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| La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James | |
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Auteur | Message |
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marie21 Lost in RA Sunbae
Nombre de messages : 19045 Age : 45 Localisation : In a forest, halfway from the Peak District to Seoul with a stopover in Istanbul Date d'inscription : 25/09/2006
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Dim 17 Aoû 2014, 15:12 | |
| Alors, je poste rapidement car c'est un peu hors sujet. J'ai vu le film, Secretary (avec James Spader et Maggie Gyllenhaal) mentionné par Kusa, je crois! J'y ai vu énormément de ressemblances avec l'histoire de E.L James mais le film nous montre de façon très approfondie cette relation employeur / employée qui vire au sadomaso! cela tient surtout au fait que l’héroïne est tout aussi complexe et sado maso que l'est le héros! tous les deux ne se sentent pas bien "dans leurs baskets" mais l'étrange relation qui s'installe entre eux s'avère assez bénéfique pour elle, puisque ça la "libère" peu à peu et à tel point qu'elle se trouve un nouveau but en la personne de Mr Grey! et elle, la dominée, prend petit à petit le pouvoir sur lui! Finalement on réalise - Spoiler:
qu'ils se sont bien trouvés! Je vous poste une citation du film parce que je la trouve très juste: - Citation :
- Lee: In one way or another I've always suffered. I didn't know why exactly. But I do know that I'm not so scared of suffering now. I feel more than I've ever felt and I've found someone to feel with. To play with. To love in a way that feels right for me. I hope he knows that I can see that he suffers too. And that I want to love him.
Très intéressant comme film! |
| | | Annwvyn Subtle scent of rain
Nombre de messages : 8654 Age : 35 Localisation : Paris Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Ven 14 Nov 2014, 19:23 | |
| Par ici la toute nouvelle bande annonce du film. Je l'ai regardée par hasard, et je dois dire qu'elle m'a beaucoup amusée. Je ne sais pas ce que celles qui ont lu le livre en pensent, mais personnellement, elle ne m'encourage pas le moins du monde à aller voir le film. Deux minutes de bande annonce m'ont suffi. La finesse des dialogues m'a achevée. |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| | | | cléopatre Traveler of both time & space
Nombre de messages : 12761 Age : 30 Localisation : Santa Carla Date d'inscription : 25/04/2012
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Ven 14 Nov 2014, 20:55 | |
| Moi aussi je l'ai vu, et ma foi je l'ai trouvé mieux que le teaser, sans pour autant que ça donne envie de voir le film C'est vrai que les dialogues sont plats, mais il parait que le livre est loin d'être un chef d'œuvre littéraire, donc ça n'a rien d'étonnant |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Ven 14 Nov 2014, 21:14 | |
| @ Cléopatre:
Ma curiosité me pousse à réitérer la question posée à Annwvyn un peu plus haut: dans quelle réplique exactement perçois-tu la platitude de dialogues qui sont, dans le dernier teaser en date, à ce point survolés qu'il me paraît presque impossible de poser quelconque un jugement littéraire et esthétique à son endroit?
Si vous ne saviez pas que ces bandes-annonces sont liées à un film décrivant une relation de domination sexuelle, les trouveriez vraiment si fades et si rebutantes?
J'ai un doute.
Dernière édition par Dérinoé le Ven 21 Nov 2014, 16:33, édité 1 fois |
| | | Annwvyn Subtle scent of rain
Nombre de messages : 8654 Age : 35 Localisation : Paris Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Ven 14 Nov 2014, 22:57 | |
| Je ne pense pas à un dialogue en particulier, mais plutôt à l'ensemble. Impossible de me souvenir exactement... la seule chose que je peux dire c'est que ça m'a bien fait rire. Mais j'ai regardé la bande annonce en VF, et la mauvaise traduction n'a sans doute rien arrangé. |
| | | cléopatre Traveler of both time & space
Nombre de messages : 12761 Age : 30 Localisation : Santa Carla Date d'inscription : 25/04/2012
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Ven 14 Nov 2014, 23:41 | |
| - Dérinoé a écrit:
- Si vous ne saviez pas que ces bandes-annonces sont liées à un film décrivant une relation de domination sexuelle, les trouveriez vraiment si fades et si rebutantes?
Franchement le fait que le film décrive une relation de domination sexuelle ne me rebute pas.(On a déjà vu des scènes du genre dans d'autres films, qui eux-même n'avaient pas forcément quelque chose à voir avec le sujet, à cause de la banalisation des scènes sexuelles au cinéma mais c'est un autre débat ) La bande-annonce ne m'a pas rebutée à ce point, je disais juste qu'elle ne me donne pas envie de payer pour voir ce film. Je pense par contre que quand il y aura un accès gratuit, j'y jetterais un oeil (par contre je précise que c'est uniquement pour Jamie Dornan, il me fait swooner depuis que je l'ai vu dans OUAT L'idée de le voir dénudé ne me dérange pas Sans lui, sincerement je n'aurais pas regardé les BA. Après tout, je n'ai pas lu le livre, et je me fiche pas mal de l'histoire en fait ) C'est juste qu'objectivement c'est vrai que les dialogues sont assez plats (par rapport à ce qu'a dit Annwvyn sur la VF, perso je l'ai vu en VO et j'ai trouvé ça plat, je pense qu'en VF c'est pire ). Après ça ne pose pas vraiment problème, parce qu'honnetement, je doute que ceux qui iront voir le film se soucieront des dialogues, si? Ils n'iront pas voir le film pour ça à mon avis Et d'ailleurs pour ce genre de film on attend pas du Audiard Mais tu parles de la nouvelle bande annonce? Ou des teasers? Les teasers effectivement ne montraient rien, mais dans la bande annonce, on voit un peu plus de dialogues Du coup je viens de regarder la BA pour répondre à ta question, et franchement par exemple -"Il est comment? Il est poli, très intense" ça vole pas haut ) |
| | | Annwvyn Subtle scent of rain
Nombre de messages : 8654 Age : 35 Localisation : Paris Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Sam 15 Nov 2014, 09:31 | |
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| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Sam 15 Nov 2014, 13:26 | |
| @ Cléopatre et @ Annwvyn:
Merci pour vos réponses.
Dans la mesure, Annwvyn, où tu partages tout à fait les vues de Clépoatre, je me permets de vous répondre conjointement. - Citation :
- Franchement le fait que le film décrive une relation de domination sexuelle ne me rebute pas.(On a déjà vu des scènes du genre dans d'autres films, qui eux-même n'avaient pas forcément quelque chose à voir avec le sujet, à cause de la banalisation des scènes sexuelles au cinéma No mais c'est un autre débat Razz )
La banalisation des scènes sexuelles au cinéma? Pourquoi la représentation du sexe dans l'art ne verserait-elle pas dans la banalité, puisque la sexualité constitue l'une des modalités physiques et psychiques les plus banales qui soient, pour l'être humain? Pourquoi faudrait-il la considérer comme le dernier tabernacle sacré et, à l'instar du Vatican, y voir une sorte de chasse-gardée du transcendant? Les humains vivent dans le cul. Parfois même pour le cul. C'est comme ça qu'ils naissent, d'ailleurs. Partant, il ne me paraît pas déplacé que l'industrie du film ou du livre se fasse le reflet exact de l'une de nos plus grandes préoccupations terrestres. - Citation :
- La bande-annonce ne m'a pas rebutée à ce point, je disais juste qu'elle ne me donne pas envie de payer pour voir ce film. Je pense par contre que quand il y aura un accès gratuit, j'y jetterais un oeil (par contre je précise que c'est uniquement pour Jamie Dornan, il me fait swooner depuis que je l'ai vu dans OUAT drunken L'idée de le voir dénudé ne me dérange pas lol! Sans lui, sincerement je n'aurais pas regardé les BA. Après tout, je n'ai pas lu le livre, et je me fiche pas mal de l'histoire en fait lol! )
Ah! Bon.
