Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres | |
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Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Sam 29 Nov 2008 - 22:36 | |
| Pour les amateurs de Ken et des polars, la BBC One diffuse demain entre 22h et 23h30 (heures de chez nous) Sidetracked, le premier épisode de Wallander. La série comprendra 3 épisodes en tout et elle est adaptée des romans de l'auteur suédois Henning Mankell. Pour les personnes qui ont lu les livres, Sidetracked est traduit en français par Le Guerrier Solitaire. Voici le résumé des programmes BBC: - Citation :
- Kenneth Branagh returns to BBC One to play Swedish detective Kurt Wallander in three new single dramas based on the best-selling books by Henning Mankell – an international publishing phenomenon with over 25 million copies sold worldwide.
The dramas follow Inspector Kurt Wallander – a middle-aged everyman – as he struggles against a rising tide of violence in the apparently sleepy backwaters in and around Ystad in Skane, southern Sweden.
In this first film, Sidetracked, a girl is seen wandering alone in a rapeseed field. Inspector Wallander is called to investigate. Before his eyes, the girl douses herself in petrol and burns to death – the event is both shocking and baffling for Wallander. A hunt for the girl’s identity begins.
On the home front, Wallander, recently estranged from his wife, has moved into his own place. Linda, his grown-up daughter, is keeping an eye on her dad as he adjusts to bachelor life. Wallander’s relationship with his own father, Povel, is difficult and, as it becomes clear that Povel’s health is in decline, Wallander strives for a reconciliation with him.
Meanwhile, Wallander’s workload soars as three apparently motiveless murders are committed. The victims are all male: a former minister of justice, a small-time criminal and a rich playboy. All are viciously killed, their scalps inexplicably taken. Wallander and his team investigate, determined to discover who the killer is and how these murders are connected.
Kenneth Branagh stars as Kurt Wallander with Jeany Spark as Linda Wallander, David Warner as Povel Wallander, Sarah Smart as Anne-Britt Hoglund, Sadie Shimmin as Lisa Holgersson, Tom Beard as Svedberg, Richard McCabe as Nyberg and Nicholas Hoult as Stefan Fredman. On peut lire une interview de Kenneth Branagh ici: |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Sam 29 Nov 2008 - 22:42 | |
| Merci pour l'info et le lien, Copetan ! Je n'ai pas souvent vu KB dans des rôles "contemporains", çà sera l'occasion ou jamais ^^ _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Jeu 4 Déc 2008 - 23:34 | |
| Je viens de regarder le premier épisode de Wallander, et j'ai plutôt bien aimé . L'intrigue n'était pas vraiment originale, ce n'était pas difficile de deviner de quoi il retournait, et qui était le coupable. La figure du policier désabusé, fatigué, hanté par son passé et pas causeux pour deux sous n'est pas non plus toute neuve, mais bon, çà passe quand même ... Au début, j'ai eu un peu peur, car je trouvais que Kenneth Branagh surjouait par moments, mais par la suite, çà allait, et même très bien ^^. Ce qui m'a le plus plu, ce sont les relations entre les personnages - en particulier la famille Wallander, j'ai vraiment hâte d'en savoir plus sur eux -, la réalisation, les paysages suédois (sans compter que les champs de colza, ce sont mes "madeleines de Proust" ), la lumière et la musique de Martin Phipps _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Ven 26 Déc 2008 - 17:17 | |
| Ach, j'ai vu les trois téléfilms de Wallander et de donner mon avis, qui rejoint celui de Mimidd. C'est sûr que les intrigues ne sont pas révolutionnaires, mais elles contiennent assez de suspense pour nous tenir en haleine. Si on devine rapidement le meurtrier dans le premier épisode, ce n'est pas le cas dans les deux suivants (bon, c'est surtout dû au fait que les meurtriers n'apparaissent que beaucoup plus tard ). Kenneth Branagh joue toujours aussi bien les personnages torturés. Comme l'a dit Mimidd, j'ai bien aimé explorer la famille Wallander dans le premier épisode; j'ai regretté un peu que cet aspect soit mis de côté dans les deux autres épisodes. Dans le même registre, j'ai également apprécié l'exploration des rapports entre les policiers dans le troisième épisode, ou plutôt le fait que malgré le fait qu'ils se côtoient quotidiennement, Wallander découvre qu'il ne connaît pas grand-chose de la vie privée de son collègue. Finalement, ce qui m'a le plus plu est encore le cadre un peu exotique dans lequel ces téléfilms sont situés. J'ai vraiment apprécié l'effort de la BBC de filmer sur place plutôt que de trouver un emplacement plus "cheap". |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72616 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Ven 26 Déc 2008 - 18:22 | |
