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 [Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Les contes et légendes qui ont pour base de départ PP ! "

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3 participants
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Fée clochette
Soul dancing on the breeze
Fée clochette


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[Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Les contes et légendes qui ont pour base de départ PP ! "   Empty
MessageSujet: [Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Les contes et légendes qui ont pour base de départ PP ! "    [Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Les contes et légendes qui ont pour base de départ PP ! "   Icon_minitimeDim 12 Mai 2013 - 10:57

Inventer un conte en marchant, est-ce que cela vous est arrivé ?

Moi, bien des fois, et celui-ci fut inventé il y quatre années déjà, lors d'une excursion pour faire avancer une petite fille, très fatiguée par une longue marche en montagne. Ce n'était pas la première fois j'ai fait marcher mes enfants, avec des histoires inventés en marchant. Mais ce conte là, je l'ai ébauché puis perfectionné en pensant... et si Darcy avait un fils, des neveux, et comme nous en ce moment, montait vers une bergerie pour y chasser le coq de bruyère le lendemain ? et si l'un des enfants ne voulait plus comme ma petite fille continuer, parce que les petites jambes n'en pouvaient plus ?.... et avec des si le conte devint réalité, les questions de mes enfants corrigeaient les faiblesses et au bout de plusieurs randonnées, le conte pris corps, et s'installa définitivement dans le rituel des promenades.

Ensuite, je l'ai rédigé... et deux d'entre vous sur le forum Wink le connaisse lol! mais comme c'est l'anniversaire du bicentenaire Orgueil et Préjugé, et que je n'ai fait que suivre la trame du roman... Orgueil et préjugé lol! je le livre à la lecture. j'ai voulu, que Darcy, raconte par le biais de ce conte..... sa propre histoire....

Et vous, avez-vous fait un jour, ce genre de démarche ?

Avez-vous écrit ou eu à un moment envie d'écrire, une sorte de conte basé sur l'Orgueil et le Préjugé ?


Je sais, je suis très curieuse, et peut-être considérez-vous que c'est de l'ordre du jardin secret lol! mais, nous fêtons un bicentenaire, et un bicentenaire d'une fameuse auteur, celle qui est à l'origine de ce forum... alors tous les récits, longs ou courts, adroits, ou maladroits, tendres ou cruels car tout ne finit pas toujours bien ont leur place dans ce topic.

Il y a un topic pour les haïku, un topic pour les lettres inédites de PP et un topic Some letters, et bien à partir d'aujourd'hui, il y a un topic contes .............. A vous de le faire vivre. Je me sauve une semaine en Alsace et n'aurait pas de PC.... Evil or Very Mad

A tout seigneur, tout honneur, je vous livre Darcy racontant une légende. lol! et j'ajoute, j'ai planté le décors en Ecosse, lors d'une visite des Darcy chez les MacDooley fiers Ecossais.... lol!




Citation :
La légende des Marches de Merlin

Six heures de marche, Jullian commençait à ralentir l’allure. C’était long pour un petit garçon de sept années et demie, seul, Darren, habitué à suivre son père Aonghas MacDooley, était devant. Petit à petit, John Bingley, s’était retrouvé derrière avec son père portant Swithin sur son dos. Il aurait donné n’importe quoi, pour être à la place de son petit frère. Bientôt, ils arriveraient aux Marches de l’Enchanteur Merlin avait dit Darcy, et leur fatigue s’envolerait ! Jullian, plein d’espoir, et ayant une confiance inébranlable dans les paroles de son père, l’encourageait, mais John, restait sceptique.

- J’aimerais m’asseoir un peu Papa, j’ai soif, quand arrivons-nous ? J’ai faim aussi.
- Non John ne t’assois pas pour boire à l’outre, tu ne pourras plus repartir. Nous arrivons bientôt, à la bergerie, tu auras la soirée pour te reposer.
- C’est comment une bergerie, Papa ?
- Celle ou nous allons est assez particulière, c’est une grotte aménagée prolongée par un chalet de pierre et de bois, dès que les Marches de Merlin apparaissent, vous êtes presque arrivés et votre curiosité sera satisfaite les garçons, courage, plus que quelques petits pas !
- Je les trouve drôlement grands tes petits pas Parrain Charles. J’ai des petites jambes, ce n’est pas pareil.
- Mon filleul Jullian discute ! Regarde voilà les Marches, et d’un bras bien tendu, il orienta le regard des garçons. Swithin perché sur les épaules, criait,
- J’ai vu, j’ai vu ! Allez Papa cours.
- Il faut encore monter toutes ces marches ! J’abandonne papa gémit John, j’peux plus, et il s’affaissa vite retenu par Darcy.
- Jeune homme, du cran, Darren est devant, tu ne vas pas le laisser triompher : serre les dents. Donne-moi la main.
- Non, j’peux plus, il se mit à pleurer de fatigue. J’ai mal aux pieds, j’ai mal aux jambes, j’ai faim, j’ai soif, j’ai plus envie, là ! Je veux ma maman.
Tout en le soutenant, Darcy fit signe à Bingley de s’éloigner.
- Nous sommes presque arrivés mon grand.
- J’vous crois plus ! C’est trop long !




