Nouvelle Lecture de groupe : semaine 1 Chapitre 1 à 15

Bon, à mon tour de donner mon avis sur cette première lecture. Je crains de ne pas apporter grand chose de plus que ce qui a déjà été dit, mais je le dis quand même.

J'ai moi aussi trouvé étrange l'amitié entre Edith et Margaret, qui on des personnalité totalement différentes. Edith me semble aimable, mais extrêmement frivole et "enfant gâtée". Margaret a beaucoup plus les pieds sur terre. Néanmoins, je pense que l'on peut effectivement attribuer leur affection au fait qu'elles aient en grande partie été élevée ensemble, elle ont donc une relation quasi fraternelle qui ne s'explique pas par des affinités de caractères.

Je trouve que Margaret est extrêmement forte, car elle assume parfaitement tout le poids que l'on fait peser sur ses épaules sans se plaindre, et je l'admire pour cela. malgré tout, elle a des côtés assez agaçants:son orgueil, bien sûr, et je trouve qu'elle manque parfois de tolérance, quand dans d'autres cas elle en a beaucoup trop. Il me semble qu'elle ne fait pas non plus beaucoup d'effort pour comprendre les points de vues qui divergent du sien.

Mr. Hale n'est pas un personnage que j'affectionne particulièrement. Non que je conteste sa décision de quitter l'Eglise, c'est même plutôt courageux, mais il fait preuve d'une certaine lâcheté, et parfois je me dis même d'un certain égoïsme, en ne préparant nullement l'avenir pour lui ou sa famille. Quelqu'un de responsable aurait "préparé le terrain", se serait assuré de l'avenir de sa famille avant de quitter ainsi ses fonctions. Mais j'ai l'impression que tout ce temps Mr. Hale ne s'est guère préoccupé que de ses propres soucis spirituels, de sa propre souffrance vis-à-vis de la situation. Et une fois que sa décision a été prise, il a voulu en finir le plus vite possible, sans rien préparer et en se reposant entièrement sur sa fille. Un homme plus responsable aurait pris sur lui suffisamment longtemps pour s'assurer de l'avenir des siens (ce n'aurait guère été que quelques semaines de plus, quant il dit qu'il se pose ces questions depuis des années).

J'ai un peu plus d'indulgence pour Mrs. Hale, dont les plaintes perpétuelles sont agaçantes au début du livre, mais qui fait preuve d'un certain courage quand les choses deviennent vraiment difficiles pour elle.

Mr. Thornton est touchant dans la bienveillance dont il fait preuve envers les Hale, et ce petit "complexe d'infériorité" qu'il développe vis-à-vis de Margaret. Mais il est vrai qu'il a une vision de la relation patron-ouvriers qui peut faire sauter au plafond. Pour lui, il est le propriétaire et a donc tout le droit d'agir a sa guise sans avoir de comptes à rendre. Il ne semble pas comprendre qu'il a malgré tout une certaine responsabilité envers ses ouvriers dans la mesure où ceux-ci dépendent entièrement de lui et de ses actions pour survivre.

Quant à Mrs. Thornton, il est certain qu'elle suscite une certaine admiration, mais elle est de toute évidence la plus optue du lot!

tu aurais tort de ne pas acheter l'adaptation, tout ceux qui l'ont vu (même sans avoir lu le livre) ont aimés!
mais c'est vrai je préfère gaskell à austen (son livre ne se situe pas uniquement dans la haute société mais décrit aussi la condition ouvrière)
au moins tu ne sombreras pas dans la "ririmania", : armitage en john thornton........!

@ Yseult, tu as tout à fait raison de ne pas visionner l'adaptation avant que tu n'aies terminé le roman...
Nous sommes nombreuses en lisant les pages à se mémorer les scènes de la série...

Breizh : J'attendrais la fin du livre pour prendre une décision mais voir Riri faisait partie de mes motivations à l'achat...

