2ème Partie - (re)lecture P&P et (re)visonnage adaptation 1995

Citation :

2ème partie // 2ème épisode
* 10/18 chapitre 13 à 20, p66 à p107
* Folio Classique chapitre 13 à 20 (volume 1), p96 à p155
* Flammarion chapitre 13 à 20, p62 à p115
* Flammarion GF chapitre 13 à 20 (livre 1), p96 à p152
* Livre de Poche chapitre 13 à 20 (volume 1), p107 à p171
* Edition Motifs p106 jusque P204
* Edition Penguin en vo chapitre 13 à 20

Je suis en avance cette semaine vu que j’ai fini les chapitres à lire ainsi que le visionnage de l’épisode 2. Enfin c’est mieux pour moi, comme je n’arrive pas à lire deux livres de front vaut mieux que je lise d’affilée les chapitres concernés. Et vu que je ne peux pas trop poster en semaine, je peux préparer tranquillement mon post à l’avance le WE^^

J’aime beaucoup cette deuxième partie, entre l’arrivée de Mr Collins, le bal à Netherfield et la demande en mariage du pasteur, il y a plein de passages délicieux !

Tout d’abord la lettre de Mr Collins, très drôle. Puis le premier dîner en « famille » avec Mr Collins qui explique l’art de faire de fins compliments^^ J’aime beaucoup l’adaptation aussi, avec Lizzie qui manque de s’étouffer dans sa serviette

J’ai oublié de mentionner la rencontre avec Wickham ! Ah celui-ci est vraiment très doué, il arrive à se rendre blanc comme neige et désirable, beau tour de force ! (enfin il a surtout de la chance que Darcy ne soit pas aimé dans le Hertfordshire, sinon tout serait tombé à l’eau). On peut voir la profondeur des préjugés d’Elizabeth envers Darcy par sa facilité à croire tout ce que Wickham lui dit… D’ailleurs, ça me fait penser à un passage beaucoup plus loin dans le roman

Spoiler:

Arrive enfin le passage du bal ! Je suis toujours mortifiée pour Jane et Lizzie de l’abondance de problèmes soulevés par les différents membres de la famille Bennet : la mère qui crie haut et fort ses espérances quant à l’avenir de ses filles, Lydia et Kitty qui ne savent pas se tenir et flirtent effrontément, Mary qui sans le savoir se donne en spectacle au piano et fait même hurler les chiens à la lune (cf l’adaptation ) et pour couronner le tout, Mr Collins qui parle à Mr Darcy sans lui avoir été présenté. Tout s’accumule d’un coup !
La danse entre Lizzie et Darcy est une joute verbale sympathique, mais j’aime surtout la phrase qui se trouve lors de leur séparation finale :

Citation :

« She said no more, and they went down the other dance and parted in silence ; on each side dissatisfied, though not to an equal degree, for in Darcy’s breast there was a tolerable powerful feeling towards her, which soon procured her pardon, and directed all his anger against another »

Quand j’ai relu cette phrase (je ne m’en rappelais plus), je trouve que c’est une excellente illustration de l’état des sentiments de Darcy à ce moment, et qu’il est en très bonne passe de tomber profondément amoureux (s’il ne l’est pas déjà )

Pour conclure, la demande de Mr Collins qui est assez affligeante. Il sait parler aux femmes cet homme là ! ^^

Citation :

« before I am run way with by my feelings on this subject »

Citation :

« Now nothing remains for me but to assure you in the most animated language of the violence of my affection »

Ces deux phrases me font toujours tellement rire !
Et bien sûr, une de mes scènes préférées : Mr Bennet prenant le parti de Lizzie en lui annonçant qu’elle devra choisir entre ses deux parents, j’adore sa réplique !

Me reste plus qu’à attendre le WE prochain pour lire et voir la suite (j’essaye de toutes mes forces de ne pas dépasser les chapitres délimités et de tenir le rythme )

Ha l'arrivée de Mr Collins! Je suis en train de regarder l'épisode 2.

  Déjà, j'ai un retard phénoménal, bon...    à demain.

