Villette (Charlotte Brontë)

J'ai commencé Villette hier, je n'ai pas lu tous vos postes, mais le peu que j'ai lu m'intrigue...

Bonne lecture Cloetta, j'espère que tu viendras nous en parler quand tu auras terminé ...

Tu le lis en français ou en anglais ?

Je le lis en français et même si mon niveau en anglais n'est pas trop mauvais, je ne me suis jamais lancée dans la lecture d'un roman en anglais!

Par contre j'ai dévoré les 100 premières pages hier soir, et il me tarde ce soir pour continuer.

Bonne lecture

Merci

Bonne lecture Cloetta ! J'espère que tu apprécieras ta lecture

Je vois que tu continues ta découverte des Brontë! Cela devient vite addictif!
Bonne lecture!

Et bien j'avais lu Jane Eyre et Les Hauts de Hurlelevent il y a ...bien longtemps, je devais avoir 18 ans; j'en ai maintenant tout juste le double et j'ai très envie de continuer l'aventure Brontë!

J'aime beaucoup la littérature anglaise, je baigne dedans, même si j'ai eu pas mal de passages vers des auteurs complétement différents, et depuis quelques mois, je reviens "corps et âmes" vers mes premières amours!!!

Sinon, je n'ai pas beaucoup avancé ce week end, mais entre les invitations et la rentrée (et tout le reste!), et bien, je n'ai pu lire qu'une centaine de pages, ce qui a le don de me faire râler...

J'ai bien avancé ma lecture et si je pouvais je ne lâcherai pas ce livre...

J"adore tous les personnages, particulièrement M. Paul et Dr. John, qui me font bien souvent sourire, même s'ils arrivent à m'énerver tout autant et je pourrai sans doute bien m'identifier à Lucy.

Hâte de savoir la fin

Voilà, j'ai fini ce magnifique livre vendredi soir, tard ... mais je voulais absolument le finir et savoir la fin! et halàlà.... quelle fin.

J'ai vraiment adoré, j'ai aimé tous les personnages et ce pensionnat va beaucoup me manquer. J'ai adoré M. Paul, j'ai adoré Lucy, ce personnage tout autant tourmenté qu'il peut être serein et clair, un esprit qui fait les montagnes russes selon les évènements, les sentiments qui l'envahissent, je m'identifie beaucoup à Lucy, j'avais cette impression d'être vraiment entrée dans ce personnage.

La fin... c'est à nous de l'interpréter comme nous le voulons. Je garderai ce que je peux imaginer pour moi, mais cette fin est brutale, vraiment.

Maintenant, je vais me replonger Chez Daphné du Maurier, je n'ai pas encore lu La cousine Rachel, et je reviendrai plus tard pour Shirley qui m'attend dans ma bibliothèque!

Cloetta a écrit:

Voilà, j'ai fini ce magnifique livre vendredi soir, tard ... mais je voulais absolument le finir et savoir la fin! et halàlà.... quelle fin.
(...)
La fin... c'est à nous de l'interpréter comme nous le voulons. Je garderai ce que je peux imaginer pour moi, mais cette fin est brutale, vraiment.

Justement Cloetta, peux-tu nous donner ton sentiment sur ce qui arrive à M. Paul ? nous sommes assez partagés sur l'interprétation de la fin :

Spoiler:

et toi, comment interprètes-tu les dernières pages ???

Nous pouvons donner plusieurs interprétations à ce qui arrive à M. Paul, à cette fin, et chacun pourra surement donner libre court à son imagination en ce qui concerne Lucy.

Une des interprétations que, je pense nous pouvons avoir, si nous restons avec un "esprit catholique" (si cela se dit! n'étant attachée moi même à aucune religion! ), c'est que le Destin, "Dieu", n'a pas voulu rapprocher ces deux êtres, Lucy allant contre le désir de M. Paul, du Père Silas ...

Une autre interprétation, c'est que finalement la vie est cruelle, même si elle offre des moments de bonheur, elle les reprend aussitôt en infligeant quelques malheurs, chacun à un Destin, son Destin, on ne peut rien à cela.

