MARY WEBB : Sarn, La Renarde...

Ca y est j'ai enfin vu cette adaptation.

Pour être sincère, j'avais tout de même une certaine appréhension avant de me mettre à la regarder. A force d'en avoir entendu autant ed bien, je craignais d'être un peu déçue ...

Eh ben, pas du tout Je l'ai même regardé 2 fois. Et ça y est je retombe dans mon fantasme Kester Woodseaves

Franchement, c'est un petit bijou d'humanité et de subtilité. C'est extrêmement fidèle au roman - ce qui n'est pas pour me déplaire - mais en plus, les acteurs sont vraiment tellement bien choisis.

On voit Prue, Gédéon et Jancis évoluer de l'adolescence à l'âge adulte très...
J'étais très anxieuse à l'idée de Prue : j'avais peur que le bec-de-lièvre prenne trop de place et que le personnage en pâtisse. Dominique Labourier est vraiment formidable car elle insufle tant de vie à Prue D'une part sa Prue est souriante, et colle par là au roman : elle ne s'apitoie jamais sur son sort mais profite de la vie et de la beauté du monde qui l'entoure. Et c'est un plaisir de la voir ne pas se laisser manger par Gédéon. On a une vraie relation frère-soeur. Elle se risque à le taquiner parfois. Elle est franche et directe. Parfaite quoi ! Mais quel crève-coeur de la voir déambuler à Lollingford et voir tous les villageois se détourner sur son passage
José Maria Flotats est lui aussi parfaitement choisi pour camper le fier Gédéon face à une jolie Danielle Lebrun en Jancis.
Et puis, la cerise sur le gâteau c'est Pierre Vaneck en Kester Grr, mon seul reproche - le même qu'au roman - c'est qu'on ne voit pas assez Kester Je ne suis pas fanatique des blonds, mais là Il campe un Kester superbe de classe et de subtilité,, avec une très belle voix en prime. Z'en suis encore toute retournée
Ahhhhh la scène à l'étang où il évoque la correspondande de Prue de Gédéon

Les seconds rôles ne sont pas en reste avec un Henri Virlogeux en Père Beguildy qui ne vous rassure pas, une géniale - comme toujours - Denise Gence en Mère Beguildy. Quant à la Mère Sarn elle est juste aussi insupportable à gémir que dans le livre... Et en prime une toute jeune Anny Duperey en Miss Dorabella...

La mise en scène de Santelli est - comme toujours - très simple et très belle, portée par une musique douce à la guitare classique qui donne beaucoup de douceur à l'ensemble et reflète l'âme de Prue...

Bref, je vous enjoins à vous précipiter sur ce petit bijou de la télé française : bon il faut payer 6€ sur le site de l'INA, mais franchement, ceux qui ont aimé le roman - ce dont je me réjouis (Lady Clare, Emjy, Clélie...) - ne devraient pas s'en priver. Et même si c'est en N&B, c'est juste si ... parfait...


Ahhh Kester , ça y est je redeviens fan addict

J'ai cru un instant que c'était la description du DVD, hélas !! si on le télécharge, on ne peut le regarder que sur l'écran de l'ordi ? (toujours techno-gourde) parce que moi aussi j'adore le livre et le téléfilm, et je suis fan de Kester !! Qui ne le serait ???

clinchamps !
Moi aussi je reverrais bien ce téléfilm. Mais sur l'écran de l'ordi bof

Si tu vas sur INA.fr, tu peux commander le DVD, c'est à dire qu'il te font la gravure de l'archive et l'expédition. En tout cela te revient à 21,50 euros (2 DVD) Autant te dire que je viens de me l'offrir !!

