Laurie Colwin (1944-1992).

J'ouvre un topic à cette auteur et novelliste américaine, brusquement décédée à l'âge de 48 ans.

wiki a écrit:

En une trentaine d'années, elle publiera aussi bien des recettes de cuisine que des romans ou des recueils de nouvelles. Femme aux dons et aux intérêts multiples, elle a traduit Isaac Bashevis Singer, a été chroniqueuse gastronomique et a travaillé dans l'édition.

Laurie Colwin est très célèbre aux États-Unis, où les américains l'ont adulée tant pour son style littéraire que pour son humour haut en couleurs. Les Français ont dû attendre 1999 pour que Frank et Billy soit traduit, mais l'engouement de la presse et le bouche à oreille favorable ne vont pas tarder à faire d'elle une auteur culte en France.

Par ailleurs, bien que adoucie par le masque de l'humour, sa critique de la bourgeoisie, de la vie de couple, et par ce biais de la société ainsi que de leurs travers est acerbe.

Auteur culte en France, wiki y va peut-être un peu fort  

Je précise que 7 romans et 2 recueils de nouvelles ont été traduits en français.

J'ai justement le roman "Franck et Billy" dans ma PAL (depuis plusieurs années  ) et je lis actuellement le recueil "Drôles d'Oiseaux". J'avais entamé ce recueil il y a quelques années et je l'avais reposé, peu emballée, après avoir lu les deux premières nouvelles  

Ma reprise en 2013 se fait mieux, même si certaines nouvelles me laissent parfois sur ma faim

Je remonte ce sujet car je viens de finir Une épouse presque parfaite, écrit en 1982.

En deux mots et sans spoilers:

Citation :

Dora, dite Polly, Solo-Miller est issu d'une riche famille d'avocats. Elle est mariée à un avocat, Henry Desmaret, lui-même issu d'une riche famille d'avocats. Elle vit dans un quartier chic de New York, a deux enfants adorables et un travail à mi-temps, ce que sa mère lui reproche régulièrement. Elle passe ses dimanches midi au brunch familial chez ses parents (mais on dit "petit déjeuner"), ses vacances dans le Maine, fait de merveilleux gâteaux au chocolat pour Thanksgiving ou pour Pâques.
Bref tout roule dans sa vie parfaitement organisée et dorée sur tranche, sauf que...est-ce vraiment ce que Polly veut ? ou ce que tout le monde veut pour elle ? Et là, grain de sable...

Ce roman m'a rappelé, par son thème et la façon de le traiter, l'âge de l'innocence de Edith Wharton.

Finalement, un siècle plus tard, le carcans que les "bonnes" familles font peser sur leurs rejetons n'a pas beaucoup changé. Le roman de Laurie Colwin est plus optimiste que son ancêtre, il a un côté "initiatique".
Il y a quelques facilités (les personnages sont parfois un peu caricaturaux dans leur perfection... ou caricaturaux tout courts) et certaines pistes ouvertes auraient sans doute mérité une exploration un peu plus poussée, notamment à la fin.
Mais l'un dans l'autre, j'ai bien apprécié d'accompagner Polly dans sa vie new-yorkaise bien (trop ?) remplie, même si je ne lui envie pas sa famille.

Merci pour ton retour, Miss A ! La comparaison avec Le Temps de l'innocence est intrigante

Merci d'avoir fait remonter ce topic MissAcacia contente que tu aies aimé cette lecture

Je n'ai jamais poursuivie avec cette autrice, je n'avais pas suffisamment accroché à ses nouvelles mais peut-être devrais-je laisser sa chance à son oeuvre romanesque

Merci pour vos retours Juliette2a et Serendipity .

J'ai bien aimé même s'il y a quelques failles et un léger sentiment "d'inabouti", ce qui différencie Laurie Colwin d'Edith Wharton, à ce stade . Je pense que je tenterai un autre roman si j'en croise un (on m'a prêté celui-là), par curiosité.

Merci pour ton avis, MissAcacia.

De Colwin, j'ai uniquement lu Une vie merveilleuse y a environ 6 ans et n'en garde aucun souvenir mais pendant ma lecture, ça ne m'avait pas déplu (sans plus ceci dit).