Oh je plussoie pour l'adaptation, qui vaut vraiment le coup, même si on n'a pas trop accroché au roman...puis oui, rien que pour Richard, hein

Par contre, oui, je conseille à celles qui ne l'ont jamais vue d'attendre d'avoir terminé le roman, parce que comme je l'ai déjà dit, je me rends compte à quel point je suis totalement "polluée" par l'adaptation, c'est terrible (faut dire que je l'ai tellement regardée que mon pauvre DVD doit être tout usé)

j'avais déjà lu nord et sud il y a longtemps, et quand enfin j'ai vu l'adaptation il y a peu, j'avais l'impression qu'elle ne reflétait pas tout à fait le livre, hors en relisant je m'aperçois qu'elle colle beaucoup plus que je ne le pensais, je retrouve même certains dialogues!
je crois que je la regarderais à nouveau quand le livre sera terminé!

Judi a écrit:

@ Yseult, tu as tout à fait raison de ne pas visionner l'adaptation avant que tu n'aies terminé le roman...
Nous sommes nombreuses en lisant les pages à se mémorer les scènes de la série...

Je vois ça
Du coup, ne l'ayant pas vue, je me coupe d'une partie de vos discussions qui comparent le livre et son adaptation, mais tant pis. Je reviendrai mettre mon grain de sel quand je l'aurai vue

Je suivrai ton conseil Elisabeth-Bennet. Je l'ai pris il y a quelques semaines et j'attends de finir la lecture de groupe avant de le visionner. Nous pourrons enchainer avec nos commentaires ou nous joindre au groupe précédent.

