Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows

Merci pour le lien ! Je ne sais pas si j'oserai me lancer, ceci dit...

merci pour la recette cécilou!!

Bonjour,
J'arrive sur votre site car j'ai vu les liens qui arrivaient sur mon blog après la publication de la recette de la tourte aux épluchures de patates.
J'en ai profité pour m'inscrire car je suis passionnée de littérature anglaise, et je suis surtout tombée sous le charme total du Cercle des Amateurs d'Epluchures de patates.
Un vrai de coup de coeur littéraire qui m'a donné envie de faire la recette ; elle était expliquée de manière sommaire dans le livre, et j'avais un peu peur de m'y lancer à cause des épluchures !! Et finalement le résultat est très sympa, essayez surtout, je serais étonnée que vous soyez déçus.
Ravie d'être arrivée sur votre site, je reviendrai discuter avec vous de cette foisonnante littérature anglaise et notamment de Jane Austen,

Merci pour cette recette, Marie-France (et pour toutes les autres que je suis en train de découvrir sur ton blog )

Ici, nombreux sont ceux qui ont éprouvé le même coup de coeur que toi. Et cela nous fera plaisir de compter une amatrice de littérature anglaise de plus.

N'hésite pas à venir te présenter sur le topic Bienvenue. C'est notre tradition.

A bientôt sur les autres topics.

Bien volontiers, voilà c'est fait !
Bon week-end,

Je viens de finir Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates et j'ai adoré, adoré, adoré !
Je l'avais acheté à cause de la très jolie couverture (et surtout parce qu'il me fallait trouver un livre à acheter chez France Loisirs), mais j'hésitais un peu à le lire à cause du contexte de la guerre. Je me suis finalement décidée à l'ouvrir et j'ai tellement accroché que je l'ai lu en quelques heures.
J'ai lu tous vos messages et je n'ai pas grand chose à rajouter.
L'auteur a décrit ses personnages avec tendresse, même Adelaide et miss Saussey ne sont pas détestables ! J'ai beaucoup aimé la façon dont ces habitants de Guernesey racontaient très simplement leur rapport au livre et pour certain leur découverte de la lecture et du plaisir qu'elle procure. Un de mes préférés est Clovis Fossey qui,

Spoiler:

La vie quotidienne pendant et après la guerre est finement décrite, ça ne plombe pas du tout le récit, et en même temps, c'est très pédagogique (MA Shaffer arrive même à évoquer un aviateur anglais tombé en Birmanie et sans doute fait prisonnier par les Japonais et libéré par les Australiens).
Et l'humour de Juliet est génial, j'aurais bien aimé lire les aventures d'Izzy Bickerstaff !!
Au final, je me suis vraiment attachée à cette petite communauté et le livre aurait fait quelques pages en plus, ça ne m'aurait pas dérangée, au contraire ...

Concernant l'adaptation et le casting proposé par une anglaise dans le post d'Emjy, j'imaginais Isola un peu plus vieille (la quarantaine, un peu "baba cool" recouverte de châles) et Booker plus gros, moins raffiné que Rupert Everett, et je n'imagine pas du tout Richard (même si je l'apprécie énormément) en Dawsey. Mais comme le producteur est américain, les acteurs seront peut-être tous américains.

Je referme à l'instant Le club littéraire des amateurs d'épluchures de patates...et c'est vraiment un très joli livre.

Je ne suis peut-être pas aussi enthousiaste que la plupart d'entre vous mais je pense que c'est parce que j'ai trop entendu parler de ce bouquin, donc peut-être que je m'attendais à mieux encore...
Ce roman épistolaire est vraiment délicieux, charmant. Le ton si léger et l'écriture fluide de l'auteur font qu'on le lit d'une traite, et même si le sujet traité (l'Occupation des îles anglo-normandes pendant la seconde guerre mondiale) est tout sauf rigolo, l'atmosphère du livre n'est vraiment pas plombante et plutôt drôle. On s'attache à tous les personnages, l'histoire d'Elizabeth est bouleversante, et même si parfois l'intrigue est un peu exagérée...

Spoiler:

...ça passe plutôt bien quand même.
Le livre se lit très vite, malgré tout il m'a fallu avancer un peu dans l'histoire pour être vraiment plongée dedans; ce ne sera pas mon coup de coeur de l'année mais ça restera un joli souvenir de lecture...

