Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
|
| Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ | |
|
+37petitegazelle Tiadeets Lysene Sethy Corasirene cat47 Léti Vavyala esperluette Zakath Nath Elianor Marganne WayOfEvasion Lady Crumpets papotea Uly MarianneJustineBrandon serendipity Fauvette Ysabelle Rosalind clinchamps MissAcacia Darcy MyleneS Ju cléopatre marie21 jennie Dérinoé Cassandre ludi33 Petit Faucon ekaterin64 nephtis nathy's misshoneychurch 41 participants | |
Auteur | Message |
---|
misshoneychurch Poppy dream by the Arno
Nombre de messages : 6062 Date d'inscription : 01/09/2006
| Sujet: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Mer 10 Sep 2014 - 10:56 | |
| Je pense qu'à moins de n'avoir jamais vu de film dans sa vie, c'est impossible d'apprécier. Honnêtement, je me suis demandée comment ils s'étaient débrouillés pour ne pas réaliser à quel point c'est une catastrophe... |
| | | nathy's Feedle-Dee-Dee!
Nombre de messages : 8478 Age : 34 Date d'inscription : 28/09/2007
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Mar 23 Sep 2014 - 12:45 | |
| Vous avez réussi à me donner envie de voir Pompéi Je viens de regarder La visite de la fanfare très beau film L'histoire d'une fanfare de la police égyptienne invitée à jouer lors de l'inauguration d'un centre culturel arabe en Israel. Ils se trompent de chemin et atterrissent dans un bled paumé et morne, où une gérante de restaurant (Ronit Elkabetz) les accueille et leur trouve à dormir pour la nuit. Film bien interprété, touchant, attendrissant tout en finesse, à voir |
| | | nephtis Ethereal Wings on the Nile
Nombre de messages : 10380 Age : 60 Localisation : sud Date d'inscription : 15/02/2006
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Mar 23 Sep 2014 - 13:02 | |
| |
| | | ekaterin64 Queen of Nanars
Nombre de messages : 17814 Age : 51 Localisation : Glancing through the Skies of Pern Date d'inscription : 16/10/2006
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Mar 23 Sep 2014 - 13:16 | |
| _________________ Quand la tempête t'encercle, hisse la voile et suis les traces du Dieu Dragon. En avant, en avant ! Car qui hésite perd, plutôt être mort qu'esclave de la peur Lady companion of the Most Noble Order of the Lycans Devoted to Loulou "Obi Wan Sheen OBE I" In Life and Death |
| | | Petit Faucon Confiance en soie
Nombre de messages : 12005 Age : 59 Date d'inscription : 26/12/2011
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Mar 23 Sep 2014 - 13:39 | |
| pour La visite de la fanfare ! J'avais trouvé que Ronit Elkabetz y est lumineuse, et les rapports humains y sont très finement dessinés |
| | | ludi33 Fairest of all elves
Nombre de messages : 29502 Age : 45 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 21/06/2012
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Lun 13 Oct 2014 - 16:32 | |
| J'ai vu Tu veux ou tu vaux pas, avec Sophie Marceau et Patrice Bruel. Je ne me suis pas vraiment ennuyée, mais je suis quand même déçue au final. C'est un film très cliché, pas vraiment impliquant. Bref, le film dont on peu vraiment se passer |
| | | Cassandre Sweet Indian Princess
Nombre de messages : 59822 Age : 62 Localisation : entre deux livres Date d'inscription : 22/08/2009
| | | | ludi33 Fairest of all elves
Nombre de messages : 29502 Age : 45 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 21/06/2012
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Mar 4 Nov 2014 - 14:38 | |
| Je n'avais pas vu ta réponse J'ai passé un bon moment devant, mais çà s'arrête là. Tu peux tout de même le voir, il n'est pas non plus nul à ce point |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Ven 2 Jan 2015 - 0:29 | |
| D'un point de vue cinématographique, mon année 2014 s'est achevée sur un O.V.N.I. inclassable que je voulais voir depuis un moment déjà et qui a chu dans mon escarcelle de manière inattendue, un soir de grandes neiges.
L'Amour est un Crime parfait, sorti en 2014, est un film des frères Larrieu, Jean-Marie et Arnaud de leurs prénoms, inspiré d'un roman de Philippe Djian intitulé Incidences, paru il y a environs une année.
Philippe Djian, Incidences, 2013.
Jean-Marie et Arnaud Larrieu, L'Amour est un Crime parfait, 2014.
Le film avait tout pour m'attirer: les réalisateurs, dont j'avais adoré Peindre ou faire l'Amour (2004) - l'un de mes films favoris à ce jour - l'intrigue, à mi-chemin entre Patricia Highsmith et Claude Chabrol, et le casting trois étoiles, réunissant Matthieu Amalric, Karine Viard, Maïwenn Le Besco, Sara Forestier et Denis Podalydès.
L'histoire se développe autour d'un jeune quinquagénaire charismatique et lunaire à la fois, Marc (Mathieu Amalric), Professeur d'écriture créative à l'Université de Lausanne qui partage l'essentiel de son temps entre une soeur bibliothécaire dépressive et envahissante, Marianne (Karine Viard), les étudiantes qu'ils couchent dans son lit les unes après les autres sans même savoir leur prénom et une cigarette obsessionnelle, protagoniste à part entière de l'histoire.
Un jour, l'une des innombrables étudiantes ramenées sous le coup du désir dans le chalet qu'il partage avec sa soeur disparaît sans un mot d'explication, laissant les autorités osciller entre les hypothèses de la fugue, de l'accident de montagne et du meurtre. Marc fait alors la rencontre de la très belle et très énigmatique belle-mère de l'étudiante, Anna (Maïwenn Le Besco), en quête d'informations sur une jeune fille qu'elle connaît assez peu et dont la disparition, brutale, l'inquiète au plus haut point.