J'ai lu ce topic in extenso il y a déjà quelques mois. Et j'ai également lu les trois Tomes d'E. L. James, dont j'ai donné compte-rendu plus haut, ainsi qu'un certain nombre d'articles de presse ou de blog traitant de la fameuse la trilogie - articles qui ont d'ailleurs également été l'objet d'une discussion ici, il y a plus d'une année je crois. Et ce qui me frappe le plus, c'est qu'une écrasante majorité des intervenants de ce fil - pour ne pas dire la totalité, à deux ou trois exceptions près - éprouvent le besoin de marteler dans chaque message que le livre est grotesque, qu'il ne les intéresse pas le moins du monde, que jamais, ô grand jamais, ils ne le liront - ou, variante, que s'ils l'ont lu, ils ont dû se forcer jusqu'à la nausée pour en achever les derniers chapitres - et que son adaptation sera nécessairement à l'image des trois ouvrages (jamais lus), à savoir caricaturale, stupide, anti-féministe et vulgaire. C'est un phénomène que je n'ai jamais observé autre part sur le forum: le besoin irrépressible de se défendre expressément de toute forme d'intérêt pour le sujet dont on parle et, accessoirement, de signifier pour la postérité que ledit sujet est jugé inepte, plat et grotesque.
Fifty Shades of Grey constitue de ce point de vue-là un phénomène quasiment extra-terrestre: il s'agit d'une série de livres que personne n'apprécie, que personne ne lit, que tous le monde méprise mais qui, par la grâce du Très-Haut, s'est vendue à des millions d'exemplaires à travers le monde et dont l'adaptation en cours affole la Toile depuis la parution de la première bande-annonce. Cette dichotomie entre un intérêt qu'Internet permet aujourd'hui aisément de chiffrer et un dédain violemment affiché ne laisse pas de surprendre.
Cette société qui se dit libre et libérée en toutes occasions éprouve vraisemblablement le besoin, assez puritain dans son essence, de proclamer son hilarité, son indifférence et son mépris face aux objets sexuels qui la fascinent au premier chef. Me semble-t-il. J'ai du reste observé le même phénomène chez la critique professionnelle. Et pour information: sur la petite nonantaine de topics que comprend la section Romance du forum, le présent fil fait partie du club très sélectif des sections comptant plus de 11'000 vues. Lesquelles ne sont pas plus de 4 ou 5, à ce jour. - Citation :
- C'est juste qu'objectivement c'est vrai que les dialogues sont assez plats (par rapport à ce qu'a dit Annwvyn sur la VF, perso je l'ai vu en VO et j'ai trouvé ça plat, je pense qu'en VF c'est pire lol! ).
Que signifie "objectivement", dans ce contexte?
Je ne sais pas comment on peut juger de la platitude des répliques sur la base d'un extrait aussi bref, lequel rend d'ailleurs les contextes de discussion souvent insaisissables. Si l'on me soumettait ce second teaser sans que j'aie jamais lu le livre qui l'inspire, ni entendu parler de son intrigue, je dirais pour ma part qu'il est absolument impossible d'inférer une quelconque médiocrité à partir d'un passage aussi lacunaire. - Citation :
- Après ça ne pose pas vraiment problème, parce qu'honnetement, je doute que ceux qui iront voir le film se soucieront des dialogues, si?
Moi, si. J'ai même trouvé que c'était l'un des aspects les plus réussis du livre. Et je dirais que si les scénaristes manquent leur coup sur ce point-là, il risque d'y avoir de la casse aux box-office. C'est l'aspect psychologique de la relation entre Anastasia et Christian qui fait tout le sel de l'histoire et qui, par rebond, rend les scènes sexuelles prenantes et excitantes. La sexualité se passe en bonne partie dans la tête, il me semble, et si les romans n'avaient été qu'une suite de scènes érotiques ou pornographiques dénuées de contexte et de psychologie, je gage qu'ils n'auraient pas eu le même succès. - Citation :
- Et d'ailleurs pour ce genre de film on attend pas du Audiard lol!
Mais pourquoi faudrait-il du Audiard pour séduire le spectateur ou pour produire une oeuvre de qualité? Indépendamment du plaisir que procure la virtuosité de dialogues fins et bien menés, je crois que la plupart des gens attendent des répliques qu'elles sonnent juste, qu'elles fassent avancer l'intrigue et qu'elles permettent d'entrevoir la psychologie des personnages. Et de ce point de vue-là, je trouve que la trilogie d'E. L. James est très réussie. Plus que certains Goncourt lus ces dernières années et dont les personnages oscillaient entre le théâtre de marionnette et la crécelle désaccordée. (Si je peux me permettre.) - Citation :
- Mais tu parles de la nouvelle bande annonce? Ou des teasers? Les teasers effectivement ne montraient rien, mais dans la bande annonce, on voit un peu plus de dialogues Very Happy Du coup je viens de regarder la BA pour répondre à ta question, et franchement par exemple -"Il est comment? Il est poli, très intense" ça vole pas haut lol! )
Des deux, en fait. Mais, en l'occurrence, du teaser que tu avais posté plus haut.
Ecoute, encore une fois, je ne vois pas en quoi la réplique qui consiste à dire de Christian Grey qu'il est "poli, brillant et très intense" se situe au ras des pâquerette. Personnellement, si quelqu'un venait à me décrire de cette manière dans la réalité, je ne prétendrais pas qu'il ne vole pas haut. Me connaissant, je dirais peut-être même le contraire et louerais la sagacité d'un personnage si clairvoyant. (Je galèje. Enfin, pas trop, quand même.)
Qu'aurait-elle dû dire, à ton avis, pour que la réplique fût réussie? C'est la question que je me pose fondamentalement, lorsque je lis les critiques exprimées sur ce topic. Comment deux amoureux ou deux amants devraient-ils se parler pour que leurs dialogues soient jugés de qualité? Un peu comme les personnages de La Princesse de Clèves? Je me pose la question sincèrement. Parce que moi, dans la réalité, je parle un peu comme Christian et Anastasia et la phrase que tu juges plate et sans saveur, je l'ai souvent prononcée à l'endroit de tierces personnes que je décrivais. Pour autant, si je ne me trouve pas brillante, je ne me sens pas non plus particulièrement médiocre ou stupide.
Dernière édition par Dérinoé le Sam 15 Nov 2014, 14:54, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Sam 15 Nov 2014, 14:48 | |
| - Dérinoé a écrit:
- Les humains vivent dans le cul. Parfois même pour le cul. C'est comme ça qu'ils naissent, d'ailleurs. Partant, il ne me paraît pas déplacé que l'industrie du film ou du livre se fasse le reflet exact de l'une de nos plus grandes préoccupations terrestres
Dérinoé, tu as le sens de la formule, vraiment. C'est excellent, merci!... - Dérinoé a écrit:
- (...) un phénomène que je n'ai jamais observé autre part sur le forum: le besoin irrépressible de se défendre expressément de toute forme d'intérêt pour le sujet dont on parle et, accessoirement, de signifier pour la postérité que ledit sujet est jugé inepte, plat et grotesque.