Concernant le roman, désolée, je suis un peu en retard et je vois que la discussion est bien animée! J'espère que cet enthousiasme restera jusqu'à la fin des chapitres.
Mon impression:
Après vos commentaires, je ne sais comment aborder les choses. Je suis tentée par plussoyer tout ce que vous dites et le tour est joué!
Mais là n'est pas l'objectif noble de notre idée de départ, isn't it?
Ce qui m'a frappé avant tout, ce sont les deux contextes ou se déroulent les événements de ce roman.
Le sud, vert, propre, conservateur, "intellectuel" où les classes sont constantes, du moins en apparence, pas de lutte, un ordre établit et chacun accepte sa place et ne conteste rien, ou presque. Un sud "prospère" où la misère n'a pas de visage, ou n'existe pas. La religion semble avoir une place importante dans la vie courante, en dépit de certains courants, non précisés dans le roman (les dissidents). Les doutes de M.Hale et ses semblables, ne semblent pas remuer le contexte. L'écrivain a probablement préféré passer ce sujet?
Le nord, industriel, "sale" (d'après le premier constat des Hale), où la classe ouvrière "Working class" (comme en opposition à la classe qui ne fout rien ), mène une lutte acharnée de survie, contre un patronat (masters) qu'il soupçonne de s'enrichir en les maintenant dans la misère. Nous rencontrons également le terme "Strike" (grève) qui semble nouveau dans le contexte et que Margaret découvre pour la première fois.
Là, la religion n’est pas très présente. Voire, inexistante. La culture n’a pas, non plus, une grande place, à part l’étrange Mr Thonton qui après avoir réussi son ascension industrielle, se retourne vers la culture de l’esprit. Ce qui fait son charme et le différencie des autres patrons.
Sur le plan linguistique, le langage parlé par les deux classes est différent. Comme pour souligner ou accentuer leurs différences. J'ai trouvé un peu de mal à lire le langage des ouvriers. Depuis je m'y suis familiarisée mais, ça me demande beaucoup de concentration. Je ne sais si dans les versions traduites, c'est le même cas. Je souhaite faire un comparatif de certains passages avec vous.
C'est donc dans ce contexte que l'héroïne, Margaret, se retrouve plongée. Un cadre de vie complètement différent de celui où elle a grandit. Le contraste est approfondi par son regard de "country girl" (fille de compagne) ayant connu une vie plus au moins sans soucis, entourée d'un cadre agréable, que ce soit à Helstone (la nature) ou à Londres, où elle connut la vie de luxe et de oisiveté chez sa tante.
Margaret Hale, fille d'un naturel plutôt franc, mais bien élevée, accorde beaucoup d'importance aux gens, à l'entourage.
Pour sa famille, elle devient le pilier principal, qui supportera tout le poids du changement, de l’organisation du départ du sud, jusqu'à l'installation à Milton.
Fille généreuse, elle va, non seulement, s'occuper de ses parents, mais étend son assistance au voisinage. Elle rencontre donc, les Higgins qui vont influencer, par leur condition d'ouvriers, ses points de vue, lui feront prendre conscience de la différence des classes sociales et tout ce qui les oppose.
Sa rencontre avec John Thornton est explosive sur beaucoup de plans. Il l'agace par ses points de vue, inspirés par un parcours d'autodidacte qui a commencé en bas de l'échelle. Et l'intrigue également, par certains qualités qu'elle lui reconnait, je dirai presque de mauvaise foi
Vous avez parlé de tension "textuelle" entre Margaret et John, ça m'a beaucoup amusée Est-ce la scène « érotique » du bracelet d'une Margaret, sublime et inconsciente de l'effet qu'elle produit? Je ne m'en suis pas rendue compte, du moins je ne l'ai pas ressenti de cette manière, voyant dans cela plus un attrait, un intérêt esthétique
J'espère que cette scène est bien rendue dans le film, car elle mérite bien un chapitre!
John Thornton, homme entier, honnête, mais dont les principes inspirés par sa propre vie, sont inflexibles. Très différent de Mragaret, qu'il trouve hautaine, mais qui l'intrigue et suscite un fort intérêt chez lui. Une attirance assez forte dès le début.
M. Hale, homme que je qualifierai de sensible, pour ne pas dire lâche (l'avis que certains d'entre vous partagent). Sa peur de faire du mal l'empêche de faire part de ses doutes et les conséquences qui en découlent, à sa femme. Il se repose, dans cela, sur sa fille.
Chez lui, une distance semble exister entre les situations réelles et intellectuelles. Il semble toujours en décalage ce qui le rend incapable d'agir face aux circonstances et situations qu'il rencontre.
Mrs Hale, grincheuse au début, est devenue très calme et agréable à vivre depuis son arrivée à Milton et sa maladie. Chose inattendue, qui dépasse les craintes de Margaret et de son père qui s'attendaient à une situation plus compliquée. Margaret avait même tout organisé pour offrir un cadre agréable et reposant et éviter que sa mère ne souffre.
Mrs Thornton, admirable et agaçante à la fois. Je n'ai pas d'idée précise à son sujet et je pense mieux la découvrir dans les chapitres suivants. Je n'ai pas apprécié qu'elle face référence à la pauvreté de [b]Margaret, craignant l'intérêt de son fils pour elle, oubliant qu'elle a vécu elle même, cette situation à la mort de son époux.
Ces premiers chapitre ont servi à implanter les décors, faire ressortir les différences à la fois géographiques et sociales. Voyant comment vont évoluer les choses !

C'est vrai que le Sud apparaît comme idéalisé, du moins lorsqu'il est présenté à travers les yeux de Margaret, tandis qu'elle ne voit que le Nord que sous ses mauvais côtés. Et c'est amusant de voir à quel point c'est l'inverse chez Mrs Thornton !

Pour les dissidents, l'auteur ne s'est en effet pas attardée sur le sujet, à tel point d'ailleurs que pas mal d'entre nous ont eu du mal à déterminer en quoi consistait exactement les doutes de Mr Hale (encore merci les filles pour l'explication !). Je pense que le côté social intéressait plus Elizabeth Gaskell. Pourtant elle était femme de pasteur et fréquentait apparemment des dissidents, d'après ce que j'ai lu.

