Et si on allait au ciné ?

Merci beaucoup pour ton retour Tatiana! J'aime énormément Benjamin Lavernhe aussi j'ai l'intention d'aller le voir prochainement.

J'ai vu au ciné club de ma petite ville,Las Acacias un joli film argentin de 2011, Caméra d'Or à Cannes.

Spoiler:

. Un road movie, presqu'un huis clos dans la cabine d'un poids lourd. Peu de dialogue, mais une telle sincérité d'interprétations des trois acteurs   que le film vous prends à la gorge et fait fondre votre petit coeur   .


J'ai vu aussi Complétement cramé de G. Legardinier d'après son livre ( que je n'avais pas lu).

Spoiler:

J'y suis allée pour John Malkovich, je suis amoureuse de lui depuis Les liaisons dangereuses( c'est comme ça ! )
Au final, une gentille comédie pleine de bons sentiments et d'humour, idéale pour ces temps moroses... Le flegme et l'humour so British, alors qu'il est américain  de J. Malkovich ne m'ont pas guéri de lui . Fanny Ardant y est très élégante, et émouvante, les autres acteurs sont drôles, et le tout fonctionnent bien. Et le manoir où l'action se passe est somptueux !

nephtis a écrit:

J'ai vu au ciné club de ma petite ville,Las Acacias un joli film argentin de 2011, Caméra d'Or à Cannes.[spoiler]

Je suis si contente que tu en parles car je l'ai visionné il y a quelques années et ce film avait été un immense coup de coeur ! C'est un film contemplatif, mais comme tu l'as écrit, il nous touche en plein cœur

De mon côté, j'ai pu regarder L'Abbé Pierre : une vie de combats et j'en ressors émue J'admire L'Abbé Pierre depuis que je suis toute petite, notamment pour les valeurs qu'il défend (lutte contre la pauvreté, partage etc...) donc ce film m'intéressait sur bien des points ! Benjamin Lavernhe est impressionnant dans ce rôle (comme toujours   ), tout comme Emmanuelle Bercot qui m'a épatée en Lucie Coutaz, femme dans l'ombre d'Henri, qui a été de tous les combats et ce, jusqu'à sa mort.
Je dois avouer avoir eu les larmes aux yeux pendant tout le film, en particulier lors du fameux hiver 54 durant lequel de nombreuses victimes ont été recensées J'ai également eu un pincement au cœur en apprenant que Charlie Chaplin (lui-même) avait fait un don incroyable à l'association Emmaüs ; ce geste était tout à son honneur
Enfin, ce film m'a confortée dans mon opinion sur ce grand homme qu'était l'Abbé Pierre, en particulier lors de son interview lors d'un JT où il annonce sans détours ses positions politiques et lutte contre la haine et le rejet de l'autre
Une biographie complète et émouvante que je recommande !

Merci pour ton retour Juliette, je suis contente que le film t'ait plu, et émue. On peut difficilement rester insensible à certaines scènes. Pour ma part je ne me rendais pas compte à quel point le personnage avait été médiatique, y compris à l'étranger, dans les pays où il s'est rendu pour parler de son mouvement. On est loin de la vie retirée de Capucin à quoi il se destinait dans sa jeunesse .

J'ai vu dernièrement une petite merveille : Los Reyes Del mundo film colombien de Laura Mora.

Spoiler:

L'histoire de Ra et de ses amis, enfants des rues de Medellin, qui partent récupérer le bout de terrain de sa grand mère, exproprié par les militaires. C'est road trip, palpitant, onirique avec ses moments de tendresse, de contemplation et de violence. Les jeunes acteurs non professionnels sont poignants de sincérité. Ce film est vraiment un coup de coeur.... encore un

J'ai vu cet après-midi La passion de Dodin Bouffant , du réalisateur franco-vietnamien Tran Anh Hung, avec Juliette Binoche et Benoît Magimel.

C'est un film plutôt contemplatif, que j'ai trouvé reposant, très sensoriel (à l'exception du générique de fin, il n'y a pas de musique) où nous sommes bercés par le bruit de la campagne angevine (le tournage s'est fait au château de Raguin, près de Segré en Maine-et-Loire), et des mille bruits de la cuisine (casseroles, feu qui crépite dans la cheminée, bruit des talons sur le sol, viande frémissante dans les poêles, liquide versé...). Il ne se passe vraiment pas grand chose pendant deux heures de film, il faut se laisser porter par la poésie du quotidien d'Eugénie dans sa cuisine.

