Steven Spielberg, un enfant de 76 ans !

Je partage l'avis du comptable sur Göth ; c'est un homme sadique et cruel Je ne savais pas l'anecdote sur une survivante qui a eu peur de Ralph Fiennes Il faut reconnaître qu'il a joué de manière hallucinante

Je ne sais pas si c'est vrai mais Spielberg raconte que Göth sortait sur le balcon et tirait sur de pauvres gens, sans raison

Pour le coup, il me semble que ça fait partie des faits avérés...

J'ai vu The Fabelmans, en salle depuis mercredi dernier. Un film a priori largement autobiographique, qui retrace l'enfance et, surtout, la jeunesse du réalisateur. Malgré une longueur (2h30) qui finit par se faire sentir, j'ai passé un bon moment. On sent la maîtrise du grand réalisateur qui raconte aussi ici la naissance de sa passion pour le cinéma, à partir du choc ressenti devant son tout premier film, vu en 1952. Le film nous montre Samuel Fabelman, alias Steven Spielberg, à la manœuvre pour réaliser des films amateurs avec sa famille et une bande d'amis, puis les monter avant de les projeter dans un cercle restreint. C'est aussi un portrait de sa famille, sa mère pianiste, d'où l'habitude familiale, qui nous semble ahurissante aujourd'hui, d'utiliser des assiettes et couverts jetables à chaque repas pour lui éviter de devoir abîmer ses mains à faire la vaisselle, et un peu fantasque, et son père ingénieur, passionné de mécanique. Tous deux sont remarquablement interprétés par Michelle Williams et Paul Dano. Le film ne cache pas non plus des aspects plus sombres de la jeunesse du réalisateur, dont un secret familial ((mais colle-t-il au plus près de la réalité, ou s'est-il autorisé quelques libertés ?) et l'antisémitisme auquel il a été confronté dans un lycée californien.

Je suis un peu étonnée des critiques dithyrambiques recueillies par ce film, qui m'a paru certes très sympathique et souvent émouvant, mais que je ne qualifierais pas de chef d'œuvre.

Merci de ton retour sur ce film, Tatiana ; je me posais la question d'y aller, mais je le trouvais un peu long ; du coup je réfléchis

Merci pour ton retour, Tatiana ! Je suis intéressée par ce film !

Merci de ton retour Tatiana. Je compte moi-aussi voir ce film, j'espère qu'il aura assez de succès en France pour être encore sur les écrans avant mon retour de vacances. Ton avis m'incite à ne pas avoir trop d'attentes, c'est un risque à lire les avis dithyrambiques. Je suis aussi curieuse de voir un nouveau film hommage au cinéma, alors que je viens à peine de découvrir Babylon de Damien Chazelle.

J'en ressors et je ne sais pas si c'est un chef-d’œuvre mais je ne m'étonne pas de l'accueil très positif, en tout cas de la part de la critique française: c'est un film très personnel qui évoque l'enfance d'un des réalisateurs les plus connus des dernières décennies et qui est aussi pris au sérieux depuis un bout de temps donc forcément cela intéresse/passionne plus qu'un drame familial raconté du point de vue d'un adolescent lambda, aussi bien filmé ou joué soit-il.

Le film m'a en tout cas rappelée que je n'avais jamais vu en entier Sous le plus grand chapiteau du monde, je n'ai jamais vu la scène du film qui marque tant Sam

J'ai beaucoup aimé ce film, même si sans voir ce qui aurait pu être coupé, vers la fin je commençais à sentir le temps passer, en tout cas sur ce qui concernait la relation entre les parents de Sam vu qu'on sait très vite où l'on va (et pas parce qu'on sait que les parents de Spielberg ont divorcé et que cela se ressent dans ET notamment). En revanche, j'ai aimé tout ce qui avait trait à sa passion pour le cinéma, ses films amateurs de plus en plus ambitieux (j'ai été heureuse de voir brièvement Cheese de Reservation Dogs dans le rôle d'un de ses camarades scouts) et son film de fin d'années très ambivalent, avec ce que ça veut dire sur ce que l'on fait des images et la réception que le public peut en faire. Je trouve que ça ne se limite pas à être "une lettre d'amour au cinéma" comme on peut le lire. Et j'ai adoré la dernière scène. J'avais peur à cause de la bande-annonce à base de répliques type "suis ce que te dicte ton cœur" d'un mélo un peu trop dégoulinant mais ce n'est pas le cas et j'ai la BO de John Williams très sobre.
Les acteurs sont tous excellents, Paul Dano et Michelle Williams, Seth Rogen est aussi très bien et quasi-méconnaissable, les deux acteurs qui jouent Sam aussi. On sent parfois que c'est un peu trop "écrit", par exemple la scène entre