Dans ma traduction (édition Fayard, traduit par Françoise du Sorbier), pas de souci avec le langage des ouvriers, hormis le fait qu'ils sautent souvent les négations, rien à signaler.

Difficile de venir après tant de commentaires que j'ai lus avec beaucoup d'intérêt.

C'est aussi une relecture pour moi, et même si la première date de moins de deux ans, je me rends compte que j'avais oublié de nombreux éléments, d'où l'utilité de m'y replonger.

Je ne m'attendais pas à trouver Henry aussi sympathique. Bien sûr il a ses défauts, d'abord d'être trop sûr de lui, mais j'aime sa manière de taquiner Margaret quand elle est encore à Londres chez sa tante.

Lady Prisca a écrit:

-Margareth [...] J'ai été très frappée par sa grande solitude intérieure. Elle n'a personne à qui parler véritablement et ce depuis sa plus tendre enfance. Elle garde pour elle ses états d'âme. D'ailleurs personne ne songe à s'encquérir de ce qu'elle ressent (Edith , sa tante , ses parents).

J'ai été aussi frappée par ce point. Son isolement commence dès son retour à Helstone. Elle sent à juste titre qu'on ne lui dit pas tout. La situation de Frederick pèse beaucoup sur le climat ambiant chez les Hale. Le couple ne semble pas avoir grand chose en commun malgré la grande affection qui l'unit. Mari et femme se reposent sur leur fille. Elle doit affronter la demande de Henry quasiment en même temps que la terrible révélation de son père et n'a guère le temps de penser à elle. Sa rencontre avec Bessy pressent quelques confidences, mais Margaret n'a pas l'air d'être quelqu'un qui se confie facilement.
Son isolement est accru par son ignorance de la situation exacte de Frederick que sa mère lui confie somme toute assez tard. J'ai eu l'impression, sans doute en raison de la distance de ses parents envers elle malgré leurs mots affectueux, que ce n'est qu'une après avoir été mise au fait des événements ayant conduit à la condamnation de son frère qu'elle a véritablement réintégré sa famille. Elle en sait désormais autant que les autres.

Mani911 a écrit:

Mr. Hale [...] Quelqu'un de responsable aurait "préparé le terrain", se serait assuré de l'avenir de sa famille avant de quitter ainsi ses fonctions. Mais j'ai l'impression que tout ce temps Mr. Hale ne s'est guère préoccupé que de ses propres soucis spirituels, de sa propre souffrance vis-à-vis de la situation.

Je ne peux m'empêcher de ressentir de la sympathie pour le personnage, mais je dois inconsciemment être influencée par l'adaptation malgré mes efforts pour m'en détacher (C'est le problème quand on la connait par cœur). Il aurait certes pu et dû mieux préparer son départ et son installation à Milton, mais il est désemparé, perdu et n'a que sa fille à qui se rattacher. Son attitude souligne bien son déchirement intérieur et l'épreuve qu'a été sa prise de décision de quitter l'Église.

Je ne reviens pas sur la scène du bracelet qui m'a aussi séduite .

J'ai été marquée par la première apparition de Mrs Thornton qui révèle à la fois son orgueil, sa forte personnalité et l'amour immodéré qu'elle porte à son fils. Elle déclare détester Margaret sur la simple révélation de John de son attitude envers lui lors de leur première rencontre. Et cela sans l'avoir jamais vue. On l'a sent coriace et intraitable .

Je le relis en faisant attention aux détails "secondaires " comme la personnalité de Henry Lennox dont, après en avoir parlé sur le forum, j'ai remarqué avoir une fausse interprétation de son personnage à ma première lecture.
Le détail que tu mentionnes Tatianam'a aussi frappée: on a envie de haïr cette femme parce qu'elle juge immédiatement si mal Margaret qui souffre! Après on la comprend un peu mieux...

Merci pour l'eclaircissement historique à propos de mr Hale, cela m'a été utile pour comprendre en profondeur.

Je vous suivrai avec un peu de retard car mes semaines sont forts chargées, préparation de stage oblige...

