Opéra...

Merci Cassandre

Avis aux intéressé(e)s, Arte Concert retransmet demain soir en direct la première représentation - sans public bien sûr - d'Aida depuis l'Opéra Bastille. Dans la distribution figurent Jonas Kaufmann et Ludovic Tézier .
Les photos que j'ai vues de la mise en scène montrent qu'on sera loin de l'Egypte antique, mais les spectacles en direct sont si rares actuellement qu'on ne va pas se plaindre, surtout avec ces chanteurs.

Page de la retransmission sur Arte Concert

Merci Tatiana Je serai présente, sauf extrême imprévu

Ysabelle a écrit:

Merci Tatiana Je serai présente, sauf extrême imprévu

A tout hasard, je vous partage ici le lien vers la vidéo en direct (à l'heure où je poste, le concert a commencé depuis 30 minutes) du concert inaugural de Gustavo Dudamel, qui prend désormais la direction musicale de l'opéra de Paris.

Le programme est le suivant :

Citation :

CARMEN (PRÉLUDE, HABANERA, "LA FLEUR QUE TU M'AVAIS JETÉE", CHŒUR DE L'ACTE IV " LES VOICI, VOICI LA QUADRILLE...")
Carmen (Prélude, Habanera, « La fleur que tu m'avais jetée », Choeur d’ouverture de l’acte IV)
Georges Bizet

AINADAMAR (“MARIANA, TUS OJOS”)
Ainadamar (First Image: II. “Mariana, tus ojos”)
Osvaldo Golijov

LA VIDA BREVE (DANSE DU DEUXIÈME TABLEAU)
La vida breve (extrait)
Manuel De Falla

PETER GRIMES (SEA INTERLUDE N° 4 "THE STORM")
Benjamin Britten

DOCTOR ATOMIC (ACTE I, “BATTER MY HEART”)
Doctor Atomic (Act I, scène 3 “Batter my heart”)
John Adams

LOHENGRIN (ACTE I, PRÉLUDE)
Richard Wagner

LE CHEVALIER À LA ROSE (ACTE III, TRIO ET DUO FINAL)
Le Chevalier à la rose (Acte III, trio et duo finals)
Richard Strauss

FALSTAFF (SCÈNE FINALE, "ALTO LÀ ! - CHI VA LÀ")
Falstaff (Acte III, scène finale à partir de “Alto là ! - Chi va là !)
Giuseppe Verdi

Merci Annwvyn pour l'info sur ce concert certainement très attendu. Je vois qu'il sera retransmis sur France Musique le 2 octobre. Après consultation de la liste des chanteurs j'y repère des noms réputés, dont nos Clémentine Margaine et Sabine Devielhe nationales . Pour le nouveau directeur musical de l'Opéra national de Paris, c'est la moindre des choses que des chanteurs/chanteuses français participent à sa prise de fonctions .

J'ai regardé les morceaux de la fin, de toute beauté, Falstaff de Verdi que je ne connais pas. Et le bis, une courte Marseillaise, avec Gustavo Dudamel rayonnant et le sourire large. Voilà qui me donne très envie d'aller le voir diriger en personne !

Je te comprends, c'est un chef jeune et très talentueux - un des meilleurs au monde paraît-il. Je me souviens l'avoir vu diriger le pompeux concert du Nouvel An à Vienne il y a quelques années, avec un style décoiffant .

J'ai eu la chance cet été de retourner au festival d'opéra, dans les arènes de Vérone. C'était la 99ème édition du festival (le premier avait eu lieu en 1913, et s'était ouvert avec Aïda... rendez-vous l'année prochaine pour la centième édition).

Toujours un grand plaisir d'assister à un concert dans les arènes, dans la nuit italienne, même si le public s'est largement décontracté depuis 10 ans que j'y étais venue en famille. Certains arrivent en retard, parlent pendant le concert (j'ai été déconcentrée souvent, et j'ai dû demander à plusieurs personnes de se taire), pianotent sur leurs smartphone tout du long, et partent bien avant que les applaudissements ne se tarissent... Mon niveau d'énervement monte tranquillement sur tous ces points, j'ai de moins en moins de tolérance (un jour un spectateur ne va pas comprendre ce qui lui arrive ). J'en parle ici, parce que c'était sérieusement agaçant, mais aussi parce que cela ne collait pas avec le souvenir que j'avais de l'opéra à Vérone (certes peut-être idéalisé, mais je reste persuadée que les comportements ont changé), dont le public était passionné avant tout le reste, aussi attentif à la musique que dénué de snobisme.