| J'ai tous les livres de Menkell concernant kurt Wallander, et l'auteur continue maintenant avec la fille de son héros, car lui est vraiment très fatigué ! Les livres sont très bien, certains meilleurs que d'autres. J'ai du mal à imaginer Kenneth Branagh dans le rôle de ce policier assez lent dans l'ensemble, mais si vous dites qu'il est bien, c'est sûrement vrai (après tout c'est un grand acteur ! ) Dans les romans l'important n'est pas tant de savoir qui-a-fait-quoi que la minutie et la difficulté de l'enquête, ainsi que l'ambiance suédoise (en lisant "millénium" j'avais l'impression d'être dans une (pas très bonne) enquête de Wallander)et les rapports humains entre le commissaire et sa famille (surtout son père) et lui et ses collègues. Ce sont d'ailleurs ces éléments qui constituent le fil rouge de tous les livres. |
| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Lun 9 Mar 2009 - 17:49 | |
| j'ai connu Kenneth Branagh avec Peter's friend et puis grâce à Emma Thomson. Un acteur formidable. Je me rappelle avoir adoré Hamlet, j'vais été voir la version longue à sa sortie au cinéma et admiré la performance de Kate ( en passant). Depuis sa séparation avec Emma, en fait, et ça fait un bout maintenant quand même, je ne l'ai pas vraiment revu. C'est dommage mais il n'avait pas qu'à quitter Emma Plus sérieusement, je ne suis pas non plus allée voir la flûte enchantée ou Walkirie. Mais je m'intéresse toujours à ce qu'il fait. |
| | | JanetWeiss Héritier de Hamley Hall
Nombre de messages : 495 Age : 35 Localisation : a Mahlow avec Gunther, Paul, Elli et Hilde... Date d'inscription : 12/12/2007
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Dim 19 Avr 2009 - 16:55 | |
| Kenneth Branagh met en scène Hamlet au Wyndhams Theatre à Londres du 29 mai au 22 aout (plus ou moins). C'est Jude Law qui incarnera Hamlet. Je voulais y aller mais malheureusement les places sont hors de prix! |
| | | Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Jeu 10 Déc 2009 - 23:39 | |
| Une nouvelle série de trois téléfilms Wallander sera diffusée à partir du dimanche 3 janvier sur la BBC 1 à partir de 22h (heure de chez nous). Le résumé du premier épisode est ici: |
| | | mimidd Aki no Hoshizora
Nombre de messages : 15717 Localisation : with a Japanese man singing for Rotterdam Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Jeu 10 Déc 2009 - 23:50 | |
| Tu joues les Père Noel ce soir Copetan ! Je sens que je vais aimer le mois de Janvier ^^ Whaou, Rupert Graves et Vincent Regan en guest, voilà qui promet _________________ ずっと続く道 これからも変わらずに 同じことで笑っていよう 一人じゃないよ アホな仲間と =☆= In a road that keeps going without change, let’s keep laughing about the same things. =☆= =☆=☆=☆= You’re not alone. You’ve got this stupid friend with you (道, 丸∞すばる) =☆=☆=☆= |
| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Mar 9 Fév 2010 - 11:06 | |
| La série Wallander sera diffusée par Arte tous les vendredi du 19 février au 25 mars 2010 à 20h35. ( http://www.arte.tv/fr/mouvement-de-cinema/Les-series-de-fiction-sur-ARTE/3026102.html).
Kurt Wallander est inspecteur de police dans la petite ville d’Ystad, au sud de la Suède. Fraîchement séparé de sa femme, il est le père de la jeune Linda, qui l’encourage à reconstruire sa vie. Mais ce fin limier se consacre nuit et jour à résoudre les enquêtes qui lui sont confiées, aux dépens de sa vie privée. Son seul objectif : traquer les meurtriers.
Alors qu’il lutte pour découvrir la vérité, Wallander se trouve confronté aux aspects les plus sombres de la société suédoise. Une série policière captivante, adaptée des romans à succès de Henning Mankell, tournée dans les magnifiques paysages de Scanie, et dans laquelle Kenneth Branagh incarne à la perfection ce policier désenchanté mais profondément humain.