Le film a eu le prix de la mise en scène à Cannes, et ça me paraît mérité, tant les images sont sublimes. Chaque plan pourrait être un tableau impressionniste, le travail sur les textures (le sol en tomettes, les tissus des vêtements, les peintures écaillées...), les couleurs et la lumière, est merveilleux.

J'ai donc apprécié ce film d'époque, malgré sa longueur et son rythme tranquille, malgré aussi l'aspect très artificiel des dialogues. Ils sont très écrits, et les comédiens (à l'exception notable de Juliette Binoche, toujours aussi géniale) semblent avoir du mal à les dire avec naturel. Il faut dire qu'on ne parle quasiment que de nourriture et de recettes, et que les uns et les autres s'informent de l'histoire de tel ou tel plat, et de tel ou tel cuisinier, un peu comme s'ils faisaient un cours magistral au spectateur.

Le film est à la fois une déclaration d'amour à la cuisine française (on nous montre un paquet de plats qui ont l'air tout à fait appétissants, et c'était bien pour ma culture générale : le vol-au-vent, l'omelette suédoise, le pot-au-feu... le cuisinier Pierre Gagnaire était conseiller culinaire sur le film) ; à la fois un beau portrait de femme, avec le personnage d'Eugénie, cuisinière artiste, éprise de liberté, survolant de sa grâce et de son talent tous les hommes (et bourgeois bien rangés) de son entourage.

Je l'ai vu aussi, et ai également apprécié le calme qui se dégage de cette histoire banale, et son faux côté reposant qui contraste avec l'activité intense en cuisine. C'est un très bel hommage à la gastronomie française, et à ce titre on comprend le succès auprès des critiques internationales, et la sélection du film aux Oscars. La réalisation élégante, lyrique même, la luminosité de la campagne angevine (le film a également été tourné au château de Brissac je crois), les couleurs chaudes valorisent l'élaboration culinaire, la déclaration d'amour de Dodin à sa cuisinière à travers les plats concoctés. Je défie quiconque de ne pas saliver en voyant passer ces derniers (j'ai eu un faible pour les poissons)   . Au passage, la quantité et la richesse des plats préparés pour le repas (festin serait plus juste) des amis de Dodin au début du film laissent pantois : on est aux antipodes des régimes alimentaires prescrits aujourd'hui .

J'ai beaucoup aimé les interprètes, en particulier les deux principaux, réunis plus de 20 ans après Les enfants du siècle. Juliette Binoche est, comme toujours, lumineuse et parfaite, son Eugénie dégage une sorte de force tranquille attachante. Benoît Magimel trouve une fois encore un rôle où son talent éclate. C'est un acteur qui j'admire depuis toujours, et un de ceux qui s'est bonifié avec le temps, à travers des rôles importants et marquants. Je me suis dit aussi dans les premières scènes qu'on a du mal à le comprendre, comme s'il mangeait certains mots, peu à l'aise avec les dialogues, mais ce défaut s'estompe au fur et à mesure du film et il endosse le rôle de Dodin avec aisance. Patrick d'Assumçao est très bien également, et on croise même Clément Hervieu-Léger en messager du prince.

Petit détail : je me suis promis de déguster une omelette à la cuillère un de ces jours, comme le font les personnages en cuisine. Les deux acteurs principaux ont expliqué que cela change tout, ce qu'a confirmé Pierre Gagnaire présent sur le même plateau télé.

Je suis contente que tu aies toi aussi apprécié ce film, Tatiana.