La demande en mariage de Mr Collins est un moment crucial du roman, qui va faire pendant à une autre demande tout aussi folklorique dans un autre style !!!   J'adore cette scène, que ce soit dans le roman ou dans l'adaptation !  

en retard pour moi et pourtant, je peux lire un peu le matin et le soir là, dans le train.

J'en suis seulement à la rencontre Lizzie-Wickham au niveau de ma lecture..  j'avais pris de l'avance avec l'adaptation.

Décidemment, Mr Collins est insupportable! avant il m'amusait, maintenant il m'agace! Surtout sa façon d'expliquer, en gros, à Elizabeth de rester à sa place de femme qui n'y connaït rien, au bal de Netherfield. Lizzie et son père se moquent de lui par l'ironie mais comme il est trop stupide pour comprendre, j'aimerais que quelqu'un l'envoie ch... une bonne fois! (et c'est là que Lost in Austen est assez jouissif et libératoire, quand Jane lui dit ce qu'elle pense! décidemment j'aime beaucoup cette Jane détournée!)

 Avez-vous remarquez l'arrivée sur les chapeaux de roues de la voiture qui transporte le Pasteur Collins ? Lady Catherine est pleine de sollicitude pour son pasteur, mais elle ne va pas jusqu'à lui permettre de voyager dans un Landau     Sa grandeur lui octroie la possibilité de voyager certes, mais à la dure. Sur la plus ordinaire des voitures qui en général servent aux serviteurs...




A-t-il imaginé qu'il pouvait être autre chose d'ailleurs ? Cette image me fait toujours rire, il est cramponné à son siège et arrive devant son comité d'accueil avec un M. Bennet qui regarde arriver l'oiseau d'un sourire entendu... du genre, je pense avoir cerné le personnage, il est encore mieux que je croyais !



A la descente de celui-ci son sourire en dit encore plus long, la famille va bien s'ammuser   



Qu'il est bon dans son rôle le sirupeux et inconséquent Pasteur Collins, voilà l'arrivée époustouflante du "dauphin" de Longbourn ! courage, c'est une excellente idée de Jane Austen qui ainsi fait basculer le récit et peut permettre à Lizzy d'affirmer son caractère et qu'enfin son père donne son opinion. Il n'est pas  aux abois pour donner sa fille préféré à un aussi brillantissime personnage, et nous sommes soulagés.



J'aime énormément le Pasteur Collins et s'il n'y était pas, le récit sera d'un plat. Il arrive à point pour faire basculer le récit et lui donner du punch. Mais comme me dit ma belle soeur tout aussi fan que moi d'Orgueil et Préjugé :

Citation :

- Le père de Jane Austen était Pasteur, mais dans ses livres, elle ne les arrangent pas !

C'est certain, pourtant elle s'entendait bien avec son père... donc je pense que s'entendant bien avec son père, elle a dû assister à pas mal de conversations relatant ses discussions avec ses pairs et se faire une idée sur le comportement de certains. Parce que dans son oeuvre elle se livre parfois à des "assassinats" sur eux. Elle n'a pas de compte à régler, mais c'est vrai aussi qu'un Pasteur est un être humain, et qu'il a ses faiblesses aussi. Ainsi son père qui courrait après l'argent constamment, passait son temps à cirer les bottes des grands et même il donnait des conseils en ce sens à ses garçons.

Jane Austen lisait en famille son histoire au fur et à mesure, son père et ses frères approuvaient et  sa mère qui avait un esprit mordant riait et approuvait tout autant.

Alors merci Jane pour le Pasteur Collins qui est aussi indispensable à l'histoire que l'eau que nous buvons tous les jours  

Fée clochette a écrit:

Alors merci Jane pour le Pasteur Collins qui est aussi indispensable à l'histoire que l'eau que nous buvons tous les jours  

C'est sûr, qu'aurait-on fait au cours de ce long mois d'Octobre pluvieux en attendant le Bal de Netherfield sans ce brave Mr Collins pour nous divertir ? Sans compter que sans Collins pas de Rosings et sans Rosings... mais n'anticipons pas   .

