Elif Shafak (1971).

Petit Faucon a écrit:

Merci beaucoup Vavyala pour ton commentaire sur La bâtarde d'Istanbul, qui rejoint l'avis favorable de serendipity.
Je note ce livre sur ma liste, dès que j'aurais un peu de temps 

Je note ce titre comme le premier à lire d'Elif Shafak

De rien Petit Faucon et Juliette pour mon retour.

Pour précision, malgré le choc émotionnel à ma lecture, je ne le classerai pas dans mes préférés d'Elif Shafak. Les trois romans sont tellement différents à mes yeux, que je ne saurais comment les classer les uns par rapport aux autres. Tout dépend de ce qu'on attend, entre portrait de la Turquie (La bâtarde d'Istanbul et Trois filles d'Eve) ou philosophie (Soufi mon amour, Trois filles d'Eve).

Merci pour la précision ! Justement, la philosophie m'attire moins, donc La Bâtarde d'Istanbul semble être le plus accessible pour moi

Vavyala, merci beaucoup pour ce beau commentaire sur La La Bâtarde d'Istanbul. Bien que ma lecture remonte à quelques années et que je ne me souvienne plus des détails, ton avis trouve écho en moi. Je me souviens aussi qu'il m'était très difficile de lire un autre livre tout de suite après. Tu me donnes envie de le relire Mais, comme je n'ai lu rien d'autre d'Elif Shafak, me semble-t-il, je ferai mieux d'y remédier. Je n'ai pas encore tenu ma résolution de lire Soufi mon amour qui me tente depuis un moment.

Ysabelle a écrit:

Bien que ma lecture remonte à quelques années et que je ne me souvienne plus des détails, ton avis trouve écho en moi. Je me souviens aussi qu'il m'était très difficile de lire un autre livre tout de suite après. Tu me donnes envie de le relire

Je suis contente que nos avis se rejoignent et que mon retour ait résonné avec tes souvenirs!  
En effet, je plussoie sur le côté difficile de repartir sur une autre lecture ensuite. Le hasard a bien fait les choses dans mon cas, ma lecture en parallèle (que j'ai terminée ce matin) était une autobiographie d'un Aborigène dont le témoignage des sentiments (quant à la perte de l'ancrage à la terre, les exactions subies et le racisme) et le besoin de la reconnaissance du passé étaient assez proches des sentiments des Arméniens dans le roman d'Elif Shafak.
C'était une autre lecture, restant dans une thématique proche. J'ai pu mieux prendre conscience de cette (malheureuse) universalité du sentiment de violence, courant aux générations suivantes, que subi tout peuple opprimé pendant son histoire.  

Ysabelle a écrit:

Mais, comme je n'ai lu rien d'autre d'Elif Shafak, me semble-t-il, je ferai mieux d'y remédier. Je n'ai pas encore tenu ma résolution de lire Soufi mon amour qui me tente depuis un moment.

Soufi mon amour est un beau roman.  Du peu que j'entrevois de tes centres d'intérêt, je pense en effet qu'il t'intéresserait! J'espère ne pas me tromper!

Vavyala a écrit:

Pour précision, malgré le choc émotionnel à ma lecture, je ne le classerai pas dans mes préférés d'Elif Shafak. Les trois romans sont tellement différents à mes yeux, que je ne saurais comment les classer les uns par rapport aux autres.    Tout dépend de ce qu'on attend, entre portrait de la Turquie (La bâtarde d'Istanbul et Trois filles d'Eve) ou philosophie (Soufi mon amour, Trois filles d'Eve).

Juliette2a a écrit:

Merci pour la précision ! Justement, la philosophie m'attire moins, donc La Bâtarde d'Istanbul semble être le plus accessible pour moi

Merci pour ces précisions très justes Vavyala difficile en effet de "classer" nos lectures et heureusement qu'on ne nous le demande pas

Comme Juliette, je suis moins en attente de spiritualité dans mes lectures, de ce fait, mon prochain roman d'Elif Shafak sera probablement un des derniers publiés (10 Minutes 38 Seconds in This Strange World ou The Island of Missing Trees). J'ai aussi repéré Lait noir :

Citation :