(...) C'est l'aspect psychologique de la relation entre Anastasia et Christian qui fait tout le sel de l'histoire et qui, par rebond, rend les scènes sexuelles prenantes et excitantes. La sexualité se passe en bonne partie dans la tête, il me semble, et si les romans n'avaient été qu'une suite de scènes érotiques ou pornographiques dénuées de contexte et de psychologie, je gage qu'il n'aurait pas eu le même succès. Clairement, oui. Pour avoir lu le tome 1, je te rejoins sur tous ces points (merci by the way de l'exprimer aussi bien). - Dérinoé a écrit:
- Comment deux amoureux ou deux amants devraient-ils se parler pour que leurs dialogues soient jugés de qualité? Un peu comme les personnages de La Princesse de Clèves? Je me pose la question sincèrement. Parce que moi, dans la réalité, je parle un peu comme Christian et Anastasia
Faux. Il m'appartient de rétablir la vérité et d'informer la communauté lambtonienne que dans la vraie vie, tu parles comme le Chat Potté à Margarita (enfin, Rosa). - Dérinoé a écrit:
- Ecoute, encore une fois, je ne vois pas en quoi la réplique qui consiste à dire de Christian Grey qu'il est "poli, brillant et très intense" se situe au ras des pâquerettes. (...) Qu'aurait-elle dû dire, à ton avis, pour que la réplique fût réussie?
Suis d'accord. L'on n'est pas loin de l'arabica au cas d'espèce mais des tombereaux de bouquins et de films bien moins malmenés par la critique (ou leur public) reposent sur des dialogues du même acabit... (N'évoquons pas les paroles de certains clips, l'hilarité me gagne). Le soufre nourrirait-il l'intransigeance?... |
| | | cléopatre Traveler of both time & space
Nombre de messages : 12761 Age : 30 Localisation : Santa Carla Date d'inscription : 25/04/2012
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Sam 15 Nov 2014, 16:04 | |
| Et dire qu'à la base je venais juste dire à Annwvyn que j'étais d'accord avec elle Je n'ai pas vraiment envie de débattre sur le film je dois dire, mais il y a quelques petites choses auxquelles je voulais répondre - Dérinoé a écrit:
- La banalisation des scènes sexuelles au cinéma? Pourquoi la représentation du sexe dans l'art ne verserait-elle pas dans la banalité, puisque la sexualité constitue l'une des modalités physiques et psychiques les plus banales qui soient, pour l'être humain? Pourquoi faudrait-il la considérer comme le dernier tabernacle sacré et, à l'instar du Vatican, y voir une sorte de chasse-gardée du transcendant? Les humains vivent dans le cul. Parfois même pour le cul. C'est comme ça qu'ils naissent, d'ailleurs. Partant, il ne me paraît pas déplacé que l'industrie du film ou du livre se fasse le reflet exact de l'une de nos plus grandes préoccupations terrestres.
Personnellement je suis contre la banalisation du sexe au cinéma dans le sens ou 1) Je ne vais pas au cinéma pour voir un film qui me ramène à ma vie, si j'y vais c'est pour m'évader, donc alors si scène de sexe il y a, je veux qu'elle soit justifiée et/ou, sensuelles 2) Je trouve que la plupart du temps ces scènes sont injustifiées. Je sais très bien que les couples ont une vie sexuelle, je n'ai pas besoin de le voir. 3) Je ne vois pas pourquoi nous aurions besoin de voir quelque chose qui est sensé être intime. Je trouve que ça devrait rester privé. 4) Je trouve que la plupart de ces scènes ne sont pas sensuelles et qu'on peut faire des choses largement plus sensuelles sans en faire trop (Je pense notamment à cette fameuse scène de La piscine ) Quand au fait que le monde vit dans le sexe, tout le monde? Non, une poignée d'irréductibles... Je veux bien sur parler de l'asexualité, qui même si elle ne représente qu'1 ou 2% de la population mondiale, est bien réelle. Ceci étant dit, oui c'est vrai que le sexe est une des préoccupation principales (avec l'argent) pour 98 ou 99% des gens. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut le montrer à tout va, pour moi. - Citation :
- Cette société qui se dit libre et libérée en toutes occasions éprouve vraisemblablement le besoin, assez puritain dans son essence, de proclamer son hilarité, son indifférence et son mépris face aux objets sexuels qui la fascinent au premier chef. Me semble-t-il. J'ai du reste observé le même phénomène chez la critique professionnelle. Et pour information: sur la petite nonantaine de topics que comprend la section Romance du forum, le présent fil fait partie du club très sélectif des sections comptant plus de 11'000 vues. Lesquelles ne sont pas plus de 4 ou 5, à ce jour.
Personnellement je ne me reconnais pas vraiment la dedans. Je lis de la bit-lit et j'ai aussi lu la série des Beautiful par exemple, et je ne m'en cache pas. Le phénomène 50 shades of grey me rappelle un peu Twilight. Beaucoup l'ont lu et/ou vu au vu des ventes, mais personne n'a aimé - Citation :
- Que signifie "objectivement", dans ce contexte?
Je disais objectivement dans le sens sans prendre en compte que c'est un livre qui a mauvaise réputation - Citation :
- Et de ce point de vue-là, je trouve que la trilogie d'E. L. James est très réussie. Plus que certains Goncourt lus ces dernières années et dont les personnages oscillaient entre le théâtre de marionnette et la crécelle désaccordée. (Si je peux me permettre.)
N'ayant pas lu le livre, je ne peux pas savoir - Citation :
- Qu'aurait-elle dû dire, à ton avis, pour que la réplique fût réussie? C'est la question que je me pose fondamentalement, lorsque je lis les critiques exprimées sur ce topic. Comment deux amoureux ou deux amants devraient-ils se parler pour que leurs dialogues soient jugés de qualité? Un peu comme les personnages de La Princesse de Clèves? Je me pose la question sincèrement. Parce que moi, dans la réalité, je parle un peu comme Christian et Anastasia et la phrase que tu juges plate et sans saveur, je l'ai souvent prononcée à l'endroit de tierces personnes que je décrivais. Pour autant, si je ne me trouve pas brillante, je ne me sens pas non plus particulièrement médiocre ou stupide.
A vrai dire ,je n'en sais trop rien. Je fais partie de ces gens qui ne parlent quasiment pas, et les rares fois ou je dis quelque chose, c'est toujours très plat, parce que je n'ai pas envie de parler C'est vrai que dans la réalité nous parlons normalement, comme dans le film, mais comme je le disais plus haut, je n'aime pas trop voir des films qui me parlent de normalité Moi-même je dois dire que je n'attends rien des dialogues du film, ni du film lui-même d'ailleurs, et que donc ça ne me pose pas trop de problèmes. Quand je verrai le film, comme je l'ai déjà dit, ça sera pour le plaisir des yeux, et non celui des oreilles |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Sam 15 Nov 2014, 18:56 | |
| @ TimesNewRoman: - Citation :
- Dérinoé, tu as le sens de la formule, vraiment. C'est excellent, merci!...