Marc, Professeur d'écriture créative à l'Université de Lausanne.
Marianne, soeur de Marc et bibliothécaire, elle aussi à l'Université de Lausanne.
Anna, (jeune) belle-mère de l'étudiante disparue.
Voilà ce que l'on peut dire de l'intrigue sans rien déflorer des évolutions de l'histoire et des personnages. J'ajoute que Sara Forestier joue le rôle d'une étudiante pour le moins extravertie, Annie, et Denis Podalydès celui du collègue et supérieur de Marc, Richard, Professeur de littérature et (éternel) prétendant de Marianne.
Marina, étudiante de Marc capricieuse, riche et oisive.
Richard, collègue et supérieur de Marc à l'Université et prétendant de sa soeur Marianne.
L'histoire se déroule dans un double décor spectaculaire et glaçant - dans les sens premier et métaphorique du terme -, à savoir, d'une part, le massif vertigineux et enneigé où vivent en huis-clos Marc et Marianne et, d'autre part, les bâtiments, minéraux et transparents, d'une Université à l'architecture "colimaçonne" particulièrement bien choisie. (En réalité l'un des bâtiments de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.) Les deux décors, pour différents qu'ils soient, diffusent cette impression de malaise oppressant et de vertige que peuvent conférer, parfois, les espaces trop vastes, trop blancs, trop transparents où le silence pèse comme un homme sur les sentiments.
Dans la réalité, Centre multimédia de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne; dans le film, Université de Lausanne, lieu de travail de Marc, de Marianne et de Richard.
J'ai trouvé ce film totalement... Etonnant. Détonnant. Déroutant. (Je vais cesser de mélanger les lettres: il n'en ressortira rien de plus que ce que j'ai écrit jusqu'à présent.)
D'abord, je dois dire que les acteurs m'ont tous paru excellents et très convaincants dans leurs rôles respectifs - ce qui, eu égard aux ambiguités du scénario, aux répliques parfois improbables et aux évolutions de l'intrigue constitue une véritable gageure. J'ai trouvé Mathieu Amalric particulièrement beau et charismatique dans ce rôle. Les réalisateurs semblent lui avoir demandé de déclamer son texte de manière très récitée et assez théâtrale, si bien que sans rien ôter au plaisir du visionnage, cette particularité empêche le spectateur, constamment rattrapé par la dissonance des dialogues, de s'immerger dans l'histoire. Cette étrangeté est d'ailleurs redoublée par le fait que nombre de ses répliques sont forgées dans un style totalement écrit et très peu naturel, multipliant les inversions verbales et les passés simples.
Je vais placer la suite de mon commentaire sous spoiler mais n'y dévoilerai de toutes façons aucun élément précis de l'histoire ou du dénouement.
- Spoiler:
Le film est souvent présenté comme un thriller psychologique et, de fait, pour ce que j'en comprends, il l'est. Comme l'exige le genre, tout repose sur le fait que la véritable nature et les motivations profondes des personnages - reliés entre eux par Marc, lequel a vécu une histoire d'une nuit avec la jeune disparue - ne nous sont pas connues et demeurent incertaines tout au long de l'histoire.
Marc est-il ce Professeur lunaire, un brin coureur et très inadapté au monde, promenant une sorte de mélancolie sans détresse dans les paysages solitaires des hauteurs vaudoises ou, tout au contraire, un manipulateur aiguisé dissimulant sa folie sous le masque du littéraire décalé, baladant son monde, femmes et police y compris, pour mieux ensevelir un crime sous des manteaux de neige et de mots? Marc et Marianne ne sont-ils que deux frère et soeur fusionnels comme il en existe tant, s'insupportant un peu plus chaque jour dans la promiscuité du quotidien mais incapables de vivre l'un sans l'autre ou entretiennent-ils, dans le huis-clos de leur chalet isolé, des rapports malsains, ancrés dans un passé secret et violent, rejoué jour après jours depuis l'enfance? Anna est-elle réellement l'épouse aimante et la belle-mère inquiète qu'elle prétend être ou cherche-t-elle, sous le couvert respectable d'une petite enquête personnelle, à dissimuler un quelconque rapport avec l'absence de la jeune femme? Et la petite Annie, étudiante délurée cherchant à mettre de gré ou de force son Professeur dans son lit aurait-elle pu, dans un accès de jalousie, faire disparaître une rivale encombrante ou n'est-elle en fin de compte qu'une gamine inconsciente et un peu trop gâtée, incapable de supporter la frustration d'un refus?
Dans ce ballet de personnages clairs-obscurs, les décors puissants de la Jungfrau et les bâtiments dénudés de l'Université augmentent encore l'angoisse diffuse qui se dégagent de chaque scène et de chaque rencontre, chacun d'eux suggérant dans l'espace et dans le blanc la folie qui aurait pu s'emparer à tout moment de l'un des personnages, amenant au drame d'un enlèvement ou d'un meurtre.
De ce point de vue-là, le film remplit tout à fait son office de thriller psychologique.
Maintenant, le jeu - délibéré, j'en suis sûr - de Mathieu Amalric, le rythme extrêmement lent de l'histoire, les dialogues souvent très elliptiques, très allusifs, très ambigus, certaines scènes dont le caractère ubuesque oscille entre rêve et réalité m'ont laissé une impression étrange. Un peu comme si je venais de voir un feu grégeois taillé dans de la dentelle de Saint-Gall. Ou inversement.
