Winifred Holtby (1898-1935): South Riding et autres

Ravie que tu sois si enthousiaste après ton visionnage Darcy . C'est une adaptation qui mérite effectivement d'être davantage connue tant elle est réussie.

Tu ranimes ton envie de me plonger prochainement dans le roman. Je sens que je vais bouleverser l'ordre de ma PAL.

Plussoyage intégral du post de Tatiana.

J'ai souvent des images de cette adaptation qui me reviennent en mémoire et des envies revisionnages intempestifs. Ce qui ne m'arrive pas souvent, quand j'y pense, y confirme le coup de coeur que j'avais eu il y a quelques mois.

Ravie que tu contribues au lobbying en faisant remonter le topic, Darcy.

Oui, oui et 3 petites pages de discussion pour ce topic, ce n'est pas beaucoup.

alors, je vais rajouter un post : non seulement, cela aggrandira le topic et cela le fera aussi remonter ...

J'ai donc acheté le DVD complètement par hasard vendredi ... le nom d'Andrew Davies a suffi pour me convaincre ... et j'ai visionné les 3 épisodes ce soir. Ce fut une révélation !!!

Je viens de lire vos commentaires enthousiastes auxquels je ne peux qu'adhérer !!

South Riding est un vrai bijou Acteurs inspirés et épatants (Pénélope Wilton, David Morrissey et surtout Anne Maxwell Martin ... Enfin, un personnage de femme forte, engagée !!), dialogues ciselés, paysages et lumières magnifiques. Certes l'histoire est âpre. Nous ne sommes pas à Cranford ! Mais cette chronique de la vie dans le Yorkshire des années 30 est passionnante ...

Je vais arrêter pour ce soir (il faut que j'aille ) ... mais je complèterai demain. Dans tous les cas, j'invite les lambtoniens à lire tout ce qui précède ... et si après cela vous n'avez pas envie de faire un tour à South Riding ... je ne comprends pas !!

austen94 a écrit:

Dans tous les cas, j'invite les lambtoniens à lire tout ce qui précède ... et si après cela vous n'avez pas envie de faire un tour à South Riding ... je ne comprends pas !!

Toutafé!

Je te l'avais dit, [b]Valmont/b]!

Ravie de te voir aussi enthousiaste et Impatiente de lire tes commentaires.

extrait de mon Journal de 2004 (hé oui, je diarise... comme n'importe quel "nobody") :

Fini cet après-midi South Riding : lu en 3 jours, roman « foisonnant » (comme d’autres sont « jubilatoires »), bien digne de l’amie de Vera Brittain, qui avait dû s’imprégner aussi bien de Zola (pour l’aspect naturaliste et pacifiste socialisant), que de Galsworthy et Emily Brontë (pour la fin de la famille Carne, après 5 siècles, détruite par la passion et l’économie moderne, et aussi un personnage à la Heathcliffe, mais un vrai gentleman tout de même) et même Jane Austen (pour la scène finale entre Carne et Sarah Burton).

Un de ces livres qui tournent dans l’esprit, après en avoir terminé la dernière page.

J'ai beaucoup aimé South Riding. Bien que connaissant l'histoire grâce à l'adaptation de 2011, j'ai pris plaisir à me plonger dans ce comté rural de l'Angleterre au début des années 1930. Chronique rurale et foisonnante, le contexte a son importance, avec les conséquences de la Grande Guerre et une économie dont certains tentent de tirer profit (Snaith, habile manipulateur au goût prononcé pour l'argent et le pouvoir) quand d'autres au bord du gouffre s'efforcent de redresser une situation allant de mal en pis (Carne, la droiture incarnée, mais dont la propriété est en péril depuis la fin de la guerre). La galerie de personnages offrant de beaux portraits couvre une large palette sociale, depuis les bourgeois nantis jusqu'aux familles habitant de véritables bidonvilles. Bref, la vie n'est pas rose pour tout le monde.

Sarah Burton est un très beau personnage, moderne et engagé, qui n'a pas peur des défis et dont le métier, devenu en quelque sorte un sacerdoce, va permettre de donner sa chance à une adolescente douée mais pauvre. Face à ses projets d'une école neuve, Carne freine des quatre fers. Ils viennent de mondes opposés, et pourtant Sarah se trouve prise de passion pour cet homme qui représente tout ce qu'elle déteste et méprise. Oui, cela évoque Jane Austen, mais le contexte est plus grave qu'au début des années 1800.

Spoiler:

J'ai eu constamment en tête les acteurs de l'adaptation, plus jeunes que leurs personnages. Y compris Penelope Wilton, dont la Mrs Beddows a toute la générosité et la combativité du personnage du roman. Dans celui-ci, deux scènes en particulier m'ont marquées : la confrontation finale entre Sarah et Robert, violente et passionnée, vrai combat verbal, sans qu'on parvienne à deviner les sentiments exacts de ce dernier pour la directrice d'école, et la conversation poignante entre Sarah et Mrs Beddows

Spoiler: