Lecture de groupe n°18 : La pluie avant qu'elle tombe, 4e partie

Citation :

Edition Folio :
Quatrième partie, Photos 16 à 20 : de page 209 à 268

Edition Penguin :
Quatrième partie, Photos 16 à 20 : 211 à 278

J'ai fini le livre avant-hier soir. Je l'ai bien aimé, sans l'avoir adoré.

Concernant la quatrième partie, on a donc les cinq dernières photos, ainsi qu'une conclusion à l'histoire qui nous apprend où est Imogen et d'autres personnages.

Concernant les photos, on reste sur le même registre que les autres parties. C'est très bien écrit, mais il manque pour moi, un petit quelque chose pour que j'adhère aux personnages et éprouve de l'empathie pour eux. De même, Rosamond occulte totalement sa propre histoire, résultat,

Spoiler:

Par contre, la suite,

Spoiler:

Au final, j'ai apprécié ma lecture, même si je pense que c'est un livre que ne restera pas dans ma mémoire...

Je viens de finir le livre. Désolée Tatiana, je voulais vraiment tenir le rythme de la lecture de groupe mais ma mère doit rendre le livre à la médiathèque donc j'ai dû anticiper pour la fin...

Je ne peux pas dire que j'ai détesté mais je n'ai pas aimé non plus. On va dire que le sentiment qui s'approche plus est de l'indifférence, ce qui est assez horrible au vu du sujet   
Je pense que ce livre ne se prête pas à un découpage, ça arrive. Certains livres se savourent et se lisent par petits bouts, mais pour d'autres la lecture d'une traite est conseillée. Je n'en mettrais pas ma main à couper mais je suis quasiment sûre que j'aurais plus accroché si j'avais lu sans m'arrêter.

A part ce bémol, l'histoire est intéressante à suivre, même si je n'ai pas ressenti le suspense (pour les mêmes raisons que précédemment) mais le point qui bloque, c'est que je n'avais aucun intérêt vis à vis des personnages. Aucun n'a trouvé grâce à mes yeux, même si la tragédie de la répétition est triste....

Je vais m'arrêter là car je n'ai pas grand chose à dire en fait. A part que je suis tout à fait d'accord sur les deux points de ton dernier spoiler ludi!

Je vais voir maintenant si je continue ma découverte de cet auteur. Peut-être si j'en ai l'occasion mais ce n'est pas dans mes priorités.

Ju a écrit:

Je n'en mettrais pas ma main à couper mais je suis quasiment sûre que j'aurais plus accroché si j'avais lu sans m'arrêter.

Pour l'avoir lu en quasi continuité, je ne suis pas sûre que çà soit le cas, en tout cas pour moi 

C'est vrai pour moi, en revanche. Et je pense que je me serais paumée si je l'avais lu au compte-goutte.

ludi33 a écrit:

...j'ai trouvé la poursuite du chien, faisant écho à l'histoire de Beatrix un peu artificielle[/spoiler]

C'est le vrai point noir, pour moi. Que Gill soit du genre à avoir des prémonitions, pas de problème, mais les confirmer sur un aspect assez vain sans que ce soit dans l'ambiance générale, j'ai trouvé que ça faisait perdre de sa valeur au roman.

J'ai lu cette dernière partie d'une traite hier, et je pense que si j'avais fait pareil pour les autres, j'aurais plus accroché. Il n'empêche que j'ai énormément aimé cette lecture. Mais elle a pâti des arrêts provisoires que je me suis imposée pour respecter le découpage (pas de souci Ju, chacune est bien sûr libre d'organiser sa lecture à son gré   ). D'une manière générale, je remarque qu'une lecture au compte goutte me plait moins qu'un ouvrage découvert sans aucune contrainte de temps.

J'étais évidemment curieuse de connaître le fin mot de l'histoire. Beaucoup d'émotion en effet

Spoiler:

Un point néanmoins m'a déçu.

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Lecture très agréable, fluide et pleine de découvertes. Rosamond n'est pas le sujet principal de l'histoire, comme on peut s'y attendre au début. Le but est de raconter celle de Beatrix, Thea et Imogen, celle d'une famille, déchirée, sur 3 générations. Le principe du récit oral m'a énormément plu, je suis sensible à ce genre de transmission. Je suis très contente d'avoir découvert Jonathan Coe et espère lire d'autres de ses romans. Même si, pour avoir lu l'un ou l'autre résumé, je suis moins tentée par les histoires.

La 1ère moitié de ce livre m'avait un peu ennuyée mais pas déplu. En revanche, j'ai détesté toute la deuxième moitié, parce que je l'ai trouvée très déprimante, même si elle m'a davantage intéressée.
La fin, en particulier, m'a mise en colère :

Spoiler:

Et l'histoire de la prémonition, et du chien à la fin, m'a semblée artificielle à moi aussi.

Une chose aussi qui m'a gênée dès le début, c'est que les personnages ne sont pas assez vivants à mon goût.

Mis à part la prémonition de Gill qui tombe un peu à plat, j'ai relu ce livre avec plaisir et avec plus d'empathie pour Rosamund qu'à ma première lecture. Je trouve en effet qu'elle est totalement liée aux destins tragiques des femmes de sa famille, elle en a été le temoin impuissant et peut être que sans Thea, elle n'aurait jamais perdu Rebecca, son grand amour. Son suicide montre une vie tourmentée et un sentiment de solitude qui ne l'a jamais vraiment quittée. Le point positif c'est la famille du côté de sa soeur, ils semblent plus équilibrés et donnent un aspect plus optimiste de la famille que cette épouvantable transmission entre Ivy, Beatrix et Thea, chacune étant pire que la précédente!