En fait, vous pouvez le voir sur votre lecteur DVD de salon ... s'l est certifié Divx.
La procédure est :
- télécharger DIvx via Divx.com
- lancer Divx player
- enregistrer le code de votre DVD de salon
- acheter le film sur ina.fr
- le télcharger sur Divx.com puis le graver
=> il est lisible sur votre lecteur de salon et vous le voyez sur votre télé. En revanche, pas possible de le prêter : il ne sera pas lisible ailleurs

Je n'ai pas encore commandé de gravure de DVD : j'attends ton retour Clinchamps pour savoir s'il fonctionne bien.
J'espère qu'il feront un DVD pour la 1ere partie et un autre pour la seconde (et qu'ils ne vont pas couper juste à 1h44 puis les 20 dernières minutes sur le 2e DVD )

En tout cas, plus on est de fous à regarder cette adaptation, plus c'est

Moi aussi, j'attends l'avis de Clinchamps, car mon lecteur DVD est préhistorique...

Normalement la livraison se fait en 72 h ! Comme j'ai commandé à 1 heure et quelques c'était déjà aujourd'hui, demain c'est samedi, je ne l'aurai sans doute que lundi (sans tenir compte du changement d'heure !!! )et moi aussi j'ai hâte !
H S : je fais du lobbying pour le film "Mrs Miniver" allez voir sur le topic !!! )dans ce même chapitre!

Double post, mais pour la bonne cause : j'ai visionné mon DVD de "Sarn" ce soir. Le délai a été beaucoup plus long (9 j) et comme le craignait Muezza, c'est coupé n'importe comment. À part ça, le plaisir est intact : c'est tourné en décor naturel, en extérieur (on entend le bruit du vent !) ce sont de vrais paysans qui moissonnent à la faucille et lient les gerbes "à l'ancienne", ce qui donne un vraie chair à l'histoire. Les dialogues sont extrêmement bien adaptés par Santelli, qui, tout en laissant l'histoire dans son origine anglaise, fait parler les acteurs comme les gens de la campagne. Et bien sûr il y a Pierre Vaneck ! Sa première apparition, lors de la veillée d'amour, quand, au milieu des rires et des chants des femmes, on commence juste par entendre sa voix "Bonsoir !" grave, douce, chocolate + velvet !! Je me suis régalée, et ça m'a donné une furieuse envie de le relire, mais, comme une idiote, j'en ai fait un tel lobbying auprès de ma fille qu'elle me l'a emprunté !!!
Ceux qui peuvent le télécharger c'est mieux, il n'y aura pas la coupure idiote, mais au moins le DVD peut aller sur tous les lecteurs. Voilà ! j'espère que ça aura donné envie à d'autres !

J'ai lu Sarn et j'ai beaucoup aimé. L'écriture est très poétique. On a l'impression parfois de se retrouver dans du George Sand (notamment dans ce rapport très fort à la nature), avec une touche de ... et oui, presque de sensualité.
L'histoire est très belle et donne une jolie leçon de tolérance (ce kester ). Maintenant, l'adaptation me tente terriblement!

Natacha a écrit:

J'ai lu Sarn et j'ai beaucoup aimé. L'écriture est très poétique. On a l'impression parfois de se retrouver dans du George Sand (notamment dans ce rapport très fort à la nature), avec une touche de ... et oui, presque de sensualité.
L'histoire est très belle et donne une jolie leçon de tolérance (ce kester ).

Tu as vu juste Natacha, je dirai même beaucoup de sensualité se dégage en filigrane de ce roman (et pas seulement pendant la scène de "Vénus"). Prue a une sensibilité exacerbée, ce qui fait que les émotions qu'elle fait passer et les sensations qu'elle ressent sont tout de suite intenses. Et Kester qui parle peu, mais fait passer tellement de choses par des regards, des gestes doux...quel homme!

La scène où elle prend la défense de Kester fait maintenant écho pour moi à celle où Margaret protège John dans N&S, même si dans Sarn c'est beaucoup plus violent et que dans N&S, Margaret n'est pas encore consciente de ses propres sentiments.

Je plussoie pour G. Sand aussi...

