Les Rougon-Macquart : Au bonheur des dames

J'ai fini "Au Bonheur des dames" tout à l'heure

"Au Bonheur des dames" est l'un des ces livres que l'on ne peut oublier...

Ce roman est tout d'abord l'histoire d'une pauvre orpheline, Denise, qui, en compagnie de ses deux jeunes frères Jean et Pépé, se rend à Paris chez oncle, le drapier Baudu. A partir de ce moment, la jeune femme va devoir affronter la société intense de Paris pour finalement trouver la gloire…


Emile Zola a le don de nous raconter la vie des commerces, tout d'abord celle des petites enseignes : celle de Baudu, qui porte comme nom « Le Vieil Elbeuf » ; le petit magasin de parapluies de M.Bourras et tous ceux des petits commerçants pauvres qui doivent affronter le géant du commerce et des achats, celui qui jouit de la richesse et du pouvoir, et ce géant c’est le « Bonheur des dames », dirigé par le séduisant Octave Mouret, utilisant les femmes afin de parvenir à ses fins. Zola écrit si bien le récit de la joie intense et de la séduction exercées sur ces femmes qui ne peuvent qu’être hachées par cette machine, poussées à la consommation, ces dames qui courent d’un rayon à un autre afin de trouver l’objet rare qui les enchantera…Nous suivons cet empire qui ne laisse aucun répit aux plus pauvres commerces, allant même jusqu’à la faillite de ces derniers, pour mettre à profit sa puissance et donc la fin des petites entreprises souvent familiales.

Ainsi, nous remarquons une opposition entre les petits et les grands commerces.


Mais ce roman n'est pas qu'une histoire d'argent et de puissance, c'est aussi une grande histoire d'amour entre le propriétaire comblé de l'enseigne et Denise, devenue une vendeuse en confections. Alors qu’Octave la remarque dès son apparition en feignant d’éprouver pour elle de la tendresse et de la pitié, elle ne veut pas être qu’une « aventure de passage » car Octave collectionne les maîtresses dont une en particulier, Mme Desforges, qui sera plus tard jalouse de cette union. Au fil des pages, nous voyons cette histoire devenir plus intime jusqu’à la déclaration de Mouret, priant Denise de venir chez lui, pleurant devant elle toutes les larmes de son corps et lui confessant son amour ; mais Denise ne cèdera pas (elle sera d’ailleurs la seule) à ses avances, bien qu’elle soit amoureuse de lui. Ainsi, Octave souffrira de ce refus, lui, étant si passionnément et follement amoureux de Denise que l’on ne peut qu’être séduite par cet homme si touchant et sincère qui n’a besoin que de l’amour de cette femme pour être parfaitement heureux. L’argent n’a alors plus d’importance à ses yeux et seul le désir de posséder et d’aimer Denise pour toujours le poursuit…

Spoiler:

Atonement a écrit:

Spoiler:

Ah, que c'est beau

Enfin, ce roman est une histoire de tolérance, de courage et de mérite. En effet, tout cela provient de la vie de Denise, elle qui est d’abord méprisée par les autres vendeuses, mais aussi par les autres commis jusqu’à la direction ; elle qui, pour pouvoir éduquer correctement ses deux frères, est obligée de souffrir chaque jour de travail ; elle qui se fait très vite des illusions en étant renvoyée car prise en flagrant délit en train de discuter avec son frère vagabond ; la jeune femme affamée, seule dans les rues sales de la capitale à la recherche d’un logement, connaitra alors les heures le plus malheureuses de son existence…Mais, par des hasards heureux, le respect, la gloire, la bienveillance, la dignité, l’amitié et l’amour seront les sentiments que la jeune fille inspirera à tout son entourage par sa force qui fait d’elle la « reine » de tous à la fin du roman…
Ainsi, certains personnages m’ont toujours été sympathiques, ce qui est le cas de Denise, l’héroïne incontestée, Octave, Pauline, Deloche, Baugé, Baudu et sa famille, M.Bourras, Mme Aurélie, Vallagnosc. Bien évidemment, d’autres ont été antipathiques du début à la fin (Clara, Hutin, Mme Desforges entre autres…)


Pour conclure, je garderai un excellent souvenir de ce merveilleux roman, ce chef d’œuvre d’Emile Zola qui fait désormais partie de mes livres préférés et qui est aussi, incontestablement l’un des plus grands romans de la littérature française…

A lire absolument !!