Episodes
- Vendredi 19 février 2010 à 20h35 Le guerrier solitaire (Sidetracked)
- Vendredi 26 février 2010 à 20h35 La muraille invisible (Firewall)
- Vendredi 5 mars 2010 à 20h35 Les morts de la Saint-Jean (One step behind)
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| | | Invité Invité
| | | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Mar 9 Fév 2010 - 12:40 | |
| Merci pour cette info, Darcy. Il y avait longtemps que je voulais voir cette série, Arte me met au pied du mur et c'est très bien comme cela. Je déplacerai ces messages pour créer un nouveau sujet dans la catégorie auteurs divers dans un ou deux jours. En effet, lorsqu'une série ou un film sont tirés d'une oeuvre littéraire, nous avons plutôt tendance à les classer dans le forum Do you read Mr Darcy? J'essaierai à cette occasion de retrouver ce qui avait déjà été dit sur l'écrivain et sur le commisaire Wallander. _________________ |
| | | Darcy Romancière anglaise
Nombre de messages : 6092 Date d'inscription : 09/03/2009
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Mar 23 Fév 2010 - 14:29 | |
| J'ai vu ke premier épisode... mais pas en entier (je me suis ). Ce n'est pas que je m'ennuyais . De que j'ai vu, l'épisode s'est laissé regarder. Je crois qu'en VF, on perd beaucoup surtout que Kenneth Brannagh a une voix magnifique. |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Mar 9 Mar 2010 - 22:16 | |
| Vu moi aussi le premier épisode hier soir, et je ne me suis pas endormie! D'ailleurs je compte bien enchaîner avec les deux autres dès que mon mari (qui aime beaucoup lui aussi) et moi auront pu trouver un créneau pour nous retrouver devant la télé. Non, franchement, je trouve ça très bon, un peu dans la veine de La fureur dans le sang , même si le héros n'a pas le même type de névrose (ou de psychose je ne sais pas trop... ). C'est assez glauque (plus que Millénium, j'ai trouvé, même si c'est plus retenu) mais ça passe très bien grâce au héros et à ce qu'on apprend de sa vie. C'est toujours agréable d'avoir une personnage principal qui n'est pas une machine. Marrant de retrouver Nicholas Hoult (le boy de About a Boy), excellent, seulement deux jours après avoir vu A Single Man. Kenneth Brannagh est plutôt ravagé, lui, on l'a vieilli ou quoi? Ok, je vous promets de ne pas triompher malgré le fait qu'il a deux ans de moins que moi. En attendant, son jeu est magistral. _________________ |
| | | Natacha Rostov Hungry Bookwolf
Nombre de messages : 3029 Age : 44 Localisation : Au fond des bois Date d'inscription : 14/02/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Mar 26 Oct 2010 - 9:50 | |
| Pour les amateurs de Mankell et de son personnage Wallander, voici un article paru le week-end dernier dans Libération à l'occasion de la sortie de l'ultime tome mettant en scène Wallander, L'homme inquiet : - Citation :
Les héros ne meurent pas, mais ils disparaissent : il faut dire adieu au commissaire Kurt Wallander. Vingt ans après sa première aventure, dix ans après la Muraille invisible, huitième épisode de la série, le Suédois Henning Mankell a remis le collier des neiges au saint-bernard récalcitrant pour le faire fondre sur une histoire de sous-marins en eau (et guerre) froide. Cette neuvième enquête, l’Homme inquiet, sera la dernière. L’homme inquiet, le véritable sujet, c’est Wallander. Il a 60 ans, l’âge d’être grand-père. Il oublie son flingue dans un bar, ne reconnaît pas toujours sa petite-fille, ne sait plus forcément où il se trouve. Ces trous de mémoire le remplissent d’effroi. Ils perturbent son travail et sa vie.
Héritiers. Mankell a 62 ans, il porte une chemise longue comme ses cheveux et semble aller bien. Il y a quelques années, il disait qu’il était lassé de Wallander et n’y reviendrait plus. Il a bien essayé de passer le relais à la fille devenue flic, Linda (Avant le gel, 2005), mais ça n’a pas vraiment marché : les héros n’ont pas d’héritiers. Ils deviennent des créanciers perpétuels, égoïstes, qui réclament leur dû. Ils ne le font pas seulement au nom des lecteurs. De passage à Paris, très détendu derrière un verre de rouge, boisson qu’il aime comme son héros à la colère déprimée, Mankell explique : «Pendant cinq ans, je n’y ai absolument plus pensé. Puis, je me suis dit qu’il me restait à raconter une histoire, la sienne. Il arrive à l’âge où l’on a vécu plus de la moitié de sa vie et où les choix sont irréversibles. Il regarde donc en arrière. Et il comprend qu’il est passé à côté de l’engagement politique.» Contrairement à Mankell qui, d’Afrique en Palestine, n’a jamais renoncé à mettre en œuvre son indignation.
Quand il est monté en juin à bord du cargo Sophia, dans le cadre de l’opération «Un bateau pour Gaza», il n’avait guère de doute et paraît en avoir encore moins : «Je pense qu’à notre petite mesure nous avons changé le monde. On ne peut dire que c’est un succès, car des personnes sont mortes. Mais Israël a montré une face arrogante en commettant ce qu’on ne peut appeler qu’un acte de piraterie dans les eaux internationales. Et cela a montré au monde une chose qui le rend terrifiant : comment un peuple opprimé peut aisément devenir un peuple oppresseur.»
Dans cette affaire, Mankell dit avoir perdu quelques amis qui l’ont traité d’antisémite - ce qui lui fait lever les bras en signe d’accablement impuissant («Je pense qu’ils ont tort, mais je n’y peux rien…»). Il a aussi gagné de nouveaux compagnons, en particulier dans la presse israélienne. A l’époque, il déclara qu’il pensait à interdire ses livres là-bas. Etait-ce bien raisonnable ? «J’ai réagi comme ça pour montrer ma colère, mais c’était symbolique. Jamais je n’aurais fait ça.»
Le vieux Nordique africain, familier de l’Afrique du Sud et résidant une partie de l’année à Maputo, au Mozambique, a en tout cas une certitude : «Je suis né la même année qu’Israël. J’ai grandi et vécu avec ce conflit. Ce qu’on voit là-bas est bien le fantôme de l’apartheid. Cette histoire est le symbole du fait qu’aussi longtemps qu’un homme n’est pas libre en ce monde personne ne l’est.» Mankell est un humaniste sans nuance, exactement le type d’hommes que méprisent, en tant qu’idiots utiles, les membres cooptés du club démocratique de la realpolitik.
L’Homme inquiet ne va pas arranger son pedigree. Il explore le mythe de la neutralité suédoise pendant la guerre froide. L’ennemi affiché est l’URSS. Mais les Etats-Unis sont-ils l’aimable grand frère que tout le monde feint d’imaginer ? L’histoire se clôt non pas sur des illusions perdues, mais sur une révélation tardive, qui fera ricaner les amis de l’Otan.
Cholestérol. Sur le plan mental, la dramaturgie de la conscience de Wallander suit celle de ses enquêtes, dont la devise demeure : «Je devrais voir, mais je ne vois pas.» Il sent qu’il passe à côté du détail essentiel et il passe sa vie à revenir dessus, comme sur une dent cariée, jusqu’à ce qu’il ait trouvé le nerf. L’intelligence agit tard et la vie est un regret de trop.
Le policier solitaire et vieillissant est de plus en plus miné par les angoisses, le diabète, le cholestérol, la tension, que les épisodes précédents révélaient peu à peu. Ce poids au cœur lourd revoit son passé, comme Ingmar Bergman dans ses dernières œuvres, avant de suivre les anciens sous-marins «dans une obscurité qui l’expédierait quelques années plus tard définitivement dans l’univers vide qui a pour nom Alzheimer». Wallander reste ainsi, jusqu’au bout, un corps souffrant et un homme de son temps.Mankell conclut le livre, avec cette brusquerie d’ours éveillé qui caractérise sa personnalité comme celle du policier : «Après, il n’y a plus rien. Le récit sur Kurt Wallander s’arrête. Les années qu’il lui reste à vivre, peut-être une dizaine, peut-être davantage, n’appartiennent qu’à lui.» Des détectives, Sherlock Holmes ou Hercule Poirot, sont revenus d’entre les morts. On ne revient pas de la démence.
L’apparition de la maladie, progressive, perturbe le récit. La chronologie est hachée. Les dernières années de Wallander paraissent se mélanger. La narration entre avant lui, par secousses, dans le brouillard irrémédiable, comme pour lui préparer le terrain. Mankell apprécie les perturbations dans le temps du récit : «La littérature dans le monde occidental est le plus souvent linéaire. Elle ne l’est pas dans le monde africain. Dans certaines tribus, il y a un mot pour "aujourd’hui", un mot pour "demain", et 50 pour "hier". Dans le désert du Kalahari, des nomades partent chasser et cueillir le matin. Chemin faisant, chacun raconte peu à peu une histoire différente, toutes les histoires se mêlant. J’ai écrit une pièce, Et le désert pleure, qui s’inspire de ça. J’avais été dans ce désert, où on ne décide jamais de rencontrer ces nomades : on tombe dessus. Je leur ai raconté l’histoire d’un enfant d’ici qui était mort en Suède. Ils m’ont dit : "Merci d’être venu de si loin pour rapporter son âme."»