J'ai relu avec délectation la demande en mariage et, auparavant, le dialogue mordant entre Mr Darcy et Lizzie lors du bal. Leurs rencontres du début du roman provoquent toujours des étincelles (feutrées mais néanmoins étincelles) fort réjouissantes.

Et avec le recul de nombreuses relectures, je trouve cette chère Lizzie bien naïve face à ce roué de Wickham. Elle a vraiment cru ce qu'elle voulait croire et c'est fort bien rendu. Pour une fois elle aurait du écouter Jane au lieu de se moquer de sa candeur.

En parlant de Jane et de sa docilité qui a été mentionnée dans plusieurs posts, elle nous donne un exemple du contraire dans le chapitre 20 en refusant catégoriquement d'intervenir auprès de sa soeur pour la rabibocher avec Collins. Dans son cas, il ne faut peut-être pas confondre douceur et complaisance avec docilité. Déjà à Netherfield elle avait refusé de satisfaire la demande de Bingley de rester un jour de plus... ce qui faisait dans un certain sens écho à la conversation entre Darcy, Bingley et Lizzie sur la faiblesse ou pas qu'il y a à obéir sans discuter aux injonctions de ses amis, non ?

MissAcacia a écrit:

En parlant de Jane et de sa docilité qui a été mentionnée dans plusieurs posts, elle nous donne un exemple du contraire dans le chapitre 20 en refusant catégoriquement d'intervenir auprès de sa soeur pour la rabibocher avec Collins. Dans son cas, il ne faut peut-être pas confondre douceur et complaisance avec docilité. Déjà à Netherfield elle avait refusé de satisfaire la demande de Bingley de rester un jour de plus... ce qui faisait dans un certain sens écho à la conversation entre Darcy, Bingley et Lizzie sur la faiblesse ou pas qu'il y a à obéir sans discuter aux injonctions de ses amis, non ?

Tout à fait mon point de vue MissA    Jane est douce, mais cela ne va pas jusqu'à la servilité.

Ju a écrit:

Tout d’abord la lettre de Mr Collins, très drôle. Puis le premier dîner en « famille » avec Mr Collins qui explique l’art de faire de fins compliments^^ J’aime beaucoup l’adaptation aussi, avec Lizzie qui manque de s’étouffer dans sa serviette

Ju a écrit:

Pour conclure, la demande de Mr Collins qui est assez affligeante. Il sait parler aux femmes cet homme là !

Citation :

« before I am run way with by my feelings on this subject »

lizl a écrit:

Décidemment, Mr Collins est insupportable! avant il m'amusait, maintenant il m'agace!

Hum ! Je vois que ce cher pasteur fait l'unanimité   
Collins: dès la lecture de sa lettre, on a compris le bonhomme. Sot, sans aucun bon sens, fat et en plus lèche-botte !
Comment peut-on avouer qu'on prépare parfois (peut-être souvent) les compliments à l'avance    ? Quel bel exemple de flagornerie !! Jane Austen a ciselé son personnage à merveille   
J'adore l'ironie de Mr Bennet, encore une fois complice de sa fille Elizabeth (cette dernière a du mal à garder son sérieux)
La réaction de Collins est amusante lorsque Mrs Bennet lui dit que Jane n'est pas libre. La caméra se pose successivement sur les filles Bennet et termine sur le visage pétillant de malice de Lizzie. (ça me fait penser à la même scène dans Lost in Austen)
Il met les pieds dans le plat à chaque fois: il complimente la tante Phillips au risque de la vexer (même si ça ne dure pas longtemps), il est maladroit durant le bal et se ridiculise, à la partie de Whist, il commet une bévue et agace sa partenaire ("Atout cœur, Mr Collins, atout cœur !") et enfin lorsqu'il se présente à Darcy, sous prétexte qu'il connait sa tante  
Je pense que le comble, c'est qu'il est si sûr que sa demande en mariage sera agréée, qu'il n'entend que ce qu'il veut entendre: le refus d'une demoiselle pour attiser davantage son intérêt. Je ne me souvenais pas de la lourdeur de son insistance dans le roman. Il faut être buté quand même !