Et puis vraiment... j'adore la couverture !

Je viens de finir le roman et j'ai adoré !

Merci beaucoup au lobying du forum (et de ses membres à Gibert Joseph ! ) pour m'avoir fait découvrir cette oeuvre !
J'ai adoré le style épistolaire, les lettres entre les différents personnages nous donnent une multitude de points de vue qui enrichissent l'histoire !

J'aime beaucoup Juliet, Amelia qui fait vraiment grande-mère britannique idéale, Isola et ses tendances "New Age", Dawsey ...

Que dire qui n'ait pas déjà été dit ?

Les personnages sont tous intéressants, originaux et attachants, l'histoire est tour à tour drôle, émouvante, tragique ...
J'ai moi aussi beaucoup aimé les petites réflexions sur la lecteure, les allusions aux auteurs célèbres (j(ai adoré Solange ! ), les anecdotes du quotidien de la guerre et de l'après-guerre (je n'ai pas lu beaucoup de récits de guerre, je trouve souvent ça trop déprimant, mais ce n'est pas le cas ici). J'ai aimé en apprendre plus sur Guernesay, je ne connaissais absolument rien des îles anglo-normandes et ça m'a vraiment donné envie d'aller les visiter !

Ce livre dégage une atmosphère particulière et il est très difficile de d'arrêter, je l'ai lu en 2 fois (et parce que j'étais obligé de m'arrêter ! )

Pour la fin :

Spoiler:

Bref, un très beau livre que je ne manquerais pas de conseiller à tout mon entourage !

Félicité a écrit:

Ils devraient plutôt demander à Emjy ou Accalia d'écrire leurs articles littéraires.

Je viens de lire ca merci beaucoup Félicité, ce genre de phrase fait chaud au coeur!

J'ai terminé le livre hier...depuis le temps qu'il me faisait de l'oeil, tout d'abord avec son titre plutôt original, puis avec votre enthousiasme et de le voir enfin partout dans les librairies...je voulais attendre un livre d'occasion, mais je l'avoue, Mea culpa, j'ai cédé au bout de 3 mois (J'aurais tout de même tenu saluez la performance! ). Aprés cela, je l'ai mis sur mon étagére...et j'ai mis un mois à l'ouvrir...
et 6 heures en tout à le lire.
hum. Je pense qu'aprés cette longue introduction, vous avez compris que j'ai aimé voir adoré ce livre et que je n'ai qu'une hâte, le faire voyager autour de moi dans ma famille et exercer un lobbing forcé pour les copines! Si on veut résumer: je pense que c'est des romans phares de mon année...

Tout d'abord le style. Parfait, pas mauvais et cette idée de roman épistolaire était splendide (cela sort de l'habitude!)
Ensuite et pour moi c'est certainement le plus important: Il rempli une mission que peu de roman remplisse: il amméne à d'autres livres. Ce roman est une véritable bibliothéque! Ne serait pour citer que Wilkie Collins, William Wordsorth, Charles Lamb ou les papiers posthumes du Pickwick Club que je vais aller découvrir (moins motivée pour Sénèque...pourquoi? je sais pas... ) et tous les autres dont on parle qui me font de l'oeil à présent.
C'est la grande raison pourquoi j'ai non aimé, mais adoré ce roman. J'adore cette fonction rare du roman (qu'on retrouve dans Lire Lolita à Téhéran ou La création du Monde.) Tout de même, dés la premiere lettre on parle d'Anne Bronte!

Enfin c'est pour les personnages tous attachants, de la vieille bique qui promet de ne plus écrire et qui continue à cracher son venin tout de même à la pourrie gâtée Kit (ils vont se marrer à l'adolescence avec elle!)
Quand à ce début ou tout s'est joué sur une adresse inscrite sur un livre et à une passion partagée d'un auteur...cela me laisse réveuse...(et oui grosse romantique que je suis!)

Juliet est un personnage vraiment trés bien exploitée...elle est drôle, bonne et pourtant pleine de défauts et le fait qu'elle lance du thé sur un journaliste m'a tout à fait conquise...j'aime qu'on ait du caractére.

