Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
|
| Jeremy Brett | |
|
+24valmont Fauvette Queen Margaret Frenchaccro Dulcie cat47 Winter Muezza Popila April Artemis Zakath Nath Wuxue alice brent Rosalind Darcy Scarlett Unnie manue lady Clare nephtis mimidd pouchkinet L_Alex Clelie 28 participants | |
Auteur | Message |
---|
lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| | | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| | | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Sam 19 Déc 2009 - 23:07 | |
| - Clelie a écrit:
- Sur amazon, c'est par ici : The Three Musketeers - Jeremy Brett
Bonjour Je suis allée voir Les DVD existent toujours mais sont désignés en zone 1. cela veut-il dire qu'en France on ne peut les voir, m^m sur un ordi? Je n ai que peu de connaissances dans ce domaine si quelqu un pouvait m'éclairer D'avance merci |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: Jeremy Brett Dim 20 Déc 2009 - 0:39 | |
| Je te mets quelques renseignements en spoiler, Winter, car c'est légèrement HS : - Spoiler:
En France et en Europe, les dvds les plus communément regardés sont les dvds zone 2. Un dvd zone 1 ne peut être vu qu'aux Etats Unis, sauf si ton lecteur DVD (ordi ou pour la TV) est multizone, c'est-à-dire accepte tout type de DVD. C'est normalement précisé sur la notice. Sinon, tu as la possibilité de "dézoner" ton lecteur dvd, bloqué en zone 2, pour permettre le visionnage de tous les types de dvd. Je n'ai jamais vraiment compris comment il fallait faire, mais certains membres du forum plus calés en informatique pourront certainement t'aider ; sinon, je pense qu'on peut trouver des infos sur Internet en indiquant "dézonage lecteur dvd" dans le moteur de recherche de google.
Dernière édition par Popila le Dim 20 Déc 2009 - 10:30, édité 1 fois |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Dim 20 Déc 2009 - 19:14 | |
| Message d'explication sur les raisons qui m'ont fait effacé tes deux précédents mesages, Winter. Tu n'es pas totalement HS mais le type de lien que tu as posté n'est pas autorisé ici. Seuls des liens vers les extraits sont permis. Ces règles ont été mises en place car le forum ne souhaite pas promouvoir d'activités illégales. Winter, lis bien les règles du forum, ce que je vient de dire y est indiqué de même que le fait qu'il est demandé de ne pas poster deux messages de suite dans la même journée, raison pour laquelle j'efface tes deux derniers posts. Nous parlons de Rebecca, le roman et les diverses adaptations, dont celle que tu mentionnes dans le post que j'ai effacé, dans le topic que tu trouveras ici. _________________ |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 6 Jan 2010 - 12:42 | |
| J'ai déplacé les derniers messages concernant Sherlock Holmes dans le topic mentionné par Clélie : suivez la flècheJe confirme que cette discussion, très intéressante par ailleurs, était très HS dans ce topic ci _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 6 Jan 2010 - 14:39 | |
| Merci mimidd d'avoir entendu mon appel à l'aide |
| | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 6 Jan 2010 - 14:49 | |
| Désolée Il me semblait que ma réponse portait plus sur JBrett que sur Sherlock, qui n'était évoqué quand temps que rôle...de cet acteur... Mais il semblerait que je me soit trompée.. |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 6 Jan 2010 - 15:22 | |
| Il n'y a absolument rien de mal fait, Winter. C'est simplement pour une question d'organisation. Nos derniers messages ont été transférés sur l'autre topic indiqué par mimidd. Merci encore pour cette conversation et ces infos hautement intéressantes ! |
| | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Jeu 21 Jan 2010 - 23:46 | |
| Il s'agit d'extraits d'une interview de la productrice des dernières saisons de la Granada. Je les ai mises en français, mais elle existe en anglais. JWD: June Wyndham-Davies productrice NW: Norma West HC et BM: interviewer - Citation :
- HC: Pourriez-vous commencer par nous parler de votre travail et de votre rôle au sein de la série ?
JWD: J'avais fait une série à grand succès appelée Cribb, qui a rapporté beaucoup d'argent, et en conséquence, Granada fut en mesure d'entreprendre Sherlock Holmes. Maintenant, "Les Aventures"... - les 13 premiers épisodes, ont été produits par Michael Cox. Il vénérait Conan Doyle. L'une des choses les plus intéressantes est que... et je tiens à être créditée de ces propos,... était la suggestion de Jeremy Brett pour jouer Sherlock Holmes. Peter Eckersley, qui était à la tête de cette dramatique, est décédé, et nous sommes allés à son enterrement. J'étais avec un réalisateur bien connu à cette époque, et ils lui demandèrent s'il aimerait diriger Sherlock Holmes. Il répondit : "Cela dépend de qui joue Sherlock Holmes". J'ai dit : "J'ai eu une excellente idée. Il me semble que ça devrait être Jeremy Brett". Tout cela remonte exactement à cette date de l'enterrement. Ils répondirent que c'était une idée plutôt surprenante, parce qu'il était considéré à l'époque comme un acteur idolâtré par les femmes, très beau, pas le genre d'homme que vous imagineriez être Sherlock Holmes. Plusieurs mois plus tard, j'ai tout à coup entendu par le téléphone arabe que ça serait Jeremy Brett, je fus donc très contente.
