"L'Ami commun" (Our Mutual Friend) ...

Contente de voir que cette adaptation a fait des émules ! Enfin...

Et vive la Eugene's team que Mimmid a rejoint.

C'est drôle car voici ce que j'avais répondu à la critique de Cat

Citation :

Je suis d'accord sur tes points négatifs [...] à l'exception d'un ENORME : personnellement, j'adore Paul MacGann en Eugene Wrayburn. Je le trouve excellent acteur et il faut savoir tout de même qu'on lui a donné la tête de Wrayburn tel que dans les dessins de l'édition originale. Pour moi, cet acteur a été une véritable révélation et il a - en plus - une très belle voix, très très nuancée. Il n'est pas beau, mais il dégage un énorme charme. C'est vraiment le jeune homme qui n'attend plus rien de la vie, qui traîne son ennui ... jusqu'à sa fatale rencontre avec Lizzie

Proche de ta vision, non ?

Tout à fait, on est sur la même longueur d'onde

J'ai commencé"our mutual friend" sans l'avoir encore lu (ma fille doit me l'offrir pour mon anniv') et je dois dire que j'ai un peu ramé (sans jeu de mot idiot ) au début mais je suis bien accrochée, et, comme j'adore Dickens en général, je suis sûre d'aimer celui-là aussi.

Tu me fais peur Clinchamps! J'ai un niveau d'anglais moyen, j'espère que je comprendrai! (j'ai commandé le DVD cette semaine et je n'ai jamais lu le livre)
J'ai hâte de recevoir mon DVD!

josephinemarch a écrit:

Tu me fais peur Clinchamps! J'ai un niveau d'anglais moyen, j'espère que je comprendrai! (j'ai commandé le DVD cette semaine et je n'ai jamais lu le livre)
J'ai hâte de recevoir mon DVD!

J'avais posté un résumé de l'intrigue. Cela suffit franchement pour la compréhension globale...

Je le remets ici, histoire d'en apâter

L'intrigue a écrit:

La bonne société londonienne est en émoi. Le vieux Harmon, richissime exploitant des décharges de la ville laisse une énorme fortune. Mais qui va en hériter ? Les termes du testament sont étranges. Le défunt lègue sa fortune à son fils John, établi en Afrique du Sud, à la condition expresse qu'il épouse une certaine Bella Wilfer, fille d'un simple avoué. Si cette condition n'était pas respectée, toute la fortune reviendrait à son bras droit depuis toujours, le brave Nicodemus Boffin.
Mais alors que John Harmon est atttendu à Londres, Mortimer Lightwood, avocat en charge de la succession, apprend que son corps a été repêché dans la Tamise. Il se rend sur place, dans les quartiers pauvres des berges du fleuve, accompagné de son meilleur ami, Eugène Wrayburn, jeune homme désabusé, traînant son ennui dans les salons londoniens. Le corps a été repêché par Jesse Hexam et sa fille, Lizzie, qui draguent la Tamise pour subvenir à leurs besoins. Eugène, est immédiatement captivé par la jeune fille, pourtant bien en-dessous de sa condition...

John Harmon Jr mort, la fortune passe dans les mains des Boffin : avec leurs manières peu élégantes et leur méconnaissance du grand monde, ils deviennent vite le sujet d'amusement de la Haute mais également la proie de vautours... Ces braves gens décident de faire partager leur bonne fortune à celle qui s'est tout d'un coup vue privée d'une vie aisée, pleine d'argent, ce dont elle avait toujours rêvé. Que lui importait de ne même pas connaître son "possible fiancé" ou de savoir qu'elle n'avait été choisie au hasard par Harmon Père qu'un jour où, encore enfant, elle jouait au parc et faisait un caprice. Car Bella le reconnaît, elle est persuadée de n'être qu'une petite mercenaire, à l'affût d'un mari fortuné... Elle accepte donc la proposition des Boffin et part vivre dans leur nouvelle résidence londonnienne. Là-bas elle retrouve leur "ami" commun, le locataire de son père, John Rokesmith, devenu entre-temps le secrétaire de Nicodemus.