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Il y a peut-être une volonté de réécrire l'histoire telle qu'il aurait voulu qu'elle soit plutôt que de la façon dont elle s'est déroulée d'autant que la fiction permet de "clore" des intrigues qui restent souvent en suspens dans la réalité.

Merci pour tes impressions. Mes souvenirs d'ET sont trop vieux pour que je fasse le lien avec l'histoire des parents de Spielberg, et pourtant je l'avais vu plusieurs fois .

En parlant des acteurs, je n'ai pas cité le principal interprète de Sam, Gabriel LaBelle, qui est canadien, et excellent ici.

@ Annwvyn : le film restera certainement longtemps à l'affiche, compte tenu de la célébrité et du prestige de son réalisateur. Curieusement il n'a pas du tout marché aux Etats-Unis (dixit les critiques du "Masque et la Plume"), tout comme Babylon d'ailleurs. A croire que les Américains boudent leurs propres cinéastes en ce moment.

Oui, apparemment c'est pareil pour le dernier Sam Mendes (qui a l'air de se placer plus du côté des exploitants de salles que des confectionneurs de films) même si je pense qu'il faut prendre en compte le prix des places de cinéma aux USA et le fait que de nombreux films se retrouvent sur des plates-formes et en VOD parfois deux mois à peine après leur sortie en salle. Dans ces cas-là, le grand public se concentre sur les grosses sorties sûres, principalement les les films à grand spectacle dans des univers déjà connus, et un film semi-autobiographique doit paraître un peu austère. De plus, je ne sais pas si Spielberg à encore la même "aura" chez les ados que quand j'étais au collège/lycée dans les années 90.

Mais c'est assez triste car forcément ça contribue à ce que les studios limitent encore plus les prises de risque à l'avenir.

Je suis allée voir moi aussi The Fabelmans, et j'ai été très touchée par ce film ; en effet le pitch est très conventionnel, mais j'ai trouvé que ce qui fait la quintesssence du cinéma et de sa magie y était exprimée.

La scène d'ouverture est très belle, et contient déjà les portraits bien campés de ses parents (en passant j'ai adoré le petit bonnet bleu de Sam ).
On y trouve tout ce qui est magique : la table de montage, la visionneuse, ça m'a rappelé tellement de souvenirs .

La musique est très belle, et j'ai été particulièrement touchée par la scène où la mère joue l'adagio du concerto de Bach BWV 974, c'est une merveille.

Je ne savais pas que le père de Spielberg était une telle pointure en informatique, et qu'il avait fait partie des pionniers ; on perçoit en filigrane la déception de ce père dont le seul fils est nul en maths et en algèbre, ça n'a pas du être facile pour lui d'être le fils d'un tel bonhomme.

Sur le fond j'ai trouvé que le film peinait à se terminer, mais je l'ai vraiment beaucoup aimé !

Citation :

La musique est très belle, et j'ai été particulièrement touchée par la scène où la mère joue l'adagio du concerto de Bach BWV 974, c'est une merveille.