Le duo Sidney /Sophie est trés bien aussi. Arriver à accepter ainsi une personne étrangére dans une famille n'est pas un acte simple. Sidney est tout simplement ce qu'on appele un Amour de bonhomme.

Petite note sur Susan Scott qu'on en voit pas beaucoup, m'a que j'ai remarquée comme pleine d'humour et adorable avec son chéri que Juliet peut embrasser mais pas trop quand même parce qu'il est à elle. Alors bas les pattes! Non mais...

Quand au prétendant au fleurs, j'avouerai sans honte que je le trouvais charmant, mais ils n'étaient pas fait pour s'entendre c'est clair. Deux caractéres trop forts et ils ne s'aimaient pas assez pour oser le mélange explosif.

Elizabeth est un personnage trop beau pour exister réellement. Je suis sûre qu'il y a des femmes comme elles à qui ont devrait vouer notre existence, qui font que l'homme n'est pas l'être cruel et mauvais qu'on s'imagine tous, mais il y en a trop peu. Des humains ainsi il y en a une sur 100 et les autres gravitent autour. Mais là elle était vraiment trop parfaite. Trop.

Un de mes personnages préférés est Isola...pauvre Isola, faite pour une grande passion à la Haut des Hurlevents, mais qui n'a jamais rien eu , comme les soeurs Brontes, seule,vieille fille laissée à imaginer une autre vie et pourtant si dynamique, si vive et pleine d'entrain..

et enfin une phrase:
Peut-être les livres possédent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal.

Comme j'aimerai que cela soit vrai! Gros coup de coeur, je le conseille à tous!

J'adore ton enthousiasme Accalia et je le partage!!!

Je viens de finir le livre et j'ai beaucoup aimé. A vrai dire, j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal au début avec les nombreux personnages qui s'écrivaient tous entre eux. Mais j'ai lu la deuxième partie pratiquement d'une traite.

Je trouve aussi la fin un peu abrupte et en décalage avec le reste. Que dire d'autre ? J'ai été touchée par les descriptions dans les camps et très émue à l'annonce de la mort d'Elizabeth.

J'ai bien aimé les personnages en général mais honnêtement, si je n'avais pas survolé la dernière lettre avant la fin de ma lecture, je n'aurais jamais imaginé

Spoiler:

Une bien joli découverte grâce à vous ! Maintenant je meurs d'envie d'aller visiter l'île !!

Bonjour!

Après une longue absence (merci la grippe et le boulot en retard accumulé pendant ce temps!), je reviens pour parler du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, et plus particulièrement pour le comparer à l'oeuvre de Jane Austen. Pourquoi? Eh bien car j'ai eu l'impression, pendant ma lecture, que ce roman était en partie une réécriture d'Orgueil et Préjugés et je voulais savoir si vous, experts en la matière (il faut en convenir!), partagiez mon avis...

Ce qui me fait rapprocher ce roman de P&P
- le personnage d'Elizabeth, très vif et indépendant
- le caractère taciturne de Dawsey, qui peut donner l'impression qu'il n'aime pas Juliet (alors que ce n'est pas le cas, c'est une erreur de perception comme dans P&P) + son attachement à Kit, sorte de Georgina
- les références explicites à JA et à P&P dans l'oeuvre (notamment dans le dernier chapitre)
- Juliet est, comme Lizzie, perspicace dans l'analyse de la société qui l'entoure
- le lien très fort entre elle et son amie Sophie (une sorte de Jane)
- l'amour des livres

Qu'en pensez-vous?

Je suis assez d'accord avec ce rapprochement. J'ai l'impression que Mary Ann Schaffer appréciait beaucoup P&P et qu'elle a émaillé son roman de clins d'oeil (avec la citation à la fin plus explicite) à un des romans préférés de l'Auberge.

Vendredi dernier, j'ai fini avec une pointe de regret tant j'aime ce livre Zadig de Voltaire.

nononon... Modératrices Vénérées ne me rappelez pas à l'ordre tout de suite avec un "ce n'est pas parce que tu ne fais qu'un commmentaire de livre par trimestre que tu peux le faire n'importe où Bexounet !" , je suis bien dans le bon topic....