- Citation :
- HC: Les Sherlock Holmes précédents ont tendance à avoir été interprétés de manière un peu guindée, une sorte d'aristocrate arrogant. Jeremy Brett a eu une approche totalement différente. Il a joué un Sherlock Holmes très explosif, enthousiaste, exubérant. Quelle était la part de lui-même, et la part de votre adaptation ?
JWD: Eh bien, il était totalement idiosyncrasique. Lorsqu'on lui a demandé s'il voulait jouer Sherlock Holmes, il a directement répondu, "Non !" Il ne voudrait certainement pas. L'ironie avec Jeremy Brett, c'est qu'il est issu d'une famille collet monté de la classe supérieure. Il a été éduqué à Eton et par la suite, à la grande horreur de son père, il est allé dans une école de théâtre. Son père était un ancien Général de Brigade de l'armée, qui avait été gazé pendant la guerre. Voilà de quelle famille il venait. C'était totalement l'aristocrate anglais. Vous pouvez l'entendre dans sa voix magnifique. Je vais vous raconter une chose, ce que Laurence Olivier lui a dit quand il a rejoint le National Theatre. Il a dit que, pour être acteur, vous avez besoin de deux choses. La voix d'un orchestre et le corps d'un athlète.
HC: Que pensait Jeremy Brett de la voix-off de Sherlock Holmes pour la commercialisation internationale de la série ?
JWD: Il a dit que les Français lui avaient donné une bonne voix, il l'aimait bien, mais il détestait la voix allemande. Il disait qu'elle était trop efféminée.
BM: La voix française était celle de Jacques Thébault. Il fut aussi la voix de Patrick McGoohan dans Danger Man et Le Prisonnier. Et également celle de Bill Cosby dans certaines de ses émissions ! Il a une belle voix grave.
HC: La plupart des Watson précédents étaient interprétés comme des idiots ou des bouffons dans le but de contraster très nettement avec l'intelligence de Sherlock Holmes. Les Watson dans cette série sont totalement différents. Ils sont joués comme des médecins sensibles et intelligents. Pouvez-vous nous dire comment cela s'est passé ?
JWD: Le fait est que si vous lisez Conan Doyle, il ne peut pas être un "patapouf", sinon pourquoi Sherlock Holmes l'aurait-t-il laissé continuer dans Le Chien des Baskerville. Sherlock est à peine présent dans Le Chien, il passe simplement dans le paysage. Juste pour évoquer Edward Hardwicke. Son père était Sir Cedric Hardwicke, un célèbre acteur anglais et la star de Hollywood. Petit garçon, toute la "Scène Anglaise" était là - C. Aubrey Smith, et Nigel Bruce, qu'il adorait. Edward a repris un peu de Nigel Bruce, et un peu de son père, mais c'est essentiellement lui-même qui en ressort. - Citation :
- HC: Jeremy Brett a souvent été accusé, en particulier dans les tabloïds, de cabotinage, ce qui pour ma part, est je crois extrêmement injuste. Qu'en pensez-vous ?
JWD: J'ai une chose à dire à propos des journalistes de la presse à scandales. Ils ne reconnaitraient même pas du cabotinage s'ils le voyaient. Le mot cabotinage provient des amateurs jouant Hamlet. Jeremy était un excellent acteur, et je ne veux pas dire autre chose. Vers la fin, il avait en effet des problèmes avec son système respiratoire pour obtenir le souffle qu'il souhaitait, et avec son poids. Personne ne le savait mieux que lui - l'édifice qui s'écroule si vous voulez. Mais non, je ne tolérerai pas ça. Je pense qu'il était un Holmes idiosyncrasique mais le Holmes absolument définitif.
HC: Pendant la série, il y eut une énorme couverture médiatique de l'époque où Jeremy fit sa dépression. Il souffrait de maniaco-dépression, qui peut faire énormément changer les gens. Cela a-t-il jamais affecté son interprétation, ou la production ? JWD: Cela a affecté la série et la production parce qu'il y avait des semaines où il ne pouvait pas travailler. Je peux en parler maintenant que Jeremy est mort, mais il s'est fait "interné" et dans les vieux jours, il est allé dans ce que nous aurions appelé un asile. Il a connu une période épouvantable là-bas, et j'avais l'habitude d'aller lui rendre visite. Il a fallu beaucoup de temps, mais j'ai fini par obtenir que Granada règle ses frais pour séjourner dans une clinique très spécialisée. C'est une histoire assez étonnante car il allait si bien là-bas, et je le voyais régulièrement. J'allais le chercher, et deux journalistes du tabloïd The Sun, avaient été en réalité assez malins pour employer son vrai nom à l'entrée, qui est Jeremy Huggins. Ils se sont dirigés vers sa chambre où il m'attendait, ont fait irruption avec une caméra en demandant : "Nous sommes venus voir si vous avez le SIDA". Il les a flanqués dehors. Incidemment, j'ai dit que son nom était Huggins, savez-vous comment il a pris le nom de Brett ? Quand Jeremy a dit à son père qu'il allait dans une école de théâtre pour devenir un acteur, son père a simplement répondu : "Eh bien ne fais ça nulle part près de moi, car je ne veux pas des braillements de tous ces acteurs par ici. " Il a dit : "N'utilise pas le nom de famille." Jeremy a répondu : "Eh bien quel nom dois-je utiliser ?" Il a dit : "Ça m'est égal. Inventes-en un si ça te plaît." Jeremy ne possédait qu'un seul costume sur mesure à ce moment-là, il a donc regardé à l'intérieur de son costume qui était confectionné par un tailleur appelé Pierre Brett. Alors il a déclaré : "Eh bien, je vais utiliser Brett". C'est authentique !