Darcy ouvrit son rucksack. D’une petite boîte rectangulaire de bois blond poli, il sortit un bâton de réglisse, puis une autre toute ronde, petite et assez plate.

- John, mâche ce bâton de réglisse, si tu écrases bien les fibres du bois tu auras moins soif. Assieds-toi, je frotte tes mollets douloureux avec le baume miracle à la consoude de Tante Lizzie, pendant qu’il parlait et frottait vigoureusement les mollets noués, John ravalait ses larmes et contemplait avec de gros soupirs de désespoir, le grand escalier aux marches hautes et irrégulières. J’ai fini, tu dois aller un peu mieux. Crois-tu pouvoir encore faire un petit effort, ou faut-t-il que je te porte, alors que tu es plus grand et plus fort que Jullian ou Calum qui montent déjà l’escalier ? demanda Darcy
- Je ne sais pas, j’ai très mal oncle William. Je préfère rester là.
- Dommage, je voulais te raconter l’histoire de l’escalier. Tant pis, même Darren ne la connaît pas.
Instinctivement, John se leva, et se mit en route.
- Darren ne connaît pas l’histoire des escaliers de Merlin !
- J’en suis certain. Tu avances et je raconte, d’accord !
Ils arrivèrent en haut des marches, les yeux brillants, rieurs en faisant de grands gestes.
- Elle était bien ton histoire Oncle William. Es-tu sûr pour Darren ? Il ne la connaît vraiment pas.
- Fais-moi confiance mon grand, je ne mens jamais, demande à Jullian.
Devant la bergerie, les moutons les regardaient passifs et calmes. Tous aussi calmes, et passifs, les montagnards et les enfants, s’étaient couchés dans l’herbe autour d’un grand abreuvoir alimenté par un torrent d’eau fougueuse et claire.

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L’heure était au repos, bientôt, le jour déclinerait, puis, ce serait le crépuscule avec ses voiles de brumes roulants sur les pentes. Ce soir, les moutons au fond de la grotte, et les hommes tous groupés autour du foyer, dégusteraient la bouillie d’orge et l’eau claire à nulle autre pareille. Ils chanteraient et raconteraient des histoires en dégustant un peu de wisky.

- Oncle William, ce soir, j’aimerai bien raconter la légende des Marches de Merlin à tout le monde.
- C’est une très bonne idée, ils seront tout heureux de t’écouter.
Lorsque Darren vit arriver John, il se précipita vers lui taquin,
- Alors limace, tu arrives enfin. Swithin m’a dit que tu pleurais comme une fille en bas de l’escalier.
- Swithin est un menteur, si j’allais doucement, c’est parce que j’écoutais Oncle William me raconter l’histoire des Marches de Merlin.
- Menteur toi-même, je n’ai jamais entendu parler d’une histoire, moi, et je suis d’ici. Raconte.
- Non, je raconte ce soir à tout le monde, pas seulement à toi.
- Ah bon ! Dit Darren légèrement ébranlé, elle est donc vraie !
- Oui, elle est vraie, et trop bien, tiens !

Vlan, il poussa Daren qui tomba sur les fesses, celui-ci se redressa rapidement et fondit sur John, une lutte sans merci s’engagea sous les yeux des adultes et des enfants qui comptaient les points tous en rond autour des deux lutteurs en les encourageant du geste et de la voix.

- Vas-y John, fais lui bouffer son plaid hurlait Jullian en se penchant au ras de l’herbe pour voir les grimaces des deux combattants.
- Le plaid, le plaid vociférait Swithin à genoux pendant que Calum et Abhainn qui soutenaient Darren s’égosillaient à crier son nom en sautant sur place.
- Darren, si tu perds, tu n’es plus mon fils lançait de temps en temps Aonghas allongé sur l’herbe qui tapait du poing sur le sol et comptait les coups. Vas-y ! C’est bien, empêche-le de te retourner, résiste, résiste. Ne lui laisse pas l’avantage, ruse, ruse ! Corniflettes, ils luttent bien nos cadets ! Vous êtes aussi bon l’un que l’autre !
Après un temps jugé suffisamment long, Charles Bingley les déclara ex aequo, au grand désespoir de John qui pensait avoir gagné.
- Demain je veux ma revanche Darren !
- Tope-là John, je gagnerai fois d’écossais et Darren entonna « Scots, wha hae » d’une voix si pure, que les rudes montagnard émus l’écoutèrent religieusement le regard fier perdu dans les nues, puis tous chantèrent avec lui :
- (toutes les chansons peuvent s’écouter sur you tube en lisant les paroles : https://youtu.be/o5kE3of1Lzo)

Scots, who have with Wallace bled,
Scots, whom Bruce has often led,
Welcome to your gory bed
Or to victory!

'Now is the day, and now is the hour:
See the front of battle lower (threaten),
See approach proud Edward's power -
Chains and slavery!


