Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? | |
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Auteur | Message |
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Copetan Romancière anglaise
Nombre de messages : 3164 Age : 47 Localisation : Entre la Cité de Calvin et la Terre Sainte Date d'inscription : 23/04/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mer 25 Avr 2007 - 18:28 | |
| Personnellement, j'ai bien aimé cette adaptation, bien que la version 1995 reste ma préférée. Joe Wright a réussi à capter l'essentiel du roman en deux heures, ce qui n'était franchement pas évident. Ce que j'ai bien aimé: - Darcy. Je dois avouer que j'ai préféré l'interprétation de Matthew Macfadyen à celle de Colin Firth. La tristesse sur son visage après sa demande en mariage refusée était vraiment remarquablement jouée. Il est vraiment capable d'exprimer un maximum d'émotion sans une seule parole. - Lizzy. Bien que Jennifer Ehle reste pour moi LA Lizzie, Keira Knightley s'en tire fort honorablement. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de fraîcheur dans son interprétation. - Mrs Bennet: Brenda Blethyn était parfaite dans le rôle sans en faire des tonnes. J'aurai quand même voulu la voir réagir un peu plus après qu'elle a appris que sa fille allait épouser quelqu'un gagnant £10.000 par an... - Lady De Bourgh et Mr Collins: malgré un temps d'écran limité, ils ont réussi à avoir un impact sur le film; Judi Dench en tant que figure autoritaire qui ne veut pas entendre parler de refus et Tom Hollander en un Mr Collins ridicule sans trop surjouer. - Les différentes demeures: je trouve que chaque location correspond parfaitement aux propriétaires respectifs. Le fait que les Bennet vivent près de leurs animaux me paraît assez réaliste. - la scène entre Georgiana et Darcy: même si elle n'existe pas dans le livre, j'ai trouvé qu'elle était très touchante; on voit bien les liens très forts qui unissent Darcy à sa soeur et elle permet à Lizzy de voir DArcy sous un autre jour. Ce que j'ai moins aimé: - Mr Bingley: je sens que je vais me mettre pas mal de personnes à dos, mais j'ai absolument détesté cette version de Mr Bingley. Il se comporte comme un idiot les 3/4 du film et on ne comprend vraiment pas comment Jane a pu tomber amoureuse de lui. - Mr Bennet: là aussi, je sens que beaucoup de monde va m'en vouloir. Donald Sutherland jouait Mr Bennet comme s'il allait mourrir d'un moment à l'autre. - La première demande en mariage: à la fin, Darcy et Lizzy étaient si proches l'un de l'autre que je m'attendais à ce qu'ils allaient s'embrasser, ce qui ruinait complètement la tension de la scène. - C'est stupide de dire ça, mais 2 heures, c'est trop court pour faire justice à une oeuvre comme Orgueil et Préjugés. Les personnages secondaires, notamment les soeurs Bennet et Wickham, n'ont pratiquement aucun temps de développement. - J'ai aussi eu l'impression que certains dialogues étaient expédiés trop rapidement, surtout par Keira Knightley. On dirait qu'elle devait dire la phrase en un minimum temps pour pouvoir insérer un maximum de dialogues. Voilà mon avis et si vous êtes encore révéillés après avoir lu tout ceci, félicitations ! |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mer 25 Avr 2007 - 18:37 | |
| Copetan, non seulement nous habitons la même ville, mais nos avis convergent très souvent. Complètement d'accord avec toi sur tous tes points positifs, un peu moins sur les négatifs (j'ai aimé Mr Bennet, la première demande et le débit des dialogues ne m'ont pas génée). Et ne t'en fais pas pour la longueur du post, ici c'est une habitude, il en faut beaucoup pour que notre attention fléchisse. _________________ |
| | | makaya Riche célibataire
Nombre de messages : 115 Age : 55 Localisation : 15 km de Bruxelles Date d'inscription : 02/05/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mer 2 Mai 2007 - 12:07 | |