Je suis ravie de te voir si enthousiaste Juliette.

Je me rends compte en lisant ton post que j'ai plus retenu de ce roman l'évocation du grand magasin et les problématiques autour que l'histoire d'amour (que j'avais pourtant adorée à ma lecture, mais j'avoue que je ne m'en rappelle plus trop). Et puis même si j'adore Octave, je lui préfère Etienne Lantier (hop, un peu de lobbying pour Germinal ).

Je suis d'accord avec toi en ce qui concerne Denise, très beau personnage.

A quand le smiley spécial Zola ?

Juliette2a a écrit:

J'ai fini "Au Bonheur des dames" tout à l'heure

"Au Bonheur des dames" est l'un des ces livres que l'on ne peut oublier...


Pour conclure, je garderai un excellent souvenir de ce merveilleux roman, ce chef d’œuvre d’Emile Zola qui fait désormais partie de mes livres préférés et qui est aussi, incontestablement l’un des plus grands romans de la littérature française…

A lire absolument !!

Je suis assez d'accord avec tout ça.
Je l'avais lu au lycée , j'avais beaucoup aimé et je l'ai relu l'an dernier, avec tout autant de plaisir.
Il me semble que c'est le Zola, le plus abordable.

Spoiler:

Il n'aborde pas des thèmes graves comme d'autres.

Dans la foulée, l'an dernier j'ai relu également L'assomoir
J'aime beaucoup également, mais là on est assommé à la fin , il n'y a pas d'autres mots, par tant de déchéances humaines.
C'est sur qu'à coté, le Bonheur des dames est plus léger.

Je suis heureuse de voir qu'à nouveau quelqu'un tombe sous le charme de mon livre préféré !
C'est super Juliette que tu aies aimé Au Bonheur des dames. C'est un roman que je relis sans me lasser et que je feuillette de temps en temps. Je dois dire que je suis folle d'Octave Mouret et que j'adore le personnage de Denise ! A présent, on attend l'adaptation de la BBC !

Dans ce roman, il y beaucoup de choses que j'adore. La description des magasins, de la destruction du petit commerce, mais également celle des tissus, des premières soldes... J'adore les histoires qui parlent des entrepreneurs du XIXème siècle (des gens géniaux avec du courage et des idées novatrices !) et j'adore l'histoire d'Octave Mouret et de Denise ! Et Esperluette, il semble que l'adaptation de la BBC se focalisera plus sur cette histoire là que sur le contenu social du roman... de quoi bien nous rappeler l'histoire d'amour.

Attention cependant, Juliette et Zoju, vous racontez la fin. Je pense que ce serait mieux de mettre vos propos en spoiler

Spoiler:

Je me souviens avoir trouvé qu'il y avait beaucoup de suspense lors de ma première lecture et ce serait dommage de gâcher ça pour d'autres.

Et Zoju, Au Bonheur des dames est peut être moins négatif que d'autres romans de Zola (c'est sûr que l'Assomoir n'est pas une partie de plaisir ! ), mais je n'irai pas jusqu'à dire que le roman n'aborde pas des thèmes graves, ou qu'il est léger. Les petits commerçants sont vraiment broyés dans ce roman, et si Zola est nettement favorable au grand magasin, qu'il perçoit comme l'avenir, il décrit vraiment en détail et avec beaucoup d'intensité la misère et la mort terrible dans laquelle finit le petit commerce.

Et puis, avec le recul qu'on a aujourd'hui, voir Zola vanter avec un certain manque de discernement (c'est rare !) les avantage du capitalisme (lorsqu'il explique que : "baisser les prix ce n'est peut être pas terrible pour les producteurs lyonnais, mais ça apportera un bien être et un prix abordable pour tous", et ceci dit par la douce Denise elle-même), ça fait un peu froid dans le dos, alors qu'aujourd'hui on voit bien que ce combat pour "consommer plus, payer moins" nous mêne droit dans le mur. Je pense que Zola n'écrirait certainement pas le même ABDD aujourd'hui. Mais il n'empêche que je trouve ce roman fascinant, et j'aurais envie de croire encore à son optimisme.

Annwvyn a écrit:

Je suis heureuse de voir qu'à nouveau quelqu'un tombe sous le charme de mon livre préféré !
C'est super Juliette que tu aies aimé Au Bonheur des dames. C'est un roman que je relis sans me lasser et que je feuillette de temps en temps. Je dois dire que je suis folle d'Octave Mouret et que j'adore le personnage de Denise ! A présent, on attend l'adaptation de la BBC !

Ah, ce Octave Mouret est parfait et Denise si courageuse

Spoiler:

Citation :

Et Esperluette, il semble que l'adaptation de la BBC se focalisera plus sur cette histoire là que sur le contenu social du roman... de quoi bien nous rappeler l'histoire d'amour.

Ah c'est bien ! Mais j'espère qu'ils parleront des magasins !

Annwvyn a écrit:

Et puis, avec le recul qu'on a aujourd'hui, voir Zola vanter avec un certain manque de discernement (c'est rare !) les avantage du capitalisme (lorsqu'il explique que : "baisser les prix ce n'est peut être pas terrible pour les producteurs lyonnais, mais ça apportera un bien être et un prix abordable pour tous", et ceci dit par la douce Denise elle-même), ça fait un peu froid dans le dos, alors qu'aujourd'hui on voit bien que ce combat pour "consommer plus, payer moins" nous mêne droit dans le mur. Je pense que Zola n'écrirait certainement pas le même ABDD aujourd'hui. Mais il n'empêche que je trouve ce roman fascinant, et j'aurais envie de croire encore à son optimisme.

Tout à fait intéressant ce que tu dis Annwvyn j'avoue que j'avais oublié ce type de remarques. Mais comme tu le dis il est assez rare que Zola manque de discernement.

Je suis moi aussi ravie que cette lecture t'ait tellement plu Juliette2a . En lisant tes commentaires, je me suis rendue compte à quel point mes souvenirs de ce roman sont flous, en particulier pour ce qui concerne les petits commerces.

Pour tout dire, je me souviens surtout de la très belle histoire entre Denise et Octave Mouret . Une piqûre de rappel s'impose.

Je rejoins Annwvyn sur l'intérêt des idées novatrices de certains entrepreneurs du XIXe siècle, le créateur du Bon Marché notamment. Non seulement le monsieur avait des idées de génie, mais en plus il a réussi à les concrétiser et à créer une affaire en or.

Annwvyn a écrit:

Et Zoju, Au Bonheur des dames est peut être moins négatif que d'autres romans de Zola (c'est sûr que l'Assomoir n'est pas une partie de plaisir ! ), mais je n'irai pas jusqu'à dire que le roman n'aborde pas des thèmes graves, ou qu'il est léger. Les petits commerçants sont vraiment broyés dans ce roman, et si Zola est nettement favorable au grand magasin, qu'il perçoit comme l'avenir, il décrit vraiment en détail et avec beaucoup d'intensité la misère et la mort terrible dans laquelle finit le petit commerce.

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Bien évidemment que "léger" n'est pas le bon mot pour qualifier n'importe quel roman de Zola
Mais par rapport à ses autres romans qui sont toujours pessimistes quant à la nature humaine et son évolution et dont les fins se trouvent en général sur le même registre, celui ci , au moins se termine bien, et sur une note optomiste ce qui ne fait pas de mal de temps en temps

L'an dernier, j'ai lu à la suite: NANA = , L'ASSOMOIR= , et LE BONHEUR DES DAMES= , je parle donc en comparaison .