'Who will be a traitor knave?
Who will fill a coward's grave?
Who's so base as be a slave? -
Let him turn, and flee!

'Who for Scotland's King and Law
Freedom's sword will strongly draw,
Freeman stand or freeman fall,
Let him follow me!

'By oppression's woes and pains,
By your sons in servile chains,
We will drain our dearest veins
But they shall be free!

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'Lay the proud usurpers low!
Tyrants fall in every foe!
Liberty is in every blow!
Let us do or die!'


Après qu’ils aient tous acclamé Darren, Darcy prit la parole,

- Plutôt que de vous battre, pourquoi ne pas continuer le duel sous une autre forme. John répondra au chant magnifique de Darren par une légende. John, tu devras captiver tes auditeurs.
- Camarades, la bouillie est prête, signala Malcom Cunnigham le cuisinier habituel de toute la troupe. J’ai une faim de loup, mangeons ! Ensuite, nous ouïrons ta légende John, dit-il en lui donnant une légère tape sur l’épaule.

Tous groupés autour du foyer, avec chacun leur propre cuillère extraite de leur rucksac, ils plongeaient chacun à leur tour la louche dans le chaudron pour transvaser l’épaisse bouillie de grain, parfumée aux baies de genièvre, enrichie du lait des brebis dans leur écuelle. Certains ajoutaient force poivre et sel et même parfois un peu de miel offert par les bergers et des myrtilles séchées pour y voir clair demain disaient-ils en riant. Les discussions allaient bon train, les bergers, heureux d’avoir du monde, riaient des saillis des montagnards, les chiens étaient à la fête. De temps en temps une cruche d’eau claire circulait qu’ils versaient dans leur drinking horn et buvaient à la régalade. La chasse au coq de bruyère était pour demain, ils indiquaient les coins de rassemblement des oiseaux. D’ailleurs en prévision, les bergers les appâtaient aux aiguilles et aux bourgeons d’épicéas et baies de myrtilles depuis une huitaine de jours. Ils viendraient, c’est sûr, et juste un grain de sel sur la queue, ils sauteraient dans la gibecière.

- Juste un grain de sel ? S’étonna Swithin.
- Oui, cadet, juste un grain, et c’est toi qui le mettras. Malcom cligna un peu de l’œil avant de partir dans un grand rire.
- C’est même pas vrai ! Vous avez cligné de l’œil.
- Moi, cadet, pas du tout, tu verras, je t’aiderai. La première fois, j’avais presque ton âge lorsque j’ai posé le grain de sel.
- Swithin, hésitant un peu, se mit à sourire, puis à rire et rétorqua : impossible, vous êtes trop grand pour avoir été petit.

C’était la fin du repas, les convives satisfaits et repus parlaient calmement, les fiasques de wisky et les pipes de racine de bruyères sculptées sortaient des poches. Quelques bêlements de moutons rêveurs rompaient ce demi-silence, Malcom souffla quelques ronds de fumée parfumée vers le plafond de la bergerie, les suivit un instant des yeux puis demanda :
- John, nous attendons avec impatience ton histoire. Que raconte-t-elle ?
- C’est la légende des Marches de Merlin.
- Je ne la connais pas. Qui te l’a racontée ? Interrogea Colombus.
- Je la tiens d’Oncle William.
- Nous t’écoutons, mais parle plus fort, les braises explosent avec un bruit d’enfer. J’espère que ton histoire est très longue, et qu’il y a du sentiment et des mystères.

Puis Aonghas se tourna vers les moutons en disant : le premier qui bêle finit à la broche demain soir, ce qui fit rire toute l’assistance.
John, légèrement intimidé commença par la phrase rituelle annonçant le début du récit : « Oyez, oyez, messires, oyez, oyez compagnons, oyez….. la jolie histoire des Marches de Merlin. »

Le silence se fit.

« Par un beau jour d’été, une jeune fille se promenait dans la campagne autour de Killmoren et cueillait des marguerites. Elle s’assit sur le bord du petit ruisseau en bas des falaises, prit l’une de ses marguerites et l’effeuilla, « il m’aime, un peu beaucoup » puis, elle se tressa une couronne avec le reste des fleurs de son bouquet et s’en coiffa.

Un groupe de jeunes gens passaient au loin, joyeux, diserts élégamment vêtus de braies brodées, de chausses de cuir colorées, de chainses de fine toile de lin fin plissée sous leurs tuniques de belle laine. Ils s’approchèrent, la saluèrent amicalement excepté un qui daigna à peine une courte inclinaison de la nuque en prenant un air lointain et dédaigneux. Ils s’éloignèrent. « C’était vraiment une charmante jeune fille, qui peut-elle être ? » Se demandèrent-ils.