Wallander part à la recherche de la sienne. La disparition du beau-père de sa fille Linda, un ancien sous-marinier et officier d’état-major, puis de la femme de celui-ci, le plonge dans une histoire qui remonte au début des années 80. C’est l’occasion d’accueillir les fantômes : des amis morts, son père, son ex-femme devenue alcoolique, son ancienne maîtresse lituanienne mourant d’un cancer, des témoins ou des acteurs d’enquêtes précédentes, etc. On dirait un poème du Suédois Tomas Tranströmer : «Les souvenirs diffus tombent jusqu’au fond de l’océan pour s’y figer en statues singulières.Les algues ont verdi ta béquille. Ceux qui partent / en mer reviennent pétrifiés.» Le poème s’intitule Méditation indignée. C’est l’état d’esprit de Wallander.
Il est probable qu’on ne puisse visiter tous ces morts, morts vivants, que lorsqu’on approche de leur zone. Plus Wallander avance, plus il éprouve «un grand silence. Comme dans les profondeurs où se mouvaient les sous-marins, où l’agitation de surface ne se remarquait guère». Il a acheté une maison d’où il voit la mer. Il vit avec un chien qui sent la merde et qui a le nom d’un célèbre ténor suédois, Jussi Björling, qu’il révère depuis l’enfance. Björling est mort en 1960, à 49 ans. Il éclata dans Rigoletto, l’un de ses opéras préférés.
Le beau-père de Linda, lui, aimait Tomas Tranströmer. Quand Wallander fouille le bureau du disparu, il tombe, entre autres, sur ses poèmes. En marge de l’un d’eux, il a écrit : «Poème lumineux». De quel poème s’agit-il ? Mankell le désigne sans hésitation : Solitude. Un poème des années 60. Le point de départ, un accident de voiture, est une expérience du poète : «On aurait presque pu s’arrêter / et souffler un moment / avant d’aller se faire broyer.»
Mankell connaît Tranströmer et l’admire : «L’anthologie de ses poèmes est l’un des rares livres qui m’ont suivi partout en Afrique.» Il y a longtemps, il voulut lui faire écrire une pièce, car ses poèmes, très narratifs, «sont des drames». Le poète n’en fit rien. Mais un vers inspira à Mankell une pièce qui se déroule en Suède : «C’est un lieu dans les bois qui ne peut être trouvé que par ceux qui sont perdus.» Il la monta à Maputo, dans le théâtre qu’il a créé et qu’il finance :«Et j’ai alors compris que la Suède était parfaitement comprise par les nomades africains, car elle était tout aussi exotique.»
Tomas Tranströmer a maintenant 79 ans. Désormais, selon Mankell, «il ne peut plus ni parler ni presque écrire». Au passage, il donne des nouvelles des anciens acteurs de Bergman, dont il était le gendre. Erland Josephson et Bibi Andersson finissent leurs jours dans la même institution : «Il a la maladie de Parkinson, elle a perdu la tête.» On a tous en nous quelque chose de Wallander.
L’écrivain suédois est également venu en France pour voir une pièce qu’il a écrite et qui s’y déroule, Des jours et des nuits à Chartres (1). C’est l’histoire d’une jeune Française, Simone, couturière, qui tombe amoureuse d’un Allemand pendant la guerre. Ils ont un enfant. A la Libération, elle est tondue. Le photographe Robert Capa la saisit, son père à côté d’elle, son enfant dans les bras, au cœur d’une foule agressive. Simone n’est pas condamnée à mort. Elle meurt alcoolique, dans les années 60. Sa fille a changé de nom. Dans la pièce, Capa joue en quelque sorte le rôle d’un chœur grec. Il est le témoin sensible des événements.
Mankell se souvient d’avoir vu la photo de Capa à 20 ans, jamais il ne l’a oubliée. Il y a trois ans, il est allé à Chartres pour marcher dans les rues où Simone fut traînée et parler aux gens : «Les vieux que j’interrogeais ne voulaient pas parler.» La pièce reprend les questions de la justice, de la pitié, de l’amour. On pense à Camus, mais Mankell n’aime pas trop les pièces de Camus, qu’il trouve démonstratives : «L’Etranger est le meilleur roman que j’ai lu sur la solitude, mais, au théâtre, j’aime Shakespeare, Koltès, Molière, les Tragiques grecs, et bien sûr Jean Genet.» A Maputo, il a également mis en scène la Bonne Amedu Se-Tchouan, de Brecht. Il va remonter Des souris et des hommes, de Steinbeck, prépare une adaptation des Grandes Espérances, de Dickens.
Tourbillon. Il pense aussi écrire un roman policier qui se déroule pendant la Révolution française. Il a beaucoup lu, ces temps-ci, sur cette période. Elle l’intéresse, «car tout était en permanence possible, on ne savait pas de quoi serait fait le lendemain, et cependant on vivait». Il trouve Marat «trop bruyant, trop romantique, trop Che Guevara». Son favori est Robespierre, «plus intelligent que Danton» et «semblable à Staline : froid, analytique, effrayé par ses propres sentiments. Beaucoup plus Staline que Mao, oui… Je parle ici du caractère, pas des résultats». Il aimerait restituer la vie des gens dans ce tourbillon. Il y aurait peut-être «un type qui s’appellerait Sarkozy, il tiendrait un petit restaurant comme il y en avait à cette époque : on y boit plus qu’on y mange, et pas du bon vin. Tout cela me permettrait de parler des contradictions de l’Europe, où nous ne savons plus qui nous sommes. Les gens veulent montrer leur passeport, comme sous la Révolution et l’Empire, mais personne ne le leur demande»… Mankell sourit, le roman sera probablement tout autre. Quand un romancier parle de ce qu’il n’a pas encore écrit, ses mots sont des éclaireurs et beaucoup ne reviendront pas. |
| | | Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Mer 15 Déc 2010 - 19:43 | |
| Je suis désolé si l'annonce est à la dernière minute . Pour les Suisses et les personnes qui captent la TSR1, le premier épisode de la série avec Kenneth Branagh passe à 22h55. |
| | | Emily-de-Winter Romancière anglaise
Nombre de messages : 2737 Age : 29 Date d'inscription : 03/03/2010
| Sujet: pro Ven 4 Fév 2011 - 22:30 | |
| Coucou ! je viens de regarder un épisode de Wallender, qui est passé à la télé sur arte, j'ai beaucoup aimé. Je n'ai pas lu les livres mais j'ai été conquise, Kenneth joue merveilleusement bien, la musique est très belle, mélancolique et à la fois stressante, La scandinavie est une région que je connais bien (j'y vais régulièrement l'été) et elle est très bien filmée, de plus j'ai beaucoup aimé les jeux de caméras qui rendait l'histoire encore plus vivante. |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Sam 5 Fév 2011 - 19:15 | |
| J'ai déjà raté la diffusion suisse et voilà que je rate celle d'Arte elle aussi. Merci d'avoir posté ton avis, Emily. Grâce à toi je me bouge un peu et remarque qu'il y a une rediff le 8 février à 0h55. Vite, il faut programmer cela. Contente que tu aimes. _________________ |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Jeu 10 Mar 2011 - 12:13 | |
| Double post pour dire que j'ai finalement vu deux épisodes sur trois de cette deuxième saison et que je trouve vraiment cette série excellente. Kenneth Branagh est impressionnant dans ce rôle. Déjà que le personnage est complexe mais alors quelle profondeur il lui donne, je suis bluffée. Et puis bon, c'était bien agréable de retrouver Rupert Graves et Vincent Regan dans l'épisode que j'ai vu hier soir. Décidément, le Ruru de Topic joue parfaitement - Spoiler:
les salauds. En tout cas, la série donne envie de découvrir les livres, c'est clair. J'ai vu sur wiki qu'une troisième saison est prévue, plus longue que les précédentes (six épisodes). _________________ |
| | | Rosalind Ice and Fire Wanderer
Nombre de messages : 17037 Age : 74 Localisation : entre Rohan et Ruatha ... Date d'inscription : 17/04/2008
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Jeu 25 Aoû 2011 - 1:33 | |
| Henning Mankell n'est pas qu'un auteur de polars, même s'il est surtout connu pour les enquêtes du commissaire Wallander. Je voudrais vous faire partager mon coup de cœur pour Les chaussures italiennes . Ce roman assez inclassable est écrit à la première personne, dans un style très particulier avec des phrases courtes, nettes, précises. La première phrase du roman : - Citation :
- Je me sens toujours plus seul quand il fait froid.