La BO est très belle en effet, je trouve que ce morceau marie bien la musique de Williams et les extraits d’œuvres classiques au piano:

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En réécoutant la BO, j'ai trouvé que certains passages (Mitzi's Dance ou The Letter) me rappelaient la BO d'A Serious Man de Carter Burwell:

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J'imagine peut-être des ressemblances entre les deux mélodies qui n'y sont pas    mais si ce n'est pas le cas, je me demande si c'est une coïncidence ou non car les deux films ont certaines similitudes: films très personnels de leurs auteurs respectifs inspirés de leur enfance (même si pas autobiographique pour les Coen, heureusement pour leur père mais plus dans la retranscription de l'ambiance d'un milieu où ils ont grandi), qui se situe dans une famille juive dans les années 60, avec un père scientifique et une histoire de divorce... Le scénario de Spielberg et Kushner ne s'est évidemment pas inspiré de celui des Coen vu que les ressemblances correspondent simplement à la vie de Spielberg mais je me demande s'ils ne s'en sont pas rendus compte et s'il n'y pas pas eu petit clin d’œil... Ou ça vient seulement de John Williams... Ou il n'y a pas une combinaison infinie de thème possible.

Citation :

Je ne savais pas que le père de Spielberg était une telle pointure en informatique, et qu'il avait fait partie des pionniers ;

Moi non plus, c'est en lisant la fiche wikipedia du réalisateur après avoir vu le film que j'ai réalisé que ce n'était pas un informaticien perdu dans la masse (je pensais aussi que Spielberg était un pur californien, pas qu'il n'y était arrivé qu'à l'adolescence).

Ah oui en effet c'est assez frappant cette proximité

Et sinon j'étais contente de voir que la salle était pleine au 3/4, ça m'a fait plaisir pour un film qui n'a pas de grands effets ...

Je l'ai vu il y a quelques jours et je suis beaucoup moins emballée que vous. Pas que je me sois ennuyée, mais je ne suis pas sure d'en garder quelque chose. Je trouve le film très surcoté.

Les acteurs sont très bons, mais j'ai trouvé l'histoire plate. Et surtout (le film se voulant plutôt autobiographique), j'ai trouvé certaines choses pétries d'orgueil, comme la mère qui pleure à chaque réalisation de son fils. Je veux bien qu'une mère puisse être fière des réalisations de son enfant, mais de là à verser autant de larmes à chaque fois...

Alors quelque part, je pense que j'en attendais vraiment trop, entre les critiques dithyrambiques et le fait que Spielberg arrive à mettre beaucoup de magie dans ses films, j'avais sans doute mis la barre trop haute. Je n'ai pas senti cette magie, je ne suis pas ressortie avec des paillettes dans les yeux et j'ai vu un film, certes bien fait, mais avec une histoire rebattue à l'extrême.

Et puis, il n'y a que moi qui ai été choquée par le changement de couleur des yeux du personnage de Samuel (bleus enfant, brun plus tard). Alors, oui, çà n'est pas bien grave, sauf qu'on parle d'un film qui a couté des millions et c'est quand même un sacré faux raccord... Autant vous dire que pour que je m'en rende compte, c'est que j'ai trouvé le temps long.

Par contre, j'ai adoré la scène final avec David Lynch extrêmement drôle.

Bref, plutôt une déception pour moi

A tout hasard, ludi, ma fille a eu les yeux verts (foncé) jusqu'à 5/6 ans puis ils sont devenus bruns...

Je vaais aller le voir (en VF hélas) lundi après-midi sur les conseils de mon fils qui lui a été totalement emballé ! Comme quoi, les goûts et les couleurs !!

Alors je veux bien mais là, quand même

Spoiler:

Effectivement !!

Franchement, pour la couleur des yeux, c'est typiquement le genre de détails que je trouve secondaires pour ne pas dire facultatifs. Ça n'a pas d'importance dans l'histoire, les acteurs ont de toute évidence été choisi sur d'autres critères (la ressemblance physique dans un casting ce n'est pas forcément la priorité en règle générale, que ce soit entre acteurs ou par rapport à un personnage ayant réellement existé) et une correction ne coûte pas forcément cher mais l'argent peut être mieux investi ailleurs (d'autant que je ne crois pas que le film ait un budget si somptueux). Tous les acteurs ne supportent pas les lentilles, parfois on préfère ne pas leur faire porter des lentilles de couleur parce que ça rend le regard moins naturel alors qu'une part du jeu passe par là et par ordinateur ce serait vraiment laborieux pour pas grand chose (et pas forcément plus naturel).

