Poèmes, poésie : partageons nos poèmes préférés...

Quels beaux poèmes, Lysène et Clinchamps, l'un sur la vie, l'autre sur la mort...

Très beau poème de Aragon, Lysene, à lire et à relire en toutes saisons

Ce petit poème de Supervielle est très beau et touchant, clinchamps ! j'ai toujours pensé que les arbres étaient au moins aussi vivants que nous les humains

Merci pour vos partages, mesdames! C'est marrant j'avais essayé de lire Supervielle (mais un autre recueil) sans jamais réussir à entrer dedans, mais celui-ci me plait beaucoup!

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Merci pour ces contributions Lysene et Clinchamps Très beaux poèmes

Je mets ce poème de Djalal Addine Al-Rûmi. (1207 - 1273) Poète mystique et philosophe persan.

Tout est un

Tout est un,
La vague et la perle,
La mer et la pierre.
Rien de ce qui existe en ce monde,
N’est en dehors de toi,
Cherche bien en toi-même
Ce que tu veux être,
Puisque tu es tout.
L’histoire entière du monde
Sommeille en chacun de nous.

Superbe, Ysabelle !!

clinchamps a écrit:

Superbe, Ysabelle !!

J'adore !

Lysene, quel poème merveilleux: je note ce recueil d'Aragon pour une prochaine escapade poétique !

L'homme en symbiose avec la nature, des vers sublimes : merci Ysabelle pour le partage !

Les premières neiges à Paris m'ont donné envie de replonger dans les poèmes d'Emily Brontë. Celui-ci, je l'affectionne tout particulièrement:

Citation :

There should be no despair for you                             Il devrait n’être point de désespoir pour toi

There should be no despair for you                                  Il devrait n’être point de désespoir pour toi
While nightly stars are burning;                                        Tant que brûle la nuit les étoiles,
While evening pours its silent dew,                                   Tant que le soir répand sa rosée silencieuse,                    
And sunshine gilds the morning.                                       Que le soleil dore le matin.

There should be no despair--though tears                        Il devrait n’être point de désespoir, même si les larmes
May flow down like a river:                                                Ruissellent comme une rivière :
Are not the best beloved of years                                     Les plus chères de tes années sont-elles pas
Around your heart for ever?                                              Autour de ton cœur à jamais ?

They weep, you weep, it must be so;                                Ceux-ci pleurent, tu pleures, il doit en être ainsi ;
Winds sigh as you are sighing,                                          Les vents soupirent comme tu soupires,
And winter sheds its grief in snow                                      Et l’Hiver en flocons déverse son chagrin
Where Autumn's leaves are lying:                                      Là où gisent les feuilles d’automne.

Yet, these revive, and from their fate                                 Pourtant elles revivent, et de leur sort ton sort
Your fate cannot be parted:                                               Ne saurait être séparé :
Then, journey on, if not elate,                                            Poursuis donc ton voyage, sinon ravie de joie,
Still, never broken-hearted!                                                Du moins jamais le cœur brisé

Contente que ça vous plaise, Clinchamps, Juliette, et Orlando. Merci pour ce magnifique poème!

Orlando, excellente idée de partager les vers d'Emily !

Ysabelle superbe Depuis le temps que je veux lire ce poète

Orlando comme je te l'ai dit dans le topic avatar, je suis très très fan de ton look avec mon cher Lestat

Merci Ysabelle pour ce magnifique poème, tout en concision et sagesse

Merci Orlando pour ce poème d'Emily Brontë, ça me fait penser que j'avais télécharger ses poèmes, il faudrait que je les retrouve pour les lire

Je connais un peu George Sand l'écrivaine, mais je ne connais pas G. Sand la poétesse. Je suis tombé sur ce poème tout en simplicité et en finesse

À Aurore

La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.

George SAND

Et celui-ci

Chatterton

Quand vous aurez prouvé, messieurs du journalisme,
Que Chatterton eut tort de mourir ignoré,
Qu’au Théâtre-Français on l’a défiguré,
Quand vous aurez crié sept fois à l’athéisme,

Sept fois au contresens et sept fois au sophisme,
Vous n’aurez pas prouvé que je n’ai pas pleuré.
Et si mes pleurs ont tort devant le pédantisme,
Savez-vous, moucherons, ce que je vous dirai ?

Je vous dirai : ” Sachez que les larmes humaines
Ressemblent en grandeur aux flots de l’Océan ;
On n’en fait rien de bon en les analysant ;

Quand vous en puiseriez deux tonnes toutes pleines,
En les faisant sécher, vous n’en aurez demain
Qu’un méchant grain de sel dans le creux de la main.

George SAND

Merci pour ces partages, Ysa ! J'ai une préférence pour le premier, tellement vrai

Ils sont très beaux ces poèmes, merci Ysabelle !!!
J'aime beaucoup le 2e, moi, qui fait référence aux critiques des journalistes, tellement puissants et tellement vindicatifs au XIXe siècle !! c'est une très bonne idée de les avoir postés

Je n'ai pas vu vos posts Petit Faucon et Juliette.   Ravie de voir que vous avez apprécié ces deux poèmes.  