Merci à toi. C'est Cinquante Nuances de Grey qui éveille mes sens, y compris celui de la formule. - Citation :
- Faux. Il m'appartient de rétablir la vérité et d'informer la communauté lambtonienne que dans la vraie vie, tu parles comme le Chat Potté à Margarita (enfin, Rosa).
Diantre. Cette fois, je suis eue. Oui, je plaide coupable. D'ailleurs, tu peux m'appeler Chasanova, désormais. - Citation :
- Le soufre nourrirait-il l'intransigeance?...
Toujours. L'intransigeance est le plus efficace des crucifix.
@ Cléopatre:
Merci beaucoup pour ta réponse. - Citation :
- Et dire qu'à la base je venais juste dire à Annwvyn que j'étais d'accord avec elle lol!
Ah! Tu sais, parfois, on obtient des réponses aux questions que l'on ne pose pas. C'est même un peu ça, la vie. (Je vais bientôt me lancer dans la productions de proverbe chinois authentiques made in Switzerland.) - Citation :
- Je n'ai pas vraiment envie de débattre sur le film je dois dire (...)
Dans la mesure où aucune de nous deux ne l'a visionné, il me paraît en effet difficile d'en débattre.
Mais je te rappelle que dans ton précédent message, tu faisais état d'un certain nombre de réserves et de critiques a priori, tant sur le livre que sur le film. C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques principales de ce fil: je n'ai jamais vu autant de participants passer les uns à la suite des autres pour dénigrer un livre qu'ils n'ont jamais lu et que, de leur propre aveu, ils ne comptent approcher d'aucune manière durant l'espace temporel qui les sépare du jour de leur mort. C'est là une attitude qui me surprend. Et m'interpelle. - Citation :
- mais il y a quelques petites choses auxquelles je voulais répondre
Ca tombe bien. Il y a quelque petites choses dont je voulais parler. - Citation :
- Personnellement je suis contre la banalisation du sexe au cinéma dans le sens ou 1) Je ne vais pas au cinéma pour voir un film qui me ramène à ma vie, si j'y vais c'est pour m'évader, donc alors si scène de sexe il y a, je veux qu'elle soit justifiée et/ou, sensuelles
Les trois raisons que tu mentionnes sont extrêmement différentes les unes des autres et n'amènent pas forcément à une seule et même critique du film en préparation.
1) Si tu souhaites qu'un film t'extraie de ton quotidien - souhait à mon avis extrêmement répandu dans la population -, alors sans doute Cinquante Nuance de Grey, nonobstant son intrigue propre, pourra-t-il subvenir à ce besoin d'évasion et de dépaysement. Le milieu dans lequel se déroule l'histoire, le type de relation sexuelle entretenu par les deux héros ainsi que les aventures qui leur arrivent tout au long des trois tomes sont de nature à extirper le quidam de son paysage quotidien, il me semble. On peut difficilement faire plus romanesque - jusqu'à l'invraisemblance sur certains points - que la trame de ce film.
2) Si tu souhaites que les scènes sexuelles soient justifiées, je te demanderais: justifiées selon quel critère? Selon quelle norme? Et, surtout, selon les critères et les normes de qui? E. L. James a décidé d'écrire un roman décrivant la relation entre un homme et une femme entretenant des rapports sexuels de domination. Il est donc justifié que son livre et, partant, son adaptation, porte sur la sexualité de ses deux héros. Gustave Flaubert a décidé un jour d'écrire un roman sur une jeune femme de province s'ennuyant à mourir au fond de son village et enchaînant quelques histoires amoureuses plus ou moins délétères censées la distraire de son lourdaud de mari. Il est donc justifié que son livre, ou les adaptations qui en sont tirées, parle de province, d'ennui et de batifolage amoureux. Roger Frison-Roche a décidé un jour d'écrire une fresque montagnarde mettant en scène un jeune homme souhaitant plus que tout devenir guide de haute montagne. Il est donc justifié que sa trilogie et les films qu'elle a inspirés se concentrent sur la montagne et sur ses habitants.
Tu comprends ce que je veux dire? Dès lors qu'un auteur ou cinéaste décide de traiter un sujet - quel qu'il soit -, alors il est justifié qu'il en parle. Je veux dire par là qu'il n'existe aucune instance supérieure, terrestre ou divine, susceptible de déterminer, une fois l'oeuvre parue, s'il était moralement, socialement, politiquement, esthétiquement, artistiquement ou théologiquement justifié de produire un texte portant essentiellement sur des scènes sexuelles, provinciales ou montagnardes.
Ou alors, ce que tu veux dire, c'est que tu attends d'un film que les scènes sexuelles qu'il propose s'insèrent naturellement et élégamment dans l'intrigue, sans chercher à imposer à toute force quelques images affriolantes pour séduire ou appâter le spectateur moyen? Mais, dans ce cas, je te redirais qu'en l'occurrence, c'est toute l'histoire écrite par L. E. James qui porte sur une relation sexuelle de domination. C'est le sens et le coeur même du livre - et bien sûr de son adaptation - de mettre en scène, de décrire et de commenter les rapports sexuels entretenus par les deux personnages principaux. En ce sens, la notion de justification se perd tout à fait puisque les scènes sexuelles ne sont plus d'éventuels interludes occasionnels mais deviennent le sang même qui irrigue le corps du texte et, in fine, sa raison d'être. Cela dit sans mauvais esprit, bien sûr.
3) Enfin, pour ce qui est de la sensualité, je te répondrais deux choses. D'abord, que cette attente-là n'exclut aucunement la banalisation de la sexualité et que l'on peut tout à fait imaginer une industrie du cinéma grand public truffée de scènes érotiques, nombreuses et sensuelles tout à la fois. Ensuite que ce souhait-là est éminemment personnel et que s'il ne fait aucun doute que de nombreux spectateurs le partage, il est également certain qu'un autre pan du public attend autre chose des scènes en question. C'est par exemple mon cas. - Citation :
- 2) Je sais très bien que les couples ont une vie sexuelle, je n'ai pas besoin de le voir.
Oui, mais dans ce cas, je m'explique mal ta présence sur ce fil. Que toi, tu ne souhaites pas lire ou regarder des oeuvres mettant en scène la sexualité d'autrui, je le comprends parfaitement et, encore une fois, je pense ce souhait assez partagé par une partie de la population. En revanche, dans ce cas, c'est à toi qu'il incombe d'éviter les oeuvres en question, non à leurs auteurs de se censurer afin de ménager tes goûts.
Si tu regardes le trailer de Cinquante Nuances de Grey et si tu participes à ce topic, tu sais à quoi tu t'exposes.
Et c'est là la contradiction omniprésente sur ce fil: les participants ne cessent d'y passer et d'y repasser tout en rappelant bien à chaque message qu'ils n'entretiennent aucun intérêt ni pour les livres, ni pour l'auteur, ni pour l'adaptation cinématographique. C'est une énigme. - Citation :
- 3) Je ne vois pas pourquoi nous aurions besoin de voir quelque chose qui est sensé être intime. Je trouve que ça devrait rester privé.
