Jeu littéraire pour chasser les idées noires

C'est déjà pas mal ! J'en ai été imprégnée par les bonnes pages que mon père lisait à ma mère quand j'étais petite, alors quand j'en reprends un c'est pour entendre la voix paternelle d'abord, je crois. Plus tard j'ai découvert que cette gouaille avait certainement quelque chose à voir avec celle du Bardamu de Céline. Mais quel épouvantable machisme décomplexé ! Cela dit c'est assez drôle de le prendre au second degré comme Jean Dujardin dans les derniers 007.

Je vous remercie pour les 2 derniers textes, et désolée pour mon retard, ma journée est plus chargée qu'anticipé ...

@ clinchamps : j'aime cette ambiance "retro prolo", avec l'attente du retour du travail, et la nostalgie des disparus de la guerre, avec l'emplacement de la mezouzah en creux.

@ Selenh : ambiance San Antonio très réussie, gouaille et gnons au rendez-vous 
De mon côté j'en ai lu deux, le deuxième pour les dialogues et l'ambiance, mais c'est très très misogyne, je me souviens avoir eu du mal avec Mausolée pour une garce en particulier.

Le choix est difficile, car vos 5 textes m'ont emmenée dans des lieux et des époques très divers 

Et je choisis Fée Clochette pour son personnage de Darcy/Brummel 
A toi !

Petit Faucon a écrit:

J
@ clinchamps : j'aime cette ambiance "retro prolo", avec l'attente du retour du travail, et la nostalgie des disparus de la guerre, avec l'emplacement de la mezouzah en creux.

Merci Petit Faucon ! tu as saisi !

Bravo Fée Clochette !!

 Merci Petit faucon, c'est très gentil pour mes personnages. merci clinchamps

Voici mes propositions :


style

dérobée

émoi

cosaque

perfection

réalité

orgue

sceller



Qu'allez-vous me raconter ? J'ai hâte de vous lire.  

Dimanche soir 22 h,  joyeuse salade de neurones.

Ah, la sirène à la noix a fait recette

Bravo Selenh pour cette parodie de Frédéric Dard Mon papa adorait et me l'avait fait découvrir, ma maman détestait

Spoiler:

L'Ami ton grand-père cap-hornier raconte des histoires lui aussi. Je reconnais qu'elles sont plus intéressantes que celles du mien.

Fée, félicitations et merci pour la salade de neurones

Merci Rosalind, et merci à vous tous pour vos textes qui ont si agréablement accompagné mon dimanche soir (vive la littérature brève quand les minutes nous sont comptées par la tyrannie du métier !)

Et dans la foulée, c'est parti, dédiés de tout mon coeur à ma très chère Annwvyn, quelques mots bien sentis de son favori :

Citation :

Mouret riait de l'émoi de Bourdoncle, il daigna expliquer son idée, en baissant la voix car les commis leur jetaient des regards à la dérobée :
— Tenez ! Mon ami, écoutez les résultats… Premièrement, ce va-et-vient continuel de clientes les disperse un peu partout, les multiplie et leur fait perdre la tête : je les prends à la cosaque ! secondement, comme il faut qu’on les conduise d’un bout des magasins à l’autre, si elles désirent par exemple la doublure après avoir acheté la robe, ces voyages en tous sens triplent pour elle la grandeur de la maison dans la réalité ; troisièmement, elles sont forcées de traverser des rayons où elles n’auraient pas mis les pieds, des tentations les accrochent au passage, et leur chute est scellée, elles succombent ! Pour le style, la perfection, le chic d'un manteau ? Pas forcément ! Le coup de grâce peut leur être donné par un calicot à sept sous ; quatrièmement... je fais donner mes grandes orgues dans une heure, au plus fort de la presse. Les grands coupons pendus sur la hauteur de l'escalier s'effondreront mollement et révéleront tout le Japon installé sur le palier central !

Bourdoncle riait avec lui. Alors, Mouret, enchanté, s’arrêta, pour crier aux garçons : — Très bien, mes enfants ! Maintenant, un coup de balai, et voilà qui est beau !

Dans le plus pur style "romance" elle atteignit la porte dérobée, le cœur en émoi à la pensée du beau cosaque qui devait l'attendre. La perfection n'étant pas de ce monde, la porte était scellée et la réalité telle une douche glacée la frappa de plein fouet : pas de grandes orgues, mais un sentiment aigu de ridicule !

Vous faites de plus en plus long, mesdames !

Est-ce un tort ? J'apprécie d'autant plus tes jolis tours de brièveté.
En ce qui ME concerne, je dirais que ce n'est pas vraiment moi qui ai fait long... Réfléchis-y et tu perceras mon secret de fabrication... Facile.

Ce n'est qu'un rappel qui se veut humoristique qu'au départ il ne devait pas y avoir plus de 3 lignes (ou 5 je ne me souviens plus ! )

Je l'ignorais complètement. Mais je ne trouve pas que ce soit une excellente idée, pas très littéraire du coup l'exercice, si les participants s'y étaient tenu. Et je ne me serais jamais jointe à vous !

Je trouve que la brieveté ou la longueur n'est pas le principal, dans ce jeu.
Ce qui compte le plus pour moi, c'est que les mots passages obligés viennent avec naturel, et que le texte nous emporte 

C'était le challenge de départ : caser les mots en un texte très court qui aurait quand même un sens et dans un temps réduit (24 h ! ) les aspirations littéraires ne sont venues qu'ensuite avec le rallongement du délai ! ça m'amusait de faire resortir l'évolution !

Si je peux me permettre, il ne me semble pas qu'il y ait eu au lancement du jeu un impératif de "faire court".
D'ailleurs, les textes de Fée Clochette ont toujours été longs, de même que les tiens, clinchamps, très courts ; et ce, dès le début 

Je rejoins Selenh sur le fait que l'aspect littéraire peut pâtir de la brièveté à tout prix.