Le dénouement, très critiqué sur la Toile d'après ce que j'ai lu, m'a beaucoup plu. Il amène à relire l'histoire et les comportements des différents protagonistes d'une manière nouvelle et renverse la tonalité du film tout entier.
Si quelqu'un l'a déjà vu ou décide de le visionner, je serais ravie de lire d'autres avis à ce sujet.
Pour ma part, je crois que je vais le regarder encore. Deux ou trois fois.
Comme ça, pour être sûre d'avoir tout compris.
Dernière édition par Dérinoé le Ven 2 Jan 2015 - 18:09, édité 1 fois |
| | | Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Ven 2 Jan 2015 - 13:21 | |
| J'ai vu ce film au cinéma en début d'année dernière, et le temps ayant passé, mes impressions ne sont plus très précises. Après vérification je n'avais pas donné d'avis dans "Et si on allait au ciné ? " Je me souviens cependant avoir bien aimé, impressionnée par l'ensemble, dont par tous les acteurs, et prise par le rythme et la très forte dimension psychologique. Le talent de Mathieu Amalric et de Karin Viard n'est plus à démontrer, et ils figurent parmi mes acteurs préférés, mais je les avais trouvés particulièrement convaincants dans deux rôles pas évidents, aux nombreuses ambiguités. Je te rejoins sur le caractère oppressant, et d'une certaine manière déroutant, du film, en partie dû au décor immaculé mais étouffant. On en vient à s'interroger sur la part cachée de chaque personnage. Sans rester sur ma faim, le film m'avait aussi laissé avec plusieurs interrogations (à cause notamment des ellipses dans les dialogues, que tu mentionnes), sans que je puisse me rappeler lesquelles. Il est certain que c'est le genre qui gagne à être revu et approfondi pour être mieux compris.
_________________ |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Ven 2 Jan 2015 - 21:34 | |
| @ Tatiana:
Hey! Merci beaucoup pour ton message: je ne pensais pas que quelqu'un l'aurait vu et j'ai été ravie de lire ton commentaire sur l'Amour est un Crime parfait. - Citation :
- J'ai vu ce film au cinéma en début d'année dernière (...)
Je suppose que, sur grand écran, les paysages solitaires, froids et enneigés où Marc se promène souvent en raquettes ou en skis doivent être absolument grandioses. - Citation :
- Je me souviens cependant avoir bien aimé, impressionnée par l'ensemble, dont par tous les acteurs, et prise par le rythme et la très forte dimension psychologique.
Oui, le thriller a bien fonctionné sur moi aussi: j'avais envie d'en apprendre plus sur les personnage, de comprendre leurs motivations et, surtout, de découvrir ce qu'ils dissimulaient aux yeux de tous, spectateur compris. De ce point de vue-là, le film est réussi, je trouve. - Citation :
- Le talent de Mathieu Amalric et de Karin Viard n'est plus à démontrer, et ils figurent parmi mes acteurs préférés, mais je les avais trouvés particulièrement convaincants dans deux rôles pas évidents, aux nombreuses ambiguités.
Oui, ce sont deux excellents acteurs en effet. De ceux qui peuvent tout jouer et qui sont toujours justes, toujours bons, toujours convaincants. Karin Viard est impressionnante, dans le rôle de Marianne, mais j'ai trouvé que le scénario ne faisait pas la part belle à son personnage, pourtant éminemment complexe.
- Spoiler:
Durant tout le film, à une exception près, elle nous est montrée sous un jour maussade et tendu, voire explosant d'une agressivité franchement criarde au plus fort des crises - agressivité par ailleurs très bien interprétée par la comédienne. De ce fait, le personnage offre peu de nuances, peu de décrochements dans ce roc d'aigreur et de violence auquel Marc semble se heurter délibérément d'un bout à l'autre de l'histoire. Je pense que les révélations finales auraient pu être suggérées en amont par petites touches, nuances et contre-jours via les répliques et le comportement de Marianne.
- Citation :
- Je te rejoins sur le caractère oppressant, et d'une certaine manière déroutant, du film, en partie dû au décor immaculé mais étouffant. On en vient à s'interroger sur la part cachée de chaque personnage. Sans rester sur ma faim, le film m'avait aussi laissé avec plusieurs interrogations (à cause notamment des ellipses dans les dialogues, que tu mentionnes), sans que je puisse me rappeler lesquelles.
Oui, tout à fait. Je partage l'ambivalence de ton sentiment sur de nombreux points du film. Je ne peux tous les évoquer mais j'en mentionnerai trois.
En revanche, pour le coup, que ceux qui souhaiteraient le visionner un jour évitent le spoiler ci-dessous car j'y dévoile des éléments centraux de l'histoire.
- Spoiler:
Je ne sais pas si c'est là un des éléments qui t'avaient interpelée mais je pense que le scénario laisse délibérément ouverte la nature réelle des relations entre Marc et Marianne. Avant même que la fin ne lève un coin de voile sur l'enfance des deux complices, il paraît clair que le frère et la soeur entretiennent des rapports éminemment malsains tendant vers l'inceste. En revanche, nous ne savons pas quand ceux-ci ont débuté, s'ils vont jusqu'aux relations charnels et s'ils sont causes ou conséquences du meurtre des parents.
Autre incertitude: la distinction entre épisodes inventés et épisodes vécus par Marc, ce-dernier souffrant vraisemblablement d'amnésies ou de crises psychotiques l'amenant à confondre rêves et réalités. Jusqu'à quel point les actions de violence qu'il confesse de lui-même lors de son ultime discussion avec Anna sont-ils de son fait? Je me suis posée la question.
