Pat Conroy : le prince des marées et autres oeuvres

Permettez moi de vous présenter un de mes grands coups de coeur littéraires de l'année : Pat Conroy.
Pat Conroy est un auteur américain né en 1945 à Atlanta. Son écriture est fluide, poétique, elle coule toute seule sous les yeux du lecteur et fleure bon le sud des Etats-Unis. J'ai vu qu'on le disait influencé par Tennessee Williams, Irving ou Faulkner, mais ce sont des auteurs que je n'ai pas encore lus, je ne saurais donc dire si j'y souscris.
Ses livres sont de bons gros pavés, des fresques bouleversantes nourries de son histoire personnelle, une enfance malheureuse dans une famille sudiste.
D'après ce que j'ai pu lire sur la blogosphère, Pat Conroy suscite un grand enthousiasme chez la plupart de ses lecteurs, mais il arrive que certains détestent. Il n'aiment pas ses histoires à rallonge, et le fait que d'un roman à l'autre, on retrouve toujours les mêmes sources d'inspiration : ses conflits familiaux, son père violent.
Qu'à cela ne tienne : ça nous parle ou ça ne nous parle pas, mais tout amoureux de la lecture passerait à côté d'une belle expérience s'il n'essayait pas Pat Conroy!

A ce jour, ont été traduits en français :
- Le grand Santini
- Le Prince des marées
- Beach music
- Saison noire
- Charleston sud

Je viens de terminer ma première incusion dans son oeuvre avec Le Prince des marées (The prince of the tides). En voici les premières lignes:

Citation :

Ma blessure a nom géorgraphie. Elle est aussi mon ancrage, mon port d'attache.
J'ai grandi lentement, à l'ombre des marées et des marécages du comté de Colleton. J'avais les bras hâlés et robustes après de longues journées de travail sur le crevettier, dans la chaleur incandescente de Caroline du Sud. Parce que j'étais un Wingo, j'ai travaillé dès que j'ai su marcher; à cinq ans, je savais pêcher le crabe mou. J'avais sept ans lorsque j'ai tué mon premier chevreuil, et à neuf ans, je mettais régulièrement de la viande dans les assiettes de la table familiale.
J'étais né sur une île marine de Caroline, j'y avais été élevé, et je portais, imprimé sur mes épaules et sur mon dos, l'or sombre du soleil des basses terres.[...] Ce fut ma mère qui m'inculqua l'esprit sudiste dans ce qu'il a de plus intime et de plus délicat. Elle coyait que les fleurs et les animaux faisaient des rêves. Lorsque nous étions petits, le soir, avant de nous coucher, de sa voix de conteuse ma mère nous révélait que, dans leurs rêves, les saumons voient des cols de montagne et des museaux d'ours brun penchés sur l'onde claire des torrents.

L'histoire commence quand Tom, le narrateur, part en catastrophe à New York pour aider sa soeur jumelle Savannah à guérir d'une grave maladie psychiatrique. Il va conter leur enfance, adolescence et âge adulte jusqu'au temps présent (on est au tout début des années 80, Tom a 37 ans) au psychiatre qui soigne sa soeur, car si Savannah est hantée par de nombreux démons, en revanche elle ne se souvient presque plus de son enfance.
Durant près de 1 000 pages, Tom va donc raconter l'histoire d'une famille et d'une fratrie : Tom et Savannah les jumeaux et leur grand fère Luke élevés dans la tourmente par leurs parents, Henry (violent) et Lila Wingo (ambitieuse), mais aussi Amos et Tabitah Wingo les grands-parents gentillement loufoques.
Le fond de l'histoire est sombre, mais le ton ironique du narrateur est un vrai délice et rend les choses beaucoup plus légères qu'il n'y paraît. Exemple d'un dialogue entre Tom et sa mère :

Citation :