Whickam: trop beau pour être honnête et Lizzie trop éblouie pour prendre du recul (malgré les conseils de la très avisée Jane) Le jeune homme est un rusé: il aborde discrètement le sujet de la rencontre avec Darcy et Lizzie fonce tête baissée. Il peut alors déverser tout son fiel et ne se gêne pas. Vous avez vu comment il s'y est pris ? Il parle de Darcy sans dire ce qu'il en pense et interroge Lizzie sur son opinion. Lorsqu'elle dit qu'il n'est pas apprécié dans le Hertfodshire, qu'on le considère comme un être orgueilleux, Whickam en profite pour aller dans ce sens et en rajoute une couche. Il ose également critiquer Georgiana. Il se confie à la jeune fille, comme s'ils se connaissaient de longue date (ça m'aurait mis la puce à l'oreille), comme si c'était une vieille amie. Elle fait preuve d'une crédulité incroyable (parce qu'elle est contente d'être confortée dans ses premières impressions)

Valmont a écrit:

Whickam en profite pour aller dans ce sens et en rajoute une couche. Il ose également critiquer Georgiana. Il se confie à la jeune fille, comme s'ils se connaissaient de longue date (ça m'aurait mis la puce à l'oreille), comme si c'était une vieille amie. Elle fait preuve d'une crédulité incroyable (parce qu'elle est contente d'être confortée dans ses premières impressions)

   et bien, je dois être dans le même état mental que Lizzy, béate d'admiration devant lui, et pleine de commisération pour ses pseudos malheurs car j'ai gobé et je gobes toujours tout ce qu'il dit ce charmant (et vil) jeune homme. Je te félicite pour ta perspicacité, une vraie émule de Sherlock   

Il faut reconnaître à la décharge de Lizzy que jusqu'à présent Darcy      et il est vrai que le diable à toujours eu plus belle figure, alors que l'ange de la perfection est souvent très rude d'approche (réminiscence de lectures bibliques   )

L'enfer est pavé de bonnes intentions   

Fée clochette a écrit:

J'aime énormément le Pasteur Collins et s'il n'y était pas, le récit sera d'un plat. Il arrive à point pour faire basculer le récit et lui donner du punch. Mais comme me dit ma belle soeur tout aussi fan que moi d'Orgueil et Préjugé :

Citation :

- Le père de Jane Austen était Pasteur, mais dans ses livres, elle ne les arrangent pas !

Alors merci Jane pour le Pasteur Collins qui est aussi indispensable à l'histoire que l'eau que nous buvons tous les jours  

MissAcacia a écrit:

Fée clochette a écrit:

Alors merci Jane pour le Pasteur Collins qui est aussi indispensable à l'histoire que l'eau que nous buvons tous les jours  

C'est sûr, qu'aurait-on fait au cours de ce long mois d'Octobre pluvieux en attendant le Bal de Netherfield sans ce brave Mr Collins pour nous divertir ? Sans compter que sans Collins pas de Rosings et sans Rosings... mais n'anticipons pas   .

Fée clochette a écrit:

Il faut reconnaître à la décharge de Lizzy que jusqu'à présent Darcy      et il est vrai que le diable à toujours eu plus belle figure, alors que l'ange de la perfection est souvent très rude d'approche (réminiscence de lectures bibliques   )

Je suis aussi parmi celles qui adorent Collins, sa vanité, sa bêtise, son arrogance et sa "bien pensance" car c'est là que la plume de Jane Austen se lâche complètement dans l'ironie et la satire !!!
Par contre je suis d'accord avec toi MissA sur la naïveté de Lizzie, qui se laisse "avoir" par Wickham sans trop se poser de questions, ce que ne fait pas Jane !! Tout au moins elle n'accorde pas un crédit sans limite et sans preuve aux paroles du beau parleur ! Il faut reconnaître qu'il est très habile : il commence par dire qu'il est normal que tout le monde apprécie darcy et ne distille son venin que peu à peu ... mais bien sûr on ne nous la fait pas .... surtout que nous connaissons la suite !!!     

