi Selenh (même si tu ironises), je l'imagine véritablement en victime (d'Al Quaida pourquoi pas) et d'après les interrogatoires, il n'est pas le seul. Je trouve qu'ils parlent beaucoup du Premier Ministre Jay...

Nan, nan Valmont, je ne le voyais pas du tout maléfique, juste trop neu-neu pour y croire, je blaguais effectivement. C'est surtout que je vois s'amenuiser encore l'espoir de découvrir que l'auteur nous mène machiavéliquement en bateau... J'aurais bien zaimé...

À sa décharge, lire son bouquin juste après Sans parler du chien de Connie Willis c'était, je m'en rends compte rétrospectivement, un des pires coups à lui faire.

Cela dit, j'ai découvert qu'il y a un topic dédié au livre et au film, qui montre des photos et un trailer bien sympas (pas difficile à Emily Blunt, Ewan Mac Gregor et je ne sais quel acteur de type oriental-ténébreux-torride de rendre les trois "gentils" plus sexys que leur inspirateurs de papier), tu devrais aller voir.

Valmont, "oued" est aussi un mot arabe

clinchamps a écrit:

Heeuuuu ... même pour Ewanichou, je ne crois pas que j'investirai dans le DVD ....

Moi non plus mais par contre je l'imagine bien en Fred

[mode jeracontemavie on] Je n'abandonne pas la lecture de groupe mais je pars pour une dizaine de jours. Peut être qu'en lisant le roman jusqu'au bout, sans découpage, j'aurais une meilleure approche....je vous dirai cela le 29 ou le 30..[off]

Cette deuxième partie m'a beaucoup plus plue que la première et m'a permis de rentrer un peu dans l'histoire en apprenant à connaître un peu mieux les personnages, surtout Fred, qui curieusement m'est devenu sympathique, et Harriet qui me semble un peu plus humaine (elle faisait un peu robotique au début quand même).
Par contre, les parties du récit centrées sur Peter Maxwell m'ennuient profondemment (alors que je suppose qu'elles sont censées être drôles.) Côté humour, les échanges de mails d'Al Quaïda...m'ont fait rire. J'ai bien aimé cette intrusion inattendue!

Post qui n'a rien à voir : Mon image et mes liens sortent normalement !!

clinchamps a écrit:

Valmont, "oued" est aussi un mot arabe

d'ou le mot Bab El Oued qui veut dire "Porte de la rivière" ! Très poétique n'est-il pas ?

Tatiana a écrit:

Je veux dire que je le vois comme un homme calme et placide, sans charme ni séduction particulière. Il n'a rien qui puisse le faire sortir du lot et remarquer, à part la passion qu'il porte à son métier et l'intelligence avec laquelle il gère le projet.

J'avais exactement la même impression que toi au sujet de Fred durant ma lecture, Tatiana. Est-ce parce que j'ai découvert l'existence de ce livre en lisant un article parlant de notre Ewaninouchet? Toujours est-il que je l'ai tout de suite bien imaginé dans le rôle. Et j'avoue ne pas avoir été déçue sur ce point en voyant le film. Quand il faut jouer les falots, l'acteur s'en tire tout aussi bien que dans des rôles disons... plus flamboyants. C'est peut-être l'effet "chemise à carreaux".

J'ai bien aimé cette deuxième partie, même si j'ai trouvé que certaines interviews traînaient un peu en longueur...
Par contre j'ai trouvé que cette partie était beaucoup plus drôle, notamment lors des entretiens avec Peter Maxwell et

Spoiler:

MissAcacia a écrit:

Aujourd'hui je suis tombée sur ça, dans le courrier international , titre: Yémen, la nouvelle tactique d'Al-Qaida... laquelle ne consiste pas à envoyer des chevriers entartanés assassiner des sheiks en Ecosse. Comme quoi, tout est lié.

Merci MissAcacia!

clinchamps a écrit:

En partant d'une telle hypothèse plus rien n'a besoin d'être vraisemblable, même l'arrivée du chevrier yéménite chez le cheik, tout cela ne faisant, à mon avis que je répète, que permettre la critique acerbe d'un système, et je pense que ce livre va un peu plus loin que la simple intrigue romanesque, mais il semble que je sois la seule à penser cela ...

Non, Clinchamps et MissAcacia, vous n'êtes pas seules : je suis heureuse de vous rejoindre sur ce plan d'eau!

