Jane Mander : Histoire d'un fleuve en Nouvelle-Zélande (livre qui a inspiré La Leçon de piano)

Il s'agit du roman qui a inspiré à Jane Campion son chef d'oeuvre, La Leçon de Piano. Ce roman a été écrit par Jane Mander (1877-1949) dont les romans avaient été taxés d'indécence lors de leur publication. Histoire d'un fleuve en Nouvelle-Zélande date de 1920 et est paru en 2002 chez Actes Sud.



C'est à l'embouchure d'un fleuve, au pied du mont Pukekaroro souvent dans les brumes, que s'est installé Tom Roland pour exploiter les richesses infinies d'une forêt inviolée.
Alice, jeune veuve qu'il a épousée, le rejoint par bateau, deux bébés sur les bras et dans ses jupes, Asia, la petite fille qu'elle a eue d'un premier mariage. A la barre, rustre en apparence, se trouve Bruce, l'associé et contremaître du mari. Un homme que, d'emblée, Alice prend en grippe, mais probablement parce qu'elle sent, sous le puritanisme qu'elle affiche, qu'il ne lui est pas indifférent. Vingt années vont passer, égrenant les heurts et malheurs puis les premiers succès de la scierie, les joies et les drames, au fil d'une histoire d'amour qui se tisse entre Alice, délaissée par son énergique époux, et Bruce, associé parfait, gentleman, médecin à ses heures, humaniste et pragmatique.

Il n'est pas question de piano dans le film et Alice n'est pas muette, comme Ada. Mais on retrouve la base du film dans ce joli roman.

Cela m'intéresse beaucoup, je vais voir si je peux me le procurer.
J'adore ce pays et la littérature NZ.
Ton résumé est très intéressant!

J'avais proposé ce livre pour la deuxième lecture de groupe depuis, je ne l'ai toujours pas lu ...

Je dois avouer que j'ai beaucoup de mal à me motiver pour lire un livre quand j'ai vu l'adaptation ciné

(HS : Jane Campion ne semble pas avoir de topic or, avec le film qu'elle a conscré à Keats et qui sort en juillet, il pourrait être bon d'ouvrir un topic consacré à cette cinéaste)

serendipity a écrit:

(HS : Jane Campion ne semble pas avoir de topic or, avec le film qu'elle a conscré à Keats et qui sort en juillet, il pourrait être bon d'ouvrir un topic consacré à cette cinéaste)

Je sais, ce n'est pas toujours évident à suivre mais nous avons parlé du film consacré à Keats dans le topic des biopics . Je propose d’y poster les commentaires futurs sur le biopic de Keats. Quant à La leçon de piano, nous en avions déjà parlé dans un topic général mais nous pouvons très bien continuer ici. Nous avons aussi parlé de The Portrait of a Lady dans le topic de Henry James. Je pense donc que la création d'un sujet dédié à Jane Campion ferait double emploi.

Ces discussions m'avaient échappé (je n'ai pas le temps de tout lire )
Désolée pour le HS

Pas grave, je crois que c'est bien d'en parler ici. Comme on est au début du topic, c'est bien d'y rassembler le plus d'infos possible.

Wuxue, ta présentation donne envie, j'espère que le topic restera à jour pour me rappeler de m'y intéresser une fois ma PAL dégonflée.

serendipity a écrit:

J'avais proposé ce livre pour la deuxième lecture de groupe depuis, je ne l'ai toujours pas lu ...

Je dois avouer que j'ai beaucoup de mal à me motiver pour lire un livre quand j'ai vu l'adaptation ciné

Oui, moi aussi en fait. Mais là, on est tout de même assez éloigné du film. C'est le roman qui a servi de base à Jane Campion pour écrire son scénario. Il y a les grandes lignes, mais c'est assez différent.

Bonjour bonjour Je crée mon premier sujet (hors présentation) sur un film qui me semble être un chef d'oeuvre : La leçon de Piano. Je pense (ou j'espère !) qu'il a plu à plus d'une lambtonienne.

Citation :

LA LECON DE PIANO
(The Piano)

Réalisatrice : Jane Campion
Année : 1993
Palme d'or à Cannes en 1993

Acteurs principaux :
Holly Hunter
Harvey Keitel
Sam Neill
Anna Paquin

Histoire :

XIXème siècle. Ada MacGrath, une jeune écossaise, est envoyée avec sa fille en Nouvelle-Zélande par son père, afin de se marier à un homme qu'elle ne connaît pas. Ada est muette et son piano est sa seule manière de pouvoir vraiment s'exprimer. Dès son arrivée, la situation est tendue : le piano doit être laissé sur la plage, car il est dur de le transporter dans la forêt humide et boueuse de Nouvelle-Zélande. La piano est récupéré par le voisin et ami du mari d'Ada : Baines. Celui-ci dit vouloir des cours de piano de la part d'Ada, en échange de terres. Le mari d'Ada accepte et envoie sa femme donner des leçons. Baines, qui est amoureux de la jeune femme, passe alors un marché secret avec elle : il lui rendra le piano, touche par touche, si elle se soumet à ses désirs.

