Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
| | Villette (Charlotte Brontë) | |
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mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Jeu 20 Juil 2006 - 22:26 | |
| @ Hélène Darcy : Alors je présume que ton pseudo sur Librivox est Opheliad ? tu as une très jolie voix, et quant à ton accent pour le passage en français, c'est tellement bien prononcé qu'on dirait une vraie française ! Félicitations ! Si seulement je pouvais parler aussi bien l'anglais que toi le français ... @ Laure : Effectivement, je l'ai acheté (à Decitre via leur site internet)dans l'édition Bouquins. Dans le volume, il y a aussi Wuthering Heights et Agnès Grey_________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | Aude Manteau de Darcy
Nombre de messages : 59 Age : 40 Localisation : Nancy, Lille Date d'inscription : 24/06/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Sam 22 Juil 2006 - 9:16 | |
| Hello tous!
Je n'ai pas trop trop le temps de poster en ce moment, mais malheureusement ce n'est pas parce que je suis en vacances....
Merci pour tous ces liens sur Villette, je n'ai pas encore eu le temps de faire un tour sur les enregistrements mais ça m'intéresse.
Moi aussi je suis en plein Villette, ça fait plaisir de voir qu'on est plusieurs à lire, je pense à vous dans le tram avec mon bouquin :-)
Moi perso je le lis en anglais car je suis une radine, et l'édition en français c'était cher. J'ai payé mon wordsworth 1,50£ soit moins de 2,50€!
J'adore les petites phrases en français qui pullulent partout dans le roman, par contre ça doit être insupportable pour les anglophones qui ne comprennent pas, toujours aller lire la note au fin fond du bouquin... Charlotte Brontë devait parler un français très très châtié, pas du tout le même que le nôtre! Des fois il y a quelques erreurs de genre, c'est très mignon...
J'en suis à peu près à la moitié, donc je reviendrai moi aussi quand j'aurai fini, pour lire les spoilers (c'est super qu'ils soient cachés dans les messages, c'est le premier forum où je vois ça, merci, merci) et en reparler... |
| | | Aude Manteau de Darcy
Nombre de messages : 59 Age : 40 Localisation : Nancy, Lille Date d'inscription : 24/06/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Dim 23 Juil 2006 - 11:46 | |
| Ca y est j'ai eu le temps d'aller voir les liens... Helene Darcy c'est très impressionnant, tu as une très jolie voix et ton accent en français est très correct et adorable |
| | | Hélène Darcy Manteau de Darcy
Nombre de messages : 55 Localisation : Australie Date d'inscription : 05/06/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Jeu 27 Juil 2006 - 13:11 | |
| Merci, merci! Je ne peux pas vous dire....alors.....en tout cas, je suis très contente de lire vos mots - mots qui est si sympa!
Oui, je suis Opheliad. Maintenant I am not quite so nervous as before because of your encouragement! J'ai passé beaucoup des heures écouter la français, parlé par les français/es, et quand personne n'est pas là, je répéter les mots and replay them many times. Ah, c'est une très très belle langue!
Si vous avez envie de participer sur LibriVox, ils aiment les accents dans tous leur variété - ne vous inquietez pas! Et il y a Les Liasons Dangereuses, ou any other French work in the public domain. |
| | | Muezza Almost Unearthly Thing
Nombre de messages : 3223 Age : 50 Localisation : Levallois Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Jeu 10 Aoû 2006 - 14:26 | |
| Ayant fini de lire Villette depuis plus d'un mois, je vais enfin poster mes impressions Nous sommes bien évidemment éloignés de l'univers gothique de Jane Eyre. Pas étonnant puisque nous passons notre temps en Belgique . Lucy Snowe nous conte une partie de sa vie. L'écriture est comme toujours très métaphorique, la nature - même si l'on est en ville - est toujours présente. Le surnaturel est également présent comme nous y ont habitués les Brontë... J'ai vraiment beaucoup aimé mais moins que Jane Eyre. Le livre est très introspectif et les dialogues sont peu présents (or j'en fais mes délices dans Jane Eyre). Mais le style est si inspiré que l'on est captivé jusqu'à la fin. D'ailleurs, ce sont dans les derniers chapitres que se déploie un style étonnant, bruyant, engourdissant, violent, ... désolée, je ne sais pas comment le décrire mais ceux qui l'ont lu me comprendront... Revenons au contenu et à ce qui m'a frappée. J'avoue que ce qui m'a le plus surprise ... c'est que nous ne savons et ne saurons jamais rien du passé de Lucy : qui sont ses parents? que faisient-ils ? quelle a été son enfance ? qu'est-il arrivé à sa famille ?... Nous la voyons pour la première fois à 14 ans, pour