J'ai pris un peu de retard (marathon little Dorrit à terminer!) donc j'ai lu avec attention vos réponses. Je découvre E. Gaskell et ce roman avec grand plaisir et après Dickens ça s'enchaine très bien. Beaucoup de personnages secondaires ici aussi dont certains hauts en couleur comme Dixon. Je trouve qu'elle est intéressante car sa position est ambigüe: femme de chambre/gouvernante/ confidente/ amie, tout ça à la fois. Pendant un temps on a l'impression qu'elle est plus importante dans la vie de Mrs Hale que sa propre fille et finalement la maladie fait évoluer les choses.
Le personnage le plus intéressant me paraît pour l'instant être Margaret. Par son jeune âge elle reste maléable et j'ai l'impression qu'elle va devenir le "trait-d'union" entre le nord et le sud, les autres restant ancrés dans l'une ou l'autre région.Pour l'instant je ne me pâme pas encore devant Mr Thorton, mais ça viendra sûrement, d'autant qu'après la lecture j'ai bien l'intention de voir l'adaptation!!

Avec un peu de retard, pas grand chose à ajouter à tout ce qui a déjà été dit, sauf que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire (1ère lecture et pas vu le film).

En ce qui concerne Margaret, je suis à la fois frappée par sa grande maturité et son innocence : elle doit tout gérer dans sa famille (j'ai aussi trouvé choquant, entre autre, le fait que son père se décharge complètement sur elle pour annoncer les mauvaises nouvelles à sa mère) et est elle même seule, elle n'a rien ni personne vers qui se tourner et à qui se confier. Mais elle est aussi innocente en ce qui concerne la vie dans le Nord, ne connaissant ni les grèves, ni la dure réalité des travailleurs.
Je suis assez mitigée, la trouvant parfois pleine de compassion et de sollicitude (surtout envers sa mère et son père mais aussi envers Bessy) et pouvant tout à coup se montrer fière et hautaine.

La rencontre avec Mr Thornton fait des "étincelles" des deux côtés, lui éprouvant des sentiments contradictoires et elle une certaine antipathie, mais j'ai aussi parfois l'impression qu'elle "joue" et qu'au fond elle éprouve aussi une certaine admiration. (personnellement je en suis pas encore tombée sous le charme de ce Monsieur !)

Bonjour tout le monde,

Voici avec un peu même beaucoup de retard mes sentiments suite à la lecture des 15er chapitre.
Je rentre de congés et je pense que je dois encore être dans les délais et ne pas avoir pris trop de retard dans la lecture.

C'est ma première lecture de nord et sud ( je ne connais pas l'adaptation cinématographique non plus ), c'est le premier challenge auquel je participe également.

Mais que dire après vos commentaires !!!!! Tant de choses ont déjà été dites.

C'est vrai que le début a été dur, j'ai eu du mal à rentrer dans le libre mais après avoir lu les différents commentaires du forum, je savais que le début allait être laborieux... mais j'ai quand même tenu le coup.

Effectivement, Margareth est vraiment mature ( prend en charge le déménagement, l'annonce à sa mère ... ), mais quel âge a-t-elle?

La vie mondaine londonienne ne lui convient sans doute pas ( on ressent ainsi l'ennui lors du repas ou plutôt tea time lors du premier chapitre ) et préfère la vie à la campagne ( d'où son impatience de rentrer chez ses parents ). Mais pourquoi avoir quitter ses parents pour aller vivre chez sa tante?

Le comportement de Mr Hale. qu'en dire????? A part, que je trouve son comportement un peu pueril, lorsqu'il ne veut pas annoncer à sa femme de leur départ. On a l'impression qu'il a fait une bêtise et qu'il ne veut pas l'annoncer à sa mère ( là sa femme ).

Ce qui m'a également marqué dans ce début de livre c'est la rencontre de Margaret et John Thornton. ca m'a fait pensé à la rencontre de Darcy et Lizzie. Le livren en effet aurait pu s'appeler également Orgueils et Préjugés .