J'en suis au bal de Netherfield, après la danse avec Darcy, au moment où Elizabeth a trop honte de sa famille et de son cousin!!!     
J'aime trop le moment où elle s'aperçoit que Wickham ne sera pas de la fête finalement!!!    j'imagine trop la tête qu'elle doit faire!!!   pas de bol, Lizzie, tu t'es mise en quatre pour te faire belle, mais il n'est pas là pour le voir et en plus, tu dois danser avec Mr Collins. Tu parles d'un bal!!!      
Fee Clochette: c'est là qu'elle ne doit pas être ravie de la crèche!!!      

valmont a écrit:

Whickam: trop beau pour être honnête et Lizzie trop éblouie pour prendre du recul (malgré les conseils de la très avisée Jane) Le jeune homme est un rusé: il aborde discrètement le sujet de la rencontre avec Darcy et Lizzie fonce tête baissée. Il peut alors déverser tout son fiel et ne se gêne pas. Vous avez vu comment il s'y est pris ? Il parle de Darcy sans dire ce qu'il en pense et interroge Lizzie sur son opinion. Lorsqu'elle dit qu'il n'est pas apprécié dans le Hertfodshire, qu'on le considère comme un être orgueilleux, Whickam en profite pour aller dans ce sens et en rajoute une couche. Il ose également critiquer Georgiana. Il se confie à la jeune fille, comme s'ils se connaissaient de longue date (ça m'aurait mis la puce à l'oreille), comme si c'était une vieille amie. Elle fait preuve d'une crédulité incroyable (parce qu'elle est contente d'être confortée dans ses premières impressions)

  tout à fait!!! plus je relis ce passage, plus je me dis "comment tu fais pour ne pas te rendre compte qu'il te raconte que des c*****?" mais je pense qu'il est tellement beau (faut voir les allusions répétées à l'apparence de Wickham ou les effets sur les autres )qu'elle est naturellement sous le charme! s'il est aussi beau que Matthew Goode (Death comes to Pemberley) , désolée, mais je craque complètement     et je me dis que la concurrence est rude pour Darcy!!!  
d'un côté: on a Wickham, il est beau, il est charmant, parfaitement à l'aise en société, "beau parleur", il s'est s'y prendre pour parler aux femmes, parfait gentleman, par contre, ce qui se cache derrière en vrai est tout autre!!!   qu'est-ce qu'il est rusé!!!!
de l'autre, on a Darcy qui est beau également "armoire à glace" (pour moi, c'est MMF       ) intègre, honnête, généreux mais par contre, il est plus réservé en société, il n'aime pas trop converser avec les gens qu'il ne connaît pas et tout le monde ou presque le trouve orgueilleux!!!     

et au milieu on a Lizzie qui croit tout ce que Wickham lui dit. c'est fou comme elle est trop crédule! mais bon, j'imagine que je serais pareille, je répète, s'il a les traits de Matthew Goode, je n'y vois que du feu, et je suis aussi comme Lydia et Mrs Bennet, je suis sensible aux hommes en uniforme, rouge en plus!!!    

oui, j'aime bien tout ce passage au Bal de Netherfield où on sent que Darcy est jaloux de l'intérêt que Lizzie porte à Wickham!!!  

Je suis tout à fait d'accord avec toi, Valmont   Lizzie tombe dans le panneau mais faut voir comment il s'y prend pour la mener en bateau!!!  je l'ai remarqué à nouveau!!! c'est clair qu'il n'est pas bête comme type!!!   il s'est s'y prendre pour tourner les choses à son avantage!
par contre, pourquoi a t-il choisi de s'assoir à côté d'elle? je ne m'explique pas son intérêt pour Lizzie! pourquoi lui raconter ses malheurs avec Darcy?   

MissAcacia a écrit:

J'ai relu avec délectation la demande en mariage et, auparavant, le dialogue mordant entre Mr Darcy et Lizzie lors du bal.