la revoir ensuite jeune enseignante à l'institut tenu par l'étrange Madame Beck. Mais, ça et là, on devine que Lucy veut nous dire que l'important n'est pas d'où l'on vient, mais le présent. Ce que l'on est n'est que ce que l'on fait de l'instant présent. Cette réflexion faite, elle est en opposition avec les principaux personnages du roman. Paul Emmanuel, bien sûr, que tout le monde rattache à son passé (distribué par petites bribes)... Mais lui, ne veut-il pas justement s'en détacher ? Miss Marshcombe, chez qui Lucy travaille quelque temps et qui est restée célibataire après la mort accidentelle de son fiancée des années auparavant... Les autres points frappants - existant chez jane Eyre - tiennent aux préjugés sur la religion et les Français. On retrouve cette méfiance vis-à-vis du catholicisme : un prêtre vient aider Lucy; elle est persuadée qu'il veut la convertir; Lucy critique le côté ostentatoire des églises catholiques... spoiler : Elle a de quoi s'étonner de voir une Nonne jouer les fantômes auprès d'elleChez Charlotte, les Français et les Anglais sont comme chien et chat (Napoléon et Nelson ont fait leur oeuvre ). Mais on ne s'en plaindra pas car c'est grâce à cela que nous savourons les entrevues de Lucy et du professeur Paul-Emmanuel. Etrange personnage : plein de préjugés, de manies, à la fois gentleman et se permettant des indisrétions impardonnables... Etrange vraiment... Tourmenté... Décidément, Charlotte B aime bien les hommes complexes; rejette la beauté (qui dans ce livre est souvent bien superficielle) et le "prince charmant"... Quant à la fin, je l'ai trouvée magnifique . Là encore l'aspect surnaturel réapparaît. Les éléments se soulèvent... Quelque chose va arriver... Mais quoi ? Nous avons pourtant des indices depuis quelques temps... spoiler : (le navire ne s'appelle-t-il pas "Paul et Virginie" : mauvais présage)Lucy nous laisse choisir la fin de son histoire... Après tout ce n'est qu'un livre, pas un journal. Mais son "Adieu" final est brutal . spoiler : Pour moi, Lucy ne va ni plus ni moins que vivre une existence parallèle à celle de Miss Marshcombe, et étrangement, j'en ai eu le pressentiment dès le chapitre consacré à elle... Et cette fois, elle va vivre avec le passé... Cet Adieu n'est-il pas une sorte de mort, un adieu au présent pour se raccrocher au passé ? Et encore un post complètement décousu. pardon
Dernière édition par le Ven 11 Aoû 2006 - 18:40, édité 3 fois |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 41 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Ven 11 Aoû 2006 - 11:42 | |
| Je suis très heureuse de voir que tu as apprécié Vilette, Muezza. J'avais également beaucoup aimé ce roman, mais moins que Jane Eyre. En tout cas, ton avis est très intéressant Muezza ! Tu as un véritable don pour l'analyse littéraire ! |
| | | Muezza Almost Unearthly Thing
Nombre de messages : 3223 Age : 50 Localisation : Levallois Date d'inscription : 29/01/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Ven 11 Aoû 2006 - 17:22 | |
| - Citation :
- Tu as un véritable don pour l'analyse littéraire !
Alors là, Clélie, ça me va droit au coeur ce compliment parce que j'ai plutôt l'impression que ma prose est bien brouillonne et peu compréhensible. J'ai pas trop l'esprit synthétique, et sur le terrain d'exprimer mes sentiments je suis plutôt maladroite |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 41 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 14 Aoû 2006 - 9:03 | |
| Détrompe-toi ! Tes analyses sont excellentes et très claires. Il y a plein d'idées et tu vas vraiment au fond des choses. C'est toujours très intéressant de te lire. |
| | | kary Ville du Nord...
Nombre de messages : 727 Age : 38 Localisation : perdue dans ma bibliohèque Date d'inscription : 28/06/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 29 Jan 2007 - 11:25 | |
| Je me suis procurée l'édition Bouquin avec le roman Villette de Charlotte Brontë (avec en plus Wuthering Heights - que j'ai déjà - et Agnes Grey - que j'avais très envie de relire.) J'ai hâte de me plonger dedans! (en tout cas, apparemment, c'est le meilleur roman de Charlotte Brontë; cf: Margot Peters dans sa biographie sur Charlotte) |
| | | Laure Ready for a strike!
Nombre de messages : 1314 Localisation : Perdue dans la lande Date d'inscription : 04/02/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Mar 30 Jan 2007 - 16:48 | |
| kary, j'ai reçu exactement ce tome pour Noël. J'ai déjà lu Villette, il est très bien, mais j'ai tout de même préféré Jane Eyre. Quant à la fin, tu nous diras ce que t'en penses...pour ma part je pense comme Muezza. (il fait naufrage et disparait!) |
| | | kary Ville du Nord...