Puis samedi, j'ai acheté 5 des albums "the Yale University archives" de Benny Goodman. De l'excellent Swing des années 30-40.
Ayant fait diminué ma PLLM (pile de livres lus en ce moment) d'un bouquin, je me suis autorisé à en entamer un de ma PAL.

J'ai beau ne pas être une Lambtonnienne comme les autres à bien des égards, notamment du point de vue du rythme de lectures, je suis néanmoins comme toutes et tous en ce lieux bénis des dieux de la littératures :
Je me délecte des toujours riches commentaires de lectures d'Emjy.

Par contre, comme bien peu d'entre nous, je n'avais jamais succombé au point d'acheter un livre sur sa recommandation (en dehors des classiques Lambtonniens), mais encore une fois mon rythme de lecture explique cela.

Cependant, dès que j'ai croisé le chemin du "Cercle littéraires des amateurs d'épluchures de patates" je l'ai acheté. Cela fait de nombreux mois de cela.

Ce samedi donc, c'était la première fois depuis de très long mois que j'entamais un nouveau livre. Ce fut celui-ci.

Je ne l'ai pas encore fini, aussi je n'ai pas encore lu tout ce topic, j'ai trop peur de me faire spoiler. J'en suis à la page 191.

Ce soir, j'ai été au restaurant pour avoir plus de temps pour lire, ainsi, attablé au bouchon de l'Opéra, j'ai mis mes oreillettes, et j'ai mis Benny Goodman et ses grands classiques ayant marqué la musique du monde anglo-saxon en pleine seconde guerre mondiale. On ne pouvait imaginer mieux que ses morceaux mythique comme "Flying home" comme bande originale de ce livre.

Ce soir au restaurant, j'ai ris à pleine voix.

Ce soir, au restaurant, les gens ont crus que c'était mon bras (qui est en écharpe à cause de problème d'épaule) qui me faisait monté les larmes au yeux.

Mais non.

Il y a tout cela dans ce livre, du rire , sur un fond de souffrance.

J'ai revécu des souvenirs où mes grands-parents me racontant leurs guerre en zone occupée. Mes grands-parents paternels me racontant les réquisitions et ce petit jeune allemand si gentils qui logeait à la ferme. J'ai revu les seules larmes que j'ai vu sur le visage de mon grand-père maternel, ce héro à mes yeux d'enfants qui me racontait sa faim en camps de travail du STO, et sa fin de guerre, où, comme disais ma grand-mère, il était "parti cassé du boche" dans l'armée Delattre.

Je suis bouleversé par ce livre. Outre le fait qu'il agit à l'opposé d'un révulsif sur le lecteur lent que je suis (en raison du format épistolaire), il y a de l'humour, parfois grinçant, et tellement de souvenir dans toute cette fiction.

Donc voila, Emjy pour la première fois m'a tenté, elle m'a fait rire, et m'a mis les larmes au yeux.

Je lui suis grandement redevable du plaisir immense que me procure cette lecture. Donc, merci encore.

Bexounet

Difficile de passer après un commentaire aussi bien tourné, à la fois drôle et émouvant, Bexounet...

Du coup, tu m'as donné envie de relire le livre !

Je ne pense pas que les littéraires devraient être dispensés des labeurs mathématiques avant la terminale. C'est beau les mathématiques. Tellement ordonnés, et pourtant si complet, si complexe. Non, vraiment, on ne devrait pas délester les littéraires de l'apprentissage des maths. Les arguments plus tangibles en faveur de cette positions sont multiples. Je ne les développerais pas. Ceux en faveur du maintien de l'histoire géographie pour les terminales scientifique sont exactement du même ordre (pour celles et ceux qui ne le saurais pas, mais au moment où ce post est rédigé, cette idée fait son chemin au ministère de l'éducation nationale français).

L'histoire est précieuse même pour un scientifique comme moi. Napoléon disait, dit-on, cette phrase admirable, qui à elle seule illustre la notion double, de citoyenneté et de patriotisme (au sens premier du terme, celui qui vient de sa racine latine "pater" le père) : "De Clovis au Comité de Salut Public j'assume tout". L'enseignement de l'histoire reste indispensable pour faire des citoyens, des hommes et des femmes capables d'assumer tout.