Enfin, je dois dire que le suicide final m'a étonnée et remuée à la fois. Bien sûr, après deux heures de dépression, de mensonges, de manipulations tous azimuts, de violences et de grands blancs psychiatriques, je n'imaginais pas que l'histoire s'achèverait sur un happy end familial et joyeux avec grillades dans le jardin et partie de pêche entre copains sur le Léman. Toutefois, comme la tonalité du film oscille constamment entre drame et comédie noire, entre sentiments viscéraux et décalages ironiques - notamment grâce à la diction si particulière de Mathieu Amalric -, entre huis-clos asphyxiant et scènes de comédie hystériques, je ne m'attendais pas à une fin si... Sincère. Si définitive. Si tragique. J'imaginais quelque pirouette du personnage principal, réchappant seul de toute cette histoire glauque et dérangeante avec sa paire de skis, ses cigarettes, ses piles de roman labyrinthiques et son regard vaguement halluciné, le tout sur fond de paysage lisse et indécidable, comme celui des hauteurs de son enfance. Quelque chose de très "La vie est une série de petites tragédies et de morts lentes dont le dernier acte, à la fin, n'est jamais que celui d'une comédie."
Et puis non, en fait, c'était une tragédie de bout en bout. Une vraie de vraie. De celle où on ouvre le gaz en grand sur trois mots griffonnés dans un cahier. Personne ne s'en sort, personne ne se tire de la case "Prison", personne ne gagne dix mille Francs et celui qui souffre encore le moins, à la fin, c'est celui qui meurt. Volontairement.
Comme quoi, fumer tue. Vivre aussi.
- Citation :
- Il est certain que c'est le genre qui gagne à être revu et approfondi pour être mieux compris.
Oui, c'est vrai. Et je crois que, malgré mes réserves, il m'a bien remuée quand même. |
| | | Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Sam 3 Jan 2015 - 18:14 | |
| Je te rejoins sur les interrogations laissées sans réponse, nul doute volontairement. - Spoiler:
En particulier sur la nature exacte des relations entre Marc et sa sœur. On s'aperçoit rapidement qu'elles sont très ambiguës, mais on ne sait pas jusqu'où elles vont ou sont allées.
Au sujet de la fin, là encore mes souvenirs sont assez flous, mais elle m'avait plutôt surprise. - Spoiler:
Favorablement ou pas, je ne saurais plus dire. Elle semble en tout cas ne pas avoir laissé de trace durable dans ma mémoire . La fin tragique de Marc ne laisse évidemment planer aucun doute sur le dénouement, ce qui peut effectivement surprendre vu la tonalité jamais définitive du reste du film.
Conclusion, un revisionnage s'impose pour cause de mémoire défaillante. J'espère en avoir l'occasion. _________________ |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Dim 4 Jan 2015 - 0:49 | |
| @ Tatiana:
Merci beaucoup pour ton message. Si tu as l'occasion de le regarder une deuxième fois un jour prochain, ton avis m'intéresse toujours, bien sûr.
***
Je continue mon petit tour des films visionnés durant la pause de fin d'année pour vous parler ce soir d'une très, très belle oeuvre qui pourrait peut-être susciter l'intérêt de certains d'entre vous puisque le film réunit quelques atouts très lambtoniens: un réalisateur britannico-irlandais, une histoire totalement irlandaise sur fond de verts pâturages et deux excellents acteurs connus d'une bonne partie des participants de ce Forum.
Après le très français, très cérébral et très enneigé L'Amour est un Crime parfait, j'aimerais vous présenter Calvary, une oeuvre aux couleurs totalement différentes réalisée en 2014 par John Michael McDonagh et ayant, accumulé durant l'année passée, de nombreuses nominations et plusieurs prix largement mérités. Le film réunit un casting international avec, entre autres, l'Irandais Brendan Gleeson - dont vous avez sans doute entendu parler pour son rôle d'Alastor Maugrey dans la saga Harry Potter -, l'Anglaise Kelly Reily - interprète de Caroline Bingley dans l'adaptation d'Orgueil et Préjugés sortie en 2005 -, l'Ivoirien Isaach de Bankolé - qui a tourné de nombreux films en France depuis le début des années huitante - ou la franco-québécoise Marie-José Croze. Et ce n'est là qu'une infime partie d'un casting trois étoiles riche de talents.
Calvary de John Michael McDonagh, 2014.
L'intrigue tourne autour du Père James Lavelle (Brendan Gleeson), prêtre planté tel un chêne dans la terre d'un petit village irlandais de bord de mer écrasé par la récession économique, la misère humaine et les ravages, encore mal digérés, d'une Eglise catholique autrefois toute-puissante. Un jour, il reçoit en confession un homme qui lui annonce avoir été violé tous les jours de l'âge de 7 à 12 ans par le prêtre de sa paroisse et vouloir accomplir une vengeance destructrice en tuant ce qu'il appelle "un bon prêtre", soit un homme d'Eglise droit et juste. Il affirme que, 7 jours plus tard, il attendra le prêtre sur la plage qui borde le village pour l'exécuter d'une balle dans la tête et, ainsi, faire payer l'Eglise en lui ôtant non pas un ecclésiastique criminel mais un être bon et généreux.
Le film nous raconte les 7 jours qui séparent le Père Lavelle de la prédiction entendue dans l'anonymat du confessionnal et nous présente la vie quotidienne de cet homme solide et impénétrable, parcourant inlassablement les chemins de son village pour soutenir les uns et les autres, recueillir les confidences, éponger les désespoirs et supporter avec un stoïcisme sans mièvrerie, ni aveuglement le lot de misères infinies qui accablent ses concitoyens.