Pareil, ce sont deux moments splendides. La demande en mariage de Mr Collins est de mes moments préférés du roman. J'ai revu l'adaptation juste après avoir lu les derniers chapitres, et ai été frappée de sa fidélité par rapport au texte. Tout y est, et les deux acteurs sont remarquablement justes. Lui, en plus de s'enfoncer dans le ridicule - il a une trop bonne idée de sa valeur pour croire possible qu'une jeune fille comme Lizzie puisse le refuser - va jusqu'à l'insulter lorsqu'il lui dit qu'elle risque de ne pas recevoir d'autres demandes.

J'adore cette phrase de Mr Bennet (une de ses meilleures répliques) :

Citation :

An unhappy alternative is before you, Elizabeth. From this day you must be a stranger to one of your parents - Your mother will never see you again if you do not marry Mr Collins, and I will never see you again if you do.

    en plus c'est parfaitement joué par Benjamin W. dans l'adaptation.

Le bal est toujours aussi splendide   . Les convives sont accueillis au son de la marche nuptiale des Noces de Figaro de Mozart : est-ce censé être un choix volontaire de Bingley pour souligner ses intentions envers Jane ? Au cours de la fameuse danse Lizzie/Darcy, j'admire toujours les deux acteurs de pouvoir mener de front la danse et le dialogue au milieu de bien d'autres danseurs   . J'aime aussi beaucoup les regards de Darcy à Lizzie au cours des premières danses et l'intensité froide avec laquelle il la fixe   .

Il y a vraiment beaucoup d'humour dans cet épisode où Mr Collins occupe une large part. Quelques scènes ou détails ont été ajoutés, par exemple la réaction de Lydia lorsque son père leur lit le passage de la lettre de Mr Collins sur la mort de son père, et la face à face gênant entre Lydia et Collins dans les couloirs de l'étage de Longbourn. Ils accentuent le caractère de Lydia mais sont tout à fait dans l'esprit du personnage.

Concernant Wickham, l'acteur est parfaitement choisi : dashingly handsome comme diraient Lydia et Kitty, il a tout pour lui sur le plan de l’apparence physique. Mais il est vrai que Jane se montre plus clairvoyante que sa soeur, beaucoup plus passionnée. Jane parvient à prendre du recul, et du point de vue de l’histoire de Wickham, sait se méfier qu’un récit venant de quelqu’un qu’elles viennent juste de rencontrer.

valmont a écrit:

Vous avez vu comment il s'y est pris ? Il parle de Darcy sans dire ce qu'il en pense et interroge Lizzie sur son opinion. Lorsqu'elle dit qu'il n'est pas apprécié dans le Hertfodshire, qu'on le considère comme un être orgueilleux, Whickam en profite pour aller dans ce sens et en rajoute une couche.

Tout à fait, son plan est soigneusement exécuté. Je m'étonne quand même que Lizzie ne s'inquiète pas de ce qu'il lui dévoile son histoire avec tant de liberté alors qu’il ne la connaît que de quelques heures. Elle fonce tête baissée dans la porte qu'il entre'ouvre, et lui n'est que trop ravi de la voir "à sa merci". Il est assez malin pour occuper le terrain avant que Darcy ne puisse révéler ce dont il s’est rendu coupable, même si, connaissant toute l’importance qu’il attache à l’honneur et la réputation de sa famille, il doit savoir que Darcy ne souhaite que la mésaventure de sa sœur soit connue de tous.

Autre détail que j'avais déjà remarqué : le mouvement d'arrêt de Charlotte Lucas lorsqu'elle s'apprête à aller inviter Mr Collins à venir déjeuner chez ses parents. On dirait qu'elle prend conscience à ce moment précis qu'il va peut-être la demande elle en mariage. C'est peut-être aller chercher un peu loin, mais c'est ainsi que je l'ai ressenti.