Citation :

Selon moi, La leçon de Piano fait partie de ces films qui atteignent la perfection. Tout est beau dans ce film : la musique, l'histoire, tous les acteurs sont parfaits, etc...Mais ce que je trouve intéressant dans ce film, c'est les paysages et le milieu dans lesquels se déroule l'histoire. Une jeune écossaise pianiste et muette, accompagnée de sa fille dans la Nouvelle-Zélande au XIXème et qui contre toute attente, vit une aventure passionnée avec un colon illettré et dont le peuple Maori est comme une seconde famille. C'est original, et c'est fabuleusement bien mis en scène par la génie qui a écrit elle-même le scénario : Jane Campion.
Au programme : des images magnifiques et scènes absolument mythiques.

Atonement, nous avons déjà parlé de ce film dans deux sujets : un sujet général, qui se trouve ici , et un sujet consacré au roman qui a inspiré le film, qui se trouve ici.

Dès que tu auras lu ce message, je fusionnerai ce topic avec celui consacré à Jane Mander et à son livre, Histoire d'un fleuve en Nouvelle-Zélande, dont voici la présentation de l'éditeur :

Citation :

Nous sommes au début du XXe siècle; les Blancs se sont installés en Nouvelle-Zélande depuis près d'un siècle. C'est cette terre que découvre Mme Roland, jeune femme puritaine et timide arrivant avec un bébé et une petite fille. Elle est accueillie par Bruce, associé et contremaître de son mari, un homme qu'elle méprise immédiatement et qui deviendra pourtant son grand amour. Dans ce livre, qui est à l'origine du film de Jane Campion, "La leçon de piano", Jane Mander évoque les difficultés relationnelles entre les êtres, la profonde solitude de chacun et la magie des moments où passe l'étincelle d'une rencontre.

cat47 a écrit:

Atonement, nous avons déjà parlé de ce film dans deux sujets : un sujet général, qui se trouve ici , et un sujet consacré au roman qui a inspiré le film, qui se trouve ici.

Pardon pardon ! J'avais vérifié si il n'existait pas de topic sur La leçon de piano dans la partie recherche, mais seulement dans les sujets et non pas les messages ! (ce qui du coup n'avait rien donné)
Encore désolée

Cela faisait des années que j'avais envie de voir La leçon de piano, et c'est maintenant chose faite. J'étais curieuse de voir ce film, en particulier après avoir vu le travail de Jane Campion dans Top of the lake.

J'ai apprécié le film, qui m'a captivée du début à la fin. On y retrouve l'âpreté de Top of the lake, cette nature hostile de Nouvelle Zélande, la condition des femmes, la réalisation extrêmement soignée dans son apparente sobriété. Le film a une ambiance pénétrante, troublante, il y a de la sensualité mais aussi quelque chose que j'ai ressenti comme profondément intellectuel. Bref, j'ai retrouvé Jane Campion, telle que je m'en rappelais, c'est un film dense, même s'il ne se passe pas grand chose. Le film est un peu dérangeant, c'est évident compte tenu de l'histoire, mais ce sont surtout tous les petits détails annexes qui m'ont mise mal à l'aise (la famille du mari m'a paru malsaine, avec son puritanisme et ses mises en scènes un peu spéciales, la culture aborigène mystérieuse et un peu effrayante).

J'ai bien aimé l'histoire entre Ada (Holly Hunter) et George (Harvey Keitel), les deux acteurs sont excellents. Il y a peu d'échanges en mots et de la sensualité, le tout avec beaucoup d'élégance, et du respect mutuel bien que cela commence comme une sorte de tractation commerciale. J'ai cru à leur histoire d'amour, qui m'a un peu touchée. Holly Hunter a un visage atypique, assez intimidant, et ses costumes, si austères, sont très beaux. Sam Neill est également parfait. Enfin, je savais que la petite Anna Paquin avait eu un oscar (à l'âge de 11 ans ! ) pour ce rôle, mais j'ai quand même été surprise et épatée par la qualité de son jeu d'actrice. Elle apporte une fraîcheur, une candeur, à ses adultes un peu tourmentés, elle est la touche de pureté du film.

Je regrette en revanche... le piano. C'est un comble, mais je n'ai pas été enthousiasmée par les morceaux joués au piano. C'est sûrement voulu, mais j'ai trouvé les mélodies un brin éthérées, sans trop de relief ou de caractère, et finalement assez oubliables. C'est peut-être dommage, compte tenu de l'importance que joue le piano dans l'histoire, ou peut-être est-ce finalement très bien comme ça, puisque ça laisse la place aux humanités complexes ? Je n'ai pas tranché, je sais juste que je n'ai pas adoré la musique !

Voici donc pour mon avis. C'est un film que je recommande chaudement, peut-être parce qu'il ne ressemble à aucun autre film d'époque. Il a trop d'élégance, d'originalité, d'âpreté, pour passer inaperçu. Il est soigné, Romantique même.

Merci pour ton avis, Annwvyn ! C'est vrai que La Leçon de piano est un film atypique et, de ce fait, marquant
Comme toi, j'ai beaucoup aimé la relation Ada / George Sam Neill et Anna Paquin sont excellents, mais leurs personnages m'ont totalement déplu
C'est dommage que tu n'aies pas accroché aux morceaux de piano (pas même à la musique principale du film ?)