Mes notes, toujours!

La construction du récit se renouvelle avec la mise en lignes des interviews. Le récit n'a plus la linéarité de la première partie: la chronologie est bousculée.
Cela permet dès le début du chapitre 7 et au long de cette seconde partie, de resserrer l'intrigue (si d "intrigue" on peut parler? ), de faire une mise au point sur les enjeux dont le dessin s'accentue derrière cette histoire de saumons à exporter.

Mais c''est au détriment de l'humour, qui passe au second plan -malgré quelques belles percées, telle cette histoire de chevrier, les messages échangés entre les terroristes...

A propos de ces derniers, il n'est sûrement pas facile aujourd'hui pour un auteur de "faire parler" des membres d'Al-Quaida .
Malgré l'humour présent dans les messages, le sentiment de dérision ne l'emporte pas tout à fait : l'argent reste le nerf de la guerre, toute doctrine extrêmiste finit par prendre pour cible des symboles qui n'en sont pas pour ceux qui ne partagent pas les croyances en jeu.... .

Spoiler:

Petit exercice d'équilibre quand même de la part de l'auteur, à mon avis!

Voilà, je vous fais un aveu. J'ai fini cette partie il 'y a une semaine et j'ai entamé la 3e partie, mais je n'arrivais pas à donner mon avis tant je ne trouve pas grand chose à dire. J'ai suivi vos commentaires avec intérêt et je me retrouve dans tous vos avis mitigés, à moi toute seule!
Loin de m'ennuyer, je ne suis pas non plus emballée. Ce ne sera pas l’œuvre littéraire du siècle . Je me laisse entrainer petit à petit par le cours de l'histoire, si cours il y' a, appréciant ça et là quelque passages ou réflexions, un semblant d'humour, etc...
Les personnages commencent à avoir des traits dans ma tête et j'imagine Fred sous les traits de Hugh Fraser le Hastings de Poirot. Quant à Hariet, elle m'apparait sous les traits de Lisa Edelstein, beauté brune qui sait allier la séduction et le pragmatisme d'un chef d'entreprise, Mary ressemble à Alyn Woods habillée chez "Femme pratique", Peter Maxwell ressemble à Omar Miller, allez savoir pourquoi. Le casting se fait spontanément dans ma tête, au fil de ma lecture échappant à toute logique

Finalement je me suis habituée aux changements d'écriture et j'ai pris plaisir à ma lecture. C'est très distrayant, à partir du moment où l'on abandonne toute idée de vraisemblance pour se réjouir des situations absurdes et des personnages cocasses, comme le chevrier déguisé en Ecossais

Décidément Peter Maxwell est de plus en plus odieux, je pense que c'est le personnage le plus réussi ! un peu trop caricatural, mais tellement drôle de sottise et de fatuité. Sans compter la mauvaise éducation

Une réplique qui m'a fait sourire :

Citation :

Comme vous le savez, Cheik Muhammad, le Premier Ministre est un passionné de pêche. Enfin il le serait s'il en avait le loisir.

.
Cela m'a fait penser à lady Catherine qui affirme

Citation :

Anne aurait été une merveilleuse interprète si sa santé lui avait permis d'étudier le piano.

Comme Selenh j'ai trouvé bizarre la forme des entretiens qui commencent avec rigueur puis dérivent vers des épanchements très personnels

J'ai beaucoup aimé le dossier de presse, surtout le courrier des lecteurs

Mon chapitre préféré dans cette partie : les extraits du Hansard

Ysabelle a écrit:

Voilà, je vous fais un aveu. J'ai fini cette partie il 'y a une semaine et j'ai entamé la 3e partie, mais je n'arrivais pas à donner mon avis tant je ne trouve pas grand chose à dire.

J'avoue, je suis dans le même cas que toi...

Les entretiens "interrogatoires" ont été assez pénibles à suivre au début, mais au fur et à mesure on s'y habitue.
Je suis d'accord avec Selenh et Rosalind, ça dérive trop sur les épanchements personnels des protagonistes interrogés.

On découvre un peu plus l'univers politique dans lequel évoluent le Premier Ministre et Peter Maxwell et malheureusement ce n'est pas si éloigné que cela de la réalité...ça me rappelle mon précédent job. Donc caricatural...mais pas tant que ça d'après ce que j'ai connu.


En fait, depuis cette deuxième partie, je trépignais d'impatience de lire les suivantes !