Contente de voir que les membres de l'auberge succombe au charme de la prose de Prue... et à Kester
Je ne peux que vous encourager à voir l'adaptation française. Pour la peine, je poste ici les captures que Clinchamps m'a offertes pour mon anniversaire

Merci Muezza, j'avais vu et adoré!
En faisant quelques recherches, j'ai vu aussi qu'il existe en Grand-Bretagne une adaptation théâtrale de Precious Bane...

Vu aussi, un article très intéressant sur la région d'origine de Mary Webb...

Mon dieu, qu'est-ce que vous me donnez envie avec cette adaptation de Sarn avec Pierre Vaneck... Ce rôle doit lui aller à ravir
La question est : vais-je succomber à la tentation ?

Ce roman est une lecture inoubliable, j'ai rarement rencontré dans d'autres romans autant de sensibilité dans la description des paysages et des éléments. Une véritable merveille, une ôde à la nature !
Et des personnages tellement profonds et attachants (que ce soit dans le bon ou dans le mauvais...)

Je plussoie Clélie et j'ai bien envie de céder à la tentation aussi . Dans l'article dont j'ai mis le lien, il est fait beaucoup mention de cette merveilleuse nature qui a inspiré Mary Webb et qu'elle a sublimement décrite sous sa plume...

Merci pour le lien Lady Clare
Pour une fois, voilà un prix de la part des Français qui n'a pas été volé. Sarn le mérite amplement :

Citation :

Her effort was richly rewarded when for this book she was awarded the Prix Femina Vie Heureuse.

Il explique la popularité du roman en France et la raison pour laquelle Claude Santelli s'est penché sur son adaptation . D'ailleurs, sur le site des éditions Grasset, il est écrit :

Les Editions Grasset a écrit:

C'est en France qu'elle fut reconnue d'abord, obtenant le prix Femina en 1924. En Angleterre, c'est l'insuccès le plus total. Elle meurt en 1927. C'est après sa mort que ses romans seront acclamés, en tout premier lieu son chef-d'œuvre, Sarn.

Ohhhhhhh Clinchamps, mais je n'avais pas vu que tu avais posté ton avis avec ce revisionnage tardif

clinchamps a écrit:

Sa première apparition, lors de la veillée d'amour, quand, au milieu des rires et des chants des femmes, on commence juste par entendre sa voix "Bonsoir !" grave, douce, chocolate + velvet !! Je me suis régalée, et ça m'a donné une furieuse envie de le relire, mais, comme une idiote, j'en ai fait un tel lobbying auprès de ma fille qu'elle me l'a emprunté !!!

Arfff il est trop beau et cette voix J'adoooore comme toi !Et quand il répond à Moll qui lui demande ce qu'il préfère chez une femme et qu'on le voit distinguer Prue cachée et qu'il lâche, avec un léger sourire en coin, un "Le silence..." plein de sous-entendu
En voilà un homme, un vrai, qui n'est pas dupe de la société qui l'entoure ...
Les fille, je suis certaine que Clinchamps serait partante pour vous prêter son DVD ... enfin si sa fille le lui rend (car après le livre, elle n'a sans doute pas pu résister)
PS : pourquoi impossible d'accéder aux listes de smileys en ce moment

Bien sûr que je peux prêter mon DVD (ma fille n'est pas près de me rendre le livre, elle compte l'emporter en vacances ... en juillet !!..) mais le DVD est là !

J'ai découvert Sarn récemment, et j'ai bien aimé ce livre.

Mary Webb a une façon très personnelle de décrire la nature, l'héroïne, qui a une très forte personnalité, est attachante ; en plus, le livre est original dans le sens où il s'agit d'un roman paysan qui emprunte ses accents aux Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë.

C'est d'ailleurs cette description du monde paysan qui m'a le plus intéressée, car l'action se passe au XIXème siècle, mais les mentalités sont encore celles du Moyen Age, avec une superstition omniprésente. Je relève pourtant ce qui m'apparaît comme deux défauts à la fin :

Spoiler:

mais cela reste une lecture vraiment très agréable.

Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour mon message ...

J'ai scanné les premiers chapitres de la flèche d'or de Mary Webb pour Rosalinde. J'en ai profité pour tout scanner. Les pages sont en format A4, issues d'un vieux magazine féminin. Si vous êtes intéressé(e), me contacter par MP, je vous les enverrai.

N'hésitez pas, ce roman est merveilleux de la même veine que Sarn.

Déplacé par Cat47 depuis le forum Vous prendrez bien une tasse de thé et fusionné avec le message suivant.


EDIT:

Je n'arriverai jamais à savoir quel moment du livre je préfère.

Quand Kester dit à Prue, "je n'ai jamais connu l'amour d'une mère, ni celui d'une soeur, ni celui d'une promise ... " ou quand Prue surprend Gédéon caressant les cheveux de Jancis "Je l'ai aimée autrefois".

Ces deux passages sont mes préférés javascript:emoticonp('')

Et vous, que préférez-vous ?

J'aime l'arrivée du tisserand, et les réactions des femmes.

J'aime aussi quand Gédéon avertit les corneilles du décès de son père.

Et les dernières lignes,

Spoiler:

Rosalinde a écrit:

J'aime l'arrivée du tisserand, et les réactions des femmes.

J'aime bien cette scène aussi.

Je ne trouve pas étrange la métamorphose de Gédéon, qui n'en est pas vraiment une : la superstition est la trame de sa vie, comme de celle de tous les personnages, sauf Kester.

Spoiler:

la perte de ses ambitions le fait basculer : ça n'a servi à rien, donc ne reste que la peur de la punition. Je n'y vois pas là de sentimentalisme. Pour la fin, je n'ai pas le livre ici, je ne sais pas si elle est à l'eau de rose, mais Kester sauve Prue d'un lynchage certain (toujours la superstition ! )

Je reviens sur ma proposition d'envoyer le roman La flèche d'or. Au passage, merci infiniment d'avoir mis mon message au bon endroit.
Je voudrais mettre les chapitres du livre à disposition de l'auberge, quelqu'un pourrait-il m'aider ?

je viens de commencer le livre et je reçois un mail, le premier du topic depuis des semaines, quelle coincidence!
je vous posterai mon avis.
Pour l'instant, j'ai lu les premiers chapitres et je n'ai rien de transcendant à dire.

clinchamps a écrit:

Je ne trouve pas étrange la métamorphose de Gédéon, qui n'en est pas vraiment une : la superstition est la trame de sa vie, comme de celle de tous les personnages, sauf Kester.

Spoiler:

la perte de ses ambitions le fait basculer : ça n'a servi à rien, donc ne reste que la peur de la punition. Je n'y vois pas là de sentimentalisme.

Ah oui, je ne voyais pas les choses ainsi. Finalement, c'est

Spoiler:

clinchamps a écrit:

Pour la fin, je n'ai pas le livre ici, je ne sais pas si elle est à l'eau de rose, mais Kester sauve Prue d'un lynchage certain (toujours la superstition ! )

Et cette scène est très belle ; simplement, les dernières lignes... bof, quoi. Mais bon, ça n'engage que moi.

darcy a écrit:

Pour l'instant, j'ai lu les premiers chapitres et je n'ai rien de transcendant à dire.

J'avoue que pour m'être souvent retrouvée dans cette situation, ta remarque me fait beaucoup rire.

J'attends ton avis avec impatience !

Pour moi, j'ai été saisie dès les premiers chapitres par l'atmosphère d'étrangeté, presque de magie qui se dégage de la description des mentalités et des caractères, des coutumes et des traditions si teintées de sorcellerie, que le style de Mary Webb m'a rendu extrêmement présente.