Et pourtant, quelles prestations ! J'ai pu voir le premier soir, La Traviata, que je n'avais jamais vu ni écouté en entier d'ailleurs, avec dans les rôles principaux Lisette Oropesa, Vittorio Grigolo et Ludovic Tézier. Je retiendrai l'incroyable délicatesse des chants de Violetta dans les actes II et III, et les dialogues envoûtants et tragiques de Violetta et Germont père, de l'acte II. La mise en scène, classique et jouée depuis longtemps à Vérone, était signée Franco Zeffirelli. Dans la deuxième partie de l'acte II, le jardin d'hiver glisse doucement et se transforme presque en opéra Garnier, les spectateurs ont d'abord retenu leur souffle et applaudi les décors, c'était incroyable. Il y avait eu de l'orage juste avant la représentation, et la mort de la traviata était accompagnée d'éclairs dans le ciel... Magique...

Le lendemain, j'ai vu Turandot, dans la mise en scène de Franco Zeffirelli que j'avais déjà eu la chance de découvrir il y a dix ans à Vérone. Dans les rôles titres, Anna Netrebko (virtuose ), Yusif Eyvazov (Monsieur Netrebko), Maria Teresa Leva, Ferruccio Furlanetto, et Carlo Bosi. Les décors étaient spectaculaires, et là encore, le public les a applaudis lorsque le palais impérial apparaît, lumineux dans la nuit. Je voudrais avoir un petit mot pour Yusif Eyvazov, que j'avais déjà vu avec son épouse à Paris, dans Le Trouvère (je ne l'y avais pas du tout trouvé à sa hauteur à elle... ). Dans toute la première partie de Turandot, je l'ai trouvé écrasé par la puissance vocale d'Anna Netrebko. Et puis vient Nessun Dorma, magnifiquement chantée, et qui se passe très bien. Le public l'a ovationné, le chanteur ressentait un soulagement papable, et à la demande du public, il a repris Nessun Dorma en entier.   Cela m'a beaucoup émue. Le chanteur a poursuivi jusqu'à la fin de l'opéra avec plus d'ampleur, comme s'il se sentait libéré. C'était très touchant.

Quel beau programme, Annwvyn ! Le centenaire du festival promet d'être éblouissant (ça pourrait être une bonne occasion d'y aller )

Merci pour ce beau compte rendu, Annwvyn . Ce que tu dis du comportement global des spectateurs me fait penser que j'aurais aussi beaucoup de mal à le supporter pas facile de rester concentré sur l'oeuvre dans ces conditions.

Tu confirmes les très bonnes critiques que j'ai lues sur la Turandot d'Anna Netrebko dans ce spectacle. C'est une chanteuse qui m'impressionne (à défaut de m'émouvoir, en général), et son interprétation a dû être impressionnante, justement. Et pourtant, elle était attendue au tournant dans ce rôle. J'avais vu l'imposante (elle l'est même un peu trop à mon goût) mise en scène de Zeffirelli en direct du Met de New-York il y a quelques années, et dans une arène le côté grandiose ressort peut-être même davantage.

Quelle belle distribution que dans cette Traviata . Le duo entre Violetta et Germont père est un des grands moments de cet opéra, et je ne doute pas que les deux chanteurs - Tézier en particulier, que j'adore, surtout chez Verdi - s'y soient distingués particulièrement bien.

Tatiana, concernant les décors de Turandot dans les arènes, je suppose qu'ils sont en effet encore plus grandioses (en valeur absolue) dans les arènes. Mais peut-être les aimerais tu d'avantage, justement parce que dans les arènes ils ne paraissent ni étouffants, ni écrasants, pour peu qu'on en soit un peu loin. Ils sont dimensionnés également pour accueillir les chœurs très nombreux.

Et oui, quelle beauté ces dialogues Lisette Oropesa-Ludovic Tézier, c'est ce qui m'a le plus marquée.

Du côté des spectateurs, il y a une évolution générale de la société que je constate un peu partout (au spectacle vivant, au cinéma, à Paris ou en Italie donc), qui vient transformer l'appréciation artistique en consommation. Je pense qu'à Vérone c'est aussi dû à la nouvelle manière de réserver les places dans les gradins (ce sont les places les moins chères, on est assis sur les marches). Avant, elles étaient sans numérotation, il suffisait donc d'arriver très tôt dans la soirée, pour être bien placé et entouré de connaisseurs/passionnés respectueux. Depuis le covid, elles sont numérotées, donc plus on les achète tard, et plus on aura sans doute de chance de se retrouver à côté de gens qui sont là juste pour passer le temps ? Je saurai comment faire l'année prochaine si j'y vais, réserver plus tôt !

Juliette, si tu as l'occasion l'année prochaine ou une autre fois, je te recommande joyeusement d'aller écouter un opéra à Vérone. C'est un moment toujours hors du temps et magique...

Merci pour ton retour sur cette belle aventure, Annwvyn. Je suis très jalouse

L'opéra bus, qui devient mobile, est une géniale idée pour faire découvrir des spectacles à un public plus large.
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Quelle excellente idée !

J'adore l'idée. Et puis c'est du spectacle vivant. Cela me fait penser aux troupes qui parcouraient les chemins autrefois pour jouer leur spectacle. Que d'humanité!