Nos musées préférés (et autres lieux de culture...)

Eh bien moi j'adore la sculpture sous toutes ses formes ce qui ne veut pas dire que je sois connaisseuse, entendons-nous bien, j'apprécie juste avec les yeux, le coeur et un mon âme, pour les critères experts, il faudra s'adresser à ma soeurette qui est la spécialiste en histoire de l'art!

C'est marrant, tu vois Liewen, car moi c'est du nom de Julio Gonzalez dont je ne me rappelais pas. Merci de me rafraîchir la mémoire avec ces quelques images! On se complète pas mal pour la visite des sites culturels...un neurone chacune

Un autre musée consacré à la sculpture pour faire se dresser les cheveux sur la tête de notre pauvre Fée Clochette, le musée Chillida Leku d'Hernani au pays basque espagnol.

Chillida-Leku est la réalisation d’un rêve désiré par son auteur des années durant : créer un espace à la mesure de son oeuvre, et où celle-ci pourrait faire l’objet d’une exposition permanente. Ce musée monographique témoigne fidèlement de l’évolution et de la trajectoire du sculpteur pendant 50 ans. A Chillida-Leku, il est possible d’apprécier l’oeuvre de cet artiste universel dans toute son ampleur. L’enceinte comporte 3 aires définies. Le parc de 12 hectares dominé par la présence de hêtres, de chênes et de magnolias, dans lequel se trouvent plus de 40 sculptures. La zone de services, dotée d’un auditorium où l’on peut voir des images de l’artiste au travail, une zone de repos et une boutique. Et pour finir, la pièce centrale du musée : la Ferme Zabalaga qui abrite les oeuvres moins volumineuses, réalisées en acier, albâtre, granit, terre cuite, plâtre, bois ou papier.
Chillida-Leku est un espace sculptural en soi, une oeuvre supplémentaire de l’auteur dans laquelle se concrétise parfaitement sa vision de la forme, l’espace et le temps accumulé. Les interrogations de Chillida se transforment en réponses au fil du parcours du visiteur.

"Je suis de ceux qui pensent, et pour moi ceci est très important, que nous, les humains, sommes de quelque part. L’idéal est que nous soyons de quelque part, que nous ayons nos racines quelque part, mais que nos bras parviennent à embrasser le monde entier, que les idées de n’importe quelle culture nous soient profitables.Tous les endroits sont parfaits pour celui qui sait s’y adapter, et moi, ici, dans mon Pays Basque, je me sens à ma place, comme un arbre adapté à son territoire, sur son terrain, mais dont les bras s’ouvrent au monde entier. J’essaie d’accomplir l’oeuvre d’un homme, la mienne, parce que je suis moi, et puisque je suis d’ici, cette oeuvre aura des nuances particulières, une lumière noire, qui est la nôtre." Eduardo Chillida

Voici une petite présentation
http://www.exporevue.com/magazine/fr/chillida_leku.html
le site du musée
http://www.museochillidaleku.com/

Et quelques oeuvres pour vous donner envie d'y faire un tour (ou de fuir, c'est selon! )

en fer :
Peina del viento




Arco a la libertad


Monumento a la tolerancia


En inox
Campo espacio de paz



En pierre
Hari II


en bois
Relieve


en terre
Oxido


en plâtre
Forma


Ce qui est extraordinaire c'est de pouvoir admirer les créations en extérieur, dans cet immense parc

je prends mes jambes à mon cou ! Merci les yeux noirs.

J'ai pensé chère Fée Clochette, que tu serais au moins sensible à la très belle citation (quoi qu' écrite en un peu petit peut-être) de ce bon vieux Chillida!

oui sensible très, mais je préfère les sculptures naturelles dans mes forêts et mes falaises.

Merci beaucoup Les Yeux noirs ! Je note les coordonnées du musée pour notre future (pas trop lointaine j'espère !) virée dans l'Espagne verte...

Fée clochette a écrit:

je prends mes jambes à mon cou !

Je te suis Fée Clochette.