- Quelque paysanne, une femme de notre rang ne s’abaisserait pas à mouiller son jupon et baigner ses pieds dans une fontaine. Répondit froidement le jeune homme dédaigneux
- Des pieds quelle avait fort jolis, reconnaissez-le Carron. Et que nous importe son rang !
- Jolis, qu’entendez-vous par-là Claith ?
- Je ne vous suivrai pas sur le terrain du dénigrement Carron, à ce jeu vous êtes plus fort que moi. Si vous ne l’avez pas trouvé jolie, c’est votre droit. Mais nous pouvons, malgré vous n’être pas de cet avis.
- Tout à fait, ne vous privez pas de chanter ses louanges si c’est ce que vous pensez, mais chantez en silence Claith. Quant à moi, je prise fort peu, les femmes qui n’ont aucune retenue et qui ne m’ont pas été présentées.

Quelques jours plus tard, alors que Carron chevauchait dans la campagne, il rencontra la même jeune fille qui poursuivait un papillon. Le moment de surprise passé, il la salua d’un air plus amène, « elle est attrayante pensa-t-il, Claith a raison ». Celle-ci gentiment rendit son salut et passa.
Intrigué par sa liberté d’allure, il la regarda s’éloigner en sautillant puis subitement pris d’un brin de folie, il la suivit de loin. Le sentier se resserrant fortement, il descendit de cheval, l’attacha à une branche et prit l’étroite sente qu’elle avait empruntée. Plus il avançait, plus elle se resserrait, les branches le fouettaient au passage soudain il s’arrêta net. Au bord d’un étang, elle dansait avec les libellules vertes et bleues. Elle avait si chaud qu’elle continua sa danse dans l’eau claire, une sorte de gigue langoureuse le sourire aux lèvres, puis, elle se transforma en naïade.

Caron, saisit d’admiration, contemplait son corps parfait moulé des couleurs chatoyantes de son caraco et de sa jupe, immobile derrière un buisson d’aubépine. Soudain honteux de son comportement, il s’éloigna à reculons, se retourna enfin et détala vers son cheval les jambes flageolantes, les mains tremblantes, le cœur battant à tout rompre, l’esprit troublé.

Ils se rencontraient de plus en plus souvent volontairement ou non. Elle gracieuse, lui emprunté et sévère. Un jour qu’elle était assise à près de la fontaine Children Nant, il osa l’approcher.
- Bonjour gente damoiselle, puis-je me présenter à vous et vous tenir compagnie un instant ?
- Elle sourit malicieusement avant de répondre, « cependant damoiseau, mes pieds sont nus et mon jupon mouillé. Ils ne vous insupportent plus aujourd’hui ?
- Excusez-moi, gente damoiselle, mais j’ai été fort roide et maladroit lors de notre première rencontre. Pourriez-vous, s’il vous plait par grande charité ne point m’en tenir rigueur ?
- Ce jour là, damoiseau, vous m’avez blessée.
- Je n’étais pas dans un bon jour, damoiselle, j’avais subi nombres contrariétés. Comment puis-je me racheter à vos yeux ?
- Je ne sais damoiseau, si vous aviez été courtois, vous auriez fait fi de ces contrariétés et j’aurais gardé meilleur souvenir de notre rencontre, au revoir, après une révérence légère et impertinente, elle le laissa planté sur la berge confus et interdit.
« Quel aplomb, quelle impertinence de la part d’une villageoise ! » Pensa Carron. Stupéfait il la regardait s’envoler à travers la forêt. Ses pieds touchaient à peine le sol, et prodige, les fleurs semblaient saluer son passage. Longtemps, il la suivit du regard, puis la perdit juste devant la falaise. En fait, elle s’évanouit à son pied. Surpris, il se leva pour aller à cet endroit. Un vieil homme, assis sur une grosse pierre, contemplait la vallée.

- Bonjour vieil homme, je suis Carron, Thane de Windemere.
- Bonjour ! Carron, Thane de Windemere, votre vaillance et vos hauts faits d’armes sont connus des territoires du Nord et du Sud de l’île. Nul ennemi ne vous résiste, votre ardeur au combat inspire la crainte et ce jour, vous êtes l’hôte du Seigneur de Killmoren. Asseyez-vous Seigneur, la place n’est pas comptée dans la forêt.
- Merci, qui êtes-vous pour me connaître aussi bien ?
- Les uns m’appellent l’Enchanteur, ou le Magicien, ma mère m’a baptisé Merlin.
- Merlin je suis infiniment honoré de vous connaître. Qui est la jeune fille qui effeuille souvent la marguerite près de Children Nant ?
- Elle se prénomme Katrine, elle habite plus bas et se promène souvent dans les champs et la forêt. Elle ne manque jamais de venir discuter un peu avec moi. Nous plaisantons, elle est gaie, instruite et fort gracieuse.
- Katrine… Katrine… ce nom m’enchante Merlin. Savez-vous si elle a un amoureux ?
- C’est une fille sage Carron, et elle se mérite. Seriez-vous amoureux d’elle, il faudrait encore qu’elle veuille bien de vous !
- Je suis le Thane le plus glorieux de notre pays et l’un des plus riches, Merlin. C’est grande grâce de ma part de bien vouloir poser les yeux sur elle qui n’est qu’une simple villageoise. Pourquoi donc ne m’aimerait-elle pas ? Je ne suis pas si repoussant, certaines me disent beau, et dans les batailles je n’ai jamais connu la peur.
- Si vous le croyez, Thane … Proposez ! Il ne suffit pas toujours d’être riche, glorieux, beau, pour gagner l’amour d’une jeune fille. »