Pourquoi? Parce que c'est prenant, fascinant, émoustillant, intéressant, divertissant ou plaisant. Parce que cela nous renvoie à notre propre histoire. Parce que nous sommes fondamentalement des voyeurs, en matière de sexe et en toutes choses de la vie. Parce que nous voulons vibrer. Parce que nous aimons vivre par procuration. Parce que nous avons besoin de support pour jouir. Parce que nous sommes tous, ou presque, des usines à fantasmes et que nos fantasmes ne sont jamais aussi bons que lorsqu'ils nous sont renvoyés par le miroir d'un autre. Parce que nous avons plaisir à réfléchir sur notre sexualité et sur celle des autres. Parce que nous voulons nous échapper de la misère sexuelle, de la solitude affective et de l'insatisfaction existentielle en nous plongeant dans un monde où l'homme peut bander trois heures de suite sans s'arrêter et où la femme vit un orgasme à chaque pénétration, y compris lors de sa première fois. (Je fais ici référence à Cinquante Nuances de Grey mais tu peux bien sûr remplacer les caractéristiques de leur relation par celles de n'importe quels rapports décrits dans des films ou dans des livres faisant part belle à la sexualité.)
Et je voudrais ajouter qu'une grande partie de ce que les humains éprouvent en leur for intérieur est vécu comme très intime et que, si celui-ci devait rester caché à l'abri de nos regards impudiques, les artistes ne créeraient plus beaucoup. Le glauque vociférant d'un divorce qui se passe mal, la progression d'une maladie mentale sévère, la harcèlement moral dans le secret d'une maison bourgeoise, la perte brutale d'un enfant délitant toute une famille, le départ d'un proche embrigadé dans un secte criminelle, la découverte, par un individu, des tendances pédophiles de son cher frère, père ou ami, la démission forcée d'un quinquagénaire sans diplôme à la veille de Noël, la misère des rues qui collent à la peau des réfugiés, l'alcoolisme rampant qui fait son trou humide dans les familles - tout cela, c'est de l'intime, ô combien obscène lorsqu'étalé sur nos écrans. Et ma fois, c'est aussi de cette matière, ambiguë je l'avoue, que sont faits les chefs-d'oeuvre. Ou les oeuvres tout court, d'ailleurs.
La question qui me vient à l'esprit est la suivante: à ton avis, de quoi l'art devrait-il nous parler? Les artistes devraient-ils s'en tenir aux âmes élevées, aux conversations nobles, aux tranches de vie saines et hygiéniques? Pour ma part, je ne le crois. - Citation :
- Quand au fait que le monde vit dans le sexe, tout le monde? Non, une poignée d'irréductibles... Je veux bien sur parler de l'asexualité, qui même si elle ne représente qu'1 ou 2% de la population mondiale, est bien réelle.
Oui, bien sûr. Tout à fait. Mais lorsque je parle du "monde", je fais généralement référence à un 80% de la population, pris à la grosse louche. Il me paraît évident qu'en matière de psychologie humaine, il est impossible de poser des assertions universelles. Et le 20% restant n'est jamais quantité négligeable. Simplement, il est minoritaire et ne représente pas la majorité (numérique) d'une population sur une question donnée. - Citation :
- Ceci étant dit, oui c'est vrai que le sexe est une des préoccupation principales (avec l'argent) pour 98 ou 99% des gens. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut le montrer à tout va, pour moi.
Oui. Mais la question inverse se justifie tout autant: pourquoi ne le montrerait-on pas? Autant qu'on le veut, à toutes les sauces et sous toutes ses coutures, si j'ose dire? À la fin, ne reste qu'une question: le film était-il bon ou pas? - Citation :
- Le phénomène 50 shades of grey me rappelle un peu Twilight. Beaucoup l'ont lu et/ou vu au vu des ventes, mais personne n'a aimé lol!
J'ai peine à le croire, surtout au vu du succès remporté par les films. - Citation :
- Je disais objectivement dans le sens sans prendre en compte que c'est un livre qui a mauvaise réputation
Oui mais, Cléopatre, il n'existe pas, d'un côté, un magma d'opinions subjectives formant ce que l'on appelle la "réputation" et, de l'autre, des avis autorisés (par qui?) susceptibles de démontrer de manière complètement objective - c'est-à-dire en ne se fondant que sur les qualités intrinsèques d'un livre, indépendamment de tout regard ou de tout sentiment personnels - l'excellence ou la médiocrité de l'oeuvre en question. Ton avis, comme le mien aussi, nourrit la réputation à laquelle tu fais allusion dans ton message et je crains qu'il n'existe sur cette terre que des myriades d'opinions très subjectives, très personnelles et très partiales. Qu'elles soient négatives ou non. - Citation :
- N'ayant pas lu le livre, je ne peux pas savoir Very Happy
Tu devrais peut-être essayer. Ton avis serait très intéressant. - Citation :
- A vrai dire ,je n'en sais trop rien. Je fais partie de ces gens qui ne parlent quasiment pas, et les rares fois ou je dis quelque chose, c'est toujours très plat, parce que je n'ai pas envie de parler lol!
Cela simplifie les choses, en effet. Mais tu semblais assez sûre du caractère ridicule des répliques du film, dans ton premier message. C'est donc que tu as, a contrario, une idée assez claire de ce que devrait être un dialogue amoureux censé, profond et intéressant. - Citation :
- Moi-même je dois dire que je n'attends rien des dialogues du film, ni du film lui-même d'ailleurs, et que donc ça ne me pose pas trop de problèmes. Quand je verrai le film, comme je l'ai déjà dit, ça sera pour le plaisir des yeux, et non celui des oreilles lol!
Dans ce cas, tu pourrais aussi bien t'en tenir aux images du film. Non?