HC: Pendant ce moment très difficile, la couverture médiatique était abominable. Cela a-t-il affecté les audiences, ou la production de la série ?
JWD: Cela n'a jamais affecté les audiences. Nous avons toujours atteint un très bon chiffre de dix à douze millions. Mais il était traqué par la presse. Nous étions tous traqués. Ils étaient abjects, des créatures odieuses. Ils ne réalisaient pas qu'il avait non seulement une maladie mentale, mais qu'à cause d'un rhumatisme articulaire aigu à dix-sept ans, il souffrait également d'une pathologie grave. Il était sous médicaments pour les deux, ce qui entraînait des effets secondaires. Du point de vue de la production, nous perdions bien sûr des jours et des jours. Il y avait des fois où il devait être soulevé dans une chaise pour monter à l'étage, tellement il était faible. Voilà. J'espère ne pas être trop hors sujet et que quelques uns d'entre vous ne connaissaient pas ces propos. |
| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Ven 22 Jan 2010 - 9:22 | |
| Merci Winter, très intéressant le passage sur l'analyse des Watson. |
| | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Dim 14 Fév 2010 - 18:26 | |
| Est ce que vous connaissez J'ai trouvé ce texte assez émouvant - Spoiler:
The Brettish Empire TBE "Extra" -- November 18, 1995 (Revised November 25, 1999)
Hello Everyone, I recently read an imaginative, moving tribute to Jeremy Brett written by Melanie Hughes. Melanie has graciously allowed me to reprint her story as a "TBExtra." Melanie recently won top honors in a writing contest sponsored by [the now defunct website] "Manderly" with her essay on the novel Rebecca. She was awarded a trip to London, which she plans to take in January. Melanie is also active on Prodigy's Sherlock Holmes board, "The Wigmore Street Post Office." Melanie "discovered" Jeremy in 1992 and not long afterward read the "TTT" article from the Washington Post (featured in TBE #11). She has skillfully weaved these elements into the following tribute: "GULP FRICTION" by Melanie Hughes (The Trout in the Milk) (Author's note: "The title of this story refers not to any movie, but to the act of holding back tears. Something I made the mistake of trying to do...") Brad Keefauver, Part-Time Bartender of the Dangling Prussian, set the two wooden crates down near the Prussian's back door and shrugged at Winters. Winters set two near-identical crates down next to the first two and handed me a crowbar. Casting a silent sympathetic look my way, Winters went back inside, leaving Brad, the crowbar, and me alone. Brad cleared his throat. "You sure about this, Trout?" I glared at him and gestured at the crates. "I paid you four times what the stuff is worth, Keefauver. What's your beef?" Brad looked the way Timmy might have after Lassie had sunk her fangs into his hand. I took the crowbar to the top of the first crate, and as I wrenched the slat off, I muttered, "Hey, you're the one who used to wonder if I was a psycho. You can feel vindicated now." "I don't claim to understand your feelings," Brad replied. "But I don't think you're a psycho. It's just that this all seems very primal. Far from your usual style." "What do you think I should do?" I snapped. "Stiff upper lip, proper British reserve? Or just some ethereal peace? My world's been pulled from under my feet, can you grasp that?" Brad shoved his hands in his pockets. "You'll miss 'Tall, Thin, and Tortured Night'." "So?" I pried off another slat. "Sherlock Holmes is sure to be there." "So?" "Maggie and Tina are taking bets on him to win again." "So?" "Well, then what are you doing here? The three basic reasons the Prussian exists are an interest in Sherlock Holmes, communication, and friendship. You've just said you have no interest in any of it." "You forgot the fourth reason," I replied, staring in sadistic satisfaction at the rows of highball glasses. "Escape. That's why I'm here. Reality sucks large pointy rocks and I want to get as far away as I can." I turned and began savagely yanking the slats off the second crate. "Hey, you've been paid, and I promised to clean up the mess. Why don't you leave me alone?" Brad's shoulders slumped and he turned away. I could already hear the laughter inside the Dangling Prussian. Early yet, the first contestants were arriving. I could imagine it all: a white harvest of poet shirts; delicate handkerchiefs for the consumptives. A sea of soulful eyes. An "all you can drink" special on all the leftover "Great Big Horsehide Chair." I remembered the previous year's TTT night, when Max de Winter had come in, on the lam from Sam Spade. Sherlock Holmes had cleared de Winter of a murder charge, and de Winter had gone home a safe, happy, though decidedly less romantic, figure. Holmes had also won the contest, although things nearly erupted into a brawl when Tonga showed up demanding equal opportunity. Well, piddle on it; tonight I was in no mood for romance, mystery, communication--I wanted nothing but the four crates full of glasses at my feet. I had extensive plans for said glasses, plans involving much noise and destruction. I thought about him, and the many characters he'd become, and wondered if I had enough glasses. I picked up a glass in each hand. "Here's to Macbeth," I said tightly, hurling the first glass toward the brick wall that marked the back boundary of the pub. It made contact, and a satisfactory crashing sound, and I smiled grimly. The night was young yet. "And to Bassanio." The other glass went west. "Trout?" It was Bob Burr. "What the heck are you doing?" "I'm performing a non-alcoholic toast." Come to think of it, it was a non-drink toast. Only the last half of