Assumer tout, si cela reste inévitable, n'est pas facile au Français du 21ème siècle que je suis.

En plus de ce qu'avait à assumer Napoléon, j'ai son siècle à lui , le XIXème, et surtout, le plus compliqué, le vingtième siècle. Pas facile, le XXème.

Une guerre, gagnée, mais un peu perdue en 1919 à Versailles, une deuxième, inéluctable, et perdue en plus, copieusement, et avec tout le déshonneur imaginable, tout, avec même des Pierre Laval.
Bref, bien perdue.
Avec une occupation, pas facile.
Une résistance, plus dure encore.

Et de la haine. Partout, de tout coté. Avec un peu d'humain, parfois.

Tout cela, cela fait notre Histoire, nos histoires. Celles de nos familles, de nos connaissances.

Mon père est née dans une ferme, en pleine zone occupée. Cela fait des souvenirs de famille, comme toutes les familles. Des souvenirs contrastés. Ma grand-mère maternelle, qui me racontait plus de 35 ans après les faits ce jeune allemand si gentils, lavait son jeune bébé (mon papa) à l'eau de Cologne (faute d'alcool, introuvable) chaque fois qu'un autre allemand, jeune papa, le prenait sur ces genoux...

Tels est, en partie mon héritage à assumer.

Lire le "Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" a été une épreuve.
Un rappel constant de cet héritage a assumer. Oh, bien sûr, les petites histoires de cœurs, m'ont intéressé. Mais cela a été une épreuve. J'ai profondément touché par ce livre. Le relire disait Popila ? Non, sans façon, merci ! Pas dans l'année en tout cas. Cette année, je n'avais pas vraiment pleurer avec de vraies larmes qui coulent, sur un livre.

Cela m'est arrivé ce soir, et ce midi . Ce livre réveille trop de souvenir, familiaux ou pas, douloureux toujours. Très. Et, parce que je suis d'accord avec Napoléon, que je dois assumer.

J'ai adoré cette histoire de Juliet. Vraiment. Cela fait partie des trésors découvert grâce à cette auberge. Mais il est des trésors dont il ne faut abuser. Celui ci en est un. J'ai trop pleurer dessus. Et garçon, ça ne doit pas pleurer.

Je vais pouvoir lire tout ce topic, pour voir si ce livre a eu le même effet sur ses autres lecteurs et lectrices...

encore à Emjy pour cette découverte.

Bexounet

Bexounet a écrit:

Un rappel constant de cet héritage a assumer. Oh, bien sûr, les petites histoires de cœurs, m'ont intéressé. Mais cela a été une épreuve. J'ai profondément touché par ce livre. Le relire disait Popila ? Non, sans façon, merci ! Pas dans l'année en tout cas. Cette année, je n'avais pas vraiment pleurer avec de vraies larmes qui coulent, sur un livre.

Je n'ai pas le même passé familial que toi, Bexounet (mon grand père a fait Dunkerque, et mon autre grand père s'est efforcé de survivre et de faire survivre les siens pendant la guerre). Mais je comprends parfaitement ta réaction ; lorsque j'ai lu Le cercle littéraire..., je ne m'attendais pas du tout à ce qu'un tel contexte soit évoqué, j'ai été très surprise et parfois mise mal à l'aise, forcément, en lisant certaines "anecdotes" manifestement inspirées de faits vrais et montrant jusqu'à quel point peuvent aller la barbarie, la méchanceté et la bêtise humaines.

En revanche, j'ai moins de mal à envisager de relire ce livre - qui reste malgré tout une fiction avec des passages plus "légers - que des témoignages de rescapés de concentration, dont on ressort difficilement intact (Si c'est un homme de Primo Levi m'a marquée à jamais).

Je viens de lire les 7 pages de commentaires et j'avoue qu'il est difficile d'enchaîner après les tous derniers échanges (donc Bexounet et Popila, pardonnez moi, je n'arrive pas à trouver la bonne transition).

J'ai enfin lu ce livre dont le titre m'avait intriguée à la lecture des quotidiens britanniques avant qu'il ne sorte en France. J'ai mis du temps à me le procurer et ensuite du temps à le sortir de ma PAL (non par manque d'envie, mais peut-être par peur d'être déçue tant il avait suscité dès lors d'engouement).

