Jane Eyre (Charlotte Brontë)

Tizzie a écrit:

Noooon ? tu crois??? Ce forum est vraiment super, on va de découverte en découverte!!

Par quelle adaptation comptes tu commencer ton dur travail?

Vous allez me trouver profiteuse, mais mon amie janéite possède la version avec Toby Stephens -c'est la plus récente non?-, et comme elle me rend visite en juillet, elle m'a proposé de l'amener pour un visionnage à deux (comme ça, ça swoone 2 fois plus, c'est plus marrant!!!). Ca ne se refuse pas (je sais qu'elle passe par là en visiteuse anonyme, alors au ragondin cosmopolite!)!! Après, je ne sais pas, Charlotte Gainsbourg en Jane Eyre, j'aimerais bien voir ce que ça donne...

Tizzie a écrit:

je ne sais pas, Charlotte Gainsbourg en Jane Eyre, j'aimerais bien voir ce que ça donne...

Moi je n'ai pas trop accroché... La version avec Toby Stephens est vraiment géniale, et j'aime beaucoup aussi la version de 1983 avec Timothy Dalton

Bon les jeunes, ici c'est le topic du livre. Pour les avis sur les diverses adaptations, il y a des sujets appropriés. C'est ensuite plus facile pour les nouveaux arrivants si on respecte un certaine structure. Merci d'avance.

Trop content que JE t'ai plus Tizzie.

Parce que d'abord JE, c'est trop bien, J'adore JE, parce que JE, c'est trop bien. J'adore JE. Trop cool JE !

Moi, j'aime beaucoup la version avec Charlotte Gainsbourg. En plus, j'ai trouvé Rochester très Rochester dans cette version. (bon, je sais pas s'il est plus ou moins Swoonant, mais comme personnellement je m'en fou... )

Cela étant dit la Mini-série est excellente elle aussi.
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Oops... Va me faire gronder.... Je suis désolé Modératrice Vénérée Z'avais vraiment pas vu ton post et l'intitulé du topic... faut pas me gronder Modératrice Vénéréeeee Bouhouhou..
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En tout cas, JE, c'est trop bien, J'adore JE, parce que JE, c'est trop bien. J'adore JE. Trop cool JE !

Bexounet
PS : JE, c'est trop bien, J'adore JE, parce que JE, c'est trop bien. J'adore JE. Trop cool JE !
Et en plus on y respire mieux que dans WH.

Tizzie a écrit:

Je pense qu'il y a à cela une raison assez simple: je connaissais déjà l'intrigue avant d'ouvrir le livre. Cette année, on a étudié la littérature du Commonwealth, avec notamment un extrait de Wide Sargasso Sea, et au 2ème semestre, la littérature victorienne, avec donc les soeurs Brontë. Ce qui fait qu'à 2 occasions on nous a raconté l'histoire de JE...!

moi aussi je connaissais l'histoire de Jane Eyre, mais le livre a été un vrai bonheur! parce que je ne connaissais pas l'histoire et le vrai caractère de Mr Rochester!
et que bon, ROchester c'est quand même un sacré mec!
je le kiffe grave!

C'est vrai que je ne connaissais pas le caractère de Mr Rochester; de ce côté-là j'ai été un peu surprise, mais, comment dire, ça change des autres gentlemen; et puis il a une telle passion en lui qu'on en peut que l'apprécier!!! Bon, ça n'est pas mon préféré pour autant -j'ai voté au sondage, il faut que j'aille m'en expliquer sur le topic concerné-.

Et je répète que, malgré l'absence relative de suspens pour moi, j'ai vraiment beaucoup aimé!!!

Je vais aller lire les différents topics des adaptations pour éviter à Cat de s'arracher les cheveux!

Camille a écrit:

et que bon, ROchester c'est quand même un sacré mec!
je le kiffe grave!

Yes, ça c'est bien dit Camille !

Camille a écrit:

et que bon, ROchester c'est quand même un sacré mec!
je le kiffe grave!

En effet, que dire de plus

Tizzie a écrit:

Mr Rochester; de ce côté-là j'ai été un peu surprise, mais, comment ça change des autres gentlemen;

Ce que j'aime, justement, chez Rochester, c'est que ce n'est pas un gentleman, dans le sens image d'Epinal que l'on donne à ce mot en général ! Il est tellement humain, et il y a tellement "de bon en lui"(référence hardie à une certaine suite de films non-lambtoniens !)