- Je lui pardonnerai probablement sur son lit de mort maman. Je pardonne à tout le monde sur son lit de mort.
- Même à moi?
- Toi, il y a longtemps que je t'ai pardonnée.
- Permets-moi d'en douter. Tu me traites de façon abominable. Tu m'en veux tellement que tu n'arrives pas à me regarder en face.
- Je ne t'en veux pas à toi seulement, maman, dis-je doucement. J'en veux à tout le monde. Je suis dévoré par cette rage titanesque, dévastatrice et sans limites contre tout ce qui vit sur la planète.
- Je n'aurais pas dû avoir d'enfants, dit ma mère. On fait tout pour eux, on sacrifie sa vie entière à leur bonheur, et ensuite ils se retournent contre vous. J'aurais dû me faire ligaturer les trompes à l'âge de douze ans. C'est le conseil que je donnerais à n'importe quelle jeune fille.
- Chaque fois que tu me vois, maman, tu me regardes comme si tu voulais qu'un médecin pratique sur toi un avortement rétroactif, dis-je en portant les mains devant mon visage. Bon, trêve de bavardage maman, quel monstrueux projet t'amène à New York? Par quel faste d'enfer entends-tu me faire passer cette fois?

On ne dirait pas, je sais, mais ces deux là s'aiment pourtant énormément Il y a du Woody Allen dans les dialogues et dans l'auto-dérision de Tom...
Difficile de vous raconter l'histoire, elle est "inracontable". Au fil des pages, et des aller-retours du narrateur entre le temps présent et le passé, on s'imprègne de l'enfance des trois frères et soeurs, qui s'aiment d'un amour inconditionnel, élevés sur une île de la Caroline du Sud dans le milieu des pêcheurs de crevettes. on comprend petit à petit pourquoi "ils en sont arrivés là".
On découvre aussi Luke, le frère aîné, terriblement attachant. On sait qu'il est mort, et que cette mort a brisé Tom et Savannah. Mais on ne sait ni comment, ni pourquoi. On finira pourtant par l'apprendre et par comprendre que la rédemption et la guérison sont toujours possibles...

J'ai pensé à toi hier en voyant ce livre en librairie Natacha, j'avais vu que tu comptais en parler Je regrette de ne pas l'avoir pris maintenant

Natacha a écrit:

D'après ce que j'ai pu lire sur la blogosphère, Pat Conroy suscite un grand enthousiasme chez la plupart de ses lecteurs, mais il arrive que certains détestent.

Vous me connaissez, voilà qui ne peut que titiller ma curiosité.

En tout cas, tu sais donner envie, Natacha. Tout cela me fait penser à certains auteurs américains tels que Tom Wolf ou Richard Wright, qui traitent certainement de sujets totalement différents (alors désolée si je dis une énôôôôrme bêtise mais c'est surtout pour la question des histoire à rallonge et des thèmes récurrents) mais savent nous entrainer dans une atmosphère très particulière.

J'ai vu le film de Barbara Streisand tiré du film avec Nick Nolte il y a bien longtemps déjà. Je n'en ai pas retenu grand chose mais je me souviens avoir aimé à l'époque.

Misshoneychurch, je suis ravie d'apprendre que tu regrettes de ne pas l'avoir acheté . ça veut dire que maintenant tu as envie de le faire. Je suis toute contente d'avoir réussi à convaincre quelqu'un!

Cat, j'ai complètement oublié de parler de l'adaptation du Prince des marées (1991) de et avec Barbra Streisand et Nick Nolte dans le rôle de Tom. J'en ai entendu du bien...et du mal aussi.
Sur Allociné, certains disent que cette adaptation du livre est parfaite, d'autres trouvent que Barbara Streisand a accentué le côté romanesque de l'histoire pour renforcer l'importance de son rôle (elle joue le rôle de Susan, la psy de Savannah). Bref, une fois encore, les avis semblent très partagés!

Ta critique donne très envie de découvrir cet auteur Natacha! En plus le sujet du Sud me plait beaucoup

Je ne connais pas du tout cet auteur, mais cette présentation me donne vraiment envie !

