Lecture de groupe n°20 : Testament à l'anglaise, 2e partie

Découpage: du chapitre Roddy au chapitre Thomas (compris)

J'ai fini cette deuxième partie. Mouais, sympathique mais pas sensationnel. De très bons passages et d'autres moments franchement ennuyeux. Et pour l'instant, j'ai du mal à voir où veut nous mener l'auteur. On croise et on recroise certains personnages, pourquoi? À suivre...

Fini (et un peu dépassé) cette deuxième partie, et pour ma part j'aime toujours autant.

J'aime beaucoup le parti pris très caricatural du récit même si paradoxalement je ris moins qu'avec d'autres livres de Coe (Bienvenue au club reste en haut de mon podium à ce niveau).

Parmi les éléments que j'ai particulièrement aimé dans cette partie : le personnage de Findlay Onyx la partie ô combien consternante sur l'industrie agro-alimentaire avec Dorothy la partie de Cluedo (mon jeu de société préféré. Et moi aussi je m'étais déjà interrogée sur l'imperfection de ce jeu, qui réside dans le fait que le joueur peut découvrir sa propre culpabilité !), le passage dans lequel Owen essaie d'écrire une scène de sexe, son histoire d'enfance publiée dans le supplément d'un journal qui m'a fait sourire (je trouve que Coe saisit parfaitement la maladresse et la vanité qui peuvent transparaître dans les tentatives littéraires d'un enfant, mais aussi tout ce que ces textes ont de touchant ).

D'ailleurs il me semble que dans la petite bio en début d'article, un des livres de Michael Owen a pour titre Une touche d'affection ; or Coe a quant à lui publié Une touche d'amour...

Je viens de terminer cette deuxième partie, que j'ai lu beaucoup plus vite et avec un intérêt grandissant....

Ju a écrit:

Et pour l'instant, j'ai du mal à voir où veut nous mener l'auteur. On croise et on recroise certains personnages, pourquoi? À suivre...

Justement, cet aspect est intriguant    .... mais démontre bien que l'auteur sait où il veut nous mener!   
Déjà, on repère des rencontres (Michaël et Phoebe par exemple), des évènements auxquels plusieurs personnages ont participé (la fameuse scène de cinéma que Michaël regarde de façon obsessionnelle, et que Thomas a vu en partie de ses propres yeux....)
La toile se tisse, même si l'ensemble est encore loin d'être lisible. Et je trouve cela très réjouissant!!!  

esperluette a écrit:

J'aime beaucoup le parti pris très caricatural du récit même si paradoxalement je ris moins qu'avec d'autres livres de Coe (Bienvenue au club reste en haut de mon podium à ce niveau).

Effectivement, il n'y a plus de doute à avoir sur le style..... et j'ai effectivement plus souvent souri que franchement ri! 

Il se confirme que les membres de la famille Winshaw sont tous odieux (le mot me paraît même bien faible! ) et forcément détestables, chacun dans leur genre!!!    

Quant à Michaël Owen, son rôle dans cette histoire commence à se dessiner....mais difficile de faire des hypothèses qui tiennent la route...   alors je retourne vite à la troisième et dernière partie!  

J'attends beaucoup du dénouement!   

Euh... comme vous (enfin, comme ceux qui trouvent plaisir à leur lecture.).

J'ai fini la seconde partie (et commencé la troisième  )

J'apprécie toujours autant ma lecture, même si je me demande où l'auteur veut nous mener. Pas grand chose à rajouter par rapport aux autres commentaires. Le style est excellent, la narration, je pense, nous mène en bateau, le tout est plaisant. j'avance pour arriver au dénouement   

Je vous rejoins enfin après avoir achevé cette deuxième partie (c'est pas la foule ici    ).

De mon côté, je ne me pose pas la question de savoir où Jonathan Coe m'amène. Il me prend par la main et je lui fais confiance, je le suis tranquillement (il n'a même pas besoin de me proposer des bonbons   ). J'aime bien la manière dont les trames s'entrecroisent et je continue d'apprécier d'être ainsi baladée à travers les années 70, 80 et 90   

Miriel a écrit:

la fameuse scène de cinéma que Michaël regarde de façon obsessionnelle, et que Thomas a vu en partie de ses propres yeux....