Je ne sais pas si la question a déjà été posé, donc je m'excuse si ç'est le cas . Mais je voulais savoir quel était la meilleur traduction de Jane Eyre si ç'est : Livre de poche, Folio, Pocket ou autre... Car quand j'ai voulu l'acheter mais je me suis retrouvée devant plusieurs versions et je n'ai pas réussi à choisir (ce qui est aussi le cas pour "Les hauts de Hurle-vent") !!!

Personnellement, je choisirai la pocket (c'est ce nom je crois: la couverture verte avec la silhouette d'une jeune femme de dos). J'ai fait quelques comparaisons avec la vo et, même si je ne suis pas une pro, c'est celle que j'ai trouvée la plus fidèle.

Merci beaucoup Laure !!!

Bon, chose promise chose due... Je sais que Mimidd et Camille attendent avec impatience mon avis donc je ne les fais pas attendre davantage.

Pour en revenir à la traduction, j'ai pour ma part l'édition pocket (avec la femme de dos ) et je l'ai trouvée bien écrite. J'ignore totalement si c'est fidèle au texte original.


J'ai lu JE dans un état un peu particulier. J'étais assez sceptique en le reprenant parce que je l'avais lu quand j'avais douze ans et je n'avais pas trop accroché. Le caractère de Rochester et sa volonté de bigamie m'avaient fortement rebutée, je l'admets. Du coup je gardais un souvenir assez mauvais du personnage.

Mais tout ça s'est effacé comme par magie... Ca tient à plusieurs choses. Déjà, le réalisme du récit : Gateshead où l'on découvre une enfant originale, très mûre, au franc parler. Puis Lowood (j'adore les scènes du pensionnat, ce moment où le caractère de Jane s'assouplit pour s'adapter au monde qui l'entoure sans pour autant que la jeune fille cesse d'être fidèle à elle-même).
Thornfield, avec la relation naissante de l'amour entre Rochester et Jane, l'atmosphère étouffante créée par la présence invisible de Berthe puis la déclaration passionnée de Rochester, ce moment où ils se trouvent enfin mais pas totalement car ils ne sont pas encore égaux socialement. Or Jane recherche justement cette égalité. Rochester voulait une égalité d'esprits, de caractères, mais on comprend vite que ça ne peut pas suffire à Jane. Et pourtant elle passe outre car elle l'aime. Le truc que je n'arrive pas à m'expliquer, c'est sa réaction calme (je dirais même son absence de réaction) quand le frère de Berthe vient empêcher le mariage et que le mensonge de Rochester est révélé. Je ne la comprends pas à ce moment.

Par contre, l'explication de Rochester............... C'est là que tout a basculé pour moi. Dès cet instant, tout comme Jane, je lui ai pardonné son mensonge et sa volonté de bigamie. Parce qu'il a été lui-même piégé et qu'après tout on a tous droit au bonheur. En revanche j'approuve la fuite de Jane. Jane Eyre n'aurait pas été Jane Eyre si elle avait accepté de vivre avec Rochester sans être mariée avec comme il le lui proposait.

La partie chez Saint-John m'a moins convaincue. J'y ai trouvé plus de lenteurs. Déjà, le personnage de Saint-John m'a profondément ennuyée. Son côté puritain et moralisateur... et sa proposition de mariage ! Il est d'un lourd avec ça !!!! Il bat haut la main Mr Collins et Darcy en matière de demande en mariage ratée et insultante... Je n'ai pas du tout aimé la relation qui s'est créée entre lui et Jane. Elle l'explique à un moment, disant qu'elle est incapable de demi-mesures : soit elle domine complètement, soit elle se soumet. Avec Rochester justement j'ai l'impression qu'elle était sur un pied d'égalité (j'adore quand elle le rembarre pendant leurs fiançailles ) et c'est pour ça que leur relation est vouée au succès. En revanche, se soumettre à Saint-John, là je dis non... Heureusement que je connaissais déjà la fin, sinon j'aurais tremblé qu'elle accepte de l'épouser.

Je n'ai pas aimé que, comme par hasard, elle tombe précisément sur les rares membres de sa famille qu'il lui reste quand elle erre dans les landes. C'est un peu facile je trouve. Tout comme le fait qu'elle arrive à "communiquer" avec Rochester quand Saint-John la demande en mariage et qu'elle décide de retourner à Thornfield pour découvrir ce qui est arrivé à "son maître". J'aurais accepté l'idée que le visage de Rochester lui revienne à l'esprit de façon très vivace tandis qu'elle repoussait Saint-John, mais pas cette ruse de télépathie.