the drink-n-smash ritual remained intact. "Here's to Troilus!" "Trout, have you gone nuts? Those glasses aren't free." "No; I paid Arminius twenty pounds for the lot of 'em." "Good heavens, Trout!" "Here's to Robert Browning and Noel Coward," I proclaimed, flinging two glasses simultaneously. Bob shook his head and backed inside, shutting the door behind him. "Can't forget Tony Vernon-Smith," I muttered, aiming another glass. Shortly thereafter it joined what was left of its companions with a loud crash. "Trout, don't be ridiculous," came Tina Rhea's voice. "Come on inside where it's warm. It's got to be 30 degrees out there. Besides, Sherlock Holmes just came in and we need you to help judge." "Blaph Sherlock Holmes," I retorted, computing trajectory and sending two more glasses through the air at such an angle that they crashed into each other before they hit the wall. I heard the door close again. "Che Guevera." Crash. "Orlando." Shatter. "Paris." Splinter. And on I went, until, just as I shouted, "Captain Jack Absolute--" "Trout?" came a concerned voice. Rosemary. "Talk to me." "What's to say?" I snapped back, looking irritably at the first, now-empty crate. I picked the whole thing up and threw it at the wall, too, where it disintegrated on top of its former tenants. "And that's for Freddie Freakin' Eynesford-Hill!" I went to the second crate. Thick beer mugs. Hm, I'd have to throw harder. Well, that suited me fine. "Why don't you come back in with me?" Rosemary suggested logically, not making it sound at all like the plea that it was. "Remember the wet frock-coat competition? It's just starting." Oh yes, I remembered the wet frock-coat controversy...I even had vague memories of Iamrite Altyme establishing a 900 operator to take votes on whether it should continue. But... "Not interested." I reared back. "Edward Ashburnham!" "This isn't helping," Rosemary pointed out. "Anger is good, and even life-affirming, but you're only hurting yourself--and a lot of innocent glasses." "Oberon!" Smash. "Trout, listen to me--" "Dracula!" Thud. I hadn't thrown that one hard enough. "Trout, what can I do to make things better?" "You can go back inside." I once again took vengeful aim. "Sheridan Owen!" Crash! Rosemary sensibly went back inside. "Dorian Gray!" The pile of glass was almost three feet high when I threw the last beer mug. Unfortunately, the third crate contained only shot glasses. I wondered if Arminius had gypped me. No matter! "Otto!" I muttered as the first shot glass reverted to its sandy crystalline state. "Middleton Murry...Father Ricardo...Berowne..." From inside the Prussian there was a tremendous burst of applause. Ah. Holmes must have won--protesting all the while, of course, that he'd only come in for a drink. My hands began to shake, and I noticed that I had cut one. One of the glasses must have had a rough edge. Holmes. With throbbing fists I picked up a whole cluster of shot-glasses and took careful aim. This little burst must be spectacular. "And to the author of this fubar scenario--here's to Sherlock Bloody Fraggin' Holmes!" I watched coldly as the five shot-glasses splattered against the wall. "I didn't kill him, Trout," came a well-remembered voice, and I whirled to see Sherlock Holmes leaning against the door post, idly chewing the stem of his unlit briar pipe. "Does it matter?" I finally said, turning to the last crate. Delicate, wispy champagne flutes. Not a decent crash in the lot. Oh well. "Perhaps not," Holmes replied. Blast. He was still there. "I suppose you're not leaving until I talk to you," I said flatly. A brief show of surprise, instantly mastered, crossed the angular features. Apparently people didn't talk to him that way. I picked up four flutes at the same time and hurled them against the wall. "Do you know," I began harshly, "do you have any idea, just how many people know of your existence simply because of him? How many people who'd lost the flame came back to you because of him? I'm one of them, you know. Do you know how many people at the Prussian alone came here simply because of him?" "Quite a lot," he said readily. "Well, you're full of surprises." I picked up two more flutes. "Hamlet--" "And Iago," Holmes said quietly. I sent both glasses flying and reloaded. "Bryan Foxworth...William Nightingale...George, Duke of Bristol..." As the glasses hit the wall, Holmes said decisively, "I believe that you should cry." I stared at him in astonishment. Averting his eyes, he went on, "Many ladies seem to derive some benefit from it." "I'm not a freakin' lady." I wiped my nose on my sleeve to drive the point home, and realized I'd somehow cut myself again. Bloody annoying. Inside I heard singing. And to my surprise, it was the gentle "Merry Widow Waltz" tune, Love Unspoken. "That rips it," I ground out, hoarse with rage. "They go and play beautiful songs on top of everything else. How can they do that when the world's fallen apart?" Wisely, Holmes did not reply. Two voices carried over the rest. One was unmistakably Rosemary's clear alto, singing in English for a change. And the other...I felt the tears sting against the backs of my already burning eyes. "Go ahead," Holmes said. "I shan't tell anyone." I looked at him in disgust, and an old rhyme came to me. "Women's weakness shall not shame me Why should I have tears to shed? Could I rain them down like water, Oh my hero! On thy head-- Could the cry of lamentation Wake thee from thy silent sleep, Could it set thy heart a-throbbing, It were mine to wail and weep." "Very good," Holmes said dryly. "The Widow of Glencoe...section three, I believe." "Knowledge of Literature, Nil," I muttered, flopping