Ces propos en préambule pour dire que j'ai bien aimé cette lecture mais, au final, probablement moins que si elle avait été une vraie découverte. Le livre m'a bien entendu rappelé "84 Charing Cross Road" (roman que j'avais découvert un peu par hasard en l'empruntant à la bibliothèque).

Mon sentiment général rejoint donc celui exprimé par Popila et Esperluette :

Popila a écrit:

J'ai fini ce livre il y a une semaine, c'est effectivement un très joli roman, avec des personnages attachants, des anecdotes amusantes et un arrière-fond historique qui prend aux tripes.

Mais je suis tout de même un petit peu moins enthousiaste que la plupart d'entre-vous, (...) surtout à cause de la fin

esperluette a écrit:

Je ne suis peut-être pas aussi enthousiaste que la plupart d'entre vous mais je pense que c'est parce que j'ai trop entendu parler de ce bouquin, donc peut-être que je m'attendais à mieux encore...

J'émets un autre bémol : j'ai parfois été gênée par le côté manichéen de l'histoire (en gros pour aller vite, Elizabeth est une sainte laïque et la "méchante" Adélaïde est très caricaturale). J'aurais aimé une Elizabeth moins parfaite, plus humaine (mais je sais, je pinaille).

Et puis au risque de me faire lyncher :

Spoiler:

Je voulais enfin réagir au post de lilifrenchy :

lilifrenchy a écrit:

j'ai eu l'impression, pendant ma lecture, que ce roman était en partie une réécriture d'Orgueil et Préjugés et je voulais savoir si vous, experts en la matière (il faut en convenir!), partagiez mon avis...

Aux éléments que tu as listés, j'ajouterais l'amitié entre Elizabeth (McKenna) et Jane, la fille d'Eben (le choix des prénoms ne peut pas être fortuit).

Euh sinon, sur un plan culinaire, merci pour le lien vers la recette (bien envie d'essayer) ... quelqu'un a parlé d'épluchures de pommes de terre au four (version light des chips). Quelqu'un a goûté ?

serendipity a écrit:

J'émets un autre bémol : j'ai parfois été gênée par le côté manichéen de l'histoire (en gros pour aller vite, Elizabeth est une sainte laïque et la "méchante" Adélaïde est très caricaturale). J'aurais aimé une Elizabeth moins parfaite, plus humaine (mais je sais, je pinaille).

Tout à fait, Serendipity, mais n'oublions pas que Elizabeth n'est plus qu'un souvenir, elle n'apparait jamais directement dans l'histoire, et vu le contexte ça me parait assez normal que son personnage soit en quelque sorte "sublimé" dans la mémoire collective de ceux qui l'ont connue...

Exact Lady Clare .

J'ai parfois eu le sentiment, à la lecture de ce livre, que l'on sentait trop qu'il avait été écrit au XXIè siècle (malheureusement, je n'arrive pas à trouver d'exemple précis de ce que j'avance ... mais on sent que l'auteur a en tête la Shoah et tout le XXè siècle qui suit derrière ... du coup, j'ai parfois eu un léger sentiment d'anachronisme -je ne sais pas si je me fais bien comprendre là Ce que je veux dire c'est qu'étant épistolaire -un genre qui ne me gênait pas a priori- il faut qu'il soit profondément ancré dans l'époque de la narration et imperméable aux événements qui ont pu suivre, et j'ai trouvé que cela n'était pas toujours le cas).

Mais là encore, je pinaille (et cela ne m'empêche pas de vouloir le faire lire à ma mère et à mes copines, car c'est un livre très agréable, qui regorge de très belles anecdotes ). Et je pense que je jetterai un oeil à la version française à l'occasion car je ne ressens pas les livres de la même manière selon que je les lise en VO ou dans ma langue maternelle.

J'attends avec impatience que notre modératrice en chef nous livre son avis (j'ai vu que Cat avait acheté le livre mais n'avait toujours pas donné son point de vue, donc je suppose que le livre est bien au chaud dans sa PAL).