Nombre de messages : 727 Age : 38 Localisation : perdue dans ma bibliohèque Date d'inscription : 28/06/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Sam 17 Fév 2007 - 0:12 | |
| J'aimerais bien entendre la version audio BBC de Villette, j'adore la voix toute mimi de Keira et ça me fera travailler mon anglais! lol |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24245 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 30 Juil 2007 - 19:42 | |
| J’ai fini de lire Villette pendant mes vacances et je poste enfin mes impressions, un peu tardivement d’ailleurs, peut-être parce que j’ai d’abord voulu réfléchir aux raisons qui m’ont empêchée de tomber complètement sous le charme de ce livre alors que j’étais très motivée par les commentaires enthousiastes de Mimidd. Je commencerai donc par les points qui m’ont déçue, mon principal grief étant que les attaques répétées de Charlotte Brontë contre les étrangers et les catholiques m‘ont un peu déçue. Cela me désole que quelqu’un d’aussi intelligent et éduqué que Charlotte Brontë puisse faire preuve d’un tel manque d’ouverture et d’une telle aigreur. J’y verrai moins d’inconvénients si le ton du livre était plus léger et si j’y voyais un exercice de style mais je sens plutôt le vécu de CB sous les traits décochés et je crains que les malheurs associés au séjour bruxellois n’aient quelque peu aveuglé l’auteur. Je ne peux pas croire que les Belges soient aussi détestables que cela. Pour la religion, j’arrive à prendre de la distance et à me mettre à la place de Charlotte, à analyser son dégoût pour les papistes d’un oeil neutre et à en sourire mais pour les remarques sur les pensionnaires de l’école, les professeurs et l’ensemble des personnages secondaires, je n’aime pas les généralisations faites, c’est plus fort que moi, même si je sais très bien que rares étaient les Anglais qui ne partageaient pas ces préjugés. Autre point noir: Monsieur Paul Emmanuel. Plus que le bonhomme lui-même, croqué avec grand art, il faut bien l’avouer, c’est sa relation avec Lucy qui me dérange. Ai-je manqué les nuances parce que j’ai lu de livre en VO? J’ai eu l’impression que Lucy ne voyait en lui qu’un succédané de l‘homme qui l‘a attirée d‘abord mais qui n‘a pas su la comprendre et l‘apprécier, et que par ailleurs seul l‘intérêt que Mr Paul lui prête attire son attention. Lucy a besoin d‘une épaule compatissante, le petit professeur fera bien l‘affaire. Et voilà en plus que je me mets à le qualifier comme CB, en lui donnant de petit, ce qu’elle fait pratiquement à chaque fois qu’elle parle de lui, comme si elle voulait insister sur le fait que physiquement il n’est pas, pardonnez-moi, à la hauteur! A aucun moment je n’ai senti chez lui ce charisme si impressionnant chez l’autre héros oh combien peu gâté par la nature créé par Charlotte Brontë, je veux bien sûr parler de Rochester. Les ridicules de Mr Paul m’ont exaspérée, et je n’ai pas réussi à me départir de cette première impression, contrairement à l’héroïne, donc difficile pour moi de comprendre l’évolution des sentiments de celle-ci. Je crois que le passage qui m’a le plus exaspérée est celui où Mr Paul attend ses cadeaux d’anniversaire et que Lucy ne parvient finalement pas à lui offrir le sien. Les comportement des deux personnages dans ce passages m’ont semblé particulièrement enfantins, désolée. Après tout ce négatif, pourquoi ai-je tout de même apprécié le livre, me direz-vous? Et bien j’ai tout d’abord adoré le personnage de Lucy, le mystère qui règne sur son passé, sa façon de larguer les amarres anglaises et de tenter le tout pour le tout , et surtout ses doutes, ses espoirs, cette façon un peu particulière de vivre sa vie en spectatrice. Le parti pris de Charlotte Brontë de ne donner aucune indication sur les évènements qui font que Lucy se retrouve seule au monde et sans ressource donne un relief particulier à ce personnage. Je trouve tout aussi intéressant si ce n’est plus de me retrouver face à une Lucy dont j’ignore tout du douloureux passé que face à une Jane dont les souffrances de l’enfance me sont décrites en détail. On reste comme nu face à la sensibilité à fleur de peau de l’héroïne, sans être tenté par une