Nous le suivons donc dans les innombrables rencontres qui jalonnent son quotidien, entre sa fille issue d'un veuvage, suicidaire et mal dans sa peau, (Kelly Reily), une épouse nymphomane mal mariée (Orla O'Rourke), un médecin athée figeant son désespoir dans le formole d'un cynisme à froid (Aidan Gillen), un vieil écrivain malade obsédé par le suicide (Emmet Walsh), un mécanicien ivoirien que ses fréquentations féminines autant que sa couleur de peau rendent suspect aux yeux des villageois (Isaach de Bankolé), un jeune homme croyant trouver un exutoire à son désert sentimental dans l'armée (Killian Scott) ou un notable promenant un dandysme délétère dans une immense propriété, abandonné par toute sa famille, maîtresse comprise (Dylan Moran). Et j'en passe quelques uns qui ne manquent pas de couleurs non plus.
Brendan Gleeson alias le Père James Lavelle, personnage central de l'histoire.
Kelly Reily alias Fiona Lavelle, la fille du Père Lavelle, issue du mariage qui précéda sa prise de d'habit.
Orla O'Rourke alias Veronica Brennan, femme mal mariée qui court les histoires sexuelles les plus débridées.
Aidan Gillen alias le Dr Frank Harte, médecin cynique que sa pratique professionnelle éloigne de Dieu un peu plus chaque jour.
Emmet Walsh alias l'écrivain du village perclus de maladies.
Isaach de Bankolé alias Simon, l'étranger du village que l'histoire de son pays a mis en délicatesse avec l'Eglise catholique.
Killian Scott alias Milo Herlihy, un jeune homme en mal de relations sentimentales et sexuelles.
Dylan Moran alias Michael Fitzgerald, le notable isolé que seul semble passionner le goût de la provocation.
Entre les problèmes des uns, les non-dits des autres et le ressentiment général suscité par les exactions sexuelles et économiques de l'Eglise catholique irlandaise, le Père Lavelle tente de poursuivre son chemin cahin-caha, armé de sa soutane élimée, de sa voiture rouge sang et d'une lucidité obstinée se gardant aussi bien de l'angélisme du bénitier que d'un cynisme résigné. Avec, en ligne de mire, un improbable rendez-vous dominical avec la mort, sous l'aube d'une plage déserte.
Que dire? Ce film m'a soufflée.
Je l'ai trouvée brillant de bout en bout. Et d'abord, les acteurs sont tous magnifiques - avec une mention spéciale pour Brendan Gleeson que je ne connaissais pas et qui, dans ce rôle difficile de pêcheur d'âmes, s'avère criant de justesse et de simplicité. Ce que j'ai trouvé bluffant, c'est que, malgré un angle d'attaque très rabâché depuis l'explosion publiques des affaires de pédophilie ecclésiastique et une galerie de personnages moralement décharnés par le malheur, le film ne tombe à aucun moment dans le cliché - et Dieu sait (sans mauvais jeu de mot) si l'écueil était large comme la mythique 66. On imagine très bien ce qu'un tel assemblage d'intrigue et de créatures aurait pu donner de moralisme bon marché à l'américaine, de cynisme explosif trash se complaisant dans la déchéance ou d'images faciles, que ce soit en termes de sexualité, de violence physique ou d'envolées lyriques sur la bassesse des Eglises face aux crimes les plus odieux.
Mais dans Calvary, rien de tout cela.
- Spoiler:
Le rôle du Père Lavelle donne d'emblée le ton du film: obstiné sans héroïsme stérile, assidu et droit mais sans passion pour l'épuisement, lucide sur lui-même autant que sur les autres, jamais moralisateur mais jamais indifférent au mal non plus, infatigable sans vaine obstination, l'homme va son chemin, avec ses principes et ses maladresses, au service d'une Loi et d'une Instance qui ont déserté son village depuis beau temps.
Dans cette histoire, tout le monde a un peu raison, tout le monde peut arracher un peu de compréhension au spectateur: tant le gamin paumé qui consomme de la pornographie à tout va pour ne pas devenir fou que l'immigré plein de rancoeur à l'égard des donneurs de leçons aux mains sales, tant la fille délaissée qui tente gauchement la réconciliation familiale que le médecin écorché par des années d'une pratique astringente.
Et tout cela sans parler du fait que le scénario parvient à faire cohabiter le suspens d'un hypothétique rendez-vous final avec une passionnante galerie de portraits humains sans qu'aucun de ces deux tableaux, fort différents, n'empiète l'un sur l'autre ou ne perde en crédibilité. Un beau tour de force.
Cerise sur le gâteau et chose tout à fait inattendue, le film offre une très belle réflexion sur les rapports, ambigus, entre l'abandon de la foi à la volonté divine et le suicide pur et simple, qu'il soit moral ou physique. Où s'arrête la croyance sincère, où commence la pulsion de mort?
Je ne peux que recommander ce beau film triste et solaire irradiant d'un humanisme particulier qui, malgré un mal omniprésent, laisse étrangement rasséréné.
Et, comme de bien entendu, si certains d'entre vous ont déjà eu l'occasion de le voir, vos avis m'intéressent toujours. |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Ven 9 Jan 2015 - 0:12 | |
| Avec ce dernier compte-rendu, je vais clore la petite série de trois films visionnés durant la pause silvestre, après L'Amour est un Crime parfait (2013) et Calvary (2014) présentés ici même il y a quelques jours.