En effet, difficile de ne pas avoir envie de goûter les plats concoctés, je pense avoir plutôt eu un faible pour les viandes. J'ai trouvée assez étonnante la manière dont ils mangent les ortolans, avec la serviette sur la tête, je suis presque certaine d'avoir déjà vu une scène pareille, mais où ? Je suis aussi d'accord avec toi sur la quantité de nourriture absorbée (surtout pour ce qui est du repas préparé par le Prince ). J'avais déjà été frappée par les menus à rallonge lors de ma visite du château de Chantilly, sur la table étaient exposés divers exemples de menus d'époque, et il y avait (en plus de l'entrée, du dessert ou du fromage) bien quatre plats minimum à chaque fois. Ceci dit, je connais désormais quelques Normands, et je crois qu'il n'est pas rare qu'ils passent parfois six heures à table, pour manger à peu près autant de plats !

J'ai vu aussi La passion de Dodin Bouffant, et je n'ai pas été sensible comme vous au charme de ce film.
Pour moi, ce film manque de fond, et le seule fait d'avoir de beaux plans séquences avec une somptueuse lumière, je le reconnais, ne suffise pas à mon goût. Le réalisateur a privilégié la forme au fond, et cela m'a laissée sur ma faim.... Désolée


J'ai vu aussi L'enlévement de M Bellocchio.

Spoiler:

Ce film raconte l'histoire, en 1858 d'un enfant de 6 ans juif  enlevé à ses parents par décision papale car il a été ondoyé en cachette par une servante. Il recevra une éducation catholique.
C'est un drame poignant, une belle reconstitution historique avec de somptueux costumes et décors. Certaines scènes sont glaçantes par l'intensité de l'interprétation, et par une musique très présente ( j'ai pensé à certains opéras ). M. Bellocchio m'a régalée !

Merci pour vos retours sur La Passion de Dodin Bouffant ! Ce film n'avait pas été un coup de cœur, mais j'avais été fascinée par sa mise en scène

Annwvyn a écrit:

Ceci dit, je connais désormais quelques Normands, et je crois qu'il n'est pas rare qu'ils passent parfois six heures à table, pour manger à peu près autant de plats !

Je vais aller m'installer en Normandie

Merci pour vos avis mesdames, c'est un film que j'avais noté, et vos commentaires me donnent encore plus envie.

Un de mes derniers coups de cœur de cinéma depuis Le Règne Animal a été Le Théorème de Marguerite où l'éveil à la vie d'une doctorante suite à une soutenance qui s'est absolument mal passée... Je me suis régalée.
Et dieu sait que les maths me font horreur

Sinon ce soir pour moi, ça a été La Tresse adaptation éponyme de son propre livre par Laëtitia Colombani.

J'ai adoré suivre le destin de ces trois femmes (de trois continents différents) qui se retrouvent liées l'une à l'autre par le destin...

Je vous le conseille vivement.
Je vais aller voir si un topic existe sur ce roman

@ Way : j'ai vu moi aussi La tresse, c'est très émouvant ; et je te confirme qu'il n'y a pas de topic consacré à L Colombani

Merci pour vos retours concernant La Tresse ! Je n'avais pas spécialement aimé le roman que j'avais trouvé "surestimé", donc le film ne me tente pas plus que ça

Dans les prochaines sorties, j'attends avec impatience Past Lives, la suite des Trois Mousquetaires et surtout mon coup de coeur de Cannes : Monster (nouveau film de Kore-eda) que j'ai hâte de revoir

Je suis allée passer deux jours à Paris chez mon fils et nous avons vu deux films : Un dessin animé français absolument remarquable : Mars express, et Rien à perdre

Mars express : de Jérémie Périn - ce film est remarquable par la qualité graphique, l'intelligence du scénario, les dialogues bien écrits avec des pointes d'humour le tout dans le genre à la fois SF et policier noir, façon "noir américain " des grandes années !
Les clins d'œil aux grands classiques sont légions (Mars attaque, Star wars, Blade runer pour les plus évidentes...) la bande son est excellente(musique et son ! )
Nous sommes dans un univers où les robots font partie de la vie, et même permettent de faire revivre des humains morts, mais où l'IA prend de plus en plus de place et de moins en moins de forme, envoyant les robots à la casse ! Une dernière séquence remarquable nous a laissés, mon fils et moi, scotchés ! Les Japonais ont raison de considérer avec révérence l'animation française, on a ici un excellent exemple ! Cléopatre, je pensais à toi, et je suis sûre que tu adorerais ce film !  