quelconque analyse psychanalytique, et je trouve que du coup, ses souffrances présentes n’en apparaissent que plus intenses. Pour le reste, Lucy ressemble pas mal à Jane. Du feu sous la cendre, une grande droiture, de la fierté mais un grand manque de confiance en soi. Je la sens tout de même plus fragile, je ne verrais pas cette Jane terrassée par une maladie nerveuse. Une autre différence: Lucy paraît à la fois plus amère et plus résignée que Jane. Je la trouve un peu masochiste car elle semble renoncer trop facilement et se complaire dans sa souffrance, une attitude qui contraste avec l’esprit d’initiative qu’elle démontre en quittant l’Angleterre. Mais j’ai de la compréhension pour sa passivité, même si elle m’exaspère, car j’imagine que j’aurais exactement la même attitude qu’elle dans une situation semblable. J’aime également énormément aimé le personnage de Paulina. J’ai tout de suite été intriguée par la petite poupée qui fait irruption dans la vie tranquille de Lucy et démontre dès son plus jeune âge un esprit volontaire et passionné. J’aime sa façon exigeante d’aimer les gens et bien sûr je craque devant sa relation avec son père. J’ai trouvé très intéressant la mise en parallèle de deux caractères si différents , le contraste nous aide à mieux comprendre Lucy, qui sans doute envie Polly dans un premier temps, mais qui finalement préfère sa propre vie, j’en suis convaincue. La mise en perspective des deux histoires est particulièrement efficace, d’une part l’histoire de Paulina qui se déroule un peu comme un conte de fée et d’autre part celle de Lucy, qui représente la réalité. Leçon à tirer: les belles histoires d’amour sont irréelles et fades, le réel est bien plus intéressant mais nous réserve de douloureuses surprises. Je suppose que toute cette amertume est le reflet de l’état d’esprit de CB au moment de la rédaction du roman, écrit après la mort de ses sœurs. Le livre pourrait en quelque sorte est considéré comme le bilan d’une existence qui a amené plus de chagrins que de raisons de croire au bonheur. Et c’est là que réside une bonne partie du mérite de ce livre, qui nous fait connaître intimement son auteur. Après cette lecture, j’ai eu l’impression d’avoir approché de très près la vraie Charlotte Brontë et d’avoir eu le privilège de connaître ses sentiments intimes. Une des grandes réussites du livre est la peinture du caractère de Graham. Une sorte de héros idéal qui tombe de son piédestal car ses erreurs de jugement finiront pas avoir raison de la fascination qu‘il exerce sur Lucy. Son principal défaut est finalement d’être un assez mauvais juge de l’âme féminine, puisqu‘il se laisse berner par Ginevra et qu’il ne est incapable de comprendre Lucy et de l’apprécier à sa juste valeur. Je dois dire que sur ce dernier point, Lucy ne met pas vraiment du sien, raison pour laquelle je ne peux en tenir trop rigueur à Graham (comment ne pas penser à la remarque de Charlotte Lukas sur la trop grande réserve de Jane Bennet?). CB met en parallèle deux histoires, l’une idéalisée et l’autre bien plus réaliste, elle se sert de Graham pour illustrer l’inutilité de certaines rêveries romantiques. Le renoncement de Lucy sans rancœur et sans pathos est une des meilleures parties du livre. Voilà, c’est donc pour ces superbes descriptions de caractères que j’ai aimé le livre mais jamais je ne pourrais le mettre au même niveau que JE, pour les deux raisons mentionnées plus haut, mais aussi pour l’intrigue, que j’ai trouvée moins bien menée, de même que pour l’atmosphère générale, trop sombre à mon goût. Pour ce qui est de la fin, je partage complètement ton interprétation, Muezza, - Spoiler:
sinon je ne comprendrais pas à quoi pourrait servir le chapitre sur Miss Marshcombe. Selon les notes de mon édition Oxford World’s Classics, Elizabeth Gaskell rapporte dans sa bio que Patrick Brontë aurait demandé à Charlotte de prévoir une fin heureuse cas il n’aimait pas les romans qui finissent dans une atmosphère mélancolique. Mais Charlotte avait depuis longtemps en tête l’idée de la mort en mer de Mr Paul et n’a pas pu se résoudre à ne pas l’utiliser. Pour satisfaire son père, elle se serait finalement décidée pour cette fin ambiguë.