  Selenh, extraordinaire mise en scène du grand magasin d'Octave Mouret.  Une envie de luxe me surprend

Clinchamps bref, mais vraiment percutant.  J'adore.


Lorsque Cassandre a lancé le jeu, ce devait être court, trois lignes maximum  je n'y suis jamais arrivée, ou si peu !  L'essentiel, c'est de s'amuser, d'être surpris et d'aimer.

Pour l'instant, les deux textes sont d'une cuvée exceptionnelle.

Fée clochette a écrit:

  Selenh, extraordinaire mise en scène du grand magasin d'Octave Mouret.  Une envie de luxe me surprend

Merci ma Fée, même si tu te trompes un peu... Mais je n'en dis pas plus, l'expertise d'Annwvyn, si elle passe par ici, parlera.

Édit : Clinchamps inutile de te justifier, je répondais à ta taquinerie en la prenant bien pour une taquinerie, mais tu sais comme mon peu de sens de l'humour déguise parfois mes propos légers.... Jusqu'au malentendu, hélas. En plus je ne fais pas beaucoup dans le smiley quand j'ai une pensée orientée spécifiquement vers le texte rédigé, et j'ai oublié de les employer pour moduler mes phrases.

Excellents vos deux textes

Au départ il était question de textes courts, ça veut juste dire pas un roman ! après chacune et chacun a son propre style, et fait plus ou moins long.

L'important c'est de participer et de s'amuser

Selenh bravo pour l'exercice de style "à la manière de"

Clinchamps nous avons eu à peu près la même inspiration, et les mêmes expressions

Citation :

Aëla regarde à la dérobée l’homme qui vient d’entrer dans le magasin. Quelle allure, quel style ! Elle tente de cacher son émoi à la vue de ce superbe cosaque, elle s'imagine remonter la nef pour le rejoindre, au son des grandes orgues. Son destin est presque scellé, mais pourquoi diable a-t-il ouvert la bouche ? sa voix de fausset la fait retomber dans la dure réalité. Décidément la perfection n’est pas de ce monde …

 oh ! les flèches de Cupidon choisissent bien mal -

Selenh, en te lisant, j'ai vraiment envie de grand luxe. Genre petit magasin, boudoir, avec étoffes précieuses, qui offre un thé excellent, où les tissus ne sont pas bon marché mais émerveillent. C'est ce que je voulais exprimer. Cela fait bien 10 ans que je n'ai pas fréquenté un grand magasin de plus, je n'aime pas perdre mon temps à chercher les rayons.

On dirait que j'ai raté une série de mots et que ça va encore être mort pour cette fois...

Lily, d'ici dimanche soir tu vas bien nous écrire un joli texte

On est jeudi, Lily. Il reste trois jours et demi, tu es déjà aussi stressée qu'un dimanche soir. De plus tu as l'impression d'avoir été en échec de façon générale, on dirait : «ça va encore être mort», alors que tu t'es magnifiquement débrouillée au dernier moment lors de «ma» semaine, et que le monde ne s'écroulera pas si tu décides (sereinement si possible) de ne pas participer de temps en temps. C'est ce que je compte faire, en ce qui me concerne. Si ton sentiment de culpabilité doit à ce point gâcher ta vie, je t'encourage plus que jamais à t'y attaquer. Si tu ne fais rien contre lui il ne disparaîtra pas, et c'est lui qui t'aura.
Je te parle en tant qu'ancienne combattante de cette guerre. Si tu veux on en discute en MP au cas où je pourrais t'aider.

@Fée Clochette : je ne vois qu'une seule solution mais économique et infiniment agréable : relis donc Au bonheur des dames. Annwvyn et moi l'avons fait souvent et je crois que ce n'est pas fini.Tout ce bonheur du luxe et de la société de consommation par les mots, sans sortir de son coin de feu , quand on est pas douée pour ces plaisirs dans la réalité, ah, c'est merveilleux...
Zola est un grand maître et même les plus magnifiques grands magasins de Londres ne peuvent rivaliser avec le mythique Au bonheur des dames ; d'après mon expérience mais nous nous ressemblons sur ces points-là. Revenons-y perdre la tête par procuration !

Non, ne t'inquiète pas Selenh, mais merci quand même, c'est juste un gros manque de temps. Je ne culpabilise pas (même si c'est ma spécialité), je suis juste déçue de n'avoir le temps de passer ici qu'en coup de vent...
Quand tout sera réglé avec l'appartement de mon fils et que j'aurai fini de courir chez lui pour recevoir les ouvriers parce que lui est en cours (soit 170 km aller-retour), je reviendrai avec le plus grand plaisir.

Et au travail c'est non stop. D'ailleurs, ils arrivent les moustiques (oui, les 6e se précipitent comme des moustiques d'ès que la porte est entr'ouverte)

Tant mieux alors !

Selenh  je relis souvent ce cher Emile Zola,  j'ai mes pages de prédilection que je déguste,  mes livres fétiches dont Pot Bouille et Au bonheur des dames - je suis fan des Dumas et de Shakespeare, Musset ,  j'alterne avec d'autres lectures d'auteurs actuels. C'est jouissif je te l'accorde, mais accompagnée par les frères Lucas et Arthur Jussen au piano,  d'une tasse de thé à la rose sur nape de dentelle ancienne et porcelaine fine avec tuile aux amandes, ......................  comme disait maman, je suis plus heureuse qu'une reine    c'est encore meilleur ! et je vais me faire vacciner cette fois c'est Moderna.

"au bonheur des dames", je vous le laisse !! Ce n'est vraiment pas mon Zola préféré !