Avez-vous réussi à lire Proust ?

Merci Petit Faucon Je ne pourrai pas le voir le 08, mais j'espère qu'il sera accessible après cette date?

Oui Ysabelle, il est disponible sur le site de Arte, avec le lien que j'ai indiqué, de maintenant jusqu'au 05/02/22 
Et si tu regardes sur une box, tu as une semaine après la diffusion je pense 

Merci Petit Faucon. Oui, j'ai une box, mais je m'absente de la maison jusqu'au 12 décembre. Je verrai à mon retour

J'ai donc lu Sodome et Gomorrhe, le 4e volume de "La Recherche" et il s'agit pour l'instant de mon préféré.

Je crois que c'est en partie l'effet de l'habitude qui me fait désormais mieux entrer et vouloir rester dans le monde décrit par l'auteur (cependant ça se démentira peut-être avec les suivants).
Car j'ai surtout trouvé une réelle drôlerie dans ces pages, un humour tant féroce que très finement observé. Les personnages sont complètement tournés en dérision ; Proust expose leurs faiblesses, leurs ridicules mais par là-même les rend finalement d'autant plus touchants.
Je suppose qu'on pourrait faire la même observation pour les volumes précédents, que ça dépend des lecteurs, eh bien j'ai simplement mieux "accroché" avec celui-ci.
C'est peut-être le thème de l'homosexualité, en particulier celle d'un des personnages, qu'il s'efforce maladroitement de dissimuler, qui ajoute une sorte d'énergie audacieuse à l'ensemble et m'en a rendu la lecture plus intéressante.

Merci pour ce retour très encourageant Dulcie sur cette lecture que j'espère mener à bien en 2022. L'humour est un atout de taille, c'est certain .

Merci pour ton retour, Dulcie !

Dulcie, merci pour ce commentaire très encourageant

J'ai lu aussi Sodome et Gomorrhe, et partage tes impressions Dulcie. Il est étonnamment très drôle, une drôlerie féroce comme tu le mentionnes, qui s'applique à plusieurs personnages, en particulier Charlus et les "nouveaux riches" Verdurin. Je me souviens de passages amusants dans les tomes précédents, mais c'est un peu une constante ici. Pourtant le thème abordé n'est pas facile, dans une société qui condamne l'homosexualité dont il est question ici ouvertement, dès la première scène souvent citée. Je ne sais plus comment le livre a été reçu au moment de sa publication, il a sans doute choqué certains lecteurs. Le narrateur poursuit son observation de la haute société dans laquelle il évolue, et où il est parfaitement accepté. J'ai particulièrement apprécié les séquences dans le train, et les échanges entre les voyageurs. Le contexte historique est très présent par le biais de l'Affaire Dreyfus en toile de fond.

La relation complexe et incertaine entre le narrateur et Albertine, décrite avec une grande finesse, occupe une large place. Il est même question de mariage, ce à quoi je ne m'attendais pas.

Ce tome se lit assez facilement, il a l'avantage d'avoir moins de digressions que dans d'autres tomes, du moins d'après mes souvenirs.

Merci pour ton avis, Tatiana
En effet nos impressions tendent à être similaires.

Probablement que le livre a dû choquer ou du moins déconcerter à sa parution mais je ne connais pas du tout cet aspect.

Merci Tatiana pour ton compte-rendu, qui complète celui de Dulcie, et me donne envie de lire cet opus, que je n'ai pas encore lu (il ne se situe pas au début de la liste chronologique, et je me suis arrêtée avant d'y arriver  )
Je le note en tous cas, car l'aspect drôle et caustique me séduit  

En ce jour du centenaire de sa disparition, France Inter lui a consacré le "Grand entretien" de sa matinale (entretien qui donne aussi la parole à quelques lecteurs, réécoutable ici ). Je suis impressionnée que la chaîne le mette ainsi à l’honneur.

La Grande Librairie  lui était entièrement consacrée cette semaine. Émission intéressante, mais j’aurais préféré des intervenants moins nombreux pour qu’ils aient des temps de parole plus longs. Est-ce que d'autres l'ont regardée aussi ?

J’ai eu l’occasion de visiter la très vaste exposition à la BNF, "Marcel Proust, la fabrique de l’œuvre". On se plonge dans chacun de tomes de La Recherche, en suivant le romancier au travail. Ce perfectionniste n’en finissait pas de retravailler ses textes puis les épreuves, comme l’attestent les très nombreux manuscrits exposés. J’en suis venue à me demander comment l’éditeur (puis l'imprimeur) parvenaient à démêler sa foule de corrections, insérées dans le texte, dans la marge ou sur des papiers de toutes tailles. J'ai pris quelques photos, mais j'ignore si elles rendront justice aux documents   . Il y a aussi les fameuses "paperoles", parfois très longues, dont certaines sont aussi visibles dans l’exposition :

Spoiler:

Merci Tatiana pour ce retour sur l'expo et sur le reste. J'ai essayé de suivre l'émission consacrée par La Grande Librairie, mais j'ai décroché vite fait. J'avoue que depuis le départ de François Busnel, j'accroche beaucoup moins. Je l'ai désertée à vrai dire
J'ai constaté que plusieurs chaines et stations radios ont fait écho à cet évènement, dont France Culture.
Un chapitre a été consacré par 28' sur ARTE hier. Il était très intéressant. Je vous mets le lien

Merci Ysabelle.
C'est un bel hommage un peu partout dans les médias pour M. Proust .