Désolée, je ne voulais pas faire aussi long, je me suis un peu laissé emporter par le sujet. _________________ |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 41 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Mar 31 Juil 2007 - 11:09 | |
| Merci pour cet avis intéressant et très constructif sur Vilette. Je suis d'accord avec toi en ce qui concerne les avis de CB qui manquent un peu de tempérance, ou de tolérance. Ces propos m'avaient aussi un peu dérangée. - Citation :
- Je ne peux pas croire que les Belges soient aussi détestables que cela
. Oh ben non, j'chuis gentille moi... |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Ven 3 Aoû 2007 - 0:20 | |
| Merci d'avoir posté ton avis aussi longuement, Cat Pour ma part, je dois dire que les propos de CB contre les étrangers et les cathos ne m'ont pas dérangée ... J'ai sans doute tort dans le sens où je leur ai enlevé leur sens véritable, mais j'ai pris ces critiques vraiment au 3eme degré, plus dans une optique comique que dans un déversement de chauvinisme exacerbé et haineux En même temps, je ne me voile pas complètement la face, mais je trouve intéressant de voir la partialité de Charlotte Brontë . D'un côté, ca la rend plus humaine, ca la fait un peu descendre du piedestal sur lequel je l'avais placée . Et d'un autre côté, elle est le reflet de son époque, et j'ai toujours adoré l'histoire des mentalités / des représentations Concernant Mr Paul, ce que j'aime chez lui, c'est justement son coté ridicule qui est en même temps contrebalancé par son aura de héros "chrétien" (ce n'est pas vraiment le mot que je voulais employer, mais je n'en trouve pas d'autre pour le moment) ... Un peu dans le même genre que St John Rivers mais en infiniment plus humain. La où St John n'était fait que d'un bloc, Mr Paul est fait d'une multitude de facettes, certaines beaucoup moins reluisantes que d'autres (heureusement que le ridicule ne tue pas ), mais c'est cette complexité o combien humaine que j'aime en lui. Et puisque je l'aime bien, je peux comprendre que Lucy l'aime bien également Quand à l'atmosphère sombre, ce n'est pas la fana de Thomas Hardy qui s'en plaindra Ce qui fait que j'ai aimé les points que tu trouvais négatifs, d'où mon enthousiasme pour ce livre ^^, que je suis d'ailleurs en train de relire, cette fois en vo, avec en tête l'analyse très intéressante de Muezza _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 39 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Ven 3 Aoû 2007 - 1:13 | |
| Magistrale analyse, cat 47 (mais celle de mimidd n'est pas mal non plus, quoique je ne partage pas complètement son enthousiasme)! Je n'ai pas grand chose à ajouter. En lisant Villette, j'ai eu l'impression que Charlotte Brontë prenait un plaisir presque masochiste à revenir sur les souvenirs douloureux laissés par son expérience bruxelloise, dont Le Professeur porte déjà la marque, mais sur un mode optimiste. La biographie d'Elizabeth Gaskell nous éclaire sur les conditions d'écriture de ce roman, qui effectivement furent loin d'être optimales. Depuis la mort de Branwell, Emily et Anne, Charlotte éprouvait des difficultés à écrire et était souvent dans un état dépressif. C'est avec bien des difficultés qu'elle vint à bout de ce roman, qui conserve les traces de l'état d'esprit morose de son auteur. Charlotte jugeait d'ailleurs ce roman inférieur aux précédents. Le roman souffre, effectivement, de l'absence de colonne vertébrale. Trop souvent, l'auteur donne l'impression de ne pas savoir où il va. L'ouvrage aurait d'ailleurs gagné en interêt si les transitions avaient été mieux soignées : en particulier, l'attention que l'héroïne accorde soudain à M. Paul intervient de manière beaucoup trop abrupte. Mais c'est peut-être là un des charmes du roman : son côté un peu brouillon, inachevé, brut, qui permet de rendre de manière sensible les revirements de la conscience de l'héroïne. Les nombreuses lacunes concernant le passé de cette dernière ont quelque chose d'assez moderne : le récit acquiert, à cause d'elles, un aspect fragmentaire et tourmenté. Certains personnages sont bien brossés et valent le détour, en particulier, au début, l'hypocrite Mme Beck, inspirée par la très réelle Mme Heger : à la haine que Charlotte lui portait s'ajoute un portrait d'une rare acuité psychologique. Le personnage de Lucy Snowe a très bien été analysé par Cat47, je n'y reviens pas. Le personnage de M.Paul est pour le moins bizarre : d'abord professeur, on apprend ensuite qu'il est gentleman. Comme M. Rochester, il a eu une première femme, qui est morte. Il a effectivement des aspects assez ridicules, en particulier lorsqu'il pique des colères. Mais c'est un personnage qui vit véritablement, même s'il est souvent proche de la caricature. Bien que moins romanesque que Mr Rochester (ah, ce bonnet grec!), il donne lieu à des scènes et des dialogues globalement assez réjouissants. Ginevra est, quant à elle, un personnage plutôt réussi. Mais les autres! Ils ont riches, beaux... et inexistants. Paulina est au départ une étrange petite poupée (étonnante représentation de l'enfance du chapitre 1), mais finalement, on se désinteresse assez vite d'elle. Quant au Dr Bretton, il n' a rien qui mérite d'attirer l'attention de l'héroïne. Si le livre devait être adapté au cinéma, il serait intéressant qu'il s'inspire des tableaux des grands maîtres flamands et hollandais, d'ailleurs la peinture a son importance dans le roman (cf la scène de l'exposition, assez réussie), ainsi que l'opéra. La Belgique et le catholicisme, cependant, sont évoqués... disons d'un point de vue bien anglo-saxon. C'est vrai qu'on aurait attendu davantage d'ouverture d'esprit de la part de Charlotte Brontë. Et puis, surnommer ce pays Bassecour... franchement... Le surnaturel est constamment présent dans le livre, avec des ruptures de ton - Spoiler:
puisque le fantôme de la nonne se révèle finalement être... l'amant de Ginevra, si mes souvenirs sont bons.