Dernière édition par Dérinoé le Ven 28 Nov 2014, 22:58, édité 3 fois |
| | | cléopatre Traveler of both time & space
Nombre de messages : 12761 Age : 30 Localisation : Santa Carla Date d'inscription : 25/04/2012
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Sam 15 Nov 2014, 20:29 | |
| Honnêtement je n'ai aucune envie de continuer à discuter la dessus car, comme je me tue à le dire depuis quelques posts maintenant, je me fiche du film. Si je suis venue dans ce topic c'était juste pour dire à Annwvyn que je suis d'accord avec elle, et pour moi ça s'arrêtait là. |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| | | | Jess Swann Romancière anglaise
Nombre de messages : 1574 Age : 45 Date d'inscription : 07/01/2013
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Jeu 12 Fév 2015, 19:25 | |
| Je relance le sujet J'ai vu le film - Mon avis:
Alors pour commencer, je tiens à dire que j'ai véritablement adoré.......................... le livre. Sur le film... Bon les cinq premières minutes sont super, Jamie Dornan est parfait dans le rôle de Christian ( j'y reviendrai plus tard), Dakota Johnson est une excellente Anastasia et puis patatra ! Ils se rencontrent et là c'est le drame : Il n'y a absolument aucune alchimie entre les deux acteurs. Dans un autre film ce ne serait qu'un détail mais vu que le scénario de celui ci repose uniquement sur la relation entre les deux héros c'est un véritable problème. Séparément, ils sont parfaits, ensemble ils ne dégagent rien, ni magie, ni sensualité, ni désir, ni sentiments. Et ça, pendant tout le film ce qui rend celui ci considérablement long, voire soporifique en dépit de quelques sursauts d'humour. Sur la mise en scène : l'esthétisme est parfait mais ça manque d'âme et de sel, les scènes "érotiques" sont parfaitement léchées (sans mauvais jeu de mot) mais le manque d'alchimie entre les deux acteurs rend l'ensemble froid et aseptisé. C'est beau comme une photo, ça ne dégage rien. Sur la musique : quel désastre que cette bande son envahissante qui bouffe l'écran (pas la peine d'essayer, ça ne réussit pas à nous faire croire à l'intimité des personnages et à leur romance). La seule chanson qui est bien est celle de la première séance dans la chambre rouge (celle de la BA en fait) et les passages classiques au piano. Sur les petits détails : c'est assez fidèle au roman mais la vf squizze tout ce qui est drole dans les mails ( à savoir les objets et les signatures), perso c'était ce que je préférais ! J'ai également détesté la scène où Christian révèle son back ground à Ana pendant qu'elle pionce ( non parce que ça c'est vraiment fait pour renseigner la cruche de spectatrice qui n'aurait pas lu le roman, la révélation aurait du arriver dans le second tome bref ) Sur Christian : ok l'acteur est bon, il est sexy et je l'ai trouvé très convainquant dans son rôle de dominateur. Mention ++ pour sa chemise noire ouverte ^^ Et ses cravates, bref il est parfait ! (tout seul il aurait 8/10 mdrrr) Sur Ana : je suis embarrassée en fait. Je crois que Dakota, même si elle est très mignonne, réussit pour moi la performance inverse de celle de Kristen Stewart dans Twilight, à savoir me rendre imbuvable le personnage d'Ana que j'appréciais pourtant. Sérieux est-elle obligée de glousser bêtement toutes les 5 secondes ?(les scènes de l'hélicoptère et du planeur sont juste une torture) Le mordillement de lèvre est tellement accentué qu'il en devient ridicule. Sur les autres personnages : bof.... On se demande au passage ce que Jennifer Ehle est venue faire là... Ce que j'aime : bah Christian, je le trouve réussi. La première scène de la chambre rouge. Les touches d'humour du début Ce que je n'aime pas : le manque criant d'alchimie entre les deux personnages... Les moues surjouées d'Ane, ses gloussements... Le manque d'âme des scènes érotiques en dépit de leur esthétisme parfait En bref : Une déception. On ne croit pas une seconde à la relation entre les deux personnages, ni à leur sentiments l'un pour l'autre ce qui est aggravé par la bande son plus qu'énervante tant elle est omniprésente. Du coup, l'ensemble manque cruellement d'âme en dépit d'un esthétisme soigné. Ma note 4/10
|
| | | Selenh Méchante Femme Savante
Nombre de messages : 7065 Age : 65 Localisation : Aquitaine. Date d'inscription : 24/02/2010
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Jeu 12 Fév 2015, 22:58 | |
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| | | angé Ready for a strike!
Nombre de messages : 964 Age : 36 Date d'inscription : 21/02/2013
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Ven 13 Fév 2015, 10:18 | |
| Merci pour ton avis Jess Je n'irai pas le voir tout de suite mais je suis tout de même assez curieuse de voir le rendu à l'écran. |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Ven 13 Fév 2015, 13:45 | |
| Moi aussi je suis allée le voir hier. Si, si, j'ai osé... Vu ce que j'avais pensé des livres, je m'attendais au pire. Hé ben non, ce n'est pas le pire film que j'ai vu jusqu'à ce jour et il sera loin d'être le film de l'année/du siècle, mais je dois avouer que : - Il est nettement moins ennuyeux à voir qu'à lire. - Grey y est moins Tête à claques et Anastasia moins Cruche, mais ça, ce n'est pas la faute des acteurs mais de E.L. James. - Le SM ce n'est vraiment pas mon truc. Déjà que porter des chaussures de ski ça fait bobo (par contre, quel pied en les enlevant en fin de journée ), je n'ose pas imaginer un coup de cravache/ceinture/martinet/etc sur mes fesses, même si elles sont bien rembourrés. Je préfère encore utiliser un épilateur électrique. Ca, c'est du SM. - En parlant de fesses, Jaimie Dornan en a une bien belle paire et de jolis abdos (par contre la coiffure... au secours !), mais je préfère quand même mes autres Chouchous. - La BO du film est sympa. - Jennifer Ehle a un petit rôle (elle joue la maman d'Anastasia). Si certains auraient envie d'aller voir le film car intéressés par le côté sulfureux de l'histoire, vous allez être déçus : même pas 20 minutes de scènes olé-olé pour 2h de film... pas vraiment de quoi fouetter un chat, si je puis me permettre l'expression. |
| | | FabCamilla Riche célibataire
Nombre de messages : 124 Date d'inscription : 07/08/2013
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Lun 16 Fév 2015, 12:14 | |
| Je n'ai pas lu les livres, ni vu le film .J'ai trouvé cet article intéressant. Qu'en pensez vous ? |
| | | cléopatre Traveler of both time & space
Nombre de messages : 12761 Age : 30 Localisation : Santa Carla Date d'inscription : 25/04/2012
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Lun 16 Fév 2015, 12:31 | |
| Merci pour l'article FabCamilla. Je n'ai ni lu le livre ni vu le film non plus, donc je ne peux pas juger l'exactitude de ses exemples, mais elle a bien fait de poster cet article. Ce qu'elle y dit est bien vrai! D'ailleurs comme 50 Shades est une fanfic de Twilight, et que ça j'y ai lu, je le met en relation avec. Dans Twilight ça m'a toujours extrêmement dérangé le fait que Edward suive Bella, qu'il l'empêche de faire ce qui lui plait (voir son pote par exemple) etc. Le pire qui m'a aussi vraiment choquée, c'est que le gars s'incruste chez elle pour la regarder dormir sans son accord ( au début du moins) et qu'elle se sent flattée C'est assez flippant, et j'espère que les gamines qui lisent ça ne le prennent pas pour exemple d'amour romantique! |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Lun 16 Fév 2015, 13:23 | |
| @ FabCamilla et @ Cléopatre:
Je ne sais pas si je suis obtuse mais je ne parviens pas à comprendre le pourquoi de toutes ces mises en garde.
En quoi la trilogie Cinquante Nuances de Grey devrait-elle, plus qu'un autre livre ou un autre film, constituer un modèle de relations humaines ou de romantisme à l'usage des petites filles ou des petits garçons de notre temps? La chose me paraît d'autant plus improbable que rien, dans ce livre - de la personnalité des héros à leurs situations économiques en passant par les personnages borderlines qui traversent sans cesse la récit - ne relève d'un quelconque réalisme.
Et quand bien même, du reste! Depuis quand les romans sont-ils devenus des compendiums de modèles moraux et psychologiques à l'usage des lecteurs, petits et grands? Depuis quand devrait-on craindre que des héros qui - si l'on n'excepte les édifiantes romances de l'excellente Comtesse de Ségur - ne représentent rien d'autres qu'eux-mêmes dévoient les âmes pures qui viendraient à les croiser avec plus ou moins d'intérêt sur le chemin de la distraction littéraire?
Imaginez qu'un lecteur ou une lectrice se fende d'une telle mise en garde éplorée après la publication du Maître des Illusions de Donna Tartt (1992), de Ne le dis à personne d'Harlan Coben (2001) ou des Apparences de Gillian Flynn (2012), qui, tous trois de manières fort différentes et à des degrés variables, supplantant largement en glauque relationnel les volutes bien-pensantes de Madame James?