| Bonjour, je suppose que comme toutes celles qui ont vu "PP 2005", avant la version de la BBC et surtout avant d'avoir lu le livre de Jane Austen, ont du mal à faire machine arrière. Je m'explique, j'ai découvert le film de 2005 et son histoire m'a vraiment plus, le côté emmotionnel est très développer et il y a moins de digression par rapport aux statuts des uns et autres. On comprend que la famille Benneth est issu de la petite bourgeoisie, et que les Bingley ou Darcy sont plus proches de la Noblesse. Dans le roman Jane Austen nous montre très bien cette différence de classe et surtout la condition fémine. Malgré le nombre de détails que l'on ne retrouve absolument pas dans "PP 2005", et qui figurent dans le roman, je n'arrive pas à regretterà ces manquements. Je pense que j'aurais été plus dure si j'avais d'abord lu le livre, car à bien des égards, la satire sociale n'y est pas reflétée dans le film, ou du moins de façon très légère. |
| | | Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mer 2 Mai 2007 - 12:28 | |
| C'est vrai que dans la version 2005 la satire sociale est un peu gommée. Elle n'est pas totalement absente non plus. Makaya, j'ai lu (et même étudié) le roman avant d'avoir vu les adaptations qui existaient. J'ai lu Raison et sentiment et Northanger Abbey peu de temps après, toujours sans voir les adaptations. En 2005 ma meilleure amie avait vu en Irlande l'adaptation de P&P. J'étais très fâché contre elle . Elle m'a dit que le film était très bien. On est allé le voir ensemble en France. J'ai eu un vrai coup de cœur. C'est un de mes films préférés pour 2006. Après ce coup de cœur, j'ai voulu voir les autres adaptations. C'est là que je suis tombé sur ce forum. J'ai maintenant vu beaucoup d'adaptations. La version 2005 fait toujours partie de mes préférées. Je crois que sur ce point je suis comme Cat. J'aime quand une adaptation n'est pas un copier coller du texte. Tout en respectant les grands traits de l'œuvre, je préfère que le réalisateur fasse preuve d'originalité dans son interprétation de l'œuvre. Et puis pourquoi bouder son plaisir quand il y a plusieurs versions ?? Pourquoi choisir absolument puisque nous même nous lisons différemment le livre en fonction de notre âge, de notre vécu, de notre culture ? |
| | | Tizzie Ready for a strike!
Nombre de messages : 1101 Age : 44 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mer 2 Mai 2007 - 14:46 | |
| C'est drôle toutes les discussions qu'il y a autoursde P&P 05 par rapport au fait que c'est plus ou moins fidèle au livre... enfin, ça n'est peut-être qu'une impression, mais on fait beaucoup moins de vagues autour de S&S 96, et pourtant, après avoir fini le livre P&P, je me rappelle très nettement m'être fait la réflexion que le film s'éloignait autant du livre que S&S (dans les 2 cas j'ai vu le film avant de lire le livre). Je suppose que cela tient au fait que P&P avait déjà une adaptation très populaire qui est très fidèle au roman, et aussi au fait que P&P est le livre chouchou de beaucoup plus de gens, donc ils sont plus attachés à son respect. C'est peut-être dû aussi à l'expérience d'Ang Lee qui est beaucoup plus grande dans le cinéma que celle de Joe Wright... |
| | | Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mer 2 Mai 2007 - 14:58 | |
| Tout à fait Tizzie (quelle magnifique ban en plus ). Je pense que le débat a lieu surtout parce qu'il y a eu avant une adaptation qui a marqué les gens. Cela dit l'adaptation BBC présente aussi des infidélités (Cat l'a souvent souligné). Pour Raison et sentiment, il n'y a pas eu d'adaptation marquante venant de la BBC (en tout cas pas avec un succès aussi marquant que P&P95). Sur le forum, il y a peu de gens qui détestent la version d'Ang Lee. Elle est plutôt présentée comme très fidèle. Mais il faut savoir que tous les spécialistes de Jane Austen ne sont pas d'accord là dessus. Il y en a qui trouve que le film est conservateur et trop romantique et qu'il modifie la leçon du livre. Il existe un livre sur les adaptations ( Jane Austen on screen, il me semble) qui propose des articles sur les différentes adaptations (pas P&P05, ni les ITV) et il se trouve que S&S d'Ang Lee est l'adaptation la plus critiquée. Certains fans qui n'aiment pas P&P05, semblent oublier que S&S d'Ang Lee a aussi été violement critiqué lors de sa sortie. |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mer 2 Mai 2007 - 15:08 | |
| - Mr Damien Tilney a écrit:
- C'est vrai que dans la version 2005 la satire sociale est un peu gommée. Elle n'est pas totalement absente non plus.