ça fait plaisir d'avoir une bonne raison de faire remonter le topic de Pat Conroy
J'ai dévoré Beach Music. C'est le deuxième roman de cet auteur que je lis et il m'a fait exactement le même effet que le premier : il m'a enthousiasmée.

C'est très difficile de résumer les "un peu plus de 900 pages" (version poche) de cette fresque en quelques mots, aussi je vais m'appuyer sur Amazon pour le faire :

Citation :

Installé à Rome avec sa fille Leah, Jack McCall s'est juré de ne plus revenir à Waterford, sa ville de Caroline-du-Sud, que le suicide de sa femme Shylla et le procès intenté contre lui par sa belle famille l'ont poussé à quitter. Un télégramme lui annonçant l'agonie de sa mère va cependant le faire changer d'avis. Dès l'arrivée, face à son père, le juge alcoolique, face aux parents de Shylla hantés par les souvenirs de la Seconde Guerre, face à son frère John, le déséquilibré mental, à son vieux copain Mike qui veut lui faire écrire un scénario pour Hollywood sur leurs années soixante, les souvenirs affluent ... Des souvenirs où les drames de chacun renvoient aux commotions de l'Histoire, de l'Holocauste à la guerre du Viêtnam, à tout un passé chaotique vis-à-vis duquel Jack devra trouver le chemin de la réconciliation. Les forêts et les marécages de Caroline-du-Sud, les plages et les parties de pêche de l'enfance entourent d'une poésie sauvage cette saga aux mille ramifications, où le drame, l'émotion, le rire s'entremêlent à chaque page. Ses dialogues sont percutants, son sens dramatique à toute épreuve, ses descriptions et ses travellings somptueux. Au son de sa " beach music ", on marche, on court, on vole ! (Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur.) Tant d'auteurs nous lassent par excès de rétention. Lui fonce sur sept cents pages, taureau dans l'arène de la vie, de l'amour, de la mort, ces vieilles nouveautés dont est fait le roman que nous, nous dévorons. (Danièle Brison, Le Magazine littéraire.)

Encore une fois, si les thèmes abordés peuvent sembler sombres, le ton de l'auteur reste optimiste et ses dialogues se savourent. C'est vrai, en lisant Pat Conroy, on rit (j'ai plusieurs fois éclaté de rire au cours de ma lecture) et on pleure.
Il a un don inégalable pour décrire les sentiments ambiguës que tout un chacun peut ressentir face à la notion de famille...mais ce qu'il en ressort, en dépit des chaos de la vie, c'est l'immense amour de son personnage Jack pour ses parents, ses frères, ses amis d'enfance et la Caroline du Sud.
Roman très psychanalytique, on retrouve dans Beach Music la même technique narrative que dans Le prince des marées : enchainement d'aller-retour dans le passé nous dévoilant petit à petit toute la richesse des personnages. ça se lit presque comme un roman policier, car certains mystères sont maintenus jusqu'aux derniers chapitres.

Si je devais faire un reproche à Pat Conroy, c'est qu'après avoir lu deux de ses romans, je pressens effectivement que chacun de ses livres se ressemblent. Le personnage principal, c'est lui, Pat Conroy, face aux failles de son enfance et de son adolescence. Dans mon esprit, Tom (Le prince des marées) et Jack (Beach Music) ne sont qu'un seul et même personnage dont il nous raconte inlassablement l'histoire. Mais qu'importe, tant que le plaisir de la lecture est là?

L'acharnée de Pat Conroy a décidé de poursuivre son monologue
Cette fois-ci, non pas pour évoquer une lecture mais parce que j'ai ENFIN vu l'adaptation du Prince des marées évoquée par Cat un peu plus haut avec (et de) Barbra Streisand et Nick Nolte.
A vrai dire, j'ai mis du temps à me décider avant de le voir. J'étais sure d'être déçue, tant il me semble que le livre se prête mal à une adaptation...mais ô surprise, ça n'a pas été le cas.
Bon forcément, 900 pages à résumer en 2 heures oblige à faire des choix pour bâtir le scenario, mais l'essentiel de l'histoire est là. Ce qu'il manque surtout, c'est la verve de l'auteur. On la devine dans certains dialogues, mais le cinéma ne peut pas faire de miracles de ce côté là...je déconseille donc de regarder le film avant le lire le livre : ça gâcherait la découverte de l'histoire et ça donnerait une mauvaise idée du livre.