Ce soir, je m'en viens donc vous parler de La Vénus à la Fourrure de Roman Polanski, sorti en 2013 et qui, l'année passée, a valu à son auteur une Sélection Officielle à Cannes ainsi qu'un César du meilleur Réalisateur.
La Vénus à la Fourrure de Roman Polanski, 2013.
De Roman Polanski, j'avais déjà un avis très favorable fondés sur les 5 films de lui que je connais et qui, tous, tant par leurs castings toujours impeccables que par leurs ambiances souvent très particulières, m'avaient beaucoup plu: Lune de fiel (1992) - inspiré par le roman éponyme (1981) de l'écrivain français Pascal Bruckner et pour lequel je nourris une affection particulière, malgré la mauvaise presse dont il jouit parmi les critiques -, La jeune Fille et la Mort (1994), La neuvième Porte (1999), Le Pianiste (2002) et The Ghost Writer (2010). J'étais donc très bien disposée à l'égard de cette Vénus à la Fourrure dont le thème - les rapports de force érotiques - et le traitement - la mise en abyme permise par la préparation d'une pièce de théâtre - me paraissaient très intéressants.
Ce film possède la double particularité d'une part de se dérouler dans un total huis-clos centré sur deux personnages uniquement - Thomas Novachek et Vanda Jourdain - et, d'autre part, de jouer avec 4 intrigues emboîtées les unes dans les autres à la manière de poupées russes. Et voici comment.
Thomas Novachek (Mathieu Amalric) est un auteur de pièces de théâtre qui vient d'adapter pour la scène le roman érotique allemand de Leopold von Sacher-Masoch intitulé La Vénus à la Fourrure (1870). (Rappelons que ce dernier a donné son nom au terme bien connu de "masochisme".) Alors qu'il boucle, dans un petit théâtre, une pénible journée d'auditions ratées, il voit débouler in extremis une actrice très belle et très trempée par la pluie, engoncée dans une minuscule robe noire largement décolletée, gouailleuse comme un titi et dotée d'un bagout, d'un chewing-gum et d'une vulgarité à toute épreuve. La jeune femme se nomme Vanda Jourdain (Emmanuelle Seigner) et veut absolument auditionner pour le rôle.
Excédé par ses auditions ratées et désireux de rentrer chez lui au plus vite, Thomas commence par éconduire l'insistante comédienne. Mais celle-ci parvient entre deux impairs gros comme une maison à le convaincre de l'excellence incontestable de son talent. Face à l'obstination de Vanda, il finit, de guerre lasse, par lui accorder quelques minutes d'audition, lesquelles vont bientôt se changer en heures.
Sa pièce, La Vénus à la Fourrure, met en scène la rencontre deux 2 personnages dans une auberge de la campagne austro-hongroise du 19ème s., à savoir de Wanda von Dunajew, une délicate et mystérieuse Comtesse en villégiature, et Severin von Kusiemski, un gentilhomme voyageur bien éduqué. Ce-dernier, frappé par la prestance et la beauté de la jeune femme, lui révèle un troublant souvenir d'enfance et lui propose dans la foulée de le dominer physiquement, sexuellement et moralement. Le premier récit est constitué par l'histoire de ces deux âmes bien nées qui ne vont pas tarder à entamer une relation érotique complexe et intense, faite d'attente, de dévotion et d'avilissement.
Le théâtre, lieu de l'audition où se déroule la totalité du film.
Le deuxième récit est constitué par les rapports psychologiques qui s'établissent entre le metteur en scène, Thomas, et la comédienne à l'essai, Vanda. Rapports durant lesquels le pouvoir ne cessera de changer de main au gré des scènes interprétées, des regards échangés, des frôlements d'épaule, des engueulades et des cafés en gobelet autour d'un coin de table. Je reviendrai plus longuement sur cet aspect, absolument central, un peu plus loin.
Le metteur en scène et la comédienne durant l'audition de Vanda.
Rapports de force tangents entre Thomas et Vanda.
Le troisième récit, sans doute le plus estompé dans l'économie de l'intrigue, repose sur la source biographique de la nouvelle érotique de Leopold von Sacher-Masoch. En effet, il semble que le texte original ait été inspiré à Sacher-Masoch par une expérience bien réelle dont l'ombre plane sur l'audition de Vanda durant tout le film.
Leopold Sacher-Masoch, auteur de la nouvelle érotique la Vierge à la Fourrure ayant inspiré Thomas, et Fanny Price, qui en inspira vraisemblablement l'héroïne.
Enfin, le quatrième et dernier récit qui, à l'exception de deux scènes mémorables, n'apparaît qu'en filigrane tout au long de l'histoire, nous renvoie à la lecture que Thomas, le metteur en scène, fait de sa propre adaptation qu'il considère comme une variation des Bacchantes (405 av. J.-C.) d'Euripide.
Pour faire bref, cette pièce-là raconte l'histoire de la vengeance exercée par le dieu Dionysos sur le Roi de Thèbes Penthée, ce-dernier ayant refusé de reconnaître et de pratiquer son culte. Pris au piège par Dionysos, Penthée est contraint de se déguiser en femme pour assister aux mystérieuses festivités religieuses appelées Bacchanales et finira haché-menu pilé par les Bacchantes, groupes de femmes déchaînées célébrant, lors de cultes secrets exclusivement féminin, le fameux Dyonisos en question - aussi appelé Bacchus, d'où les noms de "Bacchanales" et de "Bacchantes".
Représentation du massacre de Penthée par les Bacchantes d'après la pièce d'Euripide.
