Hubert Haddad - "Le peintre d'éventail" et autres œuvres

clinchamps a écrit:

Je n'ai pas lu ce livre, mais ton ressenti ne m'étonne pas trop : suite au merveilleux "peintre d'éventail" je me suis jetée sur d'autres œuvres de Hubert Haddad dont un coffret de nouvelles... J'ai calé assez vite, comme toi je trouve que  ton "trop-plein d'effets de style et de métaphores" est exactement ce que j'ai ressenti !

Tu me rassures! Comme les commentaires sont plutôt positifs sur le net, je me demandais si je ne passais pas à côté d'un chef d’œuvre dont j'étais trop frustre pour en saisir la subtilité. Seuls quelques avis moins dithyrambiques pointant des éléments communs avec ceux qui m'ont fait décrochée m'ont encouragée à ne pas remettre en doute mes ressentis et ne pas me faire souffrir plus longtemps si ce format n'est pas fait pour moi.
Ton avis sur d'autres de ses œuvres m'encourage à la prudence à l'avenir avec lui, soit ça passe très bien, soit ça casse.

clinchamps a écrit:

Et pourtant, ce que j'ai adoré "le peintre d'éventail" !!

Tu me rassures car c'est le prochain sur ma PAL de Hubert Haddad. Je pense l'emmener en avril dans les transports, je serai suffisamment tranquille pour m'y plonger.

Tu peux lire mon avis sur le post d'ouverture (je viens de regarder, il n'y a pas de spoilers ! ) tu verras que j'en suis très très fan !

C'est à se demander si c'est la même personne qui a écrit Le peintre d'éventail, tant nous sommes nombreuses ici à avoir abandonné ou détesté ses autres livres...

clinchamps a écrit:

Tu peux lire mon avis sur le post d'ouverture (je viens de regarder, il n'y a pas de spoilers ! ) tu verras que j'en suis très très fan !

C'est vrai que c'était ton post qui avait motivé son inscription sur ma LAL il y a quelques semaines puis son achat dernièrement.

misshoneychurch a écrit:

C'est à se demander si c'est la même personne qui a écrit Le peintre d'éventail, tant nous sommes nombreuses ici à avoir abandonné ou détesté ses autres livres...

J'avais apprécié un autre de ses romans (Premières neiges sur Pondichéry, sans être un coup de cœur, il se lisait facilement). Je ne m'attendais pas à décrocher sur un roman dont le résumé avait tout pour me séduire. Mais comme je le disais à mon mari, j'ai été abusée par le résumé en question qui ne m'avait pas préparée à l'aspect biographique aussi prépondérant dans l'histoire...
Comme toi, quand j'adore certains romans et décrochent à d'autres d'un même auteur, je me demande ce qui s'est passé.

Tu as bien fait d'abandonner ta lecture si elle ne t'apportait aucune satisfaction, Vavyala Je n'ai lu que La Bohémienne endormie de cet auteur, donc je ne peux pas comparer, mais je peux comprendre que ce soit un roman qu'on peut mettre de côté !

misshoneychurch a écrit:

C'est à se demander si c'est la même personne qui a écrit Le peintre d'éventail, tant nous sommes nombreuses ici à avoir abandonné ou détesté ses autres livres...

C'est pour cela que je n'ai rien lu d'autre de cet auteur finalement. Vu vos retours un peu négatifs, j'ai préféré rester sur une belle note

J'ai lu Le peintre d'éventail et mon avis est plus ambivalent que les vôtres, entre des points que j'ai adorés et d'autres auxquels je n'ai pas accrochés.

Je vous rejoins sur le côté très japonisant de l'écriture, Hubert Haddad semble s'être immergé dans cette autre culture pour essayer d'en retranscrire l'essence.  

Mais, peut-être n'est-ce pas la bonne période pour lire Hubert Haddad pour moi, car j'ai retrouvé le côté foisonnant des images poétiques qui m'avait découragées pour Mā, dans des proportions plus modérées. J'ai persévéré en faisant confiance à vos retours positifs et j'avoue que ça en valait le coup!

J'ai trouvé intéressant les récits emboîtés de disciples à maitres, de Xu Hi-Han à Matabei Reien, puis à Osaki Tanako. J'ai adoré les évocations du jardin et des éventails et haïkus qui y répondent.  
J'ai aimé la description des différents habitants de l'auberge, des clients comme des employés et été touchée par le passé à Kobe de Matabei.

J'ai trouvé intéressant l'ambivalence du côté presque intemporel de l'histoire (avec peu de repères chronologiques) dans un contexte très contemporain (quand sont évoqués des événements datés

Spoiler:

En revanche, j'avoue que tout le "pseudo-mystère" autour de la nouvelle jeune cliente de l'auberge, Enjo, m'a laissée de marbre...  
La présence de ce personnage n'a pas réussi à me toucher et d'une certaine façon, je n'ai pas cru en la capacité de sa seule présence à mouvoir autant les personnages de Matabei et Hi-Han hors de leurs sentiers respectifs.  

A ce point de l'histoire, j'avoue que je commençais à me décourager et douter de trouver un intérêt personnel à cette lecture (plus que superficiel avec la joliesse des mots, du jardin et des éventails) jusqu'à ce

Spoiler:

C'est seulement après cet événement qu'à mon goût le récit a pris plus de densité, passant d'un côté éthéré (un peu trop à mes goûts du moment) à une intensité plus profonde.
A partir de ce point de bascule, le reste du récit s'est articulé autour de successions d'événements auxquels j'ai plus cru (et adhéré) jusqu'au final très poignant (et réussi!).  

En résumé, pour le récit dans son entier, j'ai beaucoup aimé ce roman. Mais pour mes goûts du moment, il a souffert de certains épisodes internes trop superficiels et ennuyeux. J'admets que sans les retours enthousiastes de clinchamps, Elianor et misshoneychurch, j'aurais abandonné ma lecture.    La poursuivre à son terme a été une bonne idée pour le réhabiliter à mes yeux.  

Merci pour ton retour, Vavyala ! Bravo pour ta persévérance, et tant mieux si tu as apprécié ce roman sur bon nombre de points

Juliette2a a écrit:

pour ta persévérance

Comme je n'étais qu'à 80 pages de la fin de Mā je me demande si ça ne vaut pas la peine de le reprendre à une période plus favorable. Peut-être que comme pour Le peintre d'éventail, tout prend son sens à la fin, avec les dernières pièces du puzzle... Je vais peut-être le reprendre cet été avant un don en médiathèque.