La Bête dans la jungle (1903).

lorelai59 a écrit:

Encore un topic sur un auteur que j'adore! Comme beaucoup, j'ai commencé par Daisy miller qui est une lecture simple et agréable. L'un de mes livres favoris de cet auteur est La Bête dans la jungle. Je vous poste le résumé :

Citation :

Sous ce titre métaphorique, Henry James devait composer, en 1903, un très singulier colloque sentimental qui est en même temps, l'une de ses nouvelles les plus abouties. Au hasard d'une rencontre dans une somptueuse demeure londonienne où rayonne la poésie de l'histoire, John Marcher éprouve soudain face à May Bartram, le sentiment de retrouver le fil d'une histoire dont il aurait manqué le début. Pour quel mystérieux accomplissement Marcher a-t-il si soigneusement préservé sa solitude ? Quel secret s'apprête à surgir de leurs entretiens ? La révélation viendra, tardive, tragique, irrémédiable.

et le recueil de trois nouvelles fantastiques Les Amis des amis le temps de cette lecture, ‘Les Amis des amis’ d’Henry James sont un peu les nôtres. Tour à tour attachants ou détestables ces personnages hauts en couleur, aux caractères bien trempés, se trouvent confrontés à d’inexplicables mystères.

Dulcie a écrit:

J'ai renoué avec Henry James par l'intermédiaire d'un court roman, La bête dans la jungle (moins de 100p).

C'est une histoire très simple et cependant étrange, où plusieurs dizaines d'années s'écoulent sans qu'on s'en aperçoive - le format du livre aidant - mais où le passage du temps tient justement une place essentielle.

On assiste aux retrouvailles d'un homme et d'une femme d'une trentaine d'années, qui s'étaient rencontré une seule fois dix ans auparavant. D'eux, on n'apprend jamais grand chose, on assiste plutôt à l'ébauche de leur relation, qui pourrait être amoureuse, mais n'arrive pas à le devenir pour de mystérieuses raisons tenant à la personnalité de l'homme.

Voilà ce qu'est cette "bête dans la jungle" : James nous montre comment passer à côté de sa vie, par aveuglement, par défaut de conscience et, dans son cas à lui, par égoïsme, alors même que les possibilités sont là.

C'est une histoire langoureuse et crispante, où l'on est atterré par l'attente vaine et sans objet que s'imposent les personnages, tout en étant troublé par la précision avec laquelle James nous décrit le processus qui y conduit.

Je remonte ce topic après avoir entendu la critique au Masque et la Plume du film La bête dans la jungle avec Anaïs Dumoustier (réalisateur Patrick Chiha).

Certains ont adoré, un autre a détesté quelqu'un l'a vu ?