bonelessly down on the step to lean against the back door, my head in my hands. There came the ripping sound of a match struck against brick, and Holmes lit the old pipe. "It may interest you to know," he said casually, "that for the first time in history, I placed second in the 1895 Tall, Thin, and Tortured Contest." I barely heard him. "It isn't right...it isn't fair. I had plans, you know. Big plans. I was going to London--in the 20th century. I was going to meet him and say--oh God, it sounds so stupid, but he's gone, and I didn't even get to thank him." "You can thank him now," Holmes pointed out. "It's not the same," I blinked. "I'm 36 years old. Never been to London. Wanted to go for years. And why? To meet him. To say 'thanks.' Do you have any idea why, Mr. Holmes? Oh, for you of course, everybody knows that. It's the old story, how I loved you as a teenager, but I went away when I grew up, and even though I never forgot you, I guarantee I never would've come back to you if it hadn't been for him." I spoke faster, hoping to out-talk the threatening tears. "It wasn't just that. Shakespeare. My stepfather always called him Snakespoop. That's how I was raised. For years I avoided Shakespeare like the plague. And then I saw Macbeth. His Macbeth. Granted, I only watched it because he was in it, but I came away with so much more. My gosh, the language. Why don't people talk like that nowdays?" "Out, out brief candle," Holmes mumurred. I jumped up, furious. "That's one Shakespeare speech I don't want to hear right now," I declared. "Besides, I've got over 30 Shakespeare plays on tape at home now anyway. Remember Daphne du Maurier? You've read 'Rebecca,' of course. I never had, until I saw the miniseries with him. And then I had to read the book, and it was captivating and wonderful and...do you know how I'm going to London, Mr. Busybody Holmes? I won an essay contest based on Rebecca, that's how. And I wouldn't even have known about bleedin' Rebecca if it hadn't been for HIS acting as--" I picked up two more champagne flutes--"MAX DE WINTER!" The singing inside had changed. Tina and Erik were leading a chorus of "Aunt Clara." In the crowd I could still hear Rosemary, but the wonderfully familiar male tenor had dropped out. "Do you know the best parts?" I asked, and without waiting for a reply--heck, he probably did know--I went on, "I found people who had things in common with me. I found friends, Mr. Holmes. At the Prussian, at the Alpha, at the Wigmore Street Post Office--heck, I've found friends as far away as Tokyo. I can't count how many friends I've got because of him." "Friends--oh, you mean those people inside to whom you're behaving so rudely." "A touch! A touch! I do confess--but you're rude to your friends too, bud, so don't mess with me." "I have few friends, and only Watson would put up with me so well." When logic returned to me, I might think over what he'd said...but for now, I was still in a mood to throw things. "I even liked his stupid stuff!" I wailed, picking up a flute quartet. "David Malcolm...Terrance Keith...Edward Parrish...and the evil guy on Battlestar Galactica!" I kept on picking up glasses and shouting names--Count Kinsky, "the Intruder," Jordan Barker. No, I didn't forget Nicholas Rostov. And eventually there were only three of the wispy flutes left. I hoisted them over my shoulder. "So, here's to the big almosts. Here's to a detective who was almost forgotten until HE came along. Here's to me, who almost got to meet her hero. Here's to an actor who almost became a star. Here's to a 'becomer' who almost became something that scared him...Here's to a warm-hearted, gentle man who almost had a happy life. Here's to Jeremy Brett!" But the three glasses never left my hand. As I drew back to fire, a gentle but insistent grip closed around my wrist. And as I whirled in the frustrated rage that can only be understood by one who has experienced glass-throwus interruptus, I saw who it was--and my shaking hand dropped the three glasses. Jeremy Brett caught them deftly. "I can think of a much better use for such noble glassware," he said, in a voice that still sounded like steel velvet. I just stared dumbly back at him. Holmes took me by one arm; Brett by the other, and together they propelled me back inside the Dangling Prussian, where the crowd around the piano pretended not to notice as we slipped into the back corner table next to the privy. "Heads up," Brad Keefauver called softly, tossing a bottle of champagne in our direction. Holmes caught it and popped the cork, and Brett looked at him in astonished delight. Basil Rathbone and John Bennett Shaw leaned over the stair-rail to look down at us. "We've been waiting for you, Jerry," Rathbone said irritably. "The poker game's starting." "I'll be along, darlings," Jeremy said, waving an airy hand. "I'll just be late." "You already are!" Shaw said merrily. "Can't get much later than this!" "Then it won't matter a bit," Jeremy replied. "Start without me, Baz old deary, you can surely go and tease Nigel a little longer. I have things to do. One must have one's priorities, you know." He looked back at Holmes. "You surprise me, sir." Holmes arranged the three glasses to his satisfaction and began to pour the champagne. "Then you didn't know me as well as you thought. Yes, Mr. Brett, I will drink with you. And come to that, I would have crossed the road to meet you, as well." Jeremy's mouth dropped open and he began to blink. "I never dreamed it. I thought myself terribly honored when your disciples pronounced me adequate. I--" "Disciples." Holmes rolled his eyes. "I've always admired the acting profession, Mr. Brett. And