L'élément qui m'a le plus frappé, c'est la très forte prégnance de l'élément maritime à certains endroits du récit, et qui mériterait une analyse psychanalytique pour être mieux compris, en particulier lorsque Lucy Snowe revient de son évanouissement prolongé dans la chambre prêtée par les Bretton. Une autre scène marquante, c'est celle de la confession, provoquée par la dépression liée à l'angoisse de la solitude, et ce qui s'ensuit, l'errance dans la ville, qu'il faut mettre en parallèle avec l'arrivée de Lucy Snowe en Belgique. On retrouve le thème du labyrinthe et du (vrai/faux) sauveur providentiel. La scène vaut surtout pour son caractère hallucinatoire. Finalement, j'avais beaucoup à dire! Le livre est plus objet de curiosité que véritable chef d'oeuvre ; on se surprend d'ailleurs souvent à vouloir le réécrire pour l'améliorer. Pas indigne donc, mais pas excellentissime non plus.
Dernière édition par popila le Mar 8 Avr 2008 - 20:27, édité 3 fois |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24245 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 6 Aoû 2007 - 18:35 | |
| - Mimidd a écrit:
- Pour ma part, je dois dire que les propos de CB contre les étrangers et les cathos ne m'ont pas dérangée ... J'ai sans doute tort dans le sens où je leur ai enlevé leur sens véritable, mais j'ai pris ces critiques vraiment au 3eme degré, plus dans une optique comique que dans un déversement de chauvinisme exacerbé et haineux
J’aurais voulu tout comme toi les prendre dans une optique comique mais le ton général du livre m’en a empêchée. - Mimidd a écrit:
- En même temps, je ne me voile pas complètement la face, mais je trouve intéressant de voir la partialité de Charlotte Brontë . D'un côté, ca la rend plus humaine, ca la fait un peu descendre du piedestal sur lequel je l'avais placée . Et d'un autre côté, elle est le reflet de son époque, et j'ai toujours adoré l'histoire des mentalités / des représentations
Tu as tout à fait raison sur les deux points. Le mérite de Charlotte est d’être sincère et de ne pas prendre de gants, comme je l’ai dit, on a l’impression d’être admis dans son intimité. Et elle est le reflet de son époque, je l’ai aussi dit, elle est loin d’être la seule Anglaise à considérer les continentaux avec une telle condescendance. Mon problème est que j’ai toujours considéré la tolérance comme une qualité humaine extrêmement importante, sans doute même la plus importante. Voilà pourquoi j’ai ressenti un certain malaise devant ces attaques si peu nuancées. - Mimidd a écrit:
- Et puisque je l'aime bien, je peux comprendre que Lucy l'aime bien également
Tout à fait logique! Et cela ne me surprend pas trop de ta part, je sais que tu es allergique aux princes charmants du genre Darcy dont Mr Paul est l’exacte antithèse. Moi je reste une indécrottable romantique, j’ai vraiment besoin de swooner un peu pour le héros pour me laisser charmer. Avec Mr Paul, le c‘est pas gagné d‘avance, même si je reconnais volontiers que son personnage est intéressant et surtout extrêment bien croqué. - Popila a écrit:
- Certains personnages sont bien brossés et valent le détour, en particulier, au début, l'hypocrite Mme Beck, inspirée par la très réelle Mme Heger : à la haine que Charlotte lui portait s'ajoute un portrait d'une rare acuité psychologique.
C’est vrai que j’ai oublié de parler de Mme Beck, effectivement un caractère très réussi lui aussi, car très nuancé. C’est peut-être le personnage le plus vrai de tout le roman. _________________ |
| | | serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12323 Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 7 Avr 2008 - 11:53 | |
| Je viens de voir qu'une Lucy Snowe s'est inscrite sur le forum Souhaitons que ce topic retrouve une seconde jeunesse |
| | | LucySnowe Pauvre gouvernante
Nombre de messages : 11 Age : 46 Localisation : Dans la lande, les yeux fixés sur l'océan... Date d'inscription : 07/04/2008
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 7 Avr 2008 - 19:05 | |
| Je ne mériterais pas de m'appeller LucySnowe si je ne venais pas donner mon opinion ici sur ce qui est, à mon humble avis, le meilleur roman de Charlotte Bronte! Villette!! Je l'ai lu la semaine dernière et j'y pense toujours! Je l'ai commandé en français tellement j'ai été "embarquée" par cette histoire. Pourtant, au début, j'avoue que j'ai eu du mal à accrocher. Les digressions Woolfiennes m'exaspéraient un peu ....j'ai commencé à être accro aux environs de la centième page grosso modo.. Il faut admettre qu'au début le personnage de Lucy me paraissait un peu en retrait, très effacée, sans grand intérêt en fait... Mais le génie de Charlotte , c'est justement de distiller les choses. Petit à petit le caractère de Lucy s'affirme et se révèle être un des