Tatiana a écrit:

Autre détail que j'avais déjà remarqué : le mouvement d'arrêt de Charlotte Lucas lorsqu'elle s'apprête à aller inviter Mr Collins à venir déjeuner chez ses parents. On dirait qu'elle prend conscience à ce moment précis qu'il va peut-être la demande elle en mariage. C'est peut-être aller chercher un peu loin, mais c'est ainsi que je l'ai ressenti.

tout à fait, et c'est bien dans le caractère de Charlotte, elle sent que M. Collins qui au bout de 5 jours demande en mariage Elizabeth peut très bien avant de partir faire de même avec elle, d'ailleurs Kitty et Lizzy la pousse à l'inviter, contente d'avoir la paix à la maison.







M. Collins ne se fait pas prier, Charlotte est la femme la plus habile de Meryton.    le lendemain s'était un homme comblé il avait trouvé sa chère et tendre Charlotte     

_________________

Je fais juste une remarque en passant, car elle m'a frappée à la lecture du livre :
ne trouvez-vous pas que Mary Bennett aurait été une épouse bien appariée à William Collins ? même caractère pompeux, même prétention à être un esprit orné, même suffisance.
Si Mrs Bennett avait été plus clairvoyante, c'est elle plutôt que Elizabeth qu'elle aurait poussé en avant dans les bras de notre cher révérend, pour conserver Longbourn à la famille. D'autant qu'il n'est dit nulle part dans le livre qu'elle soit laide (comme dans l'adaptation 95), on dit qu'il est heureux de constater que les filles Bennett ont toutes de "lovely faces".

Ceci dit, je reviendrai donner mon avis en détail sur cette 2e partie.

Je suis d'accord avec toi Petit Faucon, elle aurait été parfaite pour lui.

D'ailleurs, dans le film de 2005, si tu as l'occasion, tu regarderas les regards énamourés qu'elle lui lance...   

ludi33 a écrit:

D'ailleurs, dans le film de 2005, si tu as l'occasion, tu regarderas les regards énamourés qu'elle lui lance...   

J'ai vu le film de 2005 mais je ne me souviens pas de ses regards énamourés    ...

Elle s'arrête de jouer du piano quand il rentre dans la pièce, puis, au bal de Netherfield le suit du regard en permanence. Pauvre Mary   

Tatiana et Fée, j'ai toujours ce sentiment à propos de Charlotte. Elle est maligne et voir une occasion de soulager ses parents !

Au sujet de Mary et Mr Collins, on voit plus son intérêt dans le film de Joe Wright avec un regard énamouré lorsqu'il se fait jeter par Lizzie. C'est moins visible dans l'adaptation de la BBC sauf peut être à table lorsqu'il évoque ses relations avec Lady Catherine  

Cependant Charlotte Lucas a les moyens de vivre "aux crochets de ses parents", car il est dit au début que son père a fait fortune dans le commerce, qu'il a été anobli, et qu'il a alors quitté le commerce pour vivre de ses rentes.

Donc si Charlotte Lucas veut se marier, ce n'est pas par besoin d'une vie matérielle meilleure, mais pour avoir sa propre maison et une forme d'indépendance relative (quand on connait le statut de la femme au 19e siècle)

Lu et vu !

J'aime beaucoup ce deuxième épisode, très comique : aah ! Mr Collins !!
Les regards qu'il lance à Jane et Lizzie me feraient frissonner : on dirait un pervers ! Trop imbu de lui-même malgré ses airs qui se veulent humbles, il ne remarque pas que tout le monde le trouve assommant et ridicule. Il me fait beaucoup rire et l'acteur le joue très bien. J'aime bien la scène où il croise Lydia en petite tenue dans le couloir : leurs réactions sont trop drôles ^^
J'aime bien la scène où ils dînent tous ensemble et que le père de Lizzie lance des remarques qu'elle seule comprend : on voit bien la complicité du père et de la fille (Lizzie qui lui lance un regard de reproche lorsqu'il commence à "attaquer" parce qu'elle sait qu'elle va avoir du mal à garder son sérieux...) et cette scène me fait toujours beaucoup rire parce que ce genre de situation m'est déjà arrivé avec mon père
Par contre, je vous rejoins sur le fait que Mary aurait été très contente de l'épouser apparemment et cette adaptation le montre bien : dès son arrivée, on voit Mary se remettre sa coiffure en place et prendre un air plus souriant ; elle acquiesce à tout ce qu'il dit et est en train d'examiner quelque chose avec lui lors de la scène où Collins invite Lizzie danser avec lui ; elle le fait demander par Jane pour qu'il examine un sermon qu'elle ne comprend pas... Tous les prétextes lui sont bons pour se rapprocher de lui !