Bientôt la vie de chacun va se précipiter. Car John Harmon a été assassiné. Jesse Hexam devient le principal suspect, au grand dam de Lizzie. Cette dernière doit également faire face à la passion inquiétante du maître d'école de son jeune frère, Bradley Headstone, ainsi qu'à l'intérêt trop pressant de Wrayburn, tandis que Bella est ébranlée par l'amour que lui porte le simple Rokesmith...
... Le drame se noue...

Muezza, Je confirme tous les résumés des adaptations que tu as posté m' ont été trés utiles et suffisants pour la compréhension des adaptations

J ' en profite pour te remerçier mieux vaut tard que jamais j' aurai dù le faire plus tôt

Merci Muezza! Ca devrait m'aider!

Oui, josephinemarch, tu y arriveras facilement, j'avais eu le tort de ne pas lire tout le topic, pour ne pas déflorer l'histoire, mais avec le résumé de Muezza (qui donne simplement un bon départ) ça va beaucoup mieux ! Bonne vision !! Et j'attends le livre avec impatience !!!

Je viens de finir le DVD, quelle sombre histoire ! Les personnages sont fascinants, particulièrement le maître d'école

Spoiler:

Cela me rappelle une discussion précédente où je disais que Dickens était moins noir que Hardy, mais je ne connaissais pas cette histoire.

Spoiler:

et si l'on retrouve les thèmes chers à Dickens (l'identité mystérieuse) et ces types de personnages (gens du peuple au cœur généreux, canailles aussi laides que méchantes, jeunes filles au cœur pur avec toujours un ou deux policier ou homme de loi)) il y a des originalités

Spoiler:

L'interprétation est excellente, aussi bien le dandy las de tout

Spoiler:

que(et surtout) ce maître d'école

Spoiler:

Le personnage qui m'a le plus étonnée est le jeune frère de Lizzie, qui prend avec elle des attitudes de père noble,

Spoiler:

pour un gamin, il a une haute idée de lui-même (ou bien je n'ai pas tout compris, ce qui est possible). J'ai en tous cas très hâte de lire le livre, cela va être très intéressant de bien comprendre lesressorts de cette sombre histoire.

J'ai regardé les deux premiers épisodes et je suis conquise! J'en rediscute avec vous dès que j'ai tout visionné!
J'aime particulièrement les décors et costumes, très crédibles!

@ Clinchamps, tu as bien compris, le frère de Lizzie a une haute opinion de lui-même. Il ne voit Bradley Headstone que comme un moyen de monter dans la société et il perd tout intérêt dès qu'il n'a plus rien à lui apprendre. Idem pour sa soeur, il ne veut pas qu'elle soit un boulet pour lui. Un garçon charmant quoi!

Contente que tu apprécies autant cette adaptation Clinchamps et ravie de voir un autre membre que la noirceur de Dickens ne rebute pas.

J'ai terminé le DVD de Our mutual friend et j'ai adoré! Vraiment, cette adaptation fait partie de mes préférées!
J'ai hâte de la visionner une deuxième fois car l'intrigue est tout de même assez complexe (merci Muezza pour ton résumé qui m'a bien aidé).

J'ai beaucoup aimé la musique (qui ne guide pas nos émotions mais qui accompagne à merveille les scènes les plus bouleversantes), les costumes (les robes de Bella sont à tomber), les décors très crédibles et toute cette eau: la pluie, le fleuve qui donne une atmosphère très particulière à cette série.
J'ai particulièrement aimé le couple Eugène/ Lizzie et j'ai apprécié que, pour une fois, l'un des héros ait un "physique d'époque" et que l'on n'ait pas cherché à séduire nos "esprits XXIe siècle".

Spoiler:

J'avoue avoir eu un peu plus de mal avec l'actrice qui incarne Bella. Je trouve son interprétation un peu trop moderne.