Une autre encore et ça sera la mienne , je reste dans cet aspect un peu "surnaturel" qu'a su faire régner Charlotte Brontë avec merveille, où les 2 dernières pages nous laisse en suspend tout au long de notre lecture, ne sachant exactement ce qui va se passer (et pourtant je crois qu'on le sait mais qu'on ne peut pas imaginer que ça va se terminer de la sorte, maintenant qu'enfin, Lucy a trouver le bonheur)(et puis si on cherche même un peu plus loin, ce n'est que l'histoire qui se répète, Charlotte Brontë est un écrivain magnifique!), et finalement, cela nous ouvre sur la définition du Bonheur, de ce que nous pouvons y mettre à l'intérieur, de ce qui peut nous faire rêver, du moment, de la durée ... malgré une chute brutale, chute qu'elle nous signifie avec son "Adieu".

Voilà, c'est surement un peu confus (j'avoue être un peu crevée ces temps ci! ) mais c'est ce que j'ai pu ressentir.

Cloetta, je suis contente qu'il t'ait plu C'est drôle, mon interprétation de la fin de Villette n'est pas du tout la même que la vôtre

Spoiler:

Ha oui, comme quoi, chacune son interprétation, et c'est très bien que Charlotte Brontë nous laisse imaginer notre propre fin.

En tout cas, j'ai adoré

Ah bon Petit Faucon! Tu penses cela de la fin!

Je pense comme Juliette à

Spoiler:

Et bien Miss Maureen, je trouve que Lucy ne déborde pas de bonheur ou d'enthousiasme dans les tout derniers paragraphes ; je la trouve assez désabusée et même triste.
D'où ma conclusion, mais c'est intéressant que les personnes optimistes y voient une conclusion heureuse, et les personnes pessimistes comme moi une fin malheureuse

J'ai ressenti aussi cette "nostalgie" vers la fin du roman, et comme je l'ai écrit j'ai douté... mais je me suis dit que Charlotte Brontë comme dans Jane Eyre voulait une fin heureuse (comme moi d'ailleurs ).
Je changerai peut-être de vision lors d'une relecture.
Merci pour tes précisions.

Ma lecture date d'il y a quelque temps, mais je me souviens avoir lu (dans la préface, les annexes ??? je ne me souviens plus ) que Charlotte Brontë souhaitait une fin

Spoiler:

C'est vrai que j'ai donc moi aussi une vision assez pessimiste, et dans ce dernier chapitre, et dans les dernières lignes, je n'arrive pas à entrevoir l'ombre d'un peu d'optimisme.

C'est fou quand même que nous ayons chacune une vision particulière en lisant exactement la même chose.

Villette a été pour moi la lecture de cet été...Et j'ai mis un bon mois pour finir ce pavé, d'autant plus qu'il était en anglais. Ce n'était pas le premier livre que je lisais dans la langue de Shakespeare, mais c'était de loin le plus compliqué et le plus épais. Mais c'était pour moi une lecture particulière vis à vis du livre, puisque je l'avais acheté à la fin du printemps à la librairie Shakespeare & co (après avoir hésité longuement avec un livre de Dickens) que je visitais pour la première fois. Et puis après avoir lu une des œuvres de chacune des sœurs (Jane Eyre pour Charlotte, Les Hauts de Hurlevent pour Emily et La Dame du Manoir de Wildfell Hall pour Anne), je voulais enfin en découvrir un en langue originale.
J'ai beaucoup apprécié Villette mais je ne saurais dire si je l'ai aimé autant que Jane Eyre ou moins (notamment à cause de la langue dans lequel je l'ai lu). J'ai adoré le parcours de Lucy qui est, à mon sens, une jeune femme très courageuse, même pour notre époque (je crois que je n'oserais pas faire la traversée de la Manche qu'elle effectue, et cette arrivée à Bruxelles...). J'aime également son caractère et je me suis très vite attachée à elle. Le lieu dans lequel elle évolue m'est devenu très vite familier...Comme pour Jane Eyre, on reste pendant 400 pages dans un lieu lourd de personnages mystérieux et de secrets, mais auquel on s'attache et qui devient pour l'héroïne un lieu plein de souvenir. J'ai adoré Monsieur Paul et quant à la fin :