Il ne s'agit pas vraiment d'un faux raccord, un faux raccord c'est une erreur de continuité dans une scène soit à cause du montage, soit parce qu'une scène se tourne en plusieurs fois et qu'on n'est pas assez vigilant sur des éléments de décors ou de costume. Ici Spielberg est forcément au courant que ses acteurs n'ont pas les yeux de la même couleur,c'est juste que ça n'a pas vraiment d'importance.

Habituellement, Zakath, je n'y fait pas non plus attention. Mais là, çà m'a sauté aux yeux. C'est généralement le cas quand je n'accroche pas à l'histoire.

J'ai vu le film il y a une dizaine de jours en VOST et j'ai beaucoup apprécié aussi même si pour moi non plus c'est pas le film du siècle.

J'ai adoré voir comment le personnage de Sam se passionné pour le cinéma tout au long de sa jeunesse.

J'ai adoré tout le cast du film. Que ce soit Paul Dano, Michelle Williams ou Seth Rogen dans un registre vraiment inattendu qui lui va bien. Et un jeune Gabriel LaBelle que j'ai trouvé parfait.

Petit bémol sur la période fac avec des jeunes personnages caricaturaux.

je l'ai vu et je l'ai beaucoup aimé !!
Ce qui m'a frappée, c'est que c'était au fond une histoire simple et que Spielberg l'a traitée simplement, mais que sa passion pour le cinéma transparaît à chaque avancée...
Ce qui m'a fascinée, c'est la façon dont Spielberg décrit la naissance d'un géant de l'art cinématographique comme si c'était quelqu'un d'autre que lui... Ce que ludi reproche peut-être comme un péché d'orgueil mais qui m'a semble à moi une distanciation passionnante ! Quant aux larmes de la mère, ludi, tu ne connais pas les mères juives fières de leur fils ! celle-là est encore modeste !
Petit Faucon, je ne trouve pas du tout les étudiants WASP antisémites caricaturaux, j'ai même trouvé que Spielberg restait modeste sur ces souvenirs pénibles, car il a dû en baver bien plus quand on connaît le racisme américain de ces années-là ! En passant j'ai adoré la scène où il présente son film sur la journée à la plage, film où il a fait un dieu de l'écran de celui qui l'a abondamment malmené, et où celui-ci lui en fait le reproche violent car il croit qu'il s'est moqué de lui... tout l'art du cinéma est là, comment dans sa façon de filmer ce type il a créé un personnage, à la fois dans la fiction et dans la réalité qu'il pourrait être ! La scène aussi où il découvre en montant son film sur le camping l'autre amour de sa mère m'a profondément émue, constamment le cinéma et la réalité se chevauchent, se mêlent et c'est l'aspect qui m'a le plus touchée.
Quant à la scène de la fin,

Spoiler:

Et le clin d'œil du dernier plan, où le héros s'en va en sautant de joie et où le réalisateur corrige le plan en descendant l'horizon, suite au conseil du maître : "en haut, ou en bas, mais au milieu c'est nul !"

Commentaire qui n'a rien à voir, j'ai vu aussi "mon crime" d'Ozon, et il y a dans les deux films le même amour passionné du cinéma, traduit de façons totalement différentes mais aussi sincères et enthousiasmantes l'une que l'autre !

@ clinchamps : je suis ravie que tu aies aimé cet hommage au cinéma, il m'est resté longtemps en tête  

Et ce n'est pas moi qui ait trouvé les étudiants antisémites caricaturaux, je connais le racisme et l'antisémitisme de près

clinchamps a écrit:

Petit Faucon, je ne trouve pas du tout les étudiants WASP antisémites caricaturaux, j'ai même trouvé que Spielberg restait modeste sur ces souvenirs pénibles, car il a dû en baver bien plus quand on connaît le racisme américain de ces années-là

mais WayOfEvasion :

WayOfEvasion a écrit:

Petit bémol sur la période fac avec des jeunes personnages caricaturaux.

Mille pardons, Petit Faucon, chaque fois que par flemme je ne prends pas le temps de vérifier je me plante !!