Étrangement, même si ce livre parle de guerre et d'après guerre j'ai toujours eu envie de le lire... Surtout à cause de son titre je pense, un titre si étrange et qui nous fait nous arrêter devant la vitrine du magasin pour voir si on l'a bien lu.
Bref j'étais assez enthousiaste et ma mère aussi visiblement car elle me l'a commandé en anglais, je ne l'ai pas commencé tout de suite et je ne l'ai pas terminé, mais vraiment...
Il est tellement entraînant et intéressant, drôle et triste à la fois, je sais ce que j'écris là a certainement été écrit ne nombreuses fois dans ce topic même, et je m'en excuse.

Je crois que ce que je préfère dans ce livre, c'est quand des personnages qui n'ont jamais lu ou presque pas commencent à lire par obligation et finissent par être happé dans l'histoire et a se passionner pour son auteur.
(C'est ça qui me touche le plus parce que j'aimerais tellement que ça arrive à mon père!)
Les livres qu'ils adorent les aide à surmonter les atrocités qu'ils vivent et leur donnent de vraies leçons de vie.
En même temps on apprends certaines choses de la guerre que l'on a passées sous silence ou que l'on préférait oublier.

Oh Mon Dieu ! Me voilà membre du club des amateurs du Cercle littéraire des amateurs d'épluchure de patate !
J'avais gardé ce livre au chaud pour Noël. Quel délicieux moment j'ai passé! Un enchantement

Emjy a écrit:

J'ai tellement adhéré à ce bouquin (aux personnages, au style, à la forme, à l'humour, aux références culturelles, à la façon de penser de l'auteur) que je le compte désormais dans mon panthéon littéraire

J'ai ressenti la même chose. J'irais même jusqu'à dire que Juliet intègre le panthéon de mes héroïnes préférées. Quel personnalité, quel humour ravageur, j'adore !

Nelly8 a écrit:

Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, mais que j'aime cette liberté de ton dans les échanges entre Juliet et Sydney, cette amitié (comme on en rêve) entre Juliet et Sophie, cette lucidité, cette tendresse et surtout cet humour présent à chaque page.
J'ai lu ce livre, comme un chat se délectant de sa tasse de lait et ronronnant de plaisir.

Moi aussi, j'ai beaucoup ronronné ! Et Sidney m'a beaucoup plu, j'ai presque regretté la situation qui fait que rien ne peut arriver avec Juliet, car les 2 se donnent merveilleusement la réplique.

Emjy a écrit:

Juliet est une jeune femme à qui on peut assez facilement s'identifier, elle est aussi un peu la voix du roman. Tandis qu'Elizabeth est l'Héroïne avec un H majuscule, qui a eu un destin incroyable et dont on conte encore les mérites. Pour moi, elles sont vraiment dissociables.
Je n'ai pas eu l'impression que le comportement de Juliet ait été déplacé sur l'île. Pour moi, elle n'empiète pas sur la vie d'Elizabeth. Elle rend simplement hommage à une femme de valeur tout en restant elle-même. Elle se fait des amis, continue à écrire, tombe amoureuse ... C'est un personnage qui se développe bien indépendamment d'Elizabeth.
Enfin, moi je le vois comme ça

Concernant ce débat Juliet-Elizabeth, je trouve moi aussi qu'il y a 2 personnages bien différents, que certaines choses rapprochent, mais qu'on ne peut en aucun cas assimiler.
Par ailleurs, Elizabeth a certes une attitude exemplaire à plusieurs moments, mais je ne la trouve pas parfaite pour autant, loin s'en faut. Je pense même qu'elle devait avoir un sacré foutu caractère ! Mais c'est le type de personne qui se transcende dans certaines circonstances, de la manière la plus exemplaire et héroïque possible. Et à mon avis, elle-même n'a pas l'impression d'être héroïque, elle suit juste ses principes, et se comporte comme elle pense qu'elle doit le faire.

Pour finir, j'adorerais lire les aventures d'Izzy Bickerstaff !!!
Et voici quelques unes de mes phrases préférées, toutes légères :

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J'arrête là, je pourrais y passer la nuit...

Félicité a écrit:

Je n'aime pas du tout voir auteur écrit auteure avec un E au bout.

Félicité, je te rejoins !

Otma a écrit:

Félicité a écrit:

Je n'aime pas du tout voir auteur écrit auteure avec un E au bout.