C'est évident que tout le descriptif de l'agonie des petits commerces et de leur mort innéluctable, au travers du triste destin de l'oncle de Denise, fait froid dans le dos.
Malgré tout , tout ce qui est du registre de la folie d'achats des femmes, de leurs envies de fringues... tout cela prête à sourire. On pourrait presque s'y croire soi même dans le grand magasin le jour des soldes, et l'envie de tout acheter. C'est très moderne comme description.

Tatiana a écrit:

Pour tout dire, je me souviens surtout de la très belle histoire entre Denise et Octave Mouret . Une piqûre de rappel s'impose.

C'est vrai que cette histoire est l'intrigue du coup c'est celle que l'on retient le plus !

zoju a écrit:

L'an dernier, j'ai lu à la suite: NANA = , L'ASSOMOIR= , et LE BONHEUR DES DAMES= , je parle donc en comparaison .

Tatiana a écrit:

Pour tout dire, je me souviens surtout de la très belle histoire entre Denise et Octave Mouret . Une piqûre de rappel s'impose.

Si je me souviens bien, Esperluette a dit précisément l'inverse sur la page précédente ! Une relecture s'impose pour tout le monde. Vivement la lecture de groupe !

Annwvyn a écrit:

Vivement la lecture de groupe !

A propos, quand aura-t-elle lieu ?

Je ne sais pas encore Atonement.
J'imagine que nous allons faire en fonction de la diffusion de la série de la BBC. Aux dernières nouvelles, je crois que le tournage allait avoir lieu cet été. Je suppose qu'il va falloir patienter.

@Zoju : je me permets de reprendre ce que j'ai dit plus haut. Dans ton post de la page précédente, tu écris que la fin

Spoiler:

On ne sait jamais, tout le monde ne connais pas la fin. Tu pourrais peut être mettre un spoiler, juste au cas où.

Annwvyn a écrit:

J'imagine que nous allons faire en fonction de la diffusion de la série de la BBC. Aux dernières nouvelles, je crois que le tournage allait avoir lieu cet été. Je suppose qu'il va falloir patienter.

C'est dommage, je ferai donc cette lecture en solo, je n'ai pas envie d'attendre trop longtemps
En tout cas, merci pour ces avis enthousiastes

Quelques ressources recherchées pour la lecture de groupe proposée en ce moment, et que je recopie ici:

Si vous disposez d'une liseuse ou cherchez une bonne raison d'en acquérir une vous pouvez disposer immédiatement, gratuitement et légalement du roman, ICI par exemple.

Il existe aussi, pour les adeptes, en enregistrement gratuit, que demande le peuple? C'est ICI

En ce qui concerne le film de Cayatte, 1943, avec Michel Simon il est facile de le trouver, il suffit de... hum, chercher.

Voici deux pépites que je suis fière d'avoir trouvées, des documentaires très autorisés, sur YT.

Les Grands Magasins parisiens à travers Au bonheur des dames



Extrait de l'émission Karambolage d'Arte sur l'histoire du Bon Marché, qui inspira le roman.

J'arrive tardivement sur les 2 documentaires postés par Selenh il y a quelques semaines, qui sont très intéressants

Merci beaucoup. J'ai apprécié les références aux documents de l'époque (que je ne connaissais pas du tout).

Je voulais ajouter aussi, pour la lecture de groupe de Au Bonheur des Dames qu'on peut également écouter le livre, au lieu de le lire : c'est gratuit bien entendu :

http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/zola-emile-au-bonheur-des-dames.html

Je dis ça, car passant beaucoup de temps dans les transports en commun, j'ai écouté récemment le rêve de Zola, que j'avais lu très jeune, et donc je me suis aperçu à l'audition, que les descriptions lues par quelqu'un d'autre prenaient un relief différent.
En fait je pense que ma mémoire auditive est meilleure que ma mémoire visuelle, et j'apprécie une oeuvre différemment quand je l'écoute ou quand je la lis.