Spoiler:

Merci pour ton retour sur ce roman Atonement

Atonement a écrit:

J'ai beaucoup apprécié Villette mais je ne saurais dire si je l'ai aimé autant que Jane Eyre ou moins (notamment à cause de la langue dans lequel je l'ai lu).

J'ai lu ce roman il y a une dizaine d'années en anglais comme toi et je me souviens avoir galéré mais ça valait la peine. Comme toi, j'aurais du mal à faire une comparaison avec Jane Eyre du coup

Merci Atonement de ton retour sur ce livre, que j'avais beaucoup, et également trouvé un peu ardu à lire en vo  

Pour la comparaison avec Jane Eyre, je dirais que dans Jane Eyre l'héroïne a l'avenir devant elle, alors que Lucy a son avenir derrière elle ; Villette est un livre profondément désenchanté.

Merci pour ton avis, Atonement ! Je suis ravie que le livre t'ait plu !

Tu as donné une très belle interprétation de la fin, il faudrait que je le relise, même si je me souviens

Spoiler:

Me too ! Les ambigüités que vous révélez m'ont royalement échappé, faudrait que je relise...

Ce fut une lecture laborieuse    J'en suis venue à bout, mais, après avoir lu la première moitié vite et facilement, j'ai perdu tout intérêt pour l'histoire et ai été à deux doigts de l'abandonner dans les 150 dernières pages. Pour résumer, je me suis ennuyée.

Lucy Snowe n'a rien pour se faire aimer du lecteur : elle ne cherche jamais à s'en faire comprendre (et pour ma part elle est restée une énigme pendant la quasi totalité du livre) mais est occupée à raconter son existence ou plutôt sa "survie" en tant que jeune femme non fortunée, sans dissimuler sa froideur, sa réserve, sa tendance critique, et ses sentiments violemment anti-catholiques dans un pays étranger (dont le nom, Labassecour, ne peut que faire sourire les lecteurs francophones...). Elle aimerait être aimée mais se contente de ce qu'elle a, ou plutôt de ce qu'elle trouve chez Mme Beck, à savoir un toit et un moyen de subsistance. En surface elle ressemble à Jane Eyre mais la comparaison s'arrête très vite car elle réprime ses émotions et n'a pas son caractère passionné ni sa flamboyance. Elle m'a davantage rappelée Fanny Price par sa discrétion et sa tendance à rester effacée au second plan en tant qu'observatrice.
Le docteur Bretton est le seul personnage à qui j'ai à peu près réussi à m'attacher et ai regretté qu'il reste à l'écart d'une partie de l'histoire.

Paul Emmanuel m'a horripilée, je suis peut-être passée à côté de sa complexité mais c'est un vrai tyran que j'ai franchement détesté.

Spoiler:

J'ai lu une édition britannique des années 1970 où aucun des dialogues écrits en français ne sont traduits : les lecteurs sont apparemment censés maîtriser la langue ou chercher la traduction par eux-mêmes. J'espère que les éditions plus récentes présentent une traduction de ces passages, qui ne sont pas essentiels mais relativement nombreux malgré tout, pour ne pas rebuter les lecteurs anglophones.

Bref, je suis dure mais me suis très peu impliquée dans le récit introspectif d'une héroïne atypique où les quelques beaux moments (par exemple j'ai bien aimé la relation entre Lucy et le docteur Bretton, leurs échanges volontiers moqueurs) sont noyés au milieu d'une masse difficile. Mais je vais aller lire les commentaires précédents avec beaucoup de curiosité. Ce n'était peut-être tout simplement pas le bon moment pour cette lecture.