I have the uneasy feeling that, were I to audition with you for the part of myself, I might lose...even as I lost my long-standing Tall, Thin and Tortured award to you this night." "You're...too kind." Jeremy blinked some more. "Usually whenever I think I'm terribly clever, I end up tripping over things..." Turning to me, still moist-eyed, he smiled sunnily. "Congratulations on winning that contest, Trout. I know you'll enjoy London." "I'd have enjoyed it more if you'd been there," I said. "I know, and I'm sorry I couldn't wait for you. But I had a date to keep...with a lovely lady named Joanie. In fact, I'm on my way to meet her now. I just stopped in here for a drink, and you'd never believe it--they gave me this!" He produced the Tall, Thin and Tortured award and set it in front of me. For those of you unfamiliar with it, the TTT award depicts a stick figure clad in a poet shirt, sitting in "the thinker" position. On the marble base is a gold plate with the engraving, "Life is hard, and then you die." He brightened. "I'd like you to have it, Trout." I blushed and shook my head. "There's no award for merely 'short, stout and suffering.' You earned it, not me." "No, no," he said impatiently. "Keep it as a remembrance of me." "As if I'd forget?" I replied in barely audible tones, the tears finally beginning. "Go ahead and cry, my dear," he said softly. "You earned it. But you know, you won't really miss me. You can always find me here in 1895." He lifted his glass, and I saw the future in it. He'd saved the three glasses in vain, for in seconds they would shatter against the fireplace, together with the glasses and mugs held by every other person standing in the bar. But I saw more than that. I saw the long night ahead. Holmes, disappearing quietly into the street, leaving Watson to bandage my hands. Me, being horribly emotional. Rosemary, cheering me with silly stories about Irish wakes. Brad and Winters helping me to sweep up the twenty pounds of broken glass within and without. Jeremy at his most dapper, walking out the door whistling "Got a Date with an Angel." And, in the far-flung future, some other tall, thin and tortured actor, rightly insecure and completely inadequate, stepping into those Victorian boots. Bu that was in the future. For now, he was standing in front of me, champagne flute held high. Holmes lifted his own glass, and they both looked expectantly at me. Feeling outclassed but knowing what I had to do, I stood and raised my wispy flute to clink against theirs. And suddenly, everyone else in the Prussian was standing, glass in hand, waiting. In a quavering voice, I shouted, "Here's to us, and those like us!" "Too damned few," Jeremy finished for me. "Too damned few, indeed," echoed Sherlock Holmes. If you liked "Gulp Friction," you'll also enjoy "Progress," another great story by Mel Hughes. Until next time, Lisa TBE Home Page "The Brettish Empire"/"TBE" Copyright Lisa L. Oldham.
Je ne sais pas si je peux faire ça .....mais c est si déroutant comme texte.. |
| | | Muezza Almost Unearthly Thing
Nombre de messages : 3223 Age : 50 Localisation : Levallois Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Ven 19 Mar 2010 - 16:09 | |
| Je ne crois pas que l'info ait été postée encore. Le DVD de "Number 10" qui date de 1983 est annoncé pour le 5 avril chez ITV. Jeremy Brett tient le rôle principal, celui d'un Premier Ministre - Amazon UK a écrit:
DVD Description A revealing insight into some of the more personal incidents in the lives of past British Prime Ministers and their relationships with one of the most famous houses in the world, Number 10 Downing Street. The series features William Pitt the Younger, Herbert Asquith, William Gladstone, David Lloyd George, the Duke of Wellington, Benjamin Disraeli and James Ramsey MacDonald. The strong cast includes Jeremy Brett, Dennis Quilley, John Stride and Ian Richardson.
Synopsis The seven-episode series NUMBER 10, originally aired on ITV in 1983, focuses on a selection of British Prime Ministers throughout history and their relationships with the famous house on Downing Street. William Pitt the Younger, the Duke of Wellington, Benjamin Disraeli, William Gladstone, Lloyd George, Herbert Asquith, and James Ramsey MacDonald are portrayed in each hour-long biopic by such distinguished actors as Jeremy Brett, Dennis Quilley, John Stride and Ian Richardson. http://www.amazon.co.uk/gp/mpd/permalink/m3KQ8DQXHW4HLH |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Lun 22 Mar 2010 - 10:36 | |
| Muezza, je venais sur le topic poster exactement la même information. Voici la pochette dvd : Jeremy Brett joue dans l'épisode Bloodline, et interprète William Pitt the Younger : source : http://community.livejournal.com/jeremybrett/Le look est plutôt sinistre, j'en conviens |
| | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Lun 22 Mar 2010 - 12:59 | |
| Ce look, justement, ne m'a pas encourager, au début, à visionner les extraits auxquels j'avais accès. Et puis la curiosité aidant, j'ai regardé. - Spoiler:
Dans une interview pour le magazine canadien de télévision Starweek, Jeremy déclara qu'il avait découvert que Pitt buvait une bouteille de porto par jour, habitude qui le rendait décharné, mais qui lui laissait "la voix chaude et résonante". Jeremy apprit également que Pitt avait de "longs pieds", c'est pourquoi il portait "de larges chaussures" et qu'il "flottait dedans." Il admettait que "Pitt n'était pas le plus attrayant des personnages, mais il était un brillant homme d'état." Il ajoutait : "C'était très excitant de jouer cet homme racé, à l'esprit brillant, extraordinaire et physiquement maigre, faible et épuisé".