Alors que tout le film repose sur un seul duo d'acteurs, évoluant de surcroît durant plus d'une heure et demi dans un espace confiné - à savoir un petit théâtre plongé dans la pénombre d'un soir d'orage - l'intrigue, elle, joue et se joue de 4 récits simultanés qui se rencontrent, s'éloignent, s'entremêlent et se superposent avec virtuosité tout au long de l'histoire, dans une construction à la fois divertissante et très lisible pour le spectateur.
J'en viens maintenant au principal ressort du film, à savoir les glissements, certains tout à fait explicites, d'autre subtiles et ambigus, intervenant entre le premier récit - l'histoire de Severin et de Wanda - et le deuxième récit - la relation entre le metteur en scène Tom et la comédienne Vanda. Passant du texte de la pièce à des échanges spontanés, sautant en marche du réel pour replonger abruptement dans le scripte, mêlant les noms de la fiction aux états civils bien réels, échangeant à tour de main le rôle de dominant et celui de soumis, superposant de manière ambiguë les figures imposées et les sentiments authentiques, le film égare délibérément le spectateur dans un dédale d'interprétations ouvertes quant aux personnages de la pièce, aux personnages bien réels et à la mythologie. En bref, on ne sait jamais qui, de Wanda von Dunajew, de Severin von Kusiemski, de Thomas Novatchek et de Vanda Jourdain, parle et agit durant le film.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé ces incessantes allées et venues entre les deux premiers niveaux de l'histoire et les ai trouvées très réussies, essentiellement grâce au jeu des 2 excellents acteurs. Ces décrochements induisent un grand nombre de questions quant aux rapports de force, au jeu de séduction, au mensonge et à la vérité, à la manipulation plus ou moins consentie, aux jeux de rôle imposés par la répartition des sexes, du besoin, du désir, de la peur.
En outre, je dois ajouter que le film est d'une drôlerie assez mortelle, surtout dans le registre du contraste entre les personnages - Tom solennel, Vanda inculte et décomplexée, le noble humble et transi d'amour, la Comtesse hautaine et directive, Penthée avili et traqué et la Bacchante carnivore et toute-puissante - et d'un humour pince-sans-rire très décalé. Ce film, qui porte essentiellement sur les rapports de force amoureux, érotiques et plus généralement humains, parvient à intégrer de manière assez virtuose un humour tordant sans rien ôter aux tensions qui constituent le coeur du scénario. Or, dans la mesure où la galéjade n'est pas, a priori, l'amie la plus intime de l'érotisme, j'ai été très agréablement surprise par le mélange des genres.
Avec une fin franchement pharaonique, l'interprétation du film demeure ouverte et, si quelqu'un l'a déjà visionné, je serais très curieuse de lire vos avis à ce sujet.
Dernière édition par Dérinoé le Ven 9 Jan 2015 - 14:26, édité 4 fois |
| | | Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Ven 9 Jan 2015 - 13:29 | |
| Merci Dérinoé pour ton avis sur ce film dont j'ai eu de très bons échos au moment de sa sortie au cinéma. Encore un que j'espère avoir l'occasion de voir, cette année ou plus tard. De mon côté j'ai rempli un objectif que je m'étais fixée il y a longtemps maintenant, à savoir revoir Vincent, Paul, François, et les autres de Claude Sautet . Mon premier visionnage m'avait laissé déçue, surprise même de ne pas avoir aimé ce film emblématique de mon réalisateur préféré. Ce second essai a été le bon car j'ai retrouvé la patte de Claude Sautet, la sobriété de la trame, la plongée dans le quotidien de personnages très ordinaires et les dialogues percutants. J'ai beaucoup aimé les interactions entre les différents personnages, cette ambiance de copains qu'on retrouve dans certains films récents comme Les petits mouchoirs. C'est un film ancré dans son époque (comme souvent ceux de Sautet), le milieu des années 1970. La pléiade d'acteurs naviguent avec aisance dans les scènes de groupes ou de couples. Mention spéciale à Yves Montand qui tient le rôle principal, mais aussi à l'excellent Michel Piccoli dans un rôle grave gratifié d'une scène de colère (la fameuse scène du gigot, pour ceux qui connaîtraient) mémorable. On y retrouve aussi un jeune Gérard Depardieu tout en muscles, et Ludmila Mikaël à ses débuts. _________________ |
| | | Cassandre Sweet Indian Princess
Nombre de messages : 59822 Age : 62 Localisation : entre deux livres Date d'inscription : 22/08/2009
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Ven 9 Jan 2015 - 16:35 | |
| Je l'ai vu il y a longtemps et ce film ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable mais devant ta critique, je vais lui donner une seconde chance |
| | | jennie British countryside addict
Nombre de messages : 878 Age : 38 Localisation : Chez Moe à lire des romans Date d'inscription : 12/07/2008
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Ven 9 Jan 2015 - 18:21 | |
| J'ai vu Mulholland Drive. Film très troublant, à l'atmosphère envoûtante. J'ai du mal à trouver les mots pour décrire mes impressions après la vision de ce film. Toujours est-il qu'il m'avait laissé tellement perplexe que j'ai lu peu après sur Internet toutes les analyses faites sur ce film. En tout cas, c'est un film qui m'a marquée de par sa construction narrative très déconcertante. |
| | | marie21 Lost in RA Sunbae
Nombre de messages : 19045 Age : 45 Localisation : In a forest, halfway from the Peak District to Seoul with a stopover in Istanbul Date d'inscription : 25/09/2006
