GEORGE ELIOT, Daniel Deronda

ainsi que l'arrivée de Mordecai

dont le destin a basculé, du mauvais côté, depuis son mariage.

en une femme captive d’un homme détesté et dominateur. Elle comptait sur sa beauté et son esprit provoquant pour faire plier son mari à sa volonté et la réalité se révèle plus que brutale   . Sa relation avec Daniel est peut-être le plus intéressant du livre, un lien fort qui commence par un mélange de fascination et de réprobation et évolue en de l’admiration et du soutien que la jeune femme souhaiterait encore plus fort. Le sentiment qu’elle éprouve pour Daniel est-il pour autant amoureux ? George Eliot ne le qualifie jamais comme tel et on peut y voir un amour allié à une réelle attirance mais aussi un sentiment fraternel voire celui qu'elle aurait porté à un père, le jeune homme pouvant aussi, il me semble, représenter une figure paternelle de substitution puisqu’elle n’a pas connu son père et souffert auprès de son beau-père (on ne sait pas jusqu'à quel point mais on peut imaginer le pire). Quoiqu’il en soit, devenu un homme indispensable à ses yeux, Daniel choisit d’épouser une femme à la personnalité moins compliquée qui lui permet d’affirmer son identité juive et de participer à la construction d’une nation juive. Il n’est pas certain qu’une vie commune les aurait rendus heureux, d’autant plus que ses sentiments à lui ne semblent jamais aller au-delà de l’admiration, et la profonde pitié à la fin.

bien que celui de Gwendolen reste flou. Je lui souhaite un avenir positif et souriant où elle pourra se reconstruire pleinement.

par exemple Klesmer et Catherine Arrowpoint dont l’histoire représente une vraie note optimiste. Je ne m’attendais pas à ce que Daniel retrouve sa mère, une femme imposante aux scènes très théâtrales, ni qu’elle lui révèle la vérité sur leur séparation.

pour retrouver son identité, bien qu’il sera toujours le gentleman anglais né de l’éducation classique donnée par Sir Hugo, ne m’a pas passionnée et je peux comprendre les critiques de ceux qui déplorent la mise à distance de Gwendolen au profit de la quête de Daniel (et la mise en avant de Mirah).

j'ai un peu peur que ça parte comme dans Portrait de femme avec l'héroïne qui épouse un type pas chouette... je ne sais pas quoi penser de Grandcourt