Rien à perdre :  de Delphine Deloget - A la suite d'un mauvais concours de circonstances on enlève son fils Sofiane à sa mère Sylvie, et la machine administrative aveugle se met en branle... Le film est le combat de Sylvie pour récupérer Sofiane... C'est aussi et surtout un film par et pour Virginie Efira qui est absolument époustouflante de force, justesse, naturel, d'émotion. Son interprétation est bouleversante de sincérité, et de puissance. Les seconds rôles sont excellents (en particulier le jeune Félix Lefebvre qui interprète Jean-Jacques le fils aîné, Mathieu Demy, Arieh Worthalter...). La réalisation est énergique, conduisant la montée de l'angoisse de la mère avec habileté. Le reproche que je ferais serait la faiblesse de l'origine de ce placement en foyer. Je sais(de mon temps d'enseignante) que même après plusieurs signalements on n'enlève pas si facilement que ça un enfant à sa famille ! Mais il fallait poser la situation et le scénario ne s'est pas assez soucié de cet aspect ! Autrement c'est un très bon film hautement recommandable !

J'espère que j'ai posté tout ça au bon endroit !  

Télérama a aussi adoré Mars Express

Merci pour tes retours

clinchamps a écrit:

Cléopatre, je pensais à toi, et je suis sûre que tu adorerais ce film !  

Oh! Je le note alors, merci!

J'ai vu récemment Le Temps d'Aimer de Kattel Killévéré avec dans les rôles titres Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste et j'ai beaucoup aimé.

Porté par de très bons acteurs (j'adore toujours autant Anaïs Demoustier au regard si lumineux) et une belle révélation en Paul Beaurepaire qu'on ne devrait pas tarder à voir +.

Outre l'histoire de ce couple, j'ai adoré le fil rouge de la relation mère/fils.
Où l'art de parler un peu de notre histoire et des faits de société au travers le destin de trois personnes.
Je vous le conseille

J'avais aussi bien aimé ce film, Way, malgré quelques longueurs ! Vincent Lacoste et Anaïs Demoustier sont impeccables

Je remonte ce topic pour vous parler de mon dernier coup de cœur cinéma, Mon Ami Robot, sorti le 27 Décembre et que j’ai eu le plaisir de voir hier !  

Spoiler:

Il y a des films comme celui-ci qui, bien avant de les regarder, laissent une empreinte dans notre vie, par une simple affiche, une bande-annonce ou un résumé. Dès que j’ai entendu parler de ce film d’animation (pourtant passé inaperçu dans les cinémas français   ), j’ai senti au fond de moi que je l’aimerais de tout mon cœur ; et c’est bien ce qu’il s’est passé !  

Alors, quel est le sujet de ce film ? Dans un New-York « animalier » des années 1980, sur fond de September du groupe Earth, Wind and Fire, un chien « Dog » vit dans une profonde solitude. Après être tombé sur une publicité, il décide d’acheter un robot pour lui tenir compagnie. Très vite, les deux deviennent inséparables, partageant chaque instant de leur vie, s’amusant devant des jeux vidéo, regardant des films, faisant du patin à roulette en plein Central Park, dégustant des glaces à la plage. Mais un jour, après s’être baigné, le mécanisme de Robot, rouillé, se met en panne et le robot ne peut plus bouger de la plage où il se trouve… Dog tente par tous les moyens d’aider son ami (jusqu’à se retrouver en prison), d’autant plus que la plage en question est fermée durant la basse saison touristique, jusqu’au 1er Juin de l’année suivante…en vain. Le chien n’a d’autre choix que de laisser son ami robot ainsi et doit réapprendre à vivre sans compagnie. Cependant, bien des évènements se produisent jusqu’à la date fatidique ; nos amis parviendront-ils à se retrouver ?

