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| Fort comme la mort. | |
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serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Fort comme la mort. Mar 16 Fév 2021 - 13:17 | |
| - serendipity a écrit:
- J'ai terminé ce week-end "Fort comme la mort" un roman de Maupassant assez méconnu que j'avais acheté il y a plus d'une dizaine d'années (malheureusement, les éditions du Livre de poche ayant choisi de révéler toute la fin du roman en 4è de couverture, je l'avais mis de côté en attendant d'oublier ce que j'avais malencontreusement appris ).
Voici une amorce de l'histoire trouvée sur Wikipédia (qui raconte mieux que moi ) pour vous donner une idée de l'histoire :
- Citation :
- Olivier Bertin, un peintre célèbre et mondain, voit défiler dans son atelier parisien les plus belles femmes de la haute société. Il tombe un jour amoureux d'une d'elle, Anne de Guilleroy, séduit par sa grâce et son élégance. Fille d'un riche commerçant, elle est mariée à un député enrichi de la petite noblesse normande et mère d'une fillette de six ans. Elle devient très vite sa maîtresse.
Douze années passent, le peintre est aimé passionnément de cette femme mariée maintenant d'âge mûr. Elle a vécu dans l'angoisse de le perdre, son attachement passionné ayant grandi avec le temps ; elle a consacré son existence à préserver leur amour en conservant sa coquetterie et son charme tout en sachant le flatter. Bertin lui voue quant à lui « une affection calmée, profonde, une sorte d'amitié amoureuse dont il avait pris l'habitude », sa passion originelle s'étant transformée avec le temps.
La fille d'Anne, Annette de Guilleroy, réapparaît après trois ans d'absence totale. Elle est devenue une belle jeune femme de dix-huit ans, tout juste sortie de l'adolescence. Mais l'artiste vieillissant compare un jour l'image, jeune, de sa maîtresse qu'il avait représentée sur une toile, et sa fille. C'est un beau roman sur le thème de l'amour et du vieillissement. J'aurais probablement plus apprécié ma lecture si elle avait été fluide (malheureusement, elle s'est étalée sur une période trop longue par manque de temps).
J'avoue que j'ai eu aussi du mal à comprendre Olivier Bertin - Spoiler:
qui s'enflamme ainsi pour cette jeune fille qui pourrait être sa fille, ne parvenant pas à se raisonner. D'ailleurs quand sa maîtresse Any lui demande : - Citation :
- - Dieu ! Comme vous l'aimez !"
Il avoua encore une fois : "Ah! oui, je l'aime !" Elle songea quelques instants et reprit : "Vous ne m'avez jamais aimée ainsi, moi ?" Il ne nia point, car il traversait une de ces heures où on dit toute la vérité, et il murmura : "Non j'étais trop jeune alors !" Elle fut surprise: "Trop jeune ? pourquoi ?" - Parce que la vie était trop douce. C'est à nos âges seulement qu'on aime en désespérés"
Quelques citations :
- Citation :
- "C'est à nos âges seulement qu'on aime en désespérés"
- Citation :
- "Cet amour est devenu quelque chose d'irrésistible, de destructeur, de plus fort que la mort. Je suis à lui comme une maison qui brûle est au feu".
Ce roman a été adapté en 1982 (téléfilm), il mériterait de l'être de nouveau - Petit Faucon a écrit:
- Merci serendipity de continuer ton exploration des romans moins connus de Maupassant
Le thème de l'amour et de la mort est souvent assez présent chez Maupassant, et l'histoire telle que tu nous l'as racontée me fait penser à une autre nouvelle de lui : Yvette, je ne sais pas si tu l'as lue ? Il s'agit là aussi d'un homme qui a aimé (en tout cas a fréquenté longtemps) une femme qui vit de ses charmes, et qui s'en prend ensuite à sa fille Yvette, qui a été élevée chez les soeurs et qui rêve d'amour ; cette petite jeune fille va être rattrapée par la réalité ... c'est assez poignant à lire, et assez pathétique. Cette nouvelle m'avait laissé un sentiment de malaise, est-ce le cas aussi pour "fort comme la mort" ? - serendipity a écrit:
Difficile de répondre sans trop entrer dans les détails du roman
Je ne dirais pas que ce roman laisse un sentiment de malaise, mais il faut quand même avoir le moral pour le lire et accepter sereinement l'idée de son propre vieillissement ....
- Spoiler:
car le lecteur est confronté au désarroi d'Any qui se voit vieillir physiquement et craint de perdre l'amour d'Olivier -d'autant que la comparaison avec sa fille se fait cruelle- et d'un autre côté, ce même Olivier alterne des phases où il se sent rajeunir au contact de la jeune Annette avant d'entrer dans des phases d'affliction en constatant qu'il vieillit et qu'il ne pourchasse qu'une illusion. Le plus cruel, en fin de roman, le coup ultime, est la publication d'un article dans le Figaro sur la peinture contemporaine qui l'assimile à un parfait "has been".
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