Ceci dit, j'ai beaucoup aimé l'interprétation des deux personnages principaux :

Nick Nolte dans le rôle de Tom Wingo. Torturé à souhait (il a d'ailleurs eu une nomination aux oscars pour ce rôle) et puis bon, il n'est pas mal fait de sa personne avouons le

Spoiler:

Et Barbra Streisand dans le rôle de Susan Lowestein, la psy de Savannah, la soeur jumelle de Tom

Spoiler:

Et la mise en image de ce Sud et de ses paysages dont la description de Pat Conroy se révèlait fascinante dans le livre. En voici un petit échantillon pour les amateurs :

Spoiler:

Superbes images

Je n'ai pas lu Le prince des marées mais j'ai vu le film. Et j'ai suffisamment oublié pour ne pas me gâcher le plaisir de la découverte du roman

Je n'ai lu qu'un seul livre de Pat Conroy : Conrack (le journal d'un instituteur qui dérangeait trop l'ordre établi). Le titre anglais est The water is wide .



C'est un récit autobiographique. Il a été nommé sur une petite île de Caroline du Sud et a enseigné à une population très pauvre et analphabète, dont il a gagné peu à peu la confiance. Il a été viré car ses méthodes pédagogiques trop en avance sur son époque ne plaisaient pas à son administration.

Martin Ritt en a fait un film en 1974, avec Jon Voigt dans le rôle titre.

J'ai beaucoup aimé "le prince des marées" à la première lecture, mais à la seconde un peu moins, j'ai trouvé les personnages trop caricaturaux, et les situations très extrêmes. Par contre l'ambiance deep south m'a toujours bien plu. Le film est plutôt pas mal, un peu mélo, mais l'histoire en est un !! Il y a maintenant longtemps que je l'ai lu, et je m'en souviens assez bien, ce qui est plutôt un gage d'intérêt de lecture, sinon ma mémoire l'aurait enfoui depuis longtemps !! C'est une lecture très accrocheuse et distrayante, parfaite pour les vacances !! J'aimerais bien maintenant découvrir "Beach music" !

Moi aussi, j'ai beaucoup aimé ma lecture du Prince des Marées surtout par le côté grande saga (j'adore ça) et encore plus par le fait que cela se passe dans le Sud des Etats-Unis et que je voue une vraie passion à cette région (sans trop savoir pourquoi). Donc ce livre devait forcément me combler, les descriptions des lieux sont en effet enchanteresses. J'avais aussi énormément aimé cet aspect-là du livre, et on sent l'attachement profond qui lie Pat Conroy (et les héros du livre) à ces lieux. Sinon, je m'étais aussi beaucoup attachée à Tom et aux autres personnages (sa sœur notamment et Susan Lowenstein et son fils, les grands-parents et le frère disparu) mais mes impressions sont devenus extrêmement floues avec le temps qui s'est écoulé depuis ma lecture. Je ne sais si je le relirais par contre. Je tenterais peut-être plutôt un autre livre de l'auteur (à mon avis, mon choix se portera sur Beach Music) bien que je lise un peu partout que Le prince des marées soit son chef d'œuvre.

Chouette des réponses! Je me sens moins seule
Merci Rosalinde d'avoir évoqué Conrack, j'avais vu dans la biographie de l'auteur qu'il avait eu une expérience malheureuse dans l'enseignement (détail que l'on retrouve d'ailleurs chez Tom Wingo, son personnage du Prince des marées) mais je ne savais pas qu'il en avait tiré un livre. J'ai trèèèsss envie de le découvrir maintenant!
Pour ceux qui ont apprécié le Prince des marées, la lecture de Beach music devrait beaucoup vous plaire également.