Félicité, je te rejoins !

C'est pas pire que "écrivaine" je trouve...

Ma mère a reçu ce livre pour Noël, par mon frère qui s’était renseigné d’abord auprès de ma grand-mère qui l‘avait lu et avait adoré… Vous suivez?
On s’est ensuite arraché le livre avec mes sœurs (il y a eu des tours de priorité, vous imaginez l’ambiance…) Forcément, j’avais aperçu ce titre dans les ramifications du forum et lu quelques unes de vos réactions enthousiastes. J’ai donc réussi à commencer ma lecture la première. Mais, en me voyant sourire et rire, tout le monde a voulu lire et il a fallu établir des tours de priorité!
C’est donc encore tout frais dans ma mémoire, et associé à de bons souvenirs de Noël en famille que je vous livre mes impressions de lecture.

J’ai beaucoup beaucoup aimé ce roman. Je connais déjà Guernesey, y étant déjà allée plusieurs fois et je situais bien les lieux. C’est vrai que ca donne une touche de réel à ce que l’on lit. Pour celles qui ne connaissent pas, foncez-y!
La forme épistolaire n’est habituellement pas ce que je préfère, mais là, j’ai trouvé les lettres très faciles à lire, ne sortant pas trop du cadre. J’aimerais recevoir de telles lettres, si drôles et empreintes d’humanité.
Gros coup de cœur pour les lettres censées dépeindre le caractère de Juliet: quelle idée géniale, et so british, de demander à un ami et un ennemi de nous décrire! A défaut d’être impartial, c’est très drôle.

J’ai aimé l’humour présent dans tout le livre, qui permet de mieux comprendre les passages difficiles : les personnages ont une force de caractère qui transparait dans leur façon de vivre ces moment durs. Autant il est facile de rire quand tout va bien, autant garder son humour et sa joie de vivre dans les moments plus difficiles devient parfois héroïque . C’est ce côté très humain du livre qui m’a énormément touchée, je trouve rare de trouver des livres exprimant une telle connaissance des hommes.
J'ai trouvé que la guerre présente en filigranne dans tout le roman restait en quelque sorte hors de l'esprit des personnages. Je m'exprime très mal, mais j'ai eu l'impression que, grâce à leurs réunions littéraires et à leur "serrage de coudes dans l'adversité" (la lecture

Spoiler:

est ce qui les rapproche, alors qu'ils ne se cotoyaient pas avant la guerre, et les fait s'évader de leur île par la pensée), l'atteinte morale due à la guerre et aux privations était moins importantes.
Comme je l'ai lu je ne sais plus où: "les Allemands peuvent nous traiter comme des chiens, nous humiler et nous faire subir des privations, notre âme demeure notre propriété" Je redis ça de mémoire, et hélas...


Juliet a fait quelques unes des choses qui me tentent depuis toujours: jeter une théière à la figure de quelqu’un dans un mouvement de colère, et regretter ensuite que le thé n’ait pas été plus chaud… J’en ris encore.
Elle a également une façon de s’exprimer et de dire ses sentiments que je trouve très agréable: toujours un point de vue optimiste, avec la volonté de ne pas trop se prendre au sérieux.

Je te rejoins Serendipy

Citation :

J'aurais aimé une Elizabeth moins parfaite, plus humaine (mais je sais, je pinaille).

J’ai moins aimé le personnage d’Elisabeth, que j’ai trouvé un peu plat dans sa perfection. J’aurais préféré quelques écarts de conduite, qui l’aurait rendue plus proche. Enfin, ceci est un point de vue.

Et je n’ai pas trop compris ce que venait faire Remy dans l’histoire. J’ai eu l’impression, comme quelques unes d’entre vous, qu’elle servait de « déclenchoir » à la relation Dawsey-Juliet.
Pour tout dire, autant j’ai été enthousiasmée par les ¾ du livre, autant la fin m’a (un peu) déçue. Pourquoi le journal intime d’Isola débarque t’il comme ça sans préavis?? Dommage...J’aurais préféré continuer les lettres.

Enfin, ce sont de petits bémols par rapport à un livre génial, que j’ai dévoré.

Otma, tes "phrases préférées" sont géniales. C'est pour ça que j'ai aimé ce livre!