J'ai le sentiment que le roman contemporain grand public peut éviscérer, violer, tabasser, condamner à tort, user des ressorts - du reste éminemment romanesques - du kidnapping, du racisme criminel, du génocide, de la femme battue, de l'homme exploité, de la violence capitaliste, de la corruption, de la maladie mentale, du sectarisme dans tous ses états et j'en passe quelques primesautiers sans que personne ne songe jamais que les héros ou anti-héros présentés pourraient être susceptibles d'inspirer d'une manière ou d'une autre les pensées ou les actions des lecteurs. En revanche, lorsqu'il s'agit de sexualité - de cul, si vous préférez, celui qui rime avec "cru" -, cachez ces chastes oreilles qui ne sauraient supporter l'innommable immondice d'une moralité douteuse. (Toi aussi, trouve l'allitération qui se cache dans cette phrase et gagne le droit de ne pas aller voir Cinquante Nuances de Grey.)
What's the matter?*
*Notez, j'aurais pu écrire "What the fuck?" mais j'ai essayé de bien me tenir. Des fois que.
Dernière édition par Dérinoé le Lun 16 Fév 2015, 14:55, édité 1 fois |
| | | Annwvyn Subtle scent of rain
Nombre de messages : 8654 Age : 35 Localisation : Paris Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Lun 16 Fév 2015, 13:40 | |
| - Dérinoé a écrit:
- En quoi la trilogie Cinquante Nuances de Grey devrait-elle, plus qu'un autre livre ou un autre film, constituer un modèle de relations humaines ou de romantisme à l'usage des petites filles ou des petits garçons de notre temps?
Mais pas plus qu'un autre, Dérinoé. Excuse moi de croire que les lecteurs recherchent aussi dans leurs lectures un peu plus qu'un simple divertissement, et parfois, oui, une inspiration à leur propre vie. Certains romans sont violents, oui, et certains racontent une moralité douteuse, oui. Et ça ne gène personne, qu'on parle de cul ou d'autres choses. Le problème de 50 nuances est que c'est un roman qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas : il prétend être une histoire d'amour, alors qu'il ne développe que les clichés de la soumission de la femme à l'homme (il suffit de lire n'importe quelle fanfiction de romance pour comprendre que cet amalgame se répète inlassablement). Et peut-on laisser un roman anesthésier les jeunes, en leur faisant croire que l'amour avec un grand A, c'est de laisser Monsieur décider seul, etc, etc... ? Surtout quand ce roman est vendu en autant d'exemplaires, comme s'il était représentatif de notre époque. Bref, l'auteur va peut-être un peu loin, parce que je veux croire qu'il existe des jeunes suffisamment lucides pour savoir ce qu'amour et bonheur dans un couple veulent vraiment dire. Mais elle n'a pas tort sur le fond, et en ceci je plussoie Cléopâtre ! |
| | | Dérinoé Ready for a strike!
Nombre de messages : 1084 Date d'inscription : 15/10/2011
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Lun 16 Fév 2015, 14:52 | |
| @ Annwvyn: - Citation :
- Mais pas plus qu'un autre, Dérinoé.
Si, plus qu'un autre, Annwvyn.
D'une part, à l'heure où toutes les littératures de l'horreur, fantaisistes ou réalistes, fleurissent sur les promontoire des librairies - du polar nordique glaçant (dans tous les sens du terme) au roman de guerre ensanglanté en passant par l'auto-fiction incestueuse, la nouvelle parfumée aux camps de la mort, les policiers hyperréalistes du vieux Sud américain et autres récits sociaux baignés d'anti-dépresseurs à la fraise et de soirées trompettes et percussions sur les maxillaires de Madame - je n'ai jamais vu aucun raz-de-marée de mises en garde semblable à celui que soulève la très gentillette trilogie d'E. L. James.
Mon dernier souvenir en date, à la seule échelle française du reste, remonte à 2002, avec la publication controversée de Rose bonbon de Nicolas Jones-Gorlin, plongée fictive et à cru dans la tête d'un pédophile - laquelle avait agité en son temps certaines âmes délicates dont, cependant, l'indignation avait été de moindre ampleur que pour les ouvrages dont il est question ici.
Les livres issus de la série Millenium (2005-2008) du défunt Stieg Larsson, qui déroulent du viol par sodomie forcée avec attaches aux quatre coins du lit et fellations bi-hebdomaides non-consenties toutes les deux pages* n'ont jamais été l'objet d'une telle montée au créneau de la part des âmes nobles cherchant à protéger un lectorat sensible des effets délétères d'une violence complaisante.
D'autre part, je n'ai jamais assisté, sur ce Forum, à autant de mises en garde outrées, de pincements de nez dégoutés et de regards dédaigneux que sur cette série de livres - que par ailleurs, une majorité de participants de ce fil affirme n'avoir jamais approché, ni de près ni de loin. - Citation :
- Excuse moi de croire que les lecteurs recherchent aussi dans leurs lectures un peu plus qu'un simple divertissement, et parfois, oui, une inspiration à leur propre vie.
Je crois que chacun s'excuse bien assez soi-même et que mon absolution, en l'espèce, sera tout à fait dispensable.
Vois-tu, moi, j'appartiens à cette catégorie de lecteurs qui, dans une immense majorité de cas, plonge dans un livre pour se divertir et, ajouterais-je, ne se tourne vers les romances à caractère érotique et sexuelle que dans le but de passer un moment de plaisir et de détente. - Citation :
- Certains romans sont violents, oui, et certains racontent une moralité douteuse, oui. Et ça ne gène personne, qu'on parle de cul ou d'autres choses.
Si. Ce fil en est une démonstration sociologique aussi passionnante qu'intrigante. Je t'en recommande une lecture exhaustive, si tu veux te faire une idée du degré de gêne exact que suscite cette trilogie en ces lieux. - Citation :
- Le problème de 50 nuances est que c'est un roman qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas : il prétend être une histoire d'amour, alors qu'il ne développe que les clichés de la soumission de la femme à l'homme (il suffit de lire n'importe quelle fanfiction de romance pour comprendre que cet amalgame se répète inlassablement).
Je suppose que tu parles en toute connaissance de cause et que tu as toi-même lu au moins l'un des trois ouvrages en question?
Pour ma part, je te répondrais ceci.
D'abord, la qualification du roman à laquelle tu fais référence nous vient de l'auteur elle-même - dont il me semble normal qu'elle puisse exprimer son point de vue, quelle que soit sa pertinence, sur sa propre prose. Etant entendu, bien sûr, que nul n'est tenu de la rejoindre sur l'étiquette qu'elle revendique pour son oeuvre et que, dans cette immense liberté individuelle qui caractérise la démocratie décadente, le lectorat souverain conserve la possibilité de se faire une opinion sur ledit bandeau. Jean-Luc Godard proclame régulièrement avoir tourné le dernier chef-d'oeuvre du siècle: la foule demeure réservée à ce sujet.
Ensuite, à titre personnel, j'ai trouvé que non seulement Cinquante Nuance de Grey était une romance de la plus belle eau, mais une romance sucrée, encore! Parfumée à la fraise et à la violette, garantie 100% diabète dès le premier chapitre passé. Tout y est réuni: le prince charmant qui ne s'occupe que du bonheur de sa belle, dédié à sa félicité terrestre comme le bas-clergé à celui de la conservation de l'hostie dans le Saint-Tabernacle; la jeune fille en fleur enamourée qui ne vit que pour jouir des beaux yeux et du sourire de son ténébreux amant; la découverte mutuelle des zones jusqu'alors inexplorées dans leurs vies respectives et la fin chatoyante avec pâquerettes ployant sous les corolles immaculées, petits oiseaux gonflés à l'hélium et bambins riant dans les grands champs de blé auréolés d'une insondable lumière vespérale. (Là, terminus, tout le monde descend: votre pancréas a trépassé depuis longtemps.)