Voilà pour un début....

Avant tout, tu n'es pas du tout en retard Mrs Wentworth Anne. Le sujet est toujours d'actualité et chacun va à son rythme
Ensuite, les commentaires sont toujours les bienvenus, même si nous avons été très bavardes! C'est l'objectif, n'est-ce pas?

Citation :

Ce qui m'a également marqué dans ce début de livre c'est la rencontre de Margaret et John Thornton. ca m'a fait pensé à la rencontre de Darcy et Lizzie. Le livren en effet aurait pu s'appeler également Orgueils et Préjugés .

Tout comme toi, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer le couple Margaret / John au couple Lizzy / Darcy. Je crois que c'est en raison de leurs caractères bien trempés. Ça crée des étincelles. De plus, il y a eu un premier rejet violent de la part des deux héroïnes, puis regret et reconnaissance des qualités de l'autre.
Nous ne sommes pas les seules, je pense, à faire le lien entre Nord /Sud et O&P.

ce que j'apprécie particulièrement avec N et S c'est qu'on est vraiment dans la tête de John Thornton, on suit pas à pas ses pensées ce qui manque à Darcy dans P and P

Nord & Sud a été qualifié d'Orgueil & Préjugés sur fond de révolution industrielle...une bonne description du roman finalement !

breizh a écrit:

ce que j'apprécie particulièrement avec N et S c'est qu'on est vraiment dans la tête de John Thornton, on suit pas à pas ses pensées ce qui manque à Darcy dans P and P

C'est exactement ça ! Austen est plus introspective avec ses héroïnes féminines, je trouve. Pour Gaskell, je n'ai lu que N&S pour l'instant, mais dans celui-ci je trouve presque qu'elle est plus introspective avec John qu'avec Margaret.

Bonjour!
Je suis nouvelle dans ce forum mais j'avoue vous avoir beaucoup lu avant de m'inscrire ^^
Je viens de lire et regarder une deuxième fois N&S, et qu'est ce que j'aime cette histoire!

Je suis bien d'accord, c'est vraiment apréciable d'avoir aussi le point de vue de Mr Thornton ( ) alors que pour Darcy ou même le Capitaine Wentworth dans Persuasion, on a beaucoup moins de détails sur ce qu'ils pensent...

Lors de mon premier commentaire j'avais dit que la scène du bracelet m'avait fait penser à Salammbô sans donner de détails parce qu'alors le souvenir du roman de Flaubert était lointain pour moi et que j'étais incapable d'expliciter cette impression.
Depuis j'ai retrouver une scène évocatrice dans Salammbô et je sais que c'est à elle que je pensais : c'est une scène sensuelle qui rapproche un guerrier subjugué (Mâtho) et son ennemie , dégoûtée mais soumise et séductrice par obligation (Salammbô).

La sensualité de la scène du bracelet , la fascination de Mr Thornton sensible aux moindres détails de la tenue de Margareth , l'expression "esclave rétive" , voilà ce qui m'a évoqué la scène suivante :

"Mâtho n'entendait pas ; il la contemplait , et les vêtements , pour lui , se confondaient avec le corps. La moire des étoffes était , comme la splendeur de sa peau , quelque chose de spécial et n'appartenant qu'à elle. Ses yeux , ses diamants étincelaient ; le poli de ses ongles continuait la finesse des pierres qui chargeaient ses doigts ; les deux agrafes de sa tunique , soulevant un peu de ses seins , les rapprochaient l'un de l'autre , et il se perdait par la pensée dans leur étroit intervalle , où descendait un fil tent une plaque d"émeraudes , que l'on apercevait plus bas sous la gaze violette. Elle avait pour pendants d'oreilles deux petites balances de saphir supportant une perle creuse , pleine d'un parfum liquide. Par les trous de la perle , de moment en moment , une goutelette qui tombait mouillait son épaule nue. Mâtho la regardait tomber."