Certains hommes surpris s’exclamèrent :
- Refuser un homme beau, riche et vaillant comme le Thane de Windermere ! S’exclama Cunnigham, serait étonnant.
- Impossible, une femme n’est pas si inconsciente des réalités de la vie, déclara Ydraith, la mienne, regarde toujours dans mon escarcelle !
- Et pourquoi pas interrompit un des bergers, pourquoi pas. Sinon, nous ne serions pas souvent mariés nous autres !
- Taisez-vous, je veux la suite. Les moutons se taisent et vous caquetez comme des pies, et les pies, c’est un peu amer en bouche même en ragoût très épicé ! Rouspéta Aonghas.
- Oui, la suite, demanda le jeune Colombus allongé près du foyer, d’une voix ensommeillée. Elle ressemble à quoi Katrine ? Elle est jolie comment, John ?
- Elle est jolie comme… Comme une rose, avec des dents de perles et des yeux caressants et malicieux tout à la fois. La couleur…. Je ne sais pas ! Quelle est la couleur des yeux de Katrine, Oncle William ?
- Je ne peux pas te dire…. Qu’importe ! Répondit-il.
- Ce dont je suis sûr continua John, c’est que tu m’as dit qu’elle avait de longs cheveux noirs brillants, comme ceux de Tante Lizzie.
A ce moment là un énorme charivari s’adressant à Darcy le fit rougir jusqu’à la racine de ses cheveux.
- Taisez-vous un peu, vous allez réveiller les moutons, compagnons, bougonna-t-il.
- Oui, taisez-vous un peu, ne troublez pas le conteur. Petit, continue, elle est très bien ton histoire ! Donc, Mrs Darcy,… Euh, pardon Fitz ! Katrine était très brune. Rieur, Cunnigham continua la description en lorgnant Darcy imperturbable tout à côté de lui…. Les yeux noirs, caressants et malicieux, elle était fine et gracieuse, avec un caractère, un caractère… enfin vous voyez ce que je veux exprimer. Souvent elle s’habillait de couleurs claires….. Continue John, que portait-elle ce jour là ?
- Elle ne portait rien
- Rien ! Alors ce n’est pas Elizabeth conclut Aonghas hilare tout en ouvrant largement les bras.
- Non, ce n’est pas ce que je voulais dire, dit John malheureux en regardant son Oncle d’un air suppliant. … … Elle ne portait rien de connu maintenant… elle portait une, une gonnelle de fine laine blanche par-dessus un jupon de samit fin brodé et un surcot bleu…. de… de cendal. Ses pieds étaient chaussés de mignonnes poulaines de cuir fin, elle avait fixé autour de la calotte de son hennin tronqué une couronne de fleurs des champs en guise de tressoir et son mollequin ondulait léger dans la brise sur ses cheveux tressés.
- Elle était vraiment belle ! S’exclama avec satisfaction un des bergers, j’imagine bien le hennin, mais c’est certainement une fille noble, pas une villageoise !
- Donc, elle était très jolie… Vous m’interrompez toujours, je perds le fil moi ! Dit John légèrement agacé.
Voyant que John perdait pied, Darcy prit la parole d’autorité en faisant signe impérieux aux auditeurs trop bavards :
- Je résume John : Merlin et le Thane de Windemere, se séparèrent, l’un vers la montagne, l’autre vers le château. En chemin, Carron décida qu’à leur prochaine rencontre, il lui proposerait de l’épouser. Continues John.
- Oui, il n’avait plus qu’à la demander en mariage…

« Elle allait être honorée et reconnaissante qu’un homme tel que lui veuille la marier songeait-il. Il rentra au château, mangea de bon appétit avec ses hôtes, S’amusa des tours des jongleurs venus distraire l’assemblée. Il se retira dans ses appartements pour lire. Chaque enluminure malicieusement se transformait en Katrine effeuillant la marguerite, puis se sauvait en riant. Pour mieux rêver, il moucha les lampes à huile.
Il trouva son lit trop grand et trop froid, il se sentit très seul cette nuit là. Tout en frissonnant il ajouta des couvertures et pensa à tous les avantages d’être deux dans la même couche.

Demain s’il la rencontrait, il se proposerait, il l’imaginait déjà heureuse, fière d’être choisie. Après une nuit fort agitée, dès que le chapelain sonna mâtines, Carron partit dans la campagne. Il bruinait légèrement, et les nuages menaçaient de s’installer pour toute la journée. Déçu, il rentra s’entraîner à l’épée avec les soldats dans la salle d’arme. Ce jour là, aucun d’eux ne le vainquit. Redoutable bretteur, il ne laissait personne le toucher, par contre, les adversaires, se désistèrent à tour de rôle.
Le lendemain, il chevaucha vainement. Force lui fut de constater la disparition de Katrine. Carron poursuivit sa quête, excité, très furieux, puis inquiet et enfin désespéré. Il arpentait les lieux qu’elle avait fréquenté la mine sombre et perdait le goût de vivre. Un jour, de plus en plus pâle, amaigri et défait, il alla s’asseoir sur la pierre de Merlin, (vous savez, celle qui est en bas de l’escalier, la très grosse d’où l’on peut admirer toute la vallée avant d’arriver à la grotte bergerie), l’Enchanteur Merlin apparut à ses côtés :

- Bonjour, quelle mélancolie vous ronge Carron ? Un Thane, aussi riche et vaillant, qui se rit des ennemis et n’a jamais connu la peur, devrait être bien plus heureux que ses laboureurs et pourtant ceux-ci font la fête alors que vous faites triste mine !
- Merlin, ce n’est pas parce que je suis Thane et riche, que je suis plus heureux. Je vous dois la vérité : je n’ai pas revu Katrine depuis des mois, son souvenir me taraude. J’aurais aimé la rencontrer, lui parler, la contempler. Je l’aime, je la veux toute pour moi, elle sera riche.
- Carron, j’ai pitié de vous, et j’aime savoir que vous êtes malheureux parce que vous aimez éperdument, peut-être sans retour, mais qui sait. Je vais accomplir un miracle. Je sais ou se trouve Katrine. Retournez-vous.
Merlin étendit le bras, et un escalier taillé dans la falaise apparut, marche après marche. L’escalier que nous avons gravit cet après-midi.
- Elle est la-haut, dans la grotte. Montez et parlez-lui.

Carron, reconnaissant s’agenouilla, lui embrassa les mains et se précipita vers l’escalier. Mais une force l’arrêta dans son élan. Il ne put grimper une seule des marches. Pourtant, l’escalier était bien réel !
Opiniâtre, il réessaya. Il ne pouvait absolument pas poser le pied sur la première marche, il ne rencontrait que l’herbe et non la marche qu’il voyait. Découragé, il se retourna vers Merlin, il avait disparut. Fort dépité, il s’assit dans l’herbe pour réfléchir et ne s’aperçut même pas qu’il pleuvait. Il resta là, à se faire mouiller pendant des heures, la nuit descendait, il retourna au château, évita soigneusement la salle à manger où ses amis riaient des saillies d’un saltimbanque. Il allait du lit à la fenêtre, au fauteuil et rageur, pensait toujours à l’escalier. Au petit matin, il passa la poterne du château, les sentinelles postées le virent partir au galop vers la falaise. L’escalier avait disparu.

- Comment ça John, un escalier aussi solide, tu veux dire qu’il était caché par la brume peut-être. Demanda Malcom.
- Non, disparu, la falaise n’avait aucun escalier. Après avoir longé la falaise plusieurs fois, il lui fallut bien se rendre à l’évidence. »
- Qu’a-t-il fait ? Moi j’aurais pris un autre chemin. Rien ne résiste à un montagnard, mais c’est vrai qu’un Thane, même vaillant, ne connaît pas tous les chemins de montagne, il faut observer les animaux, là où ils passent, souvent l’homme passe, Commenta Albraith.

« Il s’assit au pied de la falaise très découragé. Il pensait être fou, et il eut peur pour la première fois de sa vie. Peur de ne plus revoir Katrine, peur de rester seul toute sa vie, peur de ne pas avoir d’enfant, peur de ne pas connaître l’angoisse qui vous étreint lorsque l’on a peur pour celle que l’on aime. Peur d’avoir une vie faite uniquement de batailles sanglantes, peur de ne pas connaître le bonheur d’aimer et la douceur d’être aimer. C’est bien cela Oncle William ?
Darcy hocha la tête en souriant. Avant de dire, « oui John, peur de ne pas avoir une vraie vie d’homme. Carron a ce moment précis comprend pourquoi il n’a pas pu monter les marches qu’il voyait, il n’était pas assez humble et raisonnait en conquérant. Il était trop orgueilleux. Katrine, ne l’accepterait que lorsqu’il ne serait plus qu’amour et générosité. »