Je dois avouer que je suis comme Fée Clochette ou Félicité, je me sens totalement insensible à la sculpture.
Autant je pourrais rester m'extasier des heures devant un tableau à regarder chaque détail, chaque couleur, chaque nuance, autant la sculpture, bah, ça m'indiffère.
Et j'arrive même pas à trouver ça beau, ce que vous avez posté, les filles par exemple (attention, ceci n'engage que moi)...
Et ce qui m'énerve encore plus, c'est que je n'arrive pas à comprendre cette "aversion" pour cette forme d'art... Enfin, il n'y a sûrement pas grand chose à comprendre mais bon... J'aime pas juste dire ''J'aime pas" et voilà. Et là, c'est même pas une question de ''J'arrive pas à exprimer ce que je ressens" comme ça m'arrive souvent pour parler de ce que j'ai vraiment aimé ou de ce que j'ai vraiment détesté... Enfin, bref, je m'arrête là avec mes questionnements existenciels...
En revanche, j'aime vraiment beaucoup la citation de Mr Chillida postée par Les yeux noirs.

Je pense que Mr Chillida, raisonne pour lui-même et c'est très bien. Seulement, pour moi, il ne livre qu'un "effet plastique" et non une tangible réalité. Or, ou trouver la beauté sinon dans l'essence même de par exemple : la statuaire grecque, ou perse ou l'art de l'Inde de l'Egypte etc... et même des Amériques. Je ne rejette pas d'emblée. Dans l'art moderne j'adhère souvent à certaines périodes par exemple les premiers Picasso, après je laisse au éminents amateurs, moi je reste de glace, mais je ne nie pas que ces artistes aventureux modifient les règles.

En regardant ses sculptures, je ressens de la gêne et de la solitude. Gêne, parce que je juge, alors que je n'ai pas à le faire, et solitude, parce que je m'interroge et que celà ne m'entraîne pas au-dela des barres de métal courbées, des pierres rapiécés, mais ce n'est pas si grave, car beaucoup devant ses créations comprennent ou admirent, alors merci de m'ouvrir à un monde qui m'est étranger et que je sens parallèle à ma vie

En ce qui me concerne, je ne saurais dire ce qui me plait au juste dans ces sculptures, car si je suis amatrice, je ne suis certainement pas éminente Mais il y a dans ces lignes courbées, ces formes abstraites, simplifiées, transformées, ... quelque chose qui m'émeut profondément. C'est un peu comme sur les toiles de Miró (qui est d'ailleurs un de mes peintres préférés) : une courbe, un point, une simplicité absolue et qui pourtant en dit long, très long sur le monde. Je ne saurais en faire une analyse poussée et constructive, je laisse ça aux doctes spécialistes, mais vraiment ça me touche. Dans la statuaire classique, au contraire, la plupart du temps je m'ennuie car ce n'est souvent pour moi que "reproduction", ou à la rigueur "sublimation de la réalité (beaucoup crieront au scandale, et je suis bien d'accord avec eux ! ). Je suis déjà beaucoup plus intéressée par une sculpture figurative mais où le figuré est davantage une expression d'émotions que de la figuration proprement dite. Comme je viens de me relire et que moi-même j'ai du mal à me comprendre , voici un exemple

Spoiler:

Je trouve en tout cas extrêmement intéressant de pouvoir échanger sur nos différents ressentis, c'est peut-être un peu HS par rapport au topic de base (mais en même temps, je ne suis pas certaine qu'un topic approprié serait pertinent), mais c'est vraiment chouette de pouvoir discuter de cela !

Spoiler:

Pourtant dans le réalisme et le figuratif de l'Hiver plus souvent appelé la frileuse, tout n'est pas à rejeter, il y a aussi de l'émotion et du scandale dans la façon d'envisager l'art. Houdon ose et réussit. Son art possède la poésie, une poésie qui ne peut plus s'oublier une fois qu'elle a frappé, et pourtant nous sommes en 1787, un peu plus tard, c'est la révolution. Oui, alors il est un précurseur, et je ne nie pas que cela, peu sembler académique actuellement car nous sommes très habitués à la nudité. Mais Voltaire sculpté par lui, résume son esprit dans tous ces traits.