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Ven 30 Jan 2015 - 20:58 | |
| J'ai vu hier le film The Lake House/ Entre Deux Rives, avec Keanu Reeves (pas mal du tout dans ce film; le bon âge et le bon physique ) et Sandra Bullock (que j'aime beaucoup comme actrice)! ce film m'a profondément marquée!! c'est le genre de film, profond et énigmatique qu'il faut revoir encore et encore pour en saisir toutes les nuances et significations!! Je l'avais vu surtout parce que j'avais lu que Persuasion de J. Austen était mentionné dedans! et ce n'est pas juste mentionné, Kate, l’héroïne, parle du roman au héros, Alex!! non seulement, il y a ça, mais aussi une scène du film Notorious/ Les Enchainés, un de mes films préférés, est montrée dans le film!!! Et puis, ça se passe à Chicago et dans les environs de Chicago, et on a un bel aperçu de l'architecture de cette ville, ça m'a fait tout drôle de revoir ces avenues, ces beaux immeuble, même si je ne suis restée dans cette ville qu'une semaine en 2004!!! cette maison du lac est vraiment très belle!! les acteurs sont très bien! bref, j'ai passé un très bon moment!! un film bien intrigant! |
| | | Tatiana A view from the past
Nombre de messages : 14359 Age : 39 Localisation : Quelque part dans l'Angleterre du XIXe... Date d'inscription : 26/02/2010
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Jeu 5 Mar 2015 - 13:05 | |
| Cléopatre, j'ai déplacé ton message sur La délicatesse dans le topic de David Foenkinos par ici _________________ |
| | | cléopatre Traveler of both time & space
Nombre de messages : 12761 Age : 30 Localisation : Santa Carla Date d'inscription : 25/04/2012
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Jeu 5 Mar 2015 - 13:45 | |
| Merci Tatiana! J'ai cherché le bon topic sans le trouver hier |
| | | cléopatre Traveler of both time & space
Nombre de messages : 12761 Age : 30 Localisation : Santa Carla Date d'inscription : 25/04/2012
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Lun 30 Mar 2015 - 1:47 | |
| J'ai vu le nouveau Godzilla, et mon dieu, quelle déception! Énorme déception! Je me suis rarement autant ennuyée devant un film du genre Mon père s'est même endormi devant... Et à la fin du film, la seule pensée qui me soit venue à l'esprit c'est "tout ça pour ça?! " C'est bien beau d'appeler un film Godzilla si c'est pour le faire apparaître 5 min - Spoiler:
pour bouffer 2 grand mutatos et sauver les gentils numains
Le seul point positif, c'est que contrairement à la version d'Emmerich - Spoiler:
Godzilla ne meure pas à la fin! Parce que ça me rend toujours triste quand il meure Du coup, une seule question, qu'est-ce que Ken Watanabe est venu faire la dedans? Conclusion : en dehors des vieux que j'aimerais voir, je m'en tiendrai à la version d'Emmerich et ses Jean-Jean! |
| | | Ju Gone With The Books
Nombre de messages : 12568 Age : 33 Localisation : In the Tardis, with Ten Date d'inscription : 15/05/2010
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Dim 26 Avr 2015 - 12:34 | |
| J'ai vu hier La famille Bélier, et même si j'ai bien aimé, je ne comprends pas trop tout le foin qu'on a pu faire autour de ce film Certes c'est un bon film, et les acteurs sont très bons, mais de là à avoir tout le succès qu'il a eu... Enfin j'ai passé un bon moment, l'histoire est mignonne (même si j'ai eu du mal à me sentir concernée par les déboires de l'héroïne) et j'ai trouvé la réflexion sur la vie quotidienne des sourds-muets intéressante. D'ailleurs j'aimerais bien savoir ce que les personnes concernées ont pu en penser. |
| | | marie21 Lost in RA Sunbae
Nombre de messages : 19045 Age : 45 Localisation : In a forest, halfway from the Peak District to Seoul with a stopover in Istanbul Date d'inscription : 25/09/2006
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Dim 26 Avr 2015 - 20:37 | |
| Pareil que toi, Ju, je l'ai vu avec Darcy ! j'ai passé un bon moment et même s'il y avait plein de moments mignons et assez émouvants ou alors très drôles, je ne dirais pas que c'est le film du siècle! En fait, le film aurait très bien pu être un film de télé du même style que ceux qui passent des fois sur France 2 ou TF1 à 20h50! Je voulais surtout le voir pour la musique et cette histoire d'adolescente qui a des parents sourds et muets. |
| | | Annwvyn Subtle scent of rain
Nombre de messages : 8654 Age : 35 Localisation : Paris Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Dim 26 Avr 2015 - 22:23 | |
| - marie21 a écrit:
- En fait, le film aurait très bien pu être un film de télé du même style que ceux qui passent des fois sur France 2 ou TF1 à 20h50!
J'ai eu la même impression, Marie. Et comme Ju, j'ai eu du mal à me sentir concernée, après tout, ça fait longtemps que je ne suis plus une ado ! Après, j'ai trouvé quand même que les acteurs étaient excellents, surtout la petite Louane (quand elle chante, Je vole... j'en avais des frissons !) et Eric Elmosnino. Et il y avait quand même des passages bien émouvants. |
| | | Ju Gone With The Books
Nombre de messages : 12568 Age : 33 Localisation : In the Tardis, with Ten Date d'inscription : 15/05/2010
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ Dim 26 Avr 2015 - 23:04 | |
| On est d'accord les filles, je suis rassurée |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ | |
| |
| | | | Derniers films vus (orphelins de topic uniquement). Attention, modération dangereuse, lisez les règles!^^ | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|