- C’est vrai, je m’inquiète pour tous ceux que j’aime approuva Cunnigham et j’ai le cœur battant lorsque j’approche de la maison. Je ne suis rassuré que lorsque je vois Moirag et les enfants tous réunis autour de moi.
- « Quel est donc ce prodige ! S’étonna Carron. Qu’importe ma richesse, qu’importe la gloire et le renom ou ma beauté, qu’importe ma vie, si je ne puis connaître la seule chose importante ici-bas, l’amour, et en faire don à la femme que j’aime, en espérant qu’elle m’aime aussi.
A cette pensée, ses yeux se remplirent de larmes, lui le Thane qui n’avait jamais pleuré. A ce moment précis, le vent écarta les nuages, un rayon de soleil éclaira tout en haut de la falaise la dernière des marches de l’escalier, un chant parvint à ses oreilles. Emerveillé, il écouta « il m’aime, elle m’aime, un peu beaucoup... » C’était elle, oui elle, il en était certain, il se leva et cria avec espoir :
- Katrine ! Katrine ! Déçu de ne rien voir, il s’assit dans l’herbe et se lamenta. Oh Merlin, libérez-moi de ce charme qui m’empêche de la rejoindre. Si vous saviez comme je souffre. Il n’y a plus d’orgueil en moi, uniquement de l’amour et du désespoir. Laissez-moi la voir, peut-être pour la dernière fois. J’ai peur qu’elle me refuse, mais je l’aime assez pour partir si elle me rejette.
- Aucun charme ne vous retient Carron sinon vous-même, dit Merlin réapparaissant. Sur terre nous ne sommes pas égaux par la richesse, l’amour reste encore un sentiment qui ne peut pas s’acheter. Il est bon Thane de Windemere de connaître la peur et le doute, c’est ainsi que l’on devient un homme et que l’on apprécie le bonheur quand il est là. Saches que la sincérité touche toujours une femme, et Katrine est un trésor qui ne se livre que si l’homme est sincère et sans orgueil. La tête basse, Carron écoutait le magicien
- Hélas, Merlin, depuis que j’aime Katrine, mon âme est emplie d’appréhension. Je ne vois que la dernière marche de l’escalier, je ne puis donc grimper, la falaise est bien trop haute et abrupte.
Il se rassit de nouveau la mort dans l’âme au pied de la falaise et pleura.
- Homme de peu de foi ! Êtes-vous donc si peu courageux que la réponse d’une jeune fille sans défense vous remplisse de crainte ? Ou est l’homme qui se vantait de n’avoir jamais peur ? Levez-vous, regardez toujours vers le haut et grimpez. Ne vous retournez jamais, le passé se quitte sans regret, sinon vous chuteriez et ne pourriez plus jamais monter.
- Subjugué par le regard métallique de Merlin, guidé par le chant de Katrine, il se leva, s’approcha de la falaise et regarda le sommet tout en levant le pied qui se posa miraculeusement sur une première marche, puis une deuxième, et trois ! Son cœur battait la chamade. Il compta cent vingt marches exactement en fixant le sommet sans jamais se retourner, à la dernière marche, ébloui, il la vit.

Agenouillée sur la pierre du bassin, elle trempait une main dans l’eau claire et chantait doucement la merveilleuse mélodie qu’il venait d’ouïr, ses longs cheveux noirs détachés enguirlandés de coquelicots et de marguerites des champs flottaient dans la brise.
A sa vue Caron eu un grand coup de cœur.
Son corsage légèrement dégrafé était garni d’un bouquet de violettes odorantes des montagnes et laissait entrevoir des seins d’albâtre. Il ne put pas articuler une seule syllabe, ses mains devinrent froides et moites, lui, invincible sur les champs de bataille connaissait la peur. La brise murmurait « parles-lui, parles-lui » transi, les tempes bourdonnantes, il ne disait mot, seul son regard d’adorant parlait pour lui.
Le voyant venir à elle sans orgueil, muet et faible, lui, le Thane de Windemere, qu’à la guerre tous les ennemis craignaient ; Katrine s’approcha une marguerite à la main « il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément… A la folie ? » Interrogea-t-elle, ses jolis yeux pleins d’espoir.

Timidement, Carron articula d’une voix étouffée :
- Gente et belle damoiselle, je vous mande pardon pour les méchantes paroles dites lors de notre première rencontre. Je vous aime tout comme vous le dite et bien plus encore, et si vous vouliez de moi, je serais le plus heureux du monde. Si vous ne m’aimiez point, je partirais et ne vous importunerais plus de toute la vie. Je m’éloignerais l’âme en peine, certes, mais je ne puis pas vous forcer à m’aimer.
Il tomba à genoux et attendit, le cœur serré par l’angoisse.
Elle l’effleura de ses doigts délicats et il ressentit un tel plaisir qu’il crut défaillir. Katrine, doucement le fit asseoir dans l’herbe fraîche, s’agenouilla près de lui, posa une couronne de marguerites sur sa tête et lui dit, « je t’aime un peu, beaucoup, passionnément… à la folie et plus que je ne peux le dire depuis le premier jour ou je t’ai vu ».
Tendrement, elle l’enferma doucement dans ses bras.

Carron, le vaillant Thane de Windemere, le visage contre les violettes de son corsage était éperdu de bonheur. »
- Bravo, ah ! Bravo, quelle belle histoire ! Combien eurent-ils d’enfants ? Demanda Darren enthousiaste .
- Très nombreux, je sais seulement que nous sommes leurs descendants. Répondit John.
- Vraiment ! Entends-tu Papa, aaaaahhhh, elle est bien ton histoire, trop bien !
- Mais pourquoi ne se sont-ils pas embrassés à la fin interrogea le jeune Colombus ? Moi, je crois que je l’aurais fait continua-t-il d’un air ensommeillé et rêveur.
- Est-ce qu’ils vécurent longtemps ? Interrogea Jullian.
- Oui, l’histoire dit qu’il vécurent très âgés.