Par contre, je suis vraiment admirative du jeu de l'acteur qui incarne le maître d'école. Vraiment, il est incroyable! Il incarne à la fois l'homme, l'érudit et la bête, le fou. Alors là, vraiment, je le compte parmi les meilleurs acteurs que je connaisse!

J'espère pouvoir un jour lire le livre et merci beaucoup de m'avoir fait découvrir cette superbe adaptation! Je suis plus que jamais fan de Dickens!

Merci d'avoir post vos avis Clinchamps et Josephinemarch !

josephinemarch a écrit:

Par contre, je suis vraiment admirative du jeu de l'acteur qui incarne le maître d'école. Vraiment, il est incroyable! Il incarne à la fois l'homme, l'érudit et la bête, le fou. Alors là, vraiment, je le compte parmi les meilleurs acteurs que je connaisse!

Ahah ! Momo (alias David Morrissey) a fait une conquête de plus ^^
C'est marrant de voir que toi et Clinchamps, vous ayez autant apprécié le jeu de David Morrissey qui est pourtant loin de faire l'unanimité (je parle de cette adaptation uniquement ). Comme quoi, des goûts et des couleurs ...

Suis drôlement contente que les membres passent enfin outre leurs appréhensions pour se lancer dans le visionnage de cette adaptation. La preuve, c'est qu'elle fait des conquêtes
J'en suis vraiment ravie.
JosephineMarch, il semble que tu fasses plutôt partie - comme moi - des fans du couple Eugene/Lizzie. Ben, oui, moi je le préfère à celui de John/Bella.
Quant à ton "problème" avec Anna Friel, j'avais aussi relevé le fait qu'elle a un visage très moderne (et puis des tâches de rousseur, ça ne faisait pas excellent effet à l'époque) mais je lui pardonne car elle joue bien l'ambiguité de son personnage...

Pour Momo, décidément, il y a deux clans, et moi je suis plutôt pas fan de Draculator

Oui Muezza, je vois que nous partageons à peu près le même avis, j'étais tellement emballée que j'ai lu les commentaires après avoir posté le mien!

Je viens juste de comprendre que l'acteur qui joue le maître d'école c'est... le colonel Brandon! Je viens juste de le réaliser. J'étais tellement prise par le personnage que je n'ai même pas fait attention à l'acteur!

Sinon, pour ma part, je suis conquise par l'univers de Dickens depuis longtemps et là, je le suis d'autant plus!

Josephinemarch, je suis contente que tu aimes cette mini série

Comme toi et Muezza, j' ai une préférence pour Eugene et Lizzie, même si je ne dédaigne pas Bella et John par contre, le maitre d' école

J' ai posté quelques fanarts dans le topic concerné c' est içi

Je viens de finir "l'ami commun" (le livre) etj'en suis sortie encore plus fan de Dickens qu'avant : Tous les personnages de la mini série sont là, mais bien plus fouillés, disséqués et exploités à leur maximum, plus d'autres qui ont dû être supprimés ou amenuisés

Spoiler:

L'instituteur est décrit jusque dans les moindre recoins de son caractère : homme médiocre, qui est arrivé à une petite position sociale par un travail acharné, sur qui la passion amoureuse fond comme un aigle sur sa proie ("C'est vénus toute entière à sa proie attachée", comme pourrait dire Racine)Son orgueil de s'être élevé le soutien dans sa passion, mais sa médiocrité de nature l'empêche d'accepter l'idée que celle-ci ne soit pas partagée. Le choc de cette nature sombre, lourde avec le dandysme condescendant arrogant et méprisant de Wrayburn (pas toujours sympathique, loin s'en faut !)va le faire plonger dans un véritable enfer de haine,

Spoiler:

. Quand il apprend

Spoiler:

Et bien sûr il y a toujours l'ironie permanente de Dickens, sa satire sociale, et son style si particulier de définir une fois au début un personnage par une périphrase et de le nommer ainsi tout au long ("lhonnête homme" pour une crapule,le chérubin(le père de Bella) l'éboueur d'or(M.Boffin), etc qui donne toujours à son œuvre ce regard mordant sur l'humanité qui l'entoure.
J'avais vu la mini-série avant et au fur et à mesure je comprenais mieux ce qui m'avait échappé, et cela n'enlève rien à la série, c'est seulement mes talents en anglais qui en étaient la cause. Je recommande pourtant chaudement de lire ce livre à ceux qui ont aimé la série, car c'est comme explorer un pays à pied après l'avoir survolé en hélicoptère : que de découvertes !!!