Comment concilier l"écriture et la maternité ? Dans ce roman polyphonique, Elif Shafak fait parler les voix intérieures qui depuis toujours l"ont questionnée et raconte sa propre expérience. Miss Cynique Intello, miss Ego Ambition, miss Intelligence pratique, Dame Derviche, Maman Gâteau et Miss Satin Volupté sont autant de petites créatures mentales et capricieuses, qui tentent de s"imposer à l"esprit d"une trentenaire en mal de repères. Convoquant de grandes figures littéraires telles que Simone de Beauvoir ou Virginia Wolf, Elif Shafak conte avec humour et érudition, la bataille rangée de la femmme d"hier, d"aujourd"hui et de demain, pour nous dire que tout lui est possible.

serendipity a écrit:

J'ai aussi repéré Lait noir :

Citation :

Comment concilier l"écriture et la maternité ? Dans ce roman polyphonique, Elif Shafak fait parler les voix intérieures qui depuis toujours l"ont questionnée et raconte sa propre expérience. Miss Cynique Intello, miss Ego Ambition, miss Intelligence pratique, Dame Derviche, Maman Gâteau et Miss Satin Volupté sont autant de petites créatures mentales et capricieuses, qui tentent de s"imposer à l"esprit d"une trentenaire en mal de repères. Convoquant de grandes figures littéraires telles que Simone de Beauvoir ou Virginia Wolf, Elif Shafak conte avec humour et érudition, la bataille rangée de la femmme d"hier, d"aujourd"hui et de demain, pour nous dire que tout lui est possible.

Merci pour le partage du pitch de ce roman, qui a l'air très intéressant!

Soufi, mon amour / The forty rules of love (2010)

Vavyala l'a résumé en page 1, je me permets de la citer :

Vavyala a écrit:

On y rencontre Ella, Américaine et future quadragénaire, mariée et mère de 3 enfants. Après avoir vécue une vie de mère au foyer, invisible derrière sa famille, le temps libre donné par ses enfants grandissants va lui donner envie de retrouver une activité professionnelle. Lectrice pour une maison d'édition, elle va être amenée à lire Doux blasphème, d'Aziz Z. Zahara, roman traitant de la rencontre de l'érudit Djalâl ad-Dîn Rûmî avec le derviche errant Shams de Tabriz qui va l'éveiller à l'Amour (au sens spirituel) et aux arts (poésie, musique et danse). Cette lecture va bouleverser le quotidien bien ordonné d'Ella.

La force du livre vient surtout des chapitres traitant de la rencontre de Shams de Tabriz avec Rûmi entre 1245-1248, qui nous permet de découvrir la mystique soufie, et toute une galerie de personnages qui donnent vie et relief à l'histoire, et m'ont tenue en haleine jusqu'à la fin, bien que le premier chapitre s'ouvre avec la mort de Shams.
La reconstitution du Moyen-Age de Bagdad et de Konya en Turquie est très vivant.

Comme Vavyala, j'ai trouvé plus faible l'histoire d'Ella, qui est un prétexte je pense, à montrer que le mysticisme soufi a une portée universelle ; il peut résonner avec pertinence dans notre monde d'aujourd'hui, et toucher des personnes prosaïques ("occidentales nanties" comme Ella) et venant d'autres religions : Ella est d'origine chrétienne et a épousé un juif, Aziz était athée et est devenu musulman soufi.
Le message du livre est celui de la tolérance, au milieu de la calomnie, du rejet de l'autre, et de la dure vie des femmes ; ce sont l'objet des 40 règles, énoncées dans le livre au fur et à mesure de la progression de l'histoire.

C'est un livre très agréable, positif, qui m'a fait penser à Samarcande de Amin Maalouf (dans sa construction médiéval/actuel et dans l'époque et le lieu)

Je suis certaine qu'il plairait beaucoup à Ysabelle

Merci beaucoup pour ton retour sur ce roman Petit Faucon ! J'ai hâte de retrouver l'écriture d'Elif Shafak, cela ne devrait pas trop tarder en principe -cet été j'espère

Merci Petit Faucon pour ton retour sur ce livre. Tu me connais bien. C'est effectivement une lecture qui m'intéresse Il y a quelques années, j'ai fait une immersion dans la poésie soufie et j'étais fascinée par sa beauté et sa force. La musique et chant soufi sont également d'une grande beauté, toujours point de vue littéraire et artistique. Je vais donc planifier cette lecture très prochainement. Serendipity, si nos disponibilités concordent, partante pour une lecture en duo improvisée

En fait j'ai un autre roman dans ma PAL Ysabelle, il s'agit de L'Ile aux arbres disparus