Selon moi, la satire sociale chez Austen n'est pas très appuyée, elle est faite sur un mode léger, privilégiant la suggestion et l'humour. Plutôt que de nous montrer des situations scabreuses ou de mettre en vedette les personnages les plus cyniques, Austen tourne en ridicule les travers des snobs et des opportunistes mais ces derniers n'empêchent pas les héros d'accéder au bonheur. La satire sociale est au second plan, comme un écrin précieux. Je trouve que la version 2005 respecte en gros le même équilibre. La plupart des éléments de satire sociale du livre y sont évoqués : Lady Catherine, Miss Bingley et Mr Collins en sont les moteurs principaux. Il est vrai que par contre l'affaire Wickham et le mariage des parents Bennet ne sont pas traités avec autant de profondeur que dans le livre, mais en 2 heures, il me semble que c'était mission impossible. Je crois que le point de Tizzie est vrai: dans l'ensemble, les gens sont plus protecteurs avec P&P car le roman est particulièrement populaire, de même que l'adaptation BBC 1995. Mais n'oublions pas qu'en plus Joe Wright a choisi de briser le moule et d'adopter une approche un peu iconoclaste (ne serait-ce que par le choix des acteurs) contrairement à Ang Lee qui a choisi de respecter les conventions du genre. _________________ |
| | | serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mar 31 Juil 2007 - 9:43 | |
| J'ai retrouvé la critique du film publiée dans The Independent, dont je vous parlais récemment dans le topic-feuilleton de Genny J'ai trouvé plus approprié de poster cette critique ici ... Voici ce que disait l'auteur : - Citation :
- "MMF makes his entrance as Mr Darcy, projecting an air not so much lofty as queasy, as though he'd just swallowed a bad oyster "
cette image m'a bien fait rire, c'est plutôt vrai d'ailleurs... Puis le journaliste poursuit : - Citation :
- "Gradually his saturnine character imposes itself on the screen, yet he occasionnally struggles to make haughtiness look something other than dull bad manners".
Il conclue sur le film de la manière suivante : - Citation :
- "There is nothing much to dislike about this adaptation, and equally nothing much to get excited about".