Euh c'est dans la deuxième partie   soit je suis passée à côté pour Thomas   soit c'est plus loin dans le récit   

esperluette a écrit:

un des livres de Michael Owen a pour titre Une touche d'affection ; or Coe a quant à lui publié Une touche d'amour...

Je l'avais aussi remarqué   J'aime bien la manière dont Michael Owen constitue dans un certain sens un double de l'auteur (lui aussi natif de Birmingham) et le manège qu'il fait dans le train quand il repère une de ses lectrices, il a plus le trac qu'elle   .

Bien sûr, on ne rit pas (et d'ailleurs, je ne pense pas que cela soit le but), mais on sourit intérieurement de manière fort agréable et cela me va très bien   .

Il y a quand même un des meilleurs dialogues que j'ai pu lire chez Jonathan Coe   que je mets sous balise anti-spoiler pour son côté "explicite" comme disent les américains   

Spoiler:

  

Sinon, il faut que je fasse un tour du côté de la VO car me me demande ce que rayonner/crayonner doit donner dans le texte original  

Edit : j'ai consulté la page wikipedia de Jonathan Coe et j'y ai appris que :

- Testament à l'anglaise a  eu le prix du meilleur roman étranger en 1995   

- Le titre en VO "What a carve up" fait référence au film des années 60 (qui existe donc vraiment, il est même sorti en DVD   )

serendipity a écrit:

Miriel a écrit:

la fameuse scène de cinéma que Michaël regarde de façon obsessionnelle, et que Thomas a vu en partie de ses propres yeux....

Euh c'est dans la deuxième partie   soit je suis passée à côté pour Thomas   soit c'est plus loin dans le récit   

La deuxième partie de la lecture était bien jusqu'au chapitre "Thomas" inclus? non?     Enfin c'est ce que je lis en haut de page....    

Miriel a écrit:

La deuxième partie de la lecture était bien jusqu'au chapitre "Thomas" inclus? non?     Enfin c'est ce que je lis en haut de page....    

Oui, je confirme (par contre, je ne sais pas si c’est dans ce chapitre qu’on en parle, je ne me rappelle plus du moment et je n’ai pas le livre sous la main^^)

Mince je croyais que c'était jusqu'à Thomas non inclus    je n'avais pas ouvert le topic avant d'avoir fini ma lecture pour ne pas être spoilée  
Désolée Miriel de t'avoir mis le doute   

serendipity a écrit:

Désolée Miriel de t'avoir mis le doute   

Aucun souci!  C'est plutôt que je n'aurai pas aimé gâcher votre lecture!  

J'ai donc poursuivi ma lecture et savouré les caricatures ciselées que nous livre l'auteur sur l'horrible famille Winshaw dont chaque membre est un condensé de lie de l'humanité, chacun dans sa partie. La satire féroce de ces années Thatcher reste assez drôle (même l'horrible passage du calvaire de Fiona dans un service de santé en pleine restructuration sauvage). Le ton humoristique nous évite de plonger dans la plus noire dépression en lisant les exploits de Dorothy Winshaw, pionnière cynique de l'agriculture intensive et de la malbouffe (elle a quelques gènes en commun avec l'affreux industriel de l'agroalimentaire de L'aile ou la cuisse).
Il faudra voter pour élire le pire.
Enfin, tout y est, on ne peut pas dire que le croquis ne soit pas fidèle.

Et pendant se temps, l'auteur sème les petits cailloux blancs de ses récits entrecroisés. Sûr que ça va nous mener quelque part, si Owen tient le coup... on entrevoit quelques pistes.

Le détective Findlay Onyx est un divertissement assez loufoque (il pourrait être copain avec Allan Karlsson, le personnage de Jonas Jonasson), même si son utilité pour le récit est toute relative.

MissAcacia a écrit:

Il faudra voter pour élire le pire.

Oula c'est franchement dur ça!! J'ai peut-être un petit penchant pour Dorothy^^