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« Un jour, ils réunirent leurs enfants et leurs petits-enfants, en leur disant qu’ils partaient vivre le reste de leurs jours aux pieds des monts Kintyre. Tous les accompagnèrent jusqu’ici à la grotte, puis Carron et Katrine s’éloignèrent enlacés.
Arrivés dans la grande prairie, au milieu des fleurs, main dans la main, Merlin étendit la main sur eux et les transforma pour l’éternité en deux lacs aux eaux limpides, côte à côte au pied des monts. Vous les appelez Loch Katrine et Loch Carron : ils reposent là depuis plusieurs siècles, deux torrents y prennent leurs sources et se réunissent pour tomber en cascade, c’est la cascade de Bride Veil, qui donne naissance à Chidren Nant qui coule le long du château de Killmoren.

- Ainsi se termine l’histoire des Marches de Merlin que nous empruntons pour venir à la bergerie, dit John.

La voix grave et veloutée de Darcy s’éleva dans le silence pour ajouter :
- « Merlin veille toujours sur nous, et si nous ne le voyons plus beaucoup c’est qu’il dort sur l’île de Loch Katrine au pied des Kintyre, car il est de plus en plus vieux.
Lorsque la brume épaisse tourbillonne sur le plateau et l’envahit, les habitants disent que c’est le mollequin de soie de Katrine qui flotte. Nos amoureux sont revenus à la bergerie pour s’aimer et les marches de Merlin disparaissent aux yeux des hommes afin que nul ne les dérange ; ce jour là, si vos pas vous portent au pied des falaises, vous entendrez la voix pure de Katrine qui chante pour Carron « Je t’aime, un peu, beaucoup… il répond : et bien plus encore ». Il lui offre un bouquet de violette pour décorer son corsage, s’assoit, elle l’entoure tendrement de ses jolis bras, et rieuse lui donne des baisers parfumés.
Le lendemain vous trouverez peut-être la couronne de marguerites que Katrine a confectionnée pour l’élu de son cœur, délicatement posée sur la pierre du bassin. Lancez-là dans la fontaine et faites un vœu, il se réalisera dans l’année.

Mais souvenez-vous, nul ne peut déclarer son amour à une jeune fille, si ses intentions ne sont pas pures ni louables. Les chemins du cœur sont multiples, et comme l’escalier de Merlin, ils ne se laissent pas parcourir aisément, l’amour ne se vit que dans la générosité, la confiance, le partage, l’humilité et la joie. Ainsi est la morale de la légende des Marches de Merlin. »

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- John, c’est une histoire d’amour avec juste ce qu’il faut de mystère conclut Aonghas, il faudra la raconter au château, les dames seront enchantées, un de mes secrétaires l’écrira sur le livre d’Or des légendes de Killmoren et mon enlumineur fera le reste. Tu mérites aussi une ovation et je déclare que Darren et John sont tous les deux gagnants.
Ils se levèrent tous, et d’un seul cœur ils l’acclamèrent comme ils l'avaient fait pour le chant de Darren. Allons tous nous coucher, demain, je vous lève tôt, les coqs sont matinaux. Cunningham, tu nous prépareras le porridge pendant que nous vérifierons les arcs et les flèches une dernière fois. Je me charge du tien.

Quelques moutons surpris par les acclamations remuèrent un peu en bêlant. Les montagnards s’enfoncèrent dans la grotte, à l’endroit, où les bergers entassaient du foin bien sec, Ils creusèrent leurs couches, chacun s’étendit enveloppés dans les plaids, leurs fils bien serrés contre eux pour les protéger du froid nocturne, le silence s’installa peu à peu.


Bien, sur ce je vous quitte pour que vous puissiez écrire autre chose lol! lol! lol! lol!

A bientôt... et merci de continuer Wink
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valmont
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Elle est très belle et très originale ton histoire Fée cheers ! Tu as un beau talent d'écriture. Je ne promets rien, mais j'essaierai de trouver un fable ou un conte sur P&P...Je n'y avais jamais pensé en fait lol!
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Laughing alors j'attends avec impatience ton histoire Valmont, car pour les promenades et l'herborisation c'est génial. Bon en ce moment, il pleut beaucoup [Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Les contes et légendes qui ont pour base de départ PP ! "   214856 [Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Les contes et légendes qui ont pour base de départ PP ! "   214856 [Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Les contes et légendes qui ont pour base de départ PP ! "   214856 [Bicentenaire d'Orgueil et Préjugés] Challenge "Les contes et légendes qui ont pour base de départ PP ! "   131679
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Un bien charmant moment de lecture, ma fée!
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Very Happy et pour marcher lentement Selenh, c'est l'idéal.
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