Mon Ami Robot a été un coup de poing émotionnel ; mais c’est aussi pour cette raison que j’aime le cinéma, pour vivre des moments comme ceux-là où j’ai l’impression de me tenir aux côtés des personnages, de vivre chaque scène en leur compagnie et de partager leurs émotions   . J’ai versé bien des larmes (chose qui m’arrive rarement, surtout au cinéma !   ) alors que, paradoxalement, le film est d’une incroyable tendresse, d’une douceur qui réchauffent le cœur   . Ode à l’amitié, déclaration d’amour au cinéma (nous y croisons de nombreux clins d’œil cinéphiles, des jumelles de Shining au Magicien d’Oz en passant par Pierre Etaix), critique de la société humaine du point de vue animalier, ce film d’animation -qui ne comporte aucun dialogue !- est une pépite du cinéma espagnol, au graphisme délicat, coloré, dont la conclusion -que je garde secrète- douce-amère est finalement une belle métaphore de la vie et des relations « humaines ».

Oserais-je avouer que je n’écouterai plus jamais le titre September de la même façon ?  

Pour info, les cinémas UGC proposent du 10 au 23 janvier des séances à 5€ dans plusieurs grandes villes françaises pour revoir les succès de l'année dernière (Barbie, Oppenheimer, Anatomie d'une chute, Babylon, Suzume...)

J'ai suivi mon propre conseil en allant voir cet après-midi Anatomie d'une chute de Justine Triet, que j'avais raté à sa sortie en salles l'an dernier mais qui vient de faire son retour à l'affiche Je n'ai pas été déçue du voyage et n'ai pas vu passer les 2h30 du film, un quasi-huis clos policier (mais pas que) très prenant au cours duquel les convictions de tout le monde sont mises à rude épreuve... mention spéciale aux acteur/ices Sandra Hüller, Swann Arlaud (que j'avais déjà apprécié dans Petit Paysan il y a quelques années), le jeune Milo Machado Graner dans un rôle pas évident, Antoine Reinartz... et à "l'acteur" canin Messi, impressionnant dans une scène-clef du film
Une Palme d'or 2023 méritée à mon sens, et j'ai hâte de voir quel sera le sort du film aux Oscar de cette année, après son succès aux Golden lobes il y a quelques jours

Mon fils aussi l'avait trouvé très bon, mais moi, j'avoue... j'ai reculé, en vieillissant il y a des thèmes qui ne me tentent plus... Evidemment si je me trouve devant sans l'avoir prémédité, je peux encore apprécier un bon film mais si je sais à l'avance où je vais, certaines histoires me font recuer... mais je suis contente pour ce film français qui a su sortir de l'hexagone !

Dommage, je n'ai pas d'UGC à proximité de chez moi, cette offre est intéressante.

Contente que tu aies apprécié la dernière Palme en date, Fauvette. La maîtrise du scénario et de la réalisation, sans oublier évidemment les acteurs à commencer par Sandra Hüller, bluffante, en font un des films les plus marquants de l'année dernière.

De mon côté, j'ai vu hier Making Of de Cédric Kahn, dont Le procès Goldman, sorti il y a quelques mois à peine, est sans doute mon film préféré vu en salle en 2023. Ici, le réalisateur délaisse pour une fois le drame et se tourne vers un registre plus léger et le cadre d'un tournage en crise, en raison surtout de lourds problèmes de financement et d'un producteur habitué des magouilles (Xavier Beauvois, très drôle), d'un film social sur l'occupation d'une usine par ses ouvriers.

On voit la difficile gestion d'un groupe et son travail sur le tournage (avec un film dans le film donc) où figurent à la fois sa star, en l'occurence Jonathan Cohen, sa jeune actrice en quête d'un rôle susceptible de faire décoller sa carrière (Souheila Yacoub), et ses métiers techniques sous tension lorsque leurs salaires sont menacés. A cela s'ajoutent un réalisateur au bord de la crise de nerfs (Denis Podalydès) et un figurant rêvant de faire du cinéma (Stefan Crepon, le geek du Bureau des Légendes). Si certains des fils de la narration sont prévisibles, j'ai passé un bon moment et y ai vu à la fois une description intéressante et souvent drôle des conditions d'un tournage et un hommage au monde du cinéma. J'ai bien aimé également la réflexion sur ce que doit être un scénario face à l'importance de remplir les salles et de trouver un public.

Merci pour vos différents retours !

Fauvette, ravie de lire que tu as apprécié Anatomie d'une chute qui est assurément un film marquant et a mérité la Palme !

Tatiana, les films ayant pour cadre les coulisses...d'un film ont la cote en ce moment