Hamlet (version Zeffirelli 1990)

Hamlet est un film américano-britannico-français réalisé par Franco Zeffirelli, sorti en 1990
 
 
 

Citation :

Mel Gibson : Hamlet
Glenn Close : Gertrude
Alan Bates : Claudius
Paul Scofield : The Ghost
Ian Holm : Polonius
Helena Bonham Carter : Ophelia
Stephen Dillane : Horatio
Nathaniel Parker : Laertes
Sean Murray : Guildenstern
Michael Maloney : Rosencrantz
Trevor Peacock : The Gravedigger
John McEnery : Osric
Richard Warwick : Bernardo
Christien Anholt : Marcellus
Dave Duffy : Francisco
Vernon Dobtcheff : Reynaldo

 
 

J'ai vu cette version d'Hamlet, la toute première pour moi, peu de temps après sa sortie grâce à une prof d'anglais qui nous l'avait fait visionner au lycée et j'ai beaucoup aimé le film, ainsi que la pièce que je découvrais par la même occasion  

Je me souviens avoir adoré Helena Bonham Carter en Ophélie  . Beaucoup aimé Glenn Close aussi, que j'avais trouvée magistrale. Mais bon, un second visionnage ne serait pas du luxe car je manquais quand même de références à l'époque et depuis j'ai vu les adaptations de Kenneth Branagh et surtout celle de Laurence Olivier  

Je sais aussi que Zefirelli n'est pas toujours encensé par les critiques  bref, je serais curieuse de lire les avis des lambtoniennes sur cette adaptation

Je ne connais pas cette version mais compte bien la voir... un jour. J'avoue que Mel Gibson en Hamlet ne me dit rien qui vaille  (je l'aime bien, mais dans un rôle aussi emblématique j'ai peur de ne pas le trouver à la hauteur), mais je ne demande qu'à être convaincue, et avec Zeffirelli à la réalisation ça ne peut pas a priori être complètement raté. HBC, Stephen Dillane et Nathaniel Parker au casting sont un argument supplémentaire pour que je m'y mette. Ai-je besoin d'ajouter que ton avis serendipity est très encourageant  .

J'avais posté un avis super bon sur ce film pour le challenge Shakespeare (que j'avais terminé, je précise ava,t la date fatidique  ). Il faudrait que je le retrouve pour le mettre ici. J'avais vraiment aimé cette version.

Et bien je l'ai vu et je dois dire que je ne suis décidément pas fan de Zeffirelli  
Tout comme Serendipity, j'avais vu le film au lycée collège et j'en avais gardé un bon souvenir. Je n'avais pas encore lu Hamlet à l'époque (oserais-je dire que je ne l'ai lu en entier pour la première fois que la semaine dernière  ) et ne pouvait donc pas juger de la qualité de l'adaptation mais l'histoire m'avait plue et j'avais bien aimé Mel Gibson et Helena Bonham Carter.

20 ans plus tard ça donne quoi ? Tout comme pour la version d'Othello du même Zeffirelli, le premier terme qui me vient à l'esprit est "académique". Le film a été nominé aux oscars et je comprends pourquoi : pléthore d'acteurs connus, très grands décors, sujet classique... mais encore une fois assez peu de personnalité derrière tout ça. La musique (heureusement assez peu présente) est très démonstrative. Les personnages paraissent perdus dans le décor. Les scènes de vie au chateau n'apportent rien. Et malheureusement, quand Zeffirelli a souhaité sortir des sentiers battus, je n'ai pas été d'accord avec ses choix. Je pense tout d'abord à la scène entre Hamlet et sa mère. OK, j'ai lu qu'il existait une interprétation psychanalytique de la pièce selon Freud qui irait dans ce sens :

Wikipédia a écrit:

After reviewing various literary theories, Freud concludes that Hamlet has an "Oedipal desire for his mother and the subsequent guilt [is] preventing him from murdering the man [Claudius] who has done what he unconsciously wanted to do". Confronted with his repressed desires, Hamlet realises that "he himself is literally no better than the sinner whom he is to punish". Freud suggests that Hamlet's apparent "distaste for sexuality"—articulated in his "nunnery" conversation with Ophelia—accords with this interpretation.