Enfin, cerise sur le gâteau : les retrouvailles. Depuis le départ, ce que j'ai aimé dans leur relation c'est qu'elle ne se base ni sur le physique, ni sur la richesse, ni sur le social. Ce sont juste deux esprits similaires et complémentaires qui se rencontrent. J'aime leur relation basée sur l'égalité, la franchise brute, la répartie. Et ce qui est génial c'est qu'on retrouve tout cela à la fin : peu importe le physique, Jane est riche donc elle a enfin l'égalité sociale et financière qui lui manquait durant ses fiançailles. Plus rien ne s'oppose à leur union désormais. Elle se fait naturellement, sans chichis et le mariage qui suivra sera tout aussi simple et évident.

J'ai toujours aimé les romans d'apprentissage. Là on est en plein dedans j'ai l'impression. On découvre une enfant impulsive, à fleur de peau à cause des injustices qu'on lui fait vivre au quotidien mais au caractère bien trempé néanmoins. Fort heureusement elle a la chance de croiser la route de Miss Temple et d'Helen Burns qui viennent corriger les aspects les plus intransigeants de son caractère. Elle les portera toujours en elle (Rochester le devine tout de suite : Jane Eyre fait ce qu'elle veut, ce qu'elle croit juste et en adéquation avec ses valeurs) mais saura les tempérer. Elle développe toutes ses facultés, son esprit d'analyse, son sens de la répartie, ses valeurs, et c'est cela qui rendra sa relation intéressante avec Rochester puisque justement il trouve un esprit à la hauteur du sien, qui plus est un esprit totalement désintéressé. Aucune barrière physique ou sociale n'a de place entre eux. Mais même si elle a un caractère hors du commun, Jane Eyre est aussi passionnée : malgré toute sa volonté et sa raison, elle ne parviendra pas à réprimer ses sentiments pour Rochester et celui-ci devra ruser pour la conquérir (cf l'épisode de la bohémienne, la jalousie avec Mlle Ingram). Il n'y parvient qu'à moitié : il conquiert son coeur mais pas son esprit. Elle lui échappe encore pendant leurs fiançailles parce que la passion et la raison s'affrontent encore en elle.
Sa fuite de Thornfield marque un autre tournant. Elle va jusqu'au bout d'elle-même et pourtant tout son combat intérieur va sommeiller durant le temps où elle est institutrice puis lorsqu'elle hérite et vit avec ses cousins. En tout cas je le ressens comme ça. C'est Saint-John et sa proposition strictement rationnelle, moraliste, puritaine, qui réveille Jane et lui rappelle que si elle veut tendre vers la raison, la passion brûle tout de même en elle. Et la passion, c'est Rochester. C'est donc tout naturellement qu'elle revient vers lui. Et comme elle est elle aussi riche et qu'il est désormais libre, la raison n'a plus aucun rôle à jouer dans leur relation. Comme si la boucle était bouclée et que Jane était arrivée au bout de son voyage intérieur. J'ai conscience de faire de l'analyse de comptoir, je ne me suis guère penchée plus en avant sur le livre, mais comme je l'ai dit, j'ai ressenti les choses comme ça.

En tout cas, et je terminerais ici avant de battre le record du post le plus long, j'ai dévoré le livre et j'étais déçue qu'il se termine si tôt. Et je le relirai d'ici un an. Il entre sans problème au panthéon de mes livres préférés.

Doddy,

Merci pour tes impressions qui n'ont rien "d'une analyse de comptoir" c'est simplement ton ressenti à une période de ta vie. Rappelle-toi de tes 12 ans . Dans 20 ans, tu en auras peut-être une autre "lecture".

En attendant, pendant que mon thé refroidit... je me suis dit que j'allais "relire la déclaration de Rochester" comme ça juste pour sa passion dévorante

Par contre, je serai moins intansigeante quant à la personnalité de S J Rivers. C'est vrai qu'après le feu de Rochester, là c'est la glace. Mais, il est loin de la petitesse et du caractère obséquieux d'un Collins. Il présente une certaine forme de grandeur mais en ce qui concerne "les demandes en mariage", il a dû sauter les pages du manuel...