Avant tout, je remercie Tatiana pour l'organisation de cette lecture de groupe et aussi toutes celles qui ont participé.    J'ai été ravie de découvrir Jonathan Coe  et grâce à ce livre que j'ai trouvé parfait pour un début.
Cette quatrième partie a apporté des réponses à différentes questions posées, tout au long de cette lecture.
Le personnage de Rosamond, qui était le fil conducteur, et qui posait petit à petit les éléments qui ont permis de retracer l’itinéraire de toutes ces femmes qui ont traversé sa vie et l'ont marquée chacune à sa façon. Pas de la manière la plus agréable, toutefois, ces souvenirs n'étant pour la plupart que coups et douleurs.
Je me suis posée la question sur les parents de Rosamond et leur réaction face à l'homosexualité de leur fille. Elle n'en a pas fait allusion, une seule fois. Je me trompe? Comme si ça vie n'avait de sens qu'à travers Béatrice et Théa. Elle aurait recherché leur amour toute sa vie et serait morte sur sa soif.
Le personnage de Béatrice, n'aura apporté aucune explication à son comportement. Comme si l'auteur tenait à rester neutre, se contentant de poser les faits, nous laissant le soin d'interpréter par nous même et tirer les conclusions.
J’étais surprise par la lettre de Théa. Autant, j'attendais une réponse par rapport à Imogen, autant le retour, tardif hélas, de Théa, l'évolution de son personnage,  ont été une surprise quasi totale pour moi.
Contrairement à vous, la petite note mystique qu'a apporté l'auteur ne m'a pas choquée. J'ai déjà rencontré cela chez certains auteurs anglais et dans des thèses beaucoup plus sérieuses. (Voir mon commentaire dans le topic Rosamond Lehmann)
C'était à petite doses, donc cela ne m'a pas choquée. Des prémonitions, sixième sens, télépathie, ou autres sujets de ce genre, même si je n'y crois pas totalement, je pense que nous n'avons aucune certitude quant au contraire. Des chercheurs se sont penchés et continuent d'ailleurs, à étudier cette question comme tant d'autres.
Concernant cet aspect dans les romans ou dans les films, cela donne un certain mystère et pimente un peu les intrigues.
Bref, ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est la façon originale qu'avait Jonathan Coe de relater des faits, sans parti pris, nous laissant le soin de lire à travers les lignes, et d'apporter des réponses par nous même, chacun à notre façon, aux différentes questions qui se posaient. Nous avions chacune, apprécié différemment le roman. J'ai lu vos commentaires et j'ai apprécié cet échange, si enrichissant   
Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre que j'ai beaucoup apprécié. Un seul regret, c'est d'avoir lu une traduction. J'espère pouvoir y remédier un jour.

Edit, je viens de voir ton commentaire, Nath. Nous avons posté presque en même temps. Je te rejoins sur la vie tourmentée de Rosamond et la note positive que semble apporter sa famille. Comme pour briser cette tragédie.

Ton ressenti après ta relecture est intéressant Nat2a, car il me semble que tu es la seule qui avait déjà lu ce roman.

  Ysabelle, c'est toujours un plaisir de venir échanger ici dans une lecture de groupe, surtout quand on découvre complètement un auteur. On n'est ainsi pas seule à s'aventurer en un terrain inconnu.

Ysabelle a écrit:

Bref, ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est la façon originale qu'avait Jonathan Coe de relater des faits, sans parti pris, nous laissant le soin de lire à travers les lignes, et d'apporter des réponses par nous même, chacun à notre façon, aux différentes questions qui se posaient.

Tout à fait, il raconte les faits avec neutralité, avec distance. J'ai eu l'impression qu'il laisse assez de marge à chaque lecteur pour faire sa propre opinion et ne cherche en rien à l'influencer. La distance est claire, mais paradoxalement elle contribue à s'attacher aux personnages parce qu'on apprend à les connaître selon nos rythmes de lecture et nos ressentis.

Je viens de finir le livre. Comme Ju je pense qu'il ne se prêtait pas à un découpage et de manière générale, les lectures de groupes ne sont pas adaptées pour moi.

J'ai beaucoup aimé, sans avoir adoré. J'ai eu du mal au début mais ensuite une fois qu'on connait les personnages c'était plus interessant et ça donnait envie de savoir la suite.

Les coincidences sont un peu too much mais pourquoi pas. Cette fin est assez triste quand même, et quel gâchis a été la vie de ces personnages! A la limite Beatrix s'en est bien sortie car elle est trop égoiste pour avoir du remords.

J'ai très envie d'écouter ce fameux disque, je verrai si on trouve ça sur Youtube.

Pour celles connaissant bien Rosamond Lehmann j'avais lu que ce livre était à hommage à l'écrivain, quelqu'un peut m'éclairer sur ce point? je n'ai pas trouvé de similitudes avec les romans lus d'elle....

Nathy's, merci pour ton commentaire qui apporte un nouveau regard sur ce roman. Je ne savais pas que c'était un hommage à mon écrivaine préférée, Rosamond Lehmann. Il est vrai que Rosamond Lehmann dans une sorte de biographie "The swan in the evening" (Le cygne au crépuscule), parle de prémonition, de surnaturel ou paranormal. Elle adopte le spiritualisme comme voie pour accepter la mort tragique de sa fille. J'ai fait allusion à cela sans savoir que l'auteur en était un admirateur.   Je viens de trouver un article du figaro qui en parle   . Je n'ai même pas tilté en voyant le nom de l’héroïne : Rosamond! Cela m'incite à continuer à découvrir Jonathan Coe.