Fredrik Welin, le narrateur a soixante-six ans et vit en solitaire sur une île de la Baltique en compagnie d’une chienne à moitié sourde et d’une vieille chatte. Le seul visiteur est Jansson, le facteur de l’archipel, qu’il supporte difficilement. Dès les premières lignes on comprend qu’il s’est exilé pour oublier une faute qu’il a commise, sans pouvoir y parvenir. Il est désabusé et sa vie n’a plus aucun sens. Mais il n’a pas (ou n’a plus) de projets de suicide. - Citation :
- Dans un autre temps, juste après la catastrophe, il m’est arrivé, oui, de vouloir en finir. Pourtant je ne suis jamais passé à l’acte. La lâcheté a toujours été une fidèle compagne de ma vie.
Chaque jour il creuse un trou dans la glace et s’y immerge, juste pour se sentir encore en vie. - Citation :
- Je vais faire aujourd’hui ce que je fais tous les jours en hiver. J’enfile un peignoir de bain et des bottes coupées, je prends la hache et je descends jusqu’au ponton. Il me faut peu de temps pour creuser mon trou, vu que la glace n’a jamais le temps de bien se reformer à cet endroit. Puis je me mets nu et je m’immerge. Ça fait mal, mais à peine suis-je ressorti de là que le froid se transforme en chaleur intense. Je descends dans mon trou noir pour sentir que je suis encore en vie. Après le bain, c’est comme si la solitude refluait un peu.
Cela fait dix ans qu’il vit ainsi et cette routine semble devoir durer indéfiniment. Sauf qu’il se produit l’impensable : - Citation :
- Il y avait quelqu’un sur la glace.
Une femme, accrochée à son déambulateur, vision insolite et inquiétante lorsqu’il reconnaît Harriett, la femme qu’il a aimée et abandonnée trente-sept ans auparavant. Que lui veut-elle ? Atteinte d’une maladie incurable, elle exige seulement qu’il tienne sa promesse, - Citation :
- la seule promesse vraiment belle
l’amener à un lac forestier dans le nord du pays. Et parce que - Citation :
- Les promesses trahies sont comme des ombres qui dansent autour de toi au crépuscule
Fredrik va tenir sa promesse, et il ne sait pas encore que cela va bouleverser sa vie. C’est une seconde chance qui s’offre à lui, d’aller au devant des autres et d’accepter enfin son passé et ses erreurs. Au cours de son voyage il va faire de belles rencontres, et prendre des décisions qui l'aideront à trouver l'apaisement et une forme de bonheur. Je laisse le dernier mot au génial personnage du cordonnier italien qui fabrique les chaussures qui donnent le titre au roman : - Citation :
- Il est aussi facile de se perdre à l’intérieur de soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes.
Je ne vous en dis pas plus afin de vous laisser découvrir par vous-même ce magnifique roman, si je vous ai mis assez l’eau à la bouche… |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Lun 29 Aoû 2011 - 22:55 | |
| Merci d'avoir partagé ton enthousiasme, Rosalinde! C'est toujours un plaisir de lire un avis aussi positif, et encore plus quand il s'agit d'un livre en attente sur la PAL. _________________ |
| | | Chantilly Extensive reading
Nombre de messages : 247 Age : 66 Localisation : 34 Date d'inscription : 24/09/2010
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Mer 14 Sep 2011 - 0:34 | |
| Je viens de terminer " Les chaussures italiennes" et je suis encore sous le coup de l'émotion. Je ne connaissais pas Henning Mankell, je veux dire que je n'avais jamais lu aucun de ses romans mais je savais que c'était un auteur de romans policiers que j'imaginais d'ailleurs très noirs.... Après bien des hésitations je me suis laissée tenter par celui-ci sachant qu'il était d'un genre différent... Les chaussures italiennes n'est pas un roman d'action, certes, mais une introspection émouvante, une réflexion sur la vie dans laquelle regrets et sentiments de culpabilité, solitude, mort, mensonges, pardon, sont des thèmes traités avec pudeur et beaucoup de sensibilité. Suite à une faute professionnelle qu'il ne peut se pardonner, le personnage central de cette histoire est venu s'isoler sur une petite île de l'archipel suédois, où il vit reclus, prisonnier de son passé et rongé de remords - Citation :
- Je sais ce qui est arrivé. J'ai commis une faute. Et j'ai refusé d'en assumer les conséquences.