Je suis plutôt d'accord avec cet avis dans l'ensemble... pour moi, le Darcy 1995 était bien meilleur. J'ai eu du mal à comprendre que le Darcy 2005 puisse susciter la passion (ce n'est que mon avis, hein, je sais que MMf a un réseau de fans qui vont me tomber sur le dos ... mais je prends le risque ). Mais ne boudons pas notre plaisir non plus, la version 2005 était plutôt agréable à regarder dans l'ensemble... il faut dire que la barre avait été placée bien haut en 1995 par la BBC et que l'on peut se poser la question de l'opportunité de faire une nouvelle adaptation seulement 10 ans plus tard ... (si ce n'est qu'elle a su trouver un public plus large au plan international les moyens des porductions US étant supérieurs aux moyens d'un téléfilm BBC). |
| | | Camille Mc Avoy Bits of Ivory
Nombre de messages : 11921 Age : 39 Localisation : in Highbury Date d'inscription : 10/02/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mar 31 Juil 2007 - 10:34 | |
| Bah... je trouve que la nouvelle adaptation était bienvenue, elle permettait de donner une autre vision de l'oeuvre... on est pas obligé de se contenter d'un nouveau point de vue tous les 20 ans... ou même plus! as tu un lien avec l'article dans son intégralité ? |
| | | serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mar 31 Juil 2007 - 11:25 | |
| L'article date de 2005, donc je ne sais pas s'il est toujours en ligne .. je vais regarder ça et je te tiens au courant En ce qui concerne ta première remarque, je me souviens avoir lu une tribune dans la presse UK (toujours en 2005) qui déplorait le manque d'inspiration des producteurs qui utilisent toujours les mêmes oeuvres à l'envi alors que d'autres classiques de la littérature UK n'ont toujours pas été adaptés, et qu'il serait plus original d'adapter un champ plus large d'oeuvres ... Les 2 points de vue se défendent ... |
| | | pouchkinet Intendante de Pemberley
Nombre de messages : 571 Age : 50 Localisation : Lyon Date d'inscription : 02/07/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mar 31 Juil 2007 - 17:42 | |
| Ce film a le mérite d'exister! Je préfère la version de 1995, mais pour la voir, il a fallu que je fasse des recherches et que j'achète le DVD sur un site anglais. Au moins, la version de 2005 est passée dans les cinés en France et a été bien distribuée en DVD. Et puis elle est accessible au plus grand nombre, y compris au public qui n'a jamais entendu parler de Jane Austen. Evidemment, ça passe par des raccourcis et des exagérations (on a bien compris la différence de revenus entre Lizzie et Darcy) pour faire tenir le tout en deux heures. |
| | | Eleana Riche célibataire
Nombre de messages : 103 Age : 38 Localisation : Dijon Date d'inscription : 01/06/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mar 31 Juil 2007 - 23:32 | |
| Autant j'adhère complètement à la version de 1995 (même en grattant bien je n'arrive pas à trouver quelque chose qui ne m'ait pas plu)mais en ce qui concerne la version de 2005 je suis beaucoup plus partagée. J'ai l'impression de ne dire que ça dans chaque topic : "Je suis partagée". Au cinéma j'ai trouvé la première moitié du film odieuse à tel point que j'ai failli me lever et partir! J'avais beaucoup de mal à retrouver l'esprit du livre. De plus les braillements de Lydia et Kitty et les gloussements de Lizzie ont failli avoir raison de moi. Bingley (un de mes persos préférés dans le livre) avait l'air un peu idiot, les convenances n'étaient pas du tout les mêmes -> Je re-cite ici le cochon qui se balade dans la maison, les robes-guenille de Lizzie et Bingley qui entre dans la chambre de Jane alors qu'elle est alitée . La scène de bal où tout le monde saute dans tous les sens m'a aussi fait beaucoup rire.... Le fait que Keira Knightley est en tête de ma liste noire d'actrices (je vois déjà arriver les tomated dans ma direction ) n'a pas aidé... Et là miracle soudain, je rentre dans le film avec la 1ère déclaration de Darcy. A partir de là je n'ai pas vu le temps passer. J'aurais du mal à vous dire pourquoi n'ayant vu le film qu'une fois à sa sortie, mais tout se combinait: la musique, le jeu des acteurs.... (pas très constructive la critique ) Pour moi P&P 2005 rempli bien son contrat. Vue la longueur du film on pouvait difficilement s'attendre à ce qu'il égale la version de 1995. Je sais que beaucoup adorent P&P2005 mais pour moi il n'y a pas photo entre les deux versions. Par rapport à mon sentiment en voyant le film et pour répondre à la question du topic, je dirais... moitié moitié? |
| | | serendipity Aurora Borealis Chaser
Nombre de messages : 12420 Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Mer 1 Aoû 2007 - 9:14 | |
| - Camille a écrit:
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as tu un lien avec l'article dans son intégralité ? Camille, j'ai fait la recherche, et l'article n'est plus disponible en ligne Sorry |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Sam 4 Aoû 2007 - 23:53 | |
| - janebennett a écrit:
- Mais ne boudons pas notre plaisir non plus, la version 2005 était plutôt agréable à regarder dans l'ensemble... il faut dire que la barre avait été placée bien haut en 1995 par la BBC et que l'on peut se poser la question de l'opportunité de faire une nouvelle adaptation seulement 10 ans plus tard ... (si ce n'est qu'elle a su trouver un public plus large au plan international les moyens des porductions US étant supérieurs aux moyens d'un téléfilm BBC).