C'est le même lien que j'ai posté, Petit Faucon Prise en péché de lecture rapide tu es!
Grande adepte de la lecture audio je suis, et tout à fait d'accord avec toi sur le relief pris parfois différemment à l'écoute par certains passages.

Selenh a écrit:

C'est le même lien que j'ai posté, Petit Faucon Prise en péché de lecture rapide tu es!

Tu vois Selenh, je ne suis pas la seule à lire en diagonale et à louper des infos !

Merci Selenh !
J'en profite pour poster un lien vers le dossier de la BNF sur Au Bonheur des dames.

Peut être Sans doute en effet ! Mais quoi qu'il en soit, il me semble que son personnage évolue tellement dans Au Bonheur des dames qu'on finit malgré nous par devenir indulgent, avec ou sans Gérard Philipe !

Tout à fait Annwvyn, le Mouret de Au Bonheur des Dames est bien plus sympathique que dans Pot Bouille. Concernant celui joué par Gérard Philipe dans le film de Duvivier, je manque d'objectivité car il me fait fondre, mais il déploit tant de charme qu'il a tout pour séduire les plus récalcitrants . N'hésite pas à le voir, Natacha, tu ne devrais pas le regretter.

Tatiana a écrit:

Tout à fait Annwvyn, le Mouret de Au Bonheur des Dames est bien plus sympathique que dans Pot Bouille.

Et pour cause... En effet, il me reste dans un coin du cerveau (donc pas capable de vous retrouver une référence précise) qu'Octave serait un réemploi dans ABDD. Le projet de Zola aurait été d'abord de faire le roman du grand magasin à la Boucicaut, et qu'il aurait décidé ensuite que le personnage qui s'y "collerait" le plus plausiblement serait Octave. Je crois d'ailleurs qu'il n'évite pas une incohérence en ce qui concerne son âge, dans l'économie globale de la "saga".

Si cela n'a pas encore été annoncé sur un autre topic:
Mercredi, 1h30, France 2, "Au bonheur des Dames". De quoi prolonger la lecture de groupe.

Le souci c'est l'heure mais "mieux vaut tard tôt que jamais". Vive les enregistreurs!

Non, je ne pense pas que ç'a été annoncé dans un autre topic. Alors, merci de l'avoir signalé ici !
C'est donc demain soir très tard, donc mercredi matin tôt (au départ, je pensais que ce serait mercredi soir).
Il s'agit du film des années 40, réalisé par André Cayatte, avec Albert Préjean, Blanchette Brunoy et Michel Simon.
Même si ce n'est certainement pas l'adaptation du siècle, c'est super intéressant pour nous que ce film soit diffusé maintenant, juste après la lecture de groupe et la diffusion de The Paradise.

Très bonne nouvelle à défaut de le regarder en direct je vais l'enregistrer. Avoir relu le roman m'a donné envie de voir cette adaptation, ne serait-ce que pour Michel Simon.

Contente que aies apprécié ta lecture Ju. C'est drôle, si j'ai souvenir d'un roman pas vraiment gai, je ne crois pas être sortie de ma lecture avec une impression de déprime. Peut-être parce qu'avec Zola je m'attendais à une atmosphère noire quoiqu'il arrive. Mais quand même, il faudrait que je le relise.

De mon côté j'ai regardé Au Bonheur des Dames version André Cayatte de 1943. Comme l'a dit Annwvyn plus haut ce n'est pas une adaptation très marquante mais elle reste sympathique à voir. Ne serait-ce que pour le Baudu de Michel Simon, formidable et qui restitue très bien le personnage du roman. Sa haine envers Mouret et sa détermination à ne jamais baisser les bras sont bien là. En revanche j'ai été déçue par Denise. On est loin de la jeune fille timide et gauche du roman. Quant à Mouret, il ne m'a fait ni chaud ni froid . Même si au bout du compte j'ai été heureuse de le savoir avec Denise à la fin, l'interprétation de l'acteur est bien trop lisse et manque de passion.