Je dois dire que j'ai rarement vu un acteur développer à ce niveau l'émotion violente que lui inflige son impossibilité d'écouter son coeur, et la retenue toute britannique dut à son rang et à son époque. C'est du grand art rarement égalé je crois. Mr Brett est magnifique et le mot est faible, dans la transcription des tourments que provoquent le rappel de son serment fait à son père, son amour pour cette femme et son alcoolisme. Cette voix qu'il module, transforme, cette joie presque enfantine qu'il exprime quand il se fait taquiné par celle qu'il aime....une merveille. Je ne crois pas qu'il n'ait jamais été meilleur! A voir et à revoir sans modération |
| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| | | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Lun 22 Mar 2010 - 17:10 | |
| Merci pour ton avis, Winter. Je n'ai pas encore vu cet épisode de Number 10, et je dois dire que la réédition du dvd me tente énormément... Mon pauvre porte-monnaie va encore souffrir... La faute à Jeremy... Winter, je voulais encore te dire que tu parles merveilleusement bien de ce formidable acteur. C'est toujours un immense plaisir d'en discuter avec toi @Darcy : tss je n'avais pas pensé à ça, vraiment... Cela dit, William Pitt est un personnage que je ne connaissais pas du tout avant de connaître ce rôle de JB. Cela donne envie d'en savoir plus. En tout cas, je reste admirative cette probable performance d'acteur |
| | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Lun 22 Mar 2010 - 18:59 | |
| Clelie je te remercie mais je n'ai aucun mérite, je suis tellement époustouflée à chaque fois par cet homme!
Je ne connaissais pas Jeremy Brett il y a neuf mois. Je l'ai découvert avec les épisodes de Holmes l'été dernier. Comme je l'ai dit ce fut le choc, car Holmes est un vieux copain, quelqu'un qui m'accompagne depuis de très longues années.
Je ne sais pas qu'elle réputation cet homme a dans son milieu professionnel, et comment il est jugé par ses pairs. Ce que je sais c'est que chez lui l'affect est porté à son sommet. Depuis que j'ai acquis les DVD de la Granada je suis toujours stupéfaite de sa palette d'expressions. Tout est au service de l'expression: son corps, sa voix et son visage; tout est tendu vers cela. Puis sont venus d'autres téléfilms et films, et à chaque fois l'étonnement le ravit au plaisir. Dans bloodling, au moment où la jeune fille le taquine, il a un petit rire d'enfant espiègle qui se termine presque en sanglots d'abandon... C'est...
Mais je crois que seuls ceux capable de décoder ces nuances peuvent comprendre de quoi je parle. Ce n'est pas offensant de dire cela, mais je vois autour de moi l'air ahuri de ceux avec qui je tente sans succès de partager ces réflexions. Ce ne sont pas des êtres insensibles, simplement ils ne le perçoivent pas. |
| | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 24 Mar 2010 - 13:20 | |
| Sorry Cat47je crois que j'enfreins encore une règle...
C'est toujours très compliqué pour moi de parler d'une personne qui ne peut être informée de ce qu'on dit d'elle et n'a donc pas accès à son légitime droit de censure. On peut discuter de la partie public de sa vie, mais c'est beaucoup plus violent d'aborder la sphère privée voire intime de quelqu'un qui n'est plus là pour se "défendre". Du coup cela oblige consciemment ou pas à l'éloge, qui de ce fait m^m perd un peu de sa crédibilité.
Pourtant cet homme me fascine; il ne me plaît pas mais il me fascine. C'est une météorite pour moi, presque dans le sens extra terrestre, m^m si je ne pense pas une seconde qu'il existe des choses bien différentes ailleurs, puisque pour moi tout est fait de la m^m pâte. Il me fascine, il est prévisible comme beaucoup et constamment renouvelé... C'est presque un personnage de roman, une pure invention et qui a été bien sur bien réelle. |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 24 Mar 2010 - 13:39 | |
| - Winter a écrit:
- Sorry Cat47je crois que j'enfreins encore une règle...
C'est pour le double post? Pas de souci, lorsque tu ne postes pas le même jour, c'est tout à fait admis. Merci de faire vivre ce topic en compagnie de Clélie, je le suis toujours avec intérêt. _________________ |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 24 Mar 2010 - 16:54 | |
| Winter, je ne connaissais pas bien Brett avant d'avoir vu SH non plus. Je dois avoir vu quelques épisodes de la série Granada dans mon enfance, c'est tout. J'étais un peu jeune pour comprendre, ou pour apprécier. Evidemment quand j'ai vu l'acteur dans le rôle de Holmes, ça a été réellement une découverte pour moi, une découverte pleine et entière d'un acteur tout à fait extraordinaire. C'était un comédien avec une palette d'expressions tout à fait impressionante, avec une réflexion profonde sur ses rôles, une immersion complète, intense, presque sans retour (comme il disait, il s'agissait "de se vider de sa substance, et de se remplir d'une autre..."). Donc, je comprends parfaitement bien ce que tu dis à son sujet Ma maman est elle aussi une grande admiratrice de Brett en général, mais surtout de Brett en SH et en Max de Winter. D'ailleurs, j'ai converti toute ma famille, qui connaît maintenant toute sa filmographie disponible. L'as-tu vu dans The Good Soldier, d'après le roman de Ford Maddox Ford ? Il y campe un personnage très singulier, et sans doute l'un des meilleurs qu'il ait eu à interpréter aussi... @Cat : merci |
| | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 24 Mar 2010 - 18:05 | |
| Je n'en ai vu que des extraits. Ne parlant pas anglais j'ai toujours besoin, pour les films et séries, de me documenter beaucoup avant de visionner quelque chose. J'attends N°10 que je viens de commander et qui ne sort que le 5 avril de mémoire. Ce que je connais de Brett c'est encore une fois ce que j'ai pu en voir sur le net. J'ai Rebecca, Un gendre parfais, Le portrait de D Gray où il interprète Bazil, Un mari idéal je crois, The Prodigal Daughter , My Fair Lady et Hamlet en DVD. Mais ce qui me fascine c'est l'acteur évidemment mais surtout l'homme, d'où mes scrupules. Malheureusement pour moi cela restera une énigme puisque je ne pourrais sans doute pas lire une quelconque biographie. Mais une énigme c'est aussi intéressant, car enfin qu'importe ce que je pense ou ressent, cet homme n'ai plu et ce que j'en pense ne l'affectera donc jamais. Quand à moi il me reste un travail de recherche et ma capacité à résoudre ou pas cette énigme. Et cela ne me déplait pas, au fond. Tu dis qu'il appliquait cette technique théâtral - Spoiler:
La technique de jeu mise au point par Stanislavski et qu'utilisait Jeremy était le "becoming". Elle consiste à "devenir" le personnage. "En d'autres termes, vous devenez la personne que vous jouez ... telle une éponge, vous extrayez votre propre liquide et absorbez le liquide de la créature ou de la personne que vous interprétez."