personnages féminins les plus intéressants. Lucy est une femme d'avant-garde dans ce 19eme siècle qui considère les femmes comme des objets purement décoratifs et exige d'elles une totale soumission aux hommes. Elle veut ce à quoi les autres femmes n'osent même pas penser : l'indépendance.Lors du premier chapitre, elle assiste à la rencontre entre Polly et Graham et je pense que la relation qui s'installe entre les deux (c'est à dire une dévotion entière de la part de Polly) est l'illustration de ce qu'elle ne veut pas. Elle ne veut pas être une femme au foyer docile et soumise , obligée de cacher sa véritable personnalité derrière le masque des conventions sociales. D'ailleurs, tout au long du livre, elle nous dit clairement que les autres se méprennent toujours sur son compte. Le Dr John parle d'elle comme d'une personne "inoffensive comme une ombre", les autres personnages (Paulina, Madame Bretton...) la voit aussi comme une femme discrète, sans attrait, sans grande personnalité... Et justement, elle sait très bien qu'elle n'est pas cette "ombre". Le seul qui la voit comme elle est, c'est Monsieur Paul. Biensur, au début, il est insupportable de misogynie, de méchanceté, voire de bigoterie...jusqu'à ce qu'il se rende compte quelle force est cachée sous le masque que porte Lucy... Je pense que j'ai fait , dans ce domaine, le même chemin que Lucy en lisant le livre. Au premier abord, j'ai été effrayée par ce professeur moralisateur qui fait pleurer Lucy devant toute une classe. Puis, j'ai été amusée par ces "enfantillages"...la fête de Paul et le fameux "Est-ce là tout?" et le match de tennis entre les deux personnages. Puisque tu es insupportable, je te ne donnerai pas ton cadeau.Na ! Comme elle, je guettais le moment où il allait réapparaître , bref, au fur et à mesure, je me suis mise à l'aimer aussi (bon attention, hein, pas comme Lucy ) Bref, on apprend qu'il a un coeur, qu'il a souffert, bref, que c'est un homme bien s'il s'en donne la peine. Il lui fait surtout le plus beau des cadeaux en lui offrant ce qu'elle espérait.. (mais là je me tais chuuuuuut). Et puis, la fin, franchement, est tellement surprenante. (ne sachant pas faire des "caché de spoilers", je me tairais pour celles et ceux qui n'auraient pas lu le livre). Je dirais que Charlotte Bronte nous offre 2 fins différentes - au choix- si j'ose dire, mais si on est logique, l'une d'elle est impossible! En tous cas, je trouve que la fin est magnifique telle qu'elle est...moi j'en ai pleuré (si si ). Et depuis, je suis une Paul-lover ! J'ai même renié Darcy depuis, c'est pour dire..... Mais quel dommage que ce livre soit si peu connu.....j'aimerais tant en voir une adpatation BBC. |
| | | anne shirley Delights of Kindred Spirit
Nombre de messages : 4455 Age : 39 Localisation : on the road to Avonlea... Date d'inscription : 01/01/2008
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 7 Avr 2008 - 19:12 | |
| "Villette" est un des seuls romans des soeurs Brontë que je n'ai pas encore lu.. Ton avis me donne très envie de vite y remédier Lucy Snowe ! J'espère pourvoir le trouver en français car je ne pense pas avoir un assez bon niveau d'anglais pour m'y attaquer ! |
| | | LucySnowe Pauvre gouvernante
Nombre de messages : 11 Age : 46 Localisation : Dans la lande, les yeux fixés sur l'océan... Date d'inscription : 07/04/2008
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 7 Avr 2008 - 19:46 | |
| Anne Shirley:j'ai cherché partout Villette en français et je l'ai trouvé sur Priceminister aujourd'hui. Sinon partout ailleurs il est vendu avec d'autres romans Brontiens dans des éditions qui valent un peu cher (25 euros ) Si tu n'as rien contre les livres qui ont déjà vécu, et si tu veux l'acheter (et pas l'emprunter) je te conseille Priceminister. |
| | | anne shirley Delights of Kindred Spirit
Nombre de messages : 4455 Age : 39 Localisation : on the road to Avonlea... Date d'inscription : 01/01/2008
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Mar 8 Avr 2008 - 20:01 | |
| Merci beaucoup du conseil Lucy Snowe, je pense que je vais opter pour cette solution car j'ai vraiment très envie de le lire ! |
| | | serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12323 Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 14 Avr 2008 - 16:41 | |
| Quel casting verriez-vous pour une adaptation de Villette ? |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Lun 14 Avr 2008 - 17:10 | |
| Pour le concours d'affiche de film , mon affiche de Villette avait pour casting (sachant qu'on avait un choix limité) : Lucy : Billie Piper Mr Paul : Christopher Eccleston Polly : Justine Waddell Dr Graham : Rupert Penry Jones Ginevra Fanshawe : Romola Garai Et j'avais justifié mon choix ainsi : - Citation :
- Pourquoi Billie Piper ?