Je suis encore terriblement en retard, et je viens poster un avis mitigé cette fois encore. Je précise quand même que j'aurais certainement plus apprécié cette lecture si je l'avais pliée en quelques jours, je me serais moins arrêtée sur les petits détails qui m'ennuient. En plus ma lecture se fait de manière très saccadée (dix jours de vacances où j'ai laissé le livre chez moi, et je suis pas mal occupée en ce moment, je ne lis pas beaucoup ).

Je ne vais pas répéter tout ce que vous avez dit mais plussoyer les points qui m'ont frappée aussi.

serendipity a écrit:

S'agissant de Mary, personnage qui a alimenté les commentaires la semaine dernière, je trouve que le flash-back nous donne des éléments d'explication sur le personnage qui me l'ont rendue plus compréhensible (et mon empathie naturelle me l'a rendue plus humaine). On devine qu'elle doit venir d'un milieu modeste (l'allusion à la bourse) et que le fait qu'elle budgétise tout une fois adulte doit aussi venir de là.

[...]

S'agissant des autres personnages, Harriet m'ennuie toujours , en revanche l'inculte Maxwell m'amuse (j'ose espérer que le niveau des "spin doctors" vole quand même plus haut ).

clinchamps a écrit:

Le personnage de Mary, en carriériste acharnée, me gêne un peu en bonne féministe que je suis : quoi ? Une femme n'a pas le droit de privilégier sa carrière sans donner cette image quand même extrêmement négative ???

J'ai moi aussi apprécié d'en savoir un peu plus sur Mary, son passé m'a permis de la comprendre un peu mieux, mais comme Clinchamps je trouve que la caricature de la femme carriériste est un peu facile et me dérange. J'ai un peu le même sentiment sur Harriet qui me semble tout aussi caricaturale dans la catégorie "femme ambitieuse qui réussit à rester féminine". Je trouve ce personnage sans substance. Les personnages masculins, tout aussi caricaturaux, m'intéressent plus car on voit mieux où l'auteur veut en venir (satire du monde de la politique et de la communication avec Peter Maxwell).

clinchamps a écrit:

En partant d'une telle hypothèse plus rien n'a besoin d'être vraisemblable, même l'arrivée du chevrier yéménite chez le cheik, tout cela ne faisant, à mon avis que je répète, que permettre la critique acerbe d'un système, et je pense que ce livre va un peu plus loin que la simple intrigue romanesque

Je comprends ton point de vue, et le manque de réalisme ne me gêne pas énormément, mais justement je trouve la critique... un peu plate. Je ne sais pas comment dire, mais chez moi l'ennui a tendance à l'emporter.

J'aime toujours la forme "patchwork" du roman mais j'ai moi aussi un peu décroché pendant les épanchements personnels lors des interrogatoires.

Mais bon, je ne regrette pas non plus cette lecture, le sujet reste intéressant... cependant ça ne m'emballe pas.

Tatiana a écrit:

Cette seconde partie m'a autant plue que la première. La diversité des types de textes (interviews, mails, extraits du journal de Fred...) est une très bonne trouvaille.

Je partage ton avis. Sur tout! Le dossier de presse du chapitre 7 (et en particulier l'article du Sun sur la question du saumon ) m'a mis de bonne humeur pour cette partie. J'ai bien aimé la façon dont on nous fait comprendre que les choses vont se corser avec juste le mot "enquêteur" au début du chapitre 8. J'ai apprécié aussi que l'enquêteur laisse parler librement les protagonistes de l'histoire. Les évènements sont ainsi faciles à suivre.
On fait mieux connaissance avec Peter Maxwell et je dois dire qu'il m'amuse beaucoup (il est vraiment très inculte et naïf) mais la sincérité de son engagement est touchante.
J'ai aimé la scène de la tentative d'assassinat du Cheik, le fait qu'elle échoue à cause d'une erreur dans la couleur du tartan mais aussi la maîtrise de l'assassin grâce à un hameçon...

Clinchamps a soulevé l'idée du pamphlet et c'est aussi ce qui me vient à l'esprit après cette seconde partie. Je ne saurais l'expliquer mais ça m'a sauté aux yeux à la lecture de la réaction de Peter Maxwell après sa visite de l'élevage de saumon et aussi avec cette histoire de tartan.

Je viens de lire tes avis du jour Fred et je suis bien contente que la lecture de ce livre te fasse du bien