Mouais  Et d'une, je n'avais pas du tout perçu ça à la lecture de la pièce (en grande procrastinatrice dans l'âme, moi je comprends tout à fait qu'Hamlet il repousse sans cesse son geste  ) et de deux, j'ai trouvé la scène outrancière. Je dois d'ailleurs dire que si le Hamlet de Mel Gibson m'a plutôt convaincue, la Gertrude de Glenn Close, elle, m'a beaucoup déçue. J'ai trouvé qu'elle forçait le trait et alors cette scène, je n'ai pas du tout aimé.

Et après j'ai aussi eu un problème avec la scène du combat entre Laertes et Hamlet. OK, c'est la scène finale de la tragédie mais elle est étirée en longueur comme c'est pas possible (j'imagine pour mettre en valeur les talents de combattant de Mel Gibson) et reste pour autant quasi totalement dépourvue de tension dramatique (ou en tout cas sur moi ça n'a pas marché).
Je précise qu'il ne me faut pas forcément une version de Shakespeare ultra modernisée et borderline pour que j'accroche. J'ai vu d'autres pièces en théâtre filmé et je les ai trouvées très bien mais là je trouve que dans l'ensemble, Zeffirelli a du mal à faire passer les émotions et les enjeux dramatiques des pièces de Shakespeare.

J'arrête de critiquer car malgré tout ça reste une adaptation honnête et j'avoue l'avoir préférée à Othello. Comme je l'ai écrit plus haut, Mel Gibson s'en sort plutôt très bien. Il y a sans doute eu de meilleur Hamlet que lui mais il est beaucoup plus subtil que ce à quoi on pourrait s'attendre. Ses yeux sont très expressifs, ses monologues sont dits avec le ton juste sans que ça fasse récitation, il a la fois la fièvre et la douleur du personnage donc oui, il méritait amplement d'avoir le rôle. J'ai été surprise également de retrouver Stephen Dillane et Nathaniel Parker, alors tout jeunots, dans les rôles d'Horatio et Laertes. Les deux s'en sortent également bien, de même qu'Helena Bonham Carter dans le rôle d'Ophélie. Globalement d'ailleurs, la relation Hamlet / Ophélie est plutôt bien rendue et cela fait partie des rares scènes qui parviennent à susciter une réelle émotion.

Donc voilà, un film qui se regarde mais j'ai d'autres versions d'Hamlet en réserve (celle de Branagh et la version BBC avec Derek Jacobi) et j'espère qu'elles me plairont plus.

Tatiana a écrit:

Ai-je besoin d'ajouter que ton avis serendipity est très encourageant  .

C'est très gentil Tatiana mais c'est la serendipity qui avait 16 ou 17 ans qui parle, cela commence à dater furieusement et je ne sais pas quelle confiance nous pouvons accorder à ses goûts  

Intéressant ton avis "20 ans après" Toxic  

Globalement, maintenant que je connais mieux la pièce, je trouve que Mel Gibson était trop âgé pour le rôle (quoi que  Laurence Olivier et Kenneth Branagh    après de rapides recherches, Gibson avait 34 ans alors que Kenneth Branagh avait 36 ans et Laurence Olivier 41 ans  ).

Je ne me souvenais pas que l'Inspecteur Lynley jouait dans Hamlet  

Je ne l'ai pas vu, mais je sais qu'à l'époque j'aimais bien Mel Gibson. Il avait plus de profondeur que maintenant... Dans "La rivière" par exemple, il était très émouvant... (plus jeune aussi d'ailleurs...). Il me semble convaincant dans Hamlet !