Enfin, j'aimerais attirer ton attention sur le fait que toutes les relations sexuelles dépeintes dans les livres sont consensuelles - toutes sans exception! -, et ce même lorsqu'elles ne se déroulent pas aussi heureusement que les protagonistes le souhaiteraient.
Une femme a le droit de demander à son partenaire de lui offrir le plaisir d'un cunilingus mais pas celui de prodiguer une fellation, les mains attachées dans le dos? Au nom de quoi? Qui dicte les règles de ce qu'un être humain digne de ce nom est en droit de faire ou d'attendre au sein d'une relation sexuelles? Qui fixe les limites?
Je pose la question. - Citation :
- Et peut-on laisser un roman anesthésier les jeunes, en leur faisant croire que l'amour avec un grand A, c'est de laisser Monsieur décider seul, etc, etc... ?
Tu t'es sentie anesthésiée?
Il s'agit d'un roman - et plutôt d'un roman à gros traits, de surcroît. Au vu de la liberté d'information à laquelle la majorité des citoyens jeunes ou moins jeunes ont accès aujourd'hui, de la variété, plus immense encore, des ouvrages de fiction relatant des histoires amoureuses ou purement sexuelles ainsi que du talent relativement faible dont fait preuve E. L. James pour la manipulation subtile, je ne crois pas que ni elle, ni personne ait aujourd'hui le pouvoir d'instiller de fausses croyances à un adolescent par le seul truchement d'une bluette outrée.
Et si c'était le cas, le problème serait à rechercher ailleurs - non dans les livres. - Citation :
- scratch Surtout quand ce roman est vendu en autant d'exemplaires, comme s'il était représentatif de notre époque. Rolling Eyes
Je ne comprends pas le sens de cette phrase. - Citation :
- Bref, l'auteur va peut-être un peu loin, parce que je veux croire qu'il existe des jeunes suffisamment lucides pour savoir ce qu'amour et bonheur dans un couple veulent vraiment dire. Mais elle n'a pas tort sur le fond, et en ceci je plussoie Cléopâtre ! Very Happ
Tu vois, Annwvyn, moi, qui ne suis ni meurtrière, ni violeuse, ni violente et qui mets même un point d'honneur à respecter les lois de mon Etat, je crois, je pense, j'éprouve que l'amour et le bonheur passent aussi par les claques, la tension, la dureté, les limites, la douleur, la souffrance et les élastiques qui, lorsqu'ils lâchent, vous passent toujours à deux doigts de l'orbite. La passion des êtres ou des choses m'a toujours rencontrée sur des chemins borderlines, là aussi. Pas uniquement, mais aussi.
Suis-je bonne pour l'asile ou le couvent tandis que toi, accompagnée d'une foule primesautière de jeunes gens sains, frais et lucides sachant ce que l'amour et le bonheur veulent vraiment dire bâtirez votre vie à l'ombre d'une morale et de sentiments qui vous sont propres et qu'à l'instar de milliers de gens, je ne partage pas?
Quel dogmatisme. Quel moralisme. - Citation :
- Mais elle n'a pas tort sur le fond, et en ceci je plussoie Cléopâtre ! Very Happy
Estimant n'avoir pas tort non plus sur le fond, je vais me plussoyer également.
*Et là, je reste dans la partie légère de l'intrigue, en laissant l'inceste meurtrier, le dépeçage au couteau de boucher et le crime nazi pour les plus en motivés d'entre nous.
Dernière édition par Dérinoé le Mar 17 Fév 2015, 09:11, édité 2 fois |
| | | FabCamilla Riche célibataire
Nombre de messages : 124 Date d'inscription : 07/08/2013
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Lun 16 Fév 2015, 15:21 | |
| Un lien dans la discussion de l'article posté plus haut; Lettre d'un psychiatre aux jeunes à propos de 50 nuances de gris |
| | | Annwvyn Subtle scent of rain
Nombre de messages : 8654 Age : 35 Localisation : Paris Date d'inscription : 24/06/2009
| Sujet: Re: La trilogie Fifty Shades of Grey de E.L. James Lun 16 Fév 2015, 15:36 | |
| - Dérinoé a écrit:
- D'autre part, je n'ai jamais assisté, sur ce Forum, à autant de mises en garde outrées, de pincements de nez dégoutés et de regards dédaigneux que sur cette série de livres - que par ailleurs, une majorité de participants de ce fil affirme n'avoir jamais approché, ni de près ni de loin.
Encore ! C'est dingue Dérinoé, mais à chaque fois que je te croise, tu sembles râler sur le forum. J'avoue que ça me fatigue un brin énormément. S'il y a un truc qui m'écœure sur cette série de livres, c'est peut être le peu de qualité de l'écriture. Mais ne te sens pas agressée par mes regards dédaigneux, si tu as aimé, tu as aimé et tu n'es pas la seule. Et puis j'ai le droit d'avoir des regards dédaigneux, non ? Tu te plains assez de l'absence de liberté d'expression sur ce forum... dont s'il te plaît, ne m'agresse pas si j'ai un avis différent du tien. - Citation :
- Vois-tu, moi, j'appartiens à cette catégorie de lecteurs qui, dans une immense majorité de cas, plonge dans un livre pour se divertir et, ajouterais-je, ne se tourne vers les romances à caractère érotique et sexuelle que dans le but de passer un moment de plaisir et de détente.
Mais moi aussi, je lis pour me divertir. Simplement, je ne peux m'empêcher d'être imprégnée de façon assez forte par mes lectures. Je suis peut-être seule dans ce cas, mais c'est un fait. - Citation :
- Tu t'es sentie anesthésiée?
J'ai parlé de moi ? Il me semblait qu'on parlait du contenu d'un article, où justement l'auteur parlait de mettre en garde les jeunes lecteurs. - Citation :
- Suis-je bonne pour l'asile ou le couvent tandis que toi, accompagnée d'une foule primesautière de jeunes gens sains, frais et lucides sachant ce que l'amour et le bonheur veulent vraiment dire bâtirez votre vie à l'ombre d'une morale et de sentiments qui vous sont propres et qu'à l'instar de milliers de gens, je ne partage pas?
Quel dogmatisme. Quel moralisme. Et encore tu parles pour moi Dérinoé. Je n'ai en aucune manière parlé de mes goûts personnels, donc merci de ne pas me taxer de moralisatrice. Et je n'ai absolument rien contre une manière différente de vivre l'amour. Donc merci de ne pas m'insulter sans savoir. Simplement, en ce qui concerne 50 nuances, je recommande la prudence : ce que dit l'auteur de l'article, c'est que les jeunes vont lire ce livre sans y réfléchir, en prenant pour argent comptant que c'est LE modèle à suivre, que LE modèle est la petite jeune qui doit écouter le beau gosse autoritaire. Et ce que je dis, c'est que ce roman a été si publié, si lu, et si diffusé, qu'il prend une place de modèle que d'autres romans plus violents, érotiques, ou autres, n'auront jamais.
Dernière édition par Annwvyn le Lun 16 Fév 2015, 16:49, édité 2 fois |
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