Oui, ce film laisse un bel écho dans la mémoire !

pas de soucis

J'ai vu et aimé The Fabelmans hier au cinéma.

Je l'ai trouvé moins grandiloquent que ce à quoi je m'attendais, je pensais que la musique de John Williams serait plus présente ou plus écrasante. Mais étonnamment, ce film est simple, et sobre. Ca m'a surprise, mais ça m'a plu. J'ai trouvé l'histoire intéressante (je ne m'attendais pas ceci dit à passer autant de temps sur le couple des parents), et j'ai trouvé les acteurs très bien (Paul Dano et le jeune Gabrielle LaBelle en tête, je l'ai trouvé lui remarquable, avec ses grands yeux et sa jeunesse - je trouve que justement, même si la couleur des yeux ne va pas, il dégageait la même chose que le petit avant, le regard grand ouvert sur le monde).

J'ai quand même trouvé quelques longueurs au film, déjà sur la relation entre les parents et l'histoire avec Benny, qui n'en finit pas de se dénouer. Et ensuite sur la période lycée américain. J'ai de plus en plus de mal avec les histoires et films de "campus aux Etats-Unis", c'est personnel, ça ne me parle pas du tout, et ne m'intéresse pas non plus (et ces bals "proms", c'est sûrement un rite de passage, mais je trouve ça d'un ridicule achevé ). Ce n'est pas propre à Spielberg, mais j'ai donc trouvé une petite longueur à ces scènes, en particulier son amourette avec la fan de Jésus.

Mais je chipote, parce qu'au fond j'ai aimé ce film, que je n'ai pas trouvé bouleversant (comme s'il y avait trop de pudeur chez le réalisateur pour ouvrir les vannes de l'émotion), mais touchant, doux et mélancolique. J'ai particulièrement aimé tous les passages de l'enfance. J'ai aimé aussi les passages de "réalisation", où le petit Fabelman apprivoise une caméra après l'autre, se passionne pour raconter des histoires à travers un écran. J'ai trouvé émouvante la manière dont il supporte ses problèmes familiaux aussi en les traduisant très vite, dans sa tête, en moments de cinéma. Les problèmes de sa famille m'ont fait penser à la mienne, j'ai aimé comparer le rapport de Spielberg à son art et à sa famille, avec les miens.

On va dire que je suis ressortie du cinéma entourée d'une douce chaleur. Je n'ai pas trouvé que ce film était un "grand" film, qui méritait spécialement de le voir sur grand écran. Mais j'ai trouvé que c'était un beau film, sincère.

Même si les deux films sont très différents sur la forme et le propos, difficile pour moi de ne pas rapprocher The Fabelmans de Babylon, qui parle aussi du cinéma. J'ai l'impression que les deux films se répondent, l'un parle des années 30, l'autre des années 60, l'un raconte la fin d'une époque, l'autre la jeunesse pleine d'espoir, l'un parle de démesure, l'autre est intimiste et personnel, l'un vient d'un réalisateur jeune et à l'avenir prometteur, l'autre d'un réalisateur qui a une longue carrière derrière lui. Les deux sont imprégnés d'un grand amour pour le cinéma, et les deux ont été boudés en Amérique et adorés en France. A ce petit jeu, je crois malgré tout que Babylon m'aura plus marquée, par sa force créative et son originalité, là où j'ai trouvé le film de Spielberg, vraiment très classique. Mais il me semble qu'ils sont complémentaires, je trouve étonnant qu'ils soient sortis quasiment en même temps, alors que le cinéma (américain notamment) vit justement une période spéciale ou difficile.

Merci pour ton commentaire Annwvyn. Je m'y retrouve pas mal, sans pouvoir comparer avec Babylon. C'est amusant, tu n'es pas la première à rapprocher les deux films, manifestement très différents. Même sans avoir vu le film de Damien Chazelle je veux bien croire qu'il laisse des souvenirs plus marquants que la réalisation classique de Spielberg. Les films-hommage au cinéma ont le vent en poupe en ce moment, en ajoutant ceux de James Gray et de Sam Mendes on arrive à un total de quatre sortis en quelques mois, dont trois assez ou très personnels.