Aux amoureux de la poésie : Le 20 mars est "la journée mondiale de la poésie".  
En cette occasion, je vous propose de venir partager un poème de votre choix, ici dans ce topic. Qu'en pensez-vous?  
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En attendant, voici un poème d'Emily Dickinson que je vous propose :

I'll tell you how the Sun rose

I'll tell you how the Sun rose
A Ribbon at a time
The Steeples swam in Amethyst
The news, like Squirrels, ran
The Hills untied their Bonnets
The Bobolinks begun
Then I said softly to myself
"That must have been the Sun"!
But how he set? I know not
There seemed a purple stile
That little Yellow boys and girls
Were climbing all the while
Till when they reached the other side,
A Dominie in Gray
Put gently up the evening Bars
And led the flock away

Traduction : (un amateur nommé Hubert Clolus)

Je vais vous dire comment le soleil s'est levé
Un ruban à la fois
Les clochers nagèrent dans l'améthyste
Les nouvelles, telles des écureuils, coururent
Les collines délacèrent leur bonnet
Les oiseaux, rizières entonnèrent
Alors, je me suis murmuré à moi-même
Cela a dû être le soleil !
Mais comment il s'est couché? je ne sais
Il semble y avoir eu
un tourniquet violet
Sur lequel des petits enfants jaunes ont grimpé
Durant tout ce temps, là,
Avant de passer de l'autre bord jusqu'à
Ce qu'un prédicateur, de gris vêtu,
Soit venu gentiment poser les barres de porte du soir
Et ait mené cette petite troupe au loin


Et un hommage d'Alejandra Pizarnik, pour Emily Dickinson:

Poème pour Emily Dickinson

De l’autre côté de la nuit
l’attend son nom
son subreptice désir de vivre,
de l’autre côté de la nuit !

Quelque chose pleure dans l’air,
les sons dessinent l’aube.

Elle pense à l’éternité.

Que de beaux poèmes, Ysa  J'aime beaucoup Aurore de George Sand

Et quelle excellente idée de partager un poème pour la fête de la poésie

Ô toi, aveugle fou, Amour, que fais-tu à mes yeux,
pour qu’ils regardent ainsi sans voir ce qu’ils voient?
Ils savent ce qu’est la beauté, ils voient où elle se trouve;
pourtant pour ce qu’il y a de meilleur ils prennent ce qu’il y a de pire.

Si mes yeux, corrompus par un regard plus que partial,
sont ainsi mouillés dans une baie que sillonnent toutes les proues,
pourquoi as-tu forgé d’illusions l’ancre où est lié le jugement de mon cœur?

Pourquoi mon cœur considère-t-il comme un parc réservé
ce qu’il sait bien être la place publique de l’univers?
Pourquoi mes yeux voyant cela disent-ils: cela n’est pas,
et revêtent-ils d’éclatante pureté une face si noire?

C’est que mon cœur et mes yeux ont perdu le chemin du vrai
et sont maintenant égarés par une fausseté fatale.

Shakespeare  traduit par François-Victor Hugo

Cassandre, merci pour le partage de ce beau poème. Je ne connaissais pas.

Ysabelle a écrit:

Aux amoureux de la poésie : Le 20 mars est "la journée mondiale de la poésie".  
En cette occasion, je vous propose de venir partager un poème de votre choix, ici dans ce topic.

Excellente idée  

Je n'avais pas vu les contributions précédentes, de Orlando avec le poème d'Emily Brontë, et Ysabelle avec ceux de George Sand. J'aime beaucoup le second, très virulent

Merci Ysabelle pour le poème d'Emily Dickinson . La traduction est assez littérale, mais me semble très étrange pour le sixième vers

Et Cassandre pour ce beau sonnet traduit par François-Victor Hugo.

J'apporte ma contribution avec un hommage à Frédéric Jacques Temple, qui nous a quittés l'été dernier à la veille de ses 99 ans.

Frédéric Jacques Temple a écrit:

En l’an nonante de mon âge
l’hiver est encore un printemps.
Depuis que je suis vivant
le soleil est toujours levant.
Que roule ma barque longtemps
avant que ma vie ne naufrage.

C'est une très bonne idée, merci Ysabelle 

Je manque de temps, mais je viendrai lundi pour lire et relire vos propositions !

Je peux juste dire que le poème de Temple proposé par Rosalind me plait beaucoup 

Merci Roz, j'ai rectifié mon erreur Ton poème est magnifique Il me semble que c'est un concitoyen

Rosalind a écrit:

Merci Ysabelle pour le poème d'Emily Dickinson . La traduction est assez littérale, mais me semble très étrange pour le sixième vers

Pour la traduction, il me semble que ce terme est typiquement américain et n'a pas d'équivalent en français. Dans ce cas de figure, le traducteur aurait du le laisser tel quel.   Il l'a remplacé par "oiseaux" (c'est en fait un nom d'oiseau.   Pas la célèbre expression, bien sur  

Merci pour le poème de Temple.  

Petit Faucon a écrit:

C'est une très bonne idée, merci Ysabelle 

Je manque de temps, mais je viendrai lundi pour lire et relire vos propositions !

Edit : Après recherche, il s'agirait à priori du "goglu des prés" Connais pas

Merci pour ces magnifiques poèmes !! Et excellente idée, Ysa !

Je cherche un poème m'ayant marquée et je viens le partager ici

Je reviens avec d'autres poèmes de Frédéric Jacques Temple, homme du sud et grand voyageur.

J'en ai choisi des assez courts, certains beaucoup plus longs sont magnifiques, mais il faut du temps pour les copier !

Poèmes d'ici

Spoiler:

Et d'ailleurs

Spoiler:

Merci Roz pour le partage C'est magnifique J'aime particulièrement Ce que dit le vent J'aime le vent et Haworth tellement vrai

Merci Rosalind Ce sont de très beaux poèmes Parages me fait sentir un petit vent de nostalgie, avec de duces senteurs et fragrances. J'aime aussi celui dédié à Une gravure d'Uttagawa Kuniyoshi