D'autres l'ont pratiqué et sans doute la pratique toujours, je suppose. Mais ce garçon avait quelque chose de différent. On peut appeler cela le talent, mais c'est un peu trop réducteur pour moi. Il y avait autre chose. Une part non négligeable de ces interprétations doivent être mises sur le compte de ce talent et du travail acharné et intelligent qu'il a pu fournir. Mais il a autre chose...Quelque chose de l'abandon total de soi. Oui c'est le principe m^m de cette technique, mais...je ne sais pas encore. J'aime en parler je ne sais pas non plus pourquoi et je vous remercie par votre présence amicale et intelligente de m'en donner opportunité. |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 24 Mar 2010 - 18:17 | |
| Pour ma part, je possède Rebecca, My Fair Lady, War & Peace, The portrait of Dorian Gray, An ideal husband, The Good Soldier, The Merchant of Venice, The three Musketeers, et Macbeth (et l'intégrale des Sherlock Holmes of course ) Et bientôt, Number 10... (Quand tu parles de Hamlet, ne veux-tu pas dire Macbeth ? Car je crois que ses interprétations d' Hamlet n'ont jamais été filmées ) - Citation :
- Une part non négligeable de ces interprétations doivent être mises sur le compte de ce talent et du travail acharné et intelligent qu'il a pu fournir. Mais il a autre chose...Quelque chose de l'abandon total de soi.
Certainement. C'est ainsi que je le ressens également. Pour ma part, j'avoue avoir été très vite "hapée" par sa façon d'être et d'interpréter un rôle. Ce qui m'affecte chez lui, c'est la tragédie de sa maladie, qui a fini par déteindre si fort sur son apparence et sur son jeu, à la fin de sa vie. D'ailleurs, je n'aime pas beaucoup parler de cela. Comme je l'ai dit, je préfère me concentrer sur les rôles magnifiques qu'il a interprété, et sur son talent immense... |
| | | Winter Ready for a strike!
Nombre de messages : 1323 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: Jeremy Brett Mer 24 Mar 2010 - 20:23 | |
| Pour moi un être est un tout. Je suis tellement d'accord avec toi que je ne regarde rien qui dépasse 1990 ou presque. Pourtant je n'arrive pas à dissocier ce qui fait un tout. D'autant que les problèmes auxquels tu fais allusions l'ont tracassé toute sa vie et de ce que je sais, depuis son enfance, ce qui est rare dans ce type de pathologie. Il aurait pu tenter une greffe du cœur comme cela lui a été "prescrit au US, mais il aurait répondu: "Ça c'est trop dramatique, m^m pour moi" et il a refuser de l'envisager. Car ce n'est pas sa bipolarité qui l'a tué, mais le fait qu'en le traitant pour cette maladie mentale, les médecins ont ignoré les effets dévastateurs du traitement sur son cœur malade. Si je ne tiens pas à voir ces images, c'est parce que je suis persuadé qu'il n'aurait pas souhaité les avoir tourné s'il avait été lucide(il y avait chez cet un homme un respect de l'esthétisme important) j'en suis sûre, parce que sa maladie de cœur se lisait sur son visage(avec ce maquillage blanc qui faisait de lui un malade fardé et c'est insupportable) et parce que dans le peu que j'ai pu en voir, ses yeux avaient perdu toute leur intensité voire toute vie. |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Jeremy Brett Jeu 25 Mar 2010 - 10:11 | |
| Je suis d'accord, les derniers épisodes des Holmes sont très pénibles à voir. Tellement pénibles d'ailleurs, que je ne les ai jamais regardés. Le voir dans un tel état m'est très difficile. Certains épisodes de cette période, et que je me suis osée à regarder, sont plutôt mauvais. Il est clair qu'il n'était plus à même de savoir et de décider ce que son personnage pouvait se permettre de faire, ce qui est très triste. Il était trop épuisé pour cela. Les autres téléfilms, hors Holmes, qu'il a tourné sont tout aussi pénibles à voir (pour le peu que j'en ai vu). Vraiment, c'est un aspect dont je n'aime pas beaucoup parler... Tu m'excuseras donc si je ne vais pas plus loin dans mes explications |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Jeremy Brett | |
| |
| | | | Jeremy Brett | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|