- je ne voulais pas choisir une actrice ayant déjà joué Jane Eyre, car bien que les deux héroïnes de Charlotte Brontë soient assez différentes, ca aurait fait un peu trop prévisible - parce que j'aime bien Billie Piper . c'est sûr que le visionnage intensif des saisons de Dr Who y fait beaucoup, mais je me suis finalement habituée à son physique assez ... particulier . Et puis ca correspond à un juste milieu : il fallait une actrice qui ne soit ni une top model, ni une mocheté. Et question âge, ca colle aussi. - parce que Lucy Snowe, l'héroine de Villette, ressemble sur certains points à la Fanny Price du roman : elle est pauvre, elle n'a pas de famille (Fanny ne voit presque jamais les Price, et les Bertram ), elle doit jouer une pièce de théatre contre son gré , elle est la confidente des amours d'un homme qui ne lui déplait pas, elle passe assez inaperçue, même aux yeux de ses proches, elle sert de dame de compagnie à une vieille dame ... - parce Lucy Snowe ressemble à la Fanny Price de l'adaptation : elle est énergique, elle aime rire (sous cape), elle est malicieuse, passée pro dans le jeu de la souris qui fait enrager le chat . Et je suis sûre qu'elle ne serait pas ridicule avec une robe ... rose - Parce que de toutes les héroines austéniennes que j'ai vues dans une adaptation, la Fanny Price de Billie Piper est la seule que je pense capable de partir de chez elle sans hésitation, ses bagages sous le bras, de tout laisser derrière elle, et d'embarquer pour le continent afin de commencer une nouvelle vie.
bon ok, c'est sûr que si je pouvais choisir parmi toutes les actrices du monde, ce n'est pas elle que j'aurais choisi, mais parmi le casting lambtonien imposé, je pense que c'est une des mieux qualifiées
En ce qui concerne Christopher Eccleston, qui semble faire plus l'unanimité , je ne l'ai pas du tout choisi à cause du tandem qu'il forme avec Billie Piper dans Dr Who, contrairement aux apparences . Abandonnant tout de suite l'espoir de trouver le sosie de Mr Paul parmi les autres gentlemen (un nabot qui porte lunettes et bonnet grec, ca court pas les rues ), j'ai cherché un acteur avec un physique approchant de la quarantaine, cheveux noirs, yeux bleus, lugubre, colérique, lunatique, effrayant, sans gêne, bref un méchant, mais pas seulement. Ceux qui ont lu le roman comprendront . Et j'ai pensé à Christopher Eccleston en voyant Elizabeth dans ma pile de dvd (d'ailleurs, le personnage de C. Eccleston dans ce film partage une "opinion" non négligeable avec le héros de Charlotte Brontë )
Romola Garai et Justine Waddell me semblent parfaites dans les rôles respectifs d'une jeune coquette assez attachante et d'une jeune fille bientôt dans l'age adulte qui n'a pas encore tout à fait quitté le monde de l'enfance.
Pour finir, Ruru II ... en fait, physiquement, son personnage ressemble plutot à Bingley 2006, en particulier à cause d'une certaine crinière léonine, mais il a l'air beaucoup trop niais Et je reste assez d'accord avec ce casting. A force d'avoir travaillé pas mal de temps sur mon affiche, je me suis habituée à ce casting, et je n'en vois pas d'autres pour l'instant ... En ce qui concerne Romola Garai et Justine Waddell, je n'avais pas hésité un instant, elles me semblent parfaites pour ces rôles. Ayant depuis vu Simon Woods dans d'autres rôles que celui de Bingley, je pense qu'il peut aussi convenir pour le rôle de Graham, surtout depuis qu'il a exercé sa médecine dans Cranford ^^), mais j'ai quand même une petite préférence pour Rupert Penry Jones Concernant Christopher Eccleston, pour l'avoir vu incarner le Docteur dans une certaine série, je pense qu'il peut parfaitement incarner ce personnage aux multiples facettes qu'est Mr Paul, cette sorte de grand gamin insouciant qui cache de lourds secrets ... J'ai conscience que Billie Piper n'est peut être pas la première actrice à laquelle on pourrait penser , mais au delà de l'argumentaire ci dessus, elle se débrouille très bien dans les films en costume, comme en atteste la série des Sally Lockhart par exemple. Il faudrait que je réfléchisse un peu plus pour trouver une autre Lucy _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | majeanne Ready for a strike!
Nombre de messages : 1118 Age : 63 Localisation : le Sud Date d'inscription : 25/05/2008
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Jeu 29 Mai 2008 - 13:51 | |
| Bonjour,
J'ai commencé "Villette" ce matin et vous me donnez très envie d'aller de l'avant. Je viens de terminer "North and South" que j'ai trouvé beaucoup plus facile à lire en anglais. Tant pis je vais m'accrocher. Avez-vous recours au dico quand vous lisez ? |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Villette (Charlotte Brontë) Jeu 29 Mai 2008 - 14:00 | |
| J'ai hâte de connaître ton avis sur le roman, Majeanne En ce qui concerne ta question sur l'usage du dico, nous avons abordé le sujet dans le topic "Lire en langue étrangère", qui se trouve ici : _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
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