Working Title est tout de même une compagnie anglaise à la base (fondée d'ailleurs par BBC Films, selon wikipedia), même s'il est vrai que la société est détenue à 67% par Universal Studio, je dirais donc que ce ne sont pas les moyens de production US qui ont permis de trouver un plus large public mais simplement les moyens de production ciné. Quant à l’opportunité de faire une adaptation 10 ans après P&P95, rappelons-nous tout de même que nous sommes face à 2 médias différents, télé et cinéma, et que la dernière adaptation de P&P pour le grand écran datait de 1940. Une adaptation ciné suppose plus de moyens mais également plus de contraintes (de temps, en particulier) et relever une nouvelle fois ce défi dans l'optique ciné ne me semble pas exagéré. Bon, à part ça, j'ai retrouvé dans mes petits papiers l'article de The Independent dont tu as posté des extraits. Voici sa teneur intégrale: - Citation :
- Reviewed by Anthony Quinn
Published: 16 September 2005 So once more unto the breeches, this time for a tilt at the best-loved book by our best-loved novelist. In the adaptation business orders don't come taller than Pride and Prejudice, not just because of its place in the public affection but because we have the still-vivid memory of the BBC TV serial to compare it against. It's actually been 10 years since that was broadcast, and while by no means definitive in itself it did feature the unarguable sight of Colin Firth's Mr Darcy dripping from a fully-clothed dunk in the lake, probably the most famous aquatic emergence since Ursula Andress in Dr No. This new film adaptation sensibly avoids duplicating the moment, though in so many other particulars it challenges one's own fondly held ideas of how a scene should be played, and how a part should be cast. I was alarmed on first seeing Matthew Macfadyen make his entrance as Mr Darcy, projecting an air not so much lofty as queasy, as though he'd just swallowed a bad oyster. Gradually his saturnine character imposes itself on the screen, yet he occasionally struggles to make haughtiness look something other than dull bad manners. I also kept changing my mind about Keira Knightley's Elizabeth Bennet; there's something too modern in her manner, and she plays Lizzie's pertness a touch broadly. Yet in Darcy's first, disastrous proposal scene Knightley finds the right mixture of wounded pride and blazing indignation as she goes toe-to-toe with her startled suitor, and by the end her charm may win you round. It's important that the film gets the two leads right, because the book has been whittled down so thinly that amiability too often has to cover for plausibility. Screenwriter Deborah Moggach, obliged to pack the story inside a shade over two hours, hacks and hews at the expense of Austen's psychological subtlety, her tremendous set-pieces and waspish characterisation. Instead of those elegant sentences we are offered elegant interiors, costumes and props, not an unpleasant substitute but not an adequate one, either. The main pivot of the plot - Lizzie's discovery that she has got bounder and hero the wrong way round - will only make sense if we believe she has invested some feeling in the caddish Wickham (Rupert Friend), but the latter is on screen for no more than five minutes. As for Darcy's letter that apprises Lizzie of this, it is so chopped up that we barely register the information as a corrective at all. Director Joe Wright initially seems to be aiming at the casual realism of Dutch domestic painting, the early glimpse of family life seen through a doorway a wink to Vermeer or de Hooch. Later, he switches to the posed formalities of Gainsborough, and pulls off one good visual joke when the Bennet family, lazing about in their drawing room, are panicked by a surprise call from Bingley and Darcy; before their visitors enter the room the sisters, belying the two-minute flurry of neatening