Concernant Wickham, je me demande toujours comment Lizzie, aussi clairvoyante soit-elle, se soit autant laissée abuser ! D'accord, elle est aveuglée par le physique de Wickham, mais bon... Là pour le coup, Jane se montre plus avisée qu'elle et je rejoins vos commentaires sur le fait qu'elle est douce mais pas sans personnalité. Au contraire elle sait faire preuve de fermeté lorsque la situation le demande

La scène du bal est géniale ! La danse avec Collins sous les yeux amusés de Darcy, la danse avec Darcy lui-même et la joute verbale qui a lieu entre eux à ce moment-là mêlée aux pas de danse est absolument géniale D'ailleurs, comment interprétez-vous la mise en garde de Miss Bingley à l'encontre de Lizzie au sujet de Wickham ? Pour moi, elle semble sincère alors qu'elle aurait pu laisser Lizzie dans l'ignorance, cela diminuant sans doute les chances de celle-ci de plaire davantage à Darcy, non ?
Je plains toujours Lizzie et Jane lorsque leur famille se couvre de ridicule à ce bal    

La fameuse demande en mariage de Collins... Pauvre Lizzie ! Quand on pense à celle qui l'attend avec Darcy, elle doit se sentir maudite de ce côté-là !    Les arguments et l'entêtement de Collins alors qu'elle lui a si bien exprimé son refus... Elle est patiente, Lizzie, parce que moi je serais déjà partie après lui avoir dit non la première fois !
Cette scène est très bien jouée, les acteurs sont formidables, tout comme la scène où Mr Bennet dit à Lizzie que si elle épouse Collins, il ne veut plus jamais la revoir !
Je vous rejoins aussi sur la réaction de Charlotte : elle a bien compris qu'elle avait une chance de voir son avenir assuré et d'être plus "indépendante"

Viiite, la suite !!  

Petit Faucon a écrit:

Cependant Charlotte Lucas a les moyens de vivre "aux crochets de ses parents",

Charlotte a les moyens de vivre chez ses parents, mais n'a pas l'air d'avoir une dot mirobolante, et Lucas Lodge n'est pas un domaine, juste une maison plus spacieuse avec sans doute un petit jardin. D'autre part, avec son tempérament déterminé, Charlotte n'a pas envie de vivre une vie rétrécie sous la houlette du frère qui héritera de son père, et d'une belle soeur qui aura la priorité sur elle, or n'oublions pas qu'elle est une fille aînée.
Pour elle, ce que refuse Lizzy, est pain béni, c'est une accession à un statut honorable, et une manière de s'affranchir de la houlette du cercle familial, Père et frère aîné, même si ceux-ci seraient tout heureux de l'avoir pour nounou, une soeur célibataire peu rendre bien des services gratuitement.

Je  pense que les Lucas sont bien moins riches que les Bennet, Mrs Bennet souligne que ses filles n'ont pas besoin d'aider en cuisine avec une certaine fierté. Tandis que chez les Lucas, les filles mettent la main à la pâte et cuisinent par manque de personnel, toujours d'après Mrs Bennet.

Pour celles qui pensent que Mary aurait bien aimée être demandée en mariage, j'avoue que suis sceptique... Joe Wright nous le fait comprendre, et dans le livre je n'ai pas fait très attention, sauf qu'à un moment pendant le repas, Marie, absorbe les réponses de M. Collins avec admiration, mais est-ce parce qu'elle tombe amoureuse ?  Je vais m'empresser aussi, de relire la scène de demande en mariage pour parfaire mon opinion. Scène merveilleuse, où l'absurde de la situation est traitée avec  finesse de la part de David Bamber. Il parle pour lui seul, il s'auto admire, il a dû "préparer"  son discours depuis que Lady Catherine l'a sommée de se marier