David Foenkinos

J'ai aussi vu Le mystère Henri Pick et mon avis rejoint le tien Tatiana. Comme toi, la fin m'a laissé indifférente et tombe un peu à plat (déçue serait exagéré, parce que finalement, je ne savais pas trop où le film allait nous mener). Mais finalement, çà n'est pas grave, ce qui compte dans ce film, c'est le voyage, et pas la destination. Quel plaisir de suivre Luchini dans ses pérégrinations de parisien dans la campagne bretonne. Les personnages sont attachants, l'histoire amusante et jamais ennuyeuse. Que demander de plus !

ludi33 a écrit:

Mais finalement, çà n'est pas grave, ce qui compte dans ce film, c'est le voyage, et pas la destination.

Jolie formule!!
Merci à Tatiana & toi pour vos retours sur le film. Le livre me fait de l’œil quand je passe en librairie, mais je n'ai pas encore eu l'élan de l'essayer...

Vavyala a écrit:

ludi33 a écrit:

Mais finalement, çà n'est pas grave, ce qui compte dans ce film, c'est le voyage, et pas la destination.

Jolie formule!!

Merci pour ton retour, Ludi

J'ai moi aussi vu et aimé Le mystère Henri Pick, avec Fabrice Lucchini, un acteur dont je ne me lasse pas, et Camille Cottin, découverte avec 10% et que j'apprécie beaucoup. L'atmosphère un peu décalée du film, entre enquête et badinage littéraire, m'a charmée. Et j'avoue que je ne me souviens même plus de la résolution de l'intrigue, preuve qu'elle doit effectivement tomber à plat. Mais comme tu le dis si bien, Ludi33, l'important c'est l'escapade, et là elle est réussie.

ludi33 a écrit:

J'ai aussi vu Le mystère Henri Pick et mon avis rejoint le tien Tatiana. Comme toi, la fin m'a laissé indifférente et tombe un peu à plat (déçue serait exagéré, parce que finalement, je ne savais pas trop où le film allait nous mener)

Si je me souviens bien, c'était un peu le reproche que j'avais pu faire au livre qui m'avait un peu déçue (je l'ai lu il y a quelque temps mais je n'ai pas posté d'avis). Merci pour vos avis , comme j'ai du mal avec Luchini je vais faire l'impasse sur le film malgré la promesse d'escapade en Bretagne.

J'ai emprunté en bibliothèque (et lu) dernièrement Vers la beauté.

On y rencontre le personnage d'Antoine Duris, maitre de conférence dans une école des Beaux-Arts de Lyon, qui plaque tout pour fuir à Paris et demander un poste de gardien au musée d'Orsay. Sa démarche va étonner la DRH, qui tout en acceptant sa candidature, va s'intéresser à lui et comprendre, comme le lecteur, que cet homme porte une fêlure, une fracture même, qui l'empêche de se comporter "normalement" et a nécessité cette fuite et ce repli. La suite de l'histoire va éclaircir son passé...

Mon avis sur ce roman est très mitigé...
Divisé en quatre parties (plus un épilogue), j'ai beaucoup apprécié les deux premières parties, où on suit le personnage d'Antoine, son présent, son passé. La délicatesse de l'écriture de Foenkinos et un clin d’œil au jus d'abricot m'ont rappelé ce que j'avais aimé de La délicatesse justement.  

A partir de la troisième partie, où on suit un personnage important du passé d'Antoine, je n'ai plus accroché.
Ce personnage porte une douleur, insoutenable pour moi. A partir d'un certain moment (je ne sais pas si c'était prémédité par l'auteur ou pas), j'ai compris le traumatisme que ce personnage avait vécu avant d'arriver plusieurs pages plus tard à la confirmation par le récit qui en est fait.  
Et là, j'ai ressenti plusieurs malaises:
- malaise du récit du traumatisme
- malaise de le vivre, par le récit choisi, du point de vue de tous les protagonistes
- malaise de ne pas comprendre comment les proches n'ont pas compris qu'il avait du arriver quelque chose de très grave pour que le personnage se replie autant
A partir de ce moment, je me suis sentie incapable de lire les pages suivantes, qui racontent comment ce personnage se relève progressivement de ce qui s'est passé. Je n'ai été capable que de lire en diagonale, quelques mots pour situer où en était le personnage de sa reconstruction jusqu'à ce que son parcours croise celui d'Antoine, où j'ai pu reprendre "normalement" ma lecture.

La dernière partie et l'épilogue sont plus doux mais ne m'ont pas suffit à me remettre de mon traumatisme.
Ils m'ont de plus laissé l'amertume de me demander pourquoi l'histoire s'était décentrée sur Antoine. Même si toutes les émotions sont légitimes, avec du recul, celles ressenties par Antoine paraissent dérisoires en face de celles vécues par le personnage qu'il va rencontrer. De plus, à mon goût, l'auteur n'a pas assez raconté, développé la rencontre des deux personnages, expliquant la trace lumineuse indélébile qu'ils auront laissé dans la vie l'un de l'autre.

En résumé, si je juge le roman dans son ensemble, sa construction et l'articulation des récits de vie m'ont semblé bancals et déséquilibrés.
Si je dissocie les parties, les chapitres, voire les paragraphes, il y a des pépites d'or d'écriture qui font que je ne regrette pas ma lecture (même si je ne relirai pas ce roman).

Merci pour tes impressions très intéressantes, Vavyala ! D'après ce que tu en dis, je ne pense pas lire ce roman un jour

Je suis allée faire un tour sur Babelio, où ce roman a de meilleurs retours, appréciations et notes que ce que j'aurais donné. Peut-être plaira-t-il à certain(e)s?
Je dois avouer que mon avis est très subjectif car très teinté par mon hypersensibilité qui m'a empêchée de prendre de la distance avec certaines péripéties et en parallèle n'a pas senti justement décrit le postulat (présumé) de l'écrivain, à savoir que la beauté de l'art guérit de tout. Non que je sois en désaccord avec la formule (bien au contraire même!!), mais plutôt que je ne l'ai pas senti justement raconté pour que ça résonne en moi. A voir ce qu'en penseront d'autres futurs lecteurs et lectrices du forum...