Alors que veut nous annoncer Mr CHILLIDA c'est justement ce que je ne comprends pas.

Fée clochette a écrit:

tout n'est pas à rejeter, il y a aussi de l'émotion et du scandale dans la façon d'envisager l'art. Houdon ose et réussit

Certes, et j'aime beaucoup ta frileuse, même si la sculpture est un peu trop "lisse" à mon goût... Mais je suis allée wikipédier Houdon, inconnue au bataillon pour moi, et je reste un peu... frileuse devant le reste de son art, Voltaire y compris.

tous les goûts sont dans la nature et nous avons toutes appris quelque chose

Tout à fait!! et je trouve que la démarche lancée par Liewen (débattre de ces oeuvres) est particulièrement appropriée à ce topic après tout!

Je vais peut-être être un peu hors-sujet mais je souhaiterais mettre un coup de projecteur sur une expo qui est actuellement à la cinémathèque.
Mi décembre je suis allée voir l’exposition : Lanterne magique et film peint, 400 ans de cinéma

Magnifique exposition qui retrace toute l’histoire du pré-cinéma, où comment avant l’invention du cinématographe, on pouvait déjà créer des spectacles avec des images projetées.

Présentation de l’expo par la cinémathèque :

Citation :

Au temps où le cinématographe n’existait pas encore, on connaissait déjà le secret des images projetées. À la cour de France ou dans les plus petits villages, grâce à des colporteurs, la lanterne magique, boîte d’optique mystérieuse projetait des images féériques, drôles ou énigmatiques. Découvrez le secret de ces étonnantes machines à rêve et remontez le temps jusqu’aux origines du cinéma.

www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/lanterne-magique/presentation.html

Mais c’est quoi au juste une lanterne magique ?

La lanterne magique est l'ancêtre des appareils de projection (projecteur ciné, appareil à diapos, …)
Pour faire simple, c’est une boîte, avec à l’intérieur une source lumineuse et devant un objectif. Pour projeter une image, il suffit de la glisser entre la lumière et l’objectif.

Et ça ressemble à quoi ?
En plus, j'hésite pas, je pourrais vous en montrer une exposée. Et ben non, c'est la mienne que je montre.


Bon évidemment à la cinémathèque y'en a des plus jolies.


Un peu d’histoire :

La lanterne magique apparaît au milieu du 17e siècle
Allez, une petite citation

Citation :

L’appareil est décrit comme :
« Une petite machine d’optique qui fait voir dans l’obscurité sur une muraille blanche plusieurs spectres et monstres si affreux, que celui qui n’en sait pas le secret croit que cela se fait par magie » Pierre de Lorrain 1693.

Elle va exhiber au cours des siècles tout un cortège d’images diaboliques, religieuses, ou scientifiques. Pendant des années, l’instrument permet d’exploiter la crédulité publique en simulant l’apparition de monstres et de fantômes.
Fin 18e, ces projections passent de la magie au spectacle. On utilise ce dispositif dans la mise en scène de théâtre, soit pour créer des effets (apparition de fantôme encore et toujours), soit pour créer des éléments de décors (projection d’un paysage devant lequel les acteurs évoluent).
Au 19e siècle, elle devient un jouet pour enfants car l’objet est maniable et transfère facilement sur l’écran tout dessin ou image.

Les plaques :

Les premières plaques sont peintes à la main. Elles seront ultérieurement remplacées par des plaques imprimées ou photographiques. Certaines sont articulées pour recréer un mouvement.

Exemples de plaques à système :

Lorsqu'on déplace la tige de haut en bas, on masque le dessin de la corde du haut, puis le dessin de la corde du bas. En le faisant rapidement, on a l'impression que la corde tourne. Impression liée à un phénomène optique, car l'oeil………bon, je vais pas vous faire un cours, car si me lance on m'arrête plus


En action :