@Clinchamps, tu parles merveilleusement de ce roman (à ce jour mon préféré de Dickens). Comme toi, j'ai été frappée par la description de l'instituteur, des raisons qui le font agir tel qu'il agit. Une vie à réprimer toute passion pour faire parler son ambition et tout ça réduit à néant par un homme qui n'a jamais eu à lever le petit doigt pour vivre, ça le rend littéralement fou.
J'ai aussi beaucoup aimé le traitement des personnages pas ou peu présents dans la mini-série, tous ces bourgeois orgueilleux, tout en hypocrisie, qui méprisent les parvenus Boffin mais qui s'accrochent à leurs basques parce qu'ils ont de l'argent, eux! Boffin n'est pas très raffiné mais ils sont dans le fond beaucoup plus vulgaires que lui. Le plus étrange, c'est que je ne me souviens pas trop de la description physique qu'en fait Dickens, pour moi, il a toujours l'image de la série. Il faut dire que l'acteur a une vraie "gueule".

Isil, tu peux remarquer que, tel notre Jane, Dickens ne fait pas vraiment de descriptions physiques, à part ses fossettes, que sait-on de Bella ? Il décrit surtout des attitudes (Boffin marche en sautillant et en serrant sa grosse canne contre lui comme si il lui parlait et il est plutôt rond) il décrit les expressions, les regards, le ton des voix, mai peu le physique, ce qui fait que le lecteur a toute latitude pour "voir" le personnage dans son imagination. Comme les distributions des miniséries anglaises sont toujours excellentes, il est facile à l'acteur de se glisser dans l'imaginaire du lecteur-spectateur. Je redis ici ce que j'ai déjà dit ailleurs : les acteurs anglais sont beaucoup moins formatés que les américains, présentent une plus grande variété de style de physique, et les réalisateurs n'hésitent pas à utiliser des "gueules" (Riderhood, Wegg, et le paralysé de "bleak house" par exemple.)mais aussi pour les "gentils"(Boffin, la petite dame aux oiseaux de "bleak house")ce qui donne à leurs œuvres cette qualité de véracité, et au spectateur la sensation de voir la vie et non un théâtre de silhouettes.
Bon, je voulais juste mettre une phrase et mon enthousisme m'a emportée !! Sorry !!

Ah mais c'est bien quand tu te laisses emporter par l'enthousiasme. Surtout quand je suis d'accord. C'est vrai que les personnages de Dickens ne sont pas beaucoup décrits physiquement (parfois la taille quand ils sont très grands ou très petits) mais on ne les oublie pas. Dickens trace des portraits types, mais de personnalités et non de physiques. Tu as parfaitement raison.

Il faudra que je me trouve le livre, j'espère qu'il n'existe pas que dans la pléiade celui-là!
Merci pour tes commentaires fort intéressants Clinchamps!

Hélas, josephinemarch, j'ai bien peur que si !! je l'ai eu comme cadeau de retraite !!! Mais sur les sites d'occasion (chapitre.com par exemple) c'est un peu moins cher.

Et oui, c'est le problème de Dickens en France. En dehors de 3 ou 4 de ses oeuvres les plus connues, ses romans ne sont édités que dans la pléiade. C'est un écrivain de luxe. Clinchamps, tu en as de la chance d'avoir de tels cadeaux.

Et même dans la pléiade il y en a pas d'épuisés ("la petite Dorritt" par exemple.Par contre il y a les bibliothèques publiques, dans les villes assez importantes il y a peut-être plus de chances !