Clinchamps, ta réaction à la relecture du Prince des marées m'intrigue. En même temps, cela ne me surprend pas tellement...j'ai eu un "aperçu" de cette sensation en lisant Beach Music après avoir lu le Prince des marées. Le côte "fresque" à mi-chemin entre la saga et le conte donne aux personnages un côté excessif qui à la longue peut se révéler agaçant.

Ah le grand amour de ma vie! J'adore cet homme, j'ai un infini respect pour lui, ses oeuvres et son immense talent!

Beach Music a été le tout premier roman que j'ai lu en anglais. Rien que pour ça, ce bouquin et son auteur ont une place spéciale à jamais dans mon coeur et mon âme de lectrice. J'ai adoré ce livre et il m'a aidé dans un moment assez sombre de ma vie.

Ce livre m'as fait beaucoup rire, m'a ému, m'a scandalisé, m'a juste transporté! Jack est un personnage fabuleux et la prose de ce livre, le style si unique de Conroy font de lui quelqu'un de réel. Aucun des personnages n'est superflu, aucune partie du livre n'est a édité (parce que oui, il y a beaucoup de personnes qui n'aiment pas ce livre, ni même l'autre et pensent que 800 pages c'est trop, que ça aurait dû être plus édité et que quand ils ont vu débarqué les Nazi dans l'histoire, c'était le summum du ridicule....)

Bref! Grand Monsieur à lire et relire parce qu'il le mérite. J'ai aussi The Prince of Tides mais je le garde pour plus tard. J'aimerais bien avoir son tout dernier par contre.

Serpencia, je suis ravie de découvrir une autre amatrice sur le forum de Pat Conroy, son style inimitable et la magie de la Virginie du Sud . Beach Music semble t'avoir autant marquée que je l'ai été par Le prince des marées, "mon premier" Conroy. Moi non plus, je n'enlèverais pas une seule page de ses romans, même s'ils sont très longs. C'est pour ça que je ne peux que t'inciter à le lire! Si tu as aimé Jack, tu adoreras Tom...

Juste un petit mot en l'honneur de P. Conroy qui vient de nous quitter , je n'ai lu pour l'instant que "Le prince des marées" mais ce fut mon énorme coup de coeur parmi mes lectures de l'année passé. J'ai adoré ce roman, du premier au dernier mot.
Pour ma part, j'ai trouvé que l'écriture de Conroy présentait quelques similitudes avec celle de John Irving : des situations souvent extrêmes que ce soit dans la comédie (on rit quand même beaucoup!), l'absurde ou la tragédie; une intrigue qui s'étire sur des décennies; des personnages de femmes fortes et/ou "extra-ordinaires", fortes, écrasantes parfois pour le narrateur; beaucoup de dérision chez le personnage principal; et bien sûr un rapport à l'écriture sous toutes ses formes (fiction, journalisme, poésie...) très présent. Mais j'ai trouvé justement que Conroy est, en tout cas avec ce roman, encore plus porté vers une écriture poétique : certaines de ses descriptions sont tout à fait magnifiques. Je précise que j'ai une fascination assez marquée pour le Sud des Etats-Unis, ce qui ne fait sans doute pas de moi la lectrice la plus objective ! Mon imagination a été totalement transportée en Caroline du Sud. Tout sonnait juste, la moindre outrance (et ce roman me manque pas de personnages farfelus et de situations grotesques!), la moindre larme, même la plus petite description d'un ciel étoilé.
Je recommande chaudement cette lecture   .

J'ai adoré Le prince des marées découvert par hasard. J'ai aimé sa narration particulière avec ses allers retours avec le passé, et surtout l'intensité psychologique de ses personnages . Je commence Beach music et j'espère être encore sous le charme de cet écrivain.