Mais il va être rattrapé par son passé avec l'arrivée inattendue d'Harriet qui va le sortir de sa léthargie et le pousser à partir à la recherche de lui même, à faire le bilan de sa vie et à assumer ses erreurs. Un style simple et agréable qui nous transporte jusqu'à la dernière page (en plus j'avais une édition à gros caractère, très agréable à lire !), un livre à lire un peu comme un conte. - Rosalinde a écrit:
- Citation :
- Il est aussi facile de se perdre à l’intérieur de soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes.
J'ai bien sûr relevé aussi cette citation du cordonnier parmi bien d'autres dont celle-ci qui me touche particulièrement : - Citation :
- C'est impossible de voir sur le visage de quelqu'un à quel point il ou elle est abîmé à l'intérieur.
Je pense que maintenant j'aurais peut-être un peu moins d'appréhension pour essayer Mankell auteur de romans policiers et faire connaissance avec Wallander |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Sam 20 Oct 2012 - 19:36 | |
| Je viens de terminer mon premier roman de Henning Mankell, qu'on m'avait chaudement recommandé à plusieurs reprises. J'ai donc lu Le guerrier solitaire, qui a fait l'objet d'une mini-série diffusée sur Arte avec Kenneth Brannagh dans le rôle de Kurt Wallander, comme l'a dit Copetan en ouvrant ce topic (à ce propos petite incidente pour Copetan et Mimidd: dans le roman on sait très vite qui est le coupable, puisque l'auteur nous le dit: le suspense réside plutôt dans le mobile et dans le fait de savoir comment Wallender va le trouver). C'est une bonne découverte pour ce qui me concerne, j'ai beaucoup aimé l'aspect humain et assez "vie-normale-des-flics-ordinaires" de ce roman, même s'il sont confrontés à un évènement tout à fait extraordinaire. J'ai aussi apprécié la façon assez allusive de traiter le fond de l'enquête (une histoire de moeurs assez sordide) en épargnant les détails horribles et le voyeurisme mais sans traiter le sujet à la légère. Et puis le détective Wallander, dans la veine des flics désabusés légèrement dépressifs, est plutôt bien réussi et intéressant, je suis assez en phase avec son rythme. Je pense que j'y reviendrai . Et en lisant la page wiki consacrée à Henning Mankell, je me suis souvenu (parce qu'ils sont cités) d'un duo plus ancien dont j'avais bien apprécié l'oeuvre, publiée chez 10/18: Maj Sjöwall et Per Wahlöö, et leur enquêteur Martin Beck. J'ai lu Roseanna et L'homme au balcon. Ces romans ont été écrits entre 1965 et 1975 environ. Je les recommande à ceux qui apprécient Mankell et qui ne les connaîtraient pas. Il faudrait d'ailleurs que je les exhume pour me les remettre en mémoire... avec ma satanée habitude d'oublier les romans policiers plus vite que mon ombre. |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Sam 20 Oct 2012 - 19:58 | |
| Merci pour cet avis, MissA. Mankell me tente bien, parce que j'adore son héros, tel que représenté dans la série avec Kenneth Brannagh. Comme je ne lis que des commentaires positifs sur ce topic, je vais sans doute craquer assez vite. En commençant paradoxalement par un roman sans Wallander, Les Chaussures italiennes, qui est sur ma PAL depuis quelques mois. Puisqu'on parle de Wallander, il me semble avoir lu, mais je ne sais plus où, que Mankell, après avoir décidé d'abandonner la série des Wallander, mettait malgré tout à nouveau le fameux commissaire en vedette dans son prochain roman. Il s'agirait en fait d'un prequel. Je ne trouve rien pour confirmer cette info. J'ai peut-être rêvé. _________________ |
| | | Fauvette Bluebird on a White Cliff
Nombre de messages : 5816 Age : 36 Localisation : Paris Date d'inscription : 29/04/2009
| Sujet: Re: Henning Mankell, son héros, le commissaire Wallander, et ses autres oeuvres Sam 20 Oct 2012 - 20:02 | |
| Merci pour ton avis, MissAcacia ! Contente de voir que les enquêtes de Mankell te plaisent, même si ce n'est pas toujours très joyeux - cat47 a écrit:
- Puisqu'on parle de Wallander, il me semble avoir lu, mais je ne sais plus où, que Mankell, après avoir décidé d'abandonner la série des Wallander, mettait malgré tout à nouveau le fameux commissaire en vedette dans son prochain roman. Il s'agirait en fait d'un prequel. Je ne trouve rien pour confirmer cette info. J'ai peut-être rêvé.
On a dû faire le même rêve, car j'ai moi aussi l'impression d'avoir déjà lu ça quelque part... _________________ Dessin de Jaimie Withbraid |
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