Je ne conteste pas l'idéal de Saint-John : c'est la voie qu'il a choisie et elle est loin d'être méprisable. C'est juste qu'il cherche à tout prix à y entraîner Jane sans vraiment la comprendre ni prendre garde à ce dont elle a besoin pour être heureuse. Car pour lui le bonheur individuel importe peu. Qu'il fasse du mal sur sa route semble ne pas le perturber, et moi c'est ça qui me dérange un peu avec ce personnage même si je comprends pourquoi il agit de la sorte.

Et bien, Doddy, superbe analyse! Tout explore tous les recoins du roman et c'est très interressant de connaitre un avis de seconde lecture après une première "moins convaincue"!

Citation :

Enfin, cerise sur le gâteau : les retrouvailles. Depuis le départ, ce que j'ai aimé dans leur relation c'est qu'elle ne se base ni sur le physique, ni sur la richesse, ni sur le social. Ce sont juste deux esprits similaires et complémentaires qui se rencontrent. J'aime leur relation basée sur l'égalité, la franchise brute, la répartie. Et ce qui est génial c'est qu'on retrouve tout cela à la fin : peu importe le physique, Jane est riche donc elle a enfin l'égalité sociale et financière qui lui manquait durant ses fiançailles. Plus rien ne s'oppose à leur union désormais. Elle se fait naturellement, sans chichis et le mariage qui suivra sera tout aussi simple et évident.

J'adore egalement cette fin. Pas une fin de contes de fés, ni tragique comme pour les Hauts, mais une fin parfaite pour ce roman, et pleine d'amour et d'espoir!

Merci pour ton analyse, Doddy ! Et je suis vraiment contente que tu aies changé d'avis au sujet de ce roman

Bon, par contre, moi je l'aime bien, St John Rivers ... cela dit, je pense que la facon dont on perçoit ce personnage est influencé en grande partie par notre rapport personnel à la religion. Donc je comprends parfaitement qu'on puisse le trouver dérangeant voire dérangé

J'ai fini JE il y a quelques jours, mais je suis incapable de faire une critique comme celle de Doddy, quelle critique !!!

Enfin bref il m'a fallu une journée complète pour lire JE, ce qui ne c'était jamais produit pour un roman même pour P&P. En tout cas heureusement qu'il y avait personne autour de moi pendant que je le lisais car on m'aurait prise pour une folle, vu que je riais et parlais toute seule et étais limite de sauter sur mon lit en hurlant pendant les déclarations de Jane et Rochester, folle moi ?!?
En parlant de ces personnages quand je lisais c'était Toby Stephens que je voyais en Rochester (il est parfait dans ce rôle, en tout cas physiquement je trouve que ç'est le Rochester du livre) pour Jane ça dépend des fois je voyais Ruth Wilson, des fois Charlotte Gainsbourg. Il ne me reste plus qu'à voir une des nombreuses adaptations de JE, j'attends avec impatience de recevoir celle de 2006, est-ce que celle avec Charlotte Gainsbourg vaut le coup, j'hésite à la commander ?
Le seul bémol du livre ç'est la période où Jane a vécut avec les Rivers et qu'on n'a pas entendu parlé de Rochester !!!

Alala je n'ai toujours pas redescendu de mon petit nuage JE, c'était génial, le livre fait maintenant parti de mon top 5 mais je ne sais pas à quel place, ^^.

Je suis complètement euphorique en y repensant !!!

C'est grave docteur



Edit : En plus je viens de passer "Lady à la rescousse"... Et je crois que j'ai vraiment besoin d'être sauvée !!!

Elinor a écrit:

Edit : En plus je viens de passer "Lady à la rescousse"... Et je crois que j'ai vraiment besoin d'être sauvée !!!

Si c'est par Rochester, demande lui de passer par chez moi ensuite
Contente que le livre t'ai plus! Tu m'aurai vu pendant la demande, tu te serai dit que tu n'es pas la seule qu'on devrait interné !

Copines de moi à chaque relecture, mon copain ne me reconnaît plus

Heureuse que vous ayez fait cette découverte et qu'elle vous ait plut... J'aime voir que Jane Eyre fait sans cesse de nouveaux adeptes!!!

@ Solia... Ne te fais pas d'illusions, tu n'es pas la seule sur le coup, alors ça risque d'être difficile