skirts and plumping cushions, have marshalled themselves into a serene composition of gentility. Elsewhere deportment is an index of social confidence, or lack of it: when Lizzie arrives at Netherfield to visit her ill sister, she is received by Darcy, Bingley and his sister stiffly ranged around a table as though they are magistrates about to hear a case. As the toadying Mr Collins, Tom Hollander has a glorious moment of confusion adapting his posture before his patroness Lady Catherine de Bourgh (Judi Dench): he somehow contrives to bow while remaining upright at the same time. Yet there is also a gathering suspicion that this Pride and Prejudice has had its edges softened, most notably in the portrayal of Mr Bennet. As played by Donald Sutherland he's become a vague and doddery old cove, lacking the twinkly sarcasm that Austen caught so brilliantly, while his accent is anything but that of an English country gent. He delivers the famous put-down to his daughter Mary as she plonks away at the piano ("You have delighted us long enough") but later apologises to her. Why this liberty, when so much that's actually in the novel has been sacrificed? This misrepresentation is felt the more keenly when news of Wickham's elopement with Lydia reaches the Bennets, and the consequences of Mr Bennet's dereliction as a father are finally exposed. But the scandal is registered only as a mild inconvenience. The one character who benefits from cutting is Mrs Bennet, whose shrill twitter is perhaps more annoying than even her creator intended - Brenda Blethyn ably impersonates "a woman of mean understanding, little information and uncertain temper", though happily keeps the pantomime-dame act to a minimum. There is nothing much to dislike about this adaptation, and equally nothing much to get excited about. The makers have rebuffed the assumption that Pride and Prejudice has been overdone on the grounds that, while TV has revisited the book, it has only once been turned into a film, MGM's 1940 version starring Laurence Olivier and Greer Garson. Nonetheless, you may be puzzled by the cautiousness of their approach, and feel disappointed at a production that seems more in awe of the grand houses to which it gained access than the timeless glories of Austen's prose. First impressions can be misleading, as the novel argues, but I don't imagine the film will improve on a second look. _________________ |
| | | Camille Mc Avoy Bits of Ivory
Nombre de messages : 11921 Age : 39 Localisation : in Highbury Date d'inscription : 10/02/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Dim 5 Aoû 2007 - 9:03 | |
| cat dans mes bras! bon je lirais l'article plus tard parce qu'aujourd'hui je vais à la playa:lol!: mais je suis à 200% d'accord avec toi pour le début de ton post! |
| | | Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Lun 6 Aoû 2007 - 22:45 | |
| J'ai eu des problèmes de connexion et je n'ai pas arrêté de penser à ce que j'allai poster sur ce topic... Maintenant je suis fatigué ! Pffff. Le cinéma a certes plus de moyen. J'ajouterai que dernière la caméra il y a souvent un artiste soucieux d'un travail formel créatif ce qui est rarement le cas pour la télévision. Pour moi les deux Orgueil et Préjugés illustrent ce point. La version BBC semble peut être plus proche de l'oeuvre de Jane Austen (quoique Cat fait souvent remarquer que cette version n'est pas si fidèle que ça). Elle propose l'intégralité de la plupart des dialogues du roman, elle met en scène presque tous les personnages et presque toutes les scènes du roman... Le film s'est éloigné parfois de l'esprit du roman, il a enlevé des personnages, des scènes... Mais pour moi le film propose un vrai travail créatif au niveau de la réalisation. Je préfère de loin le film parce qu'il est créatif, parce que le réalisateur est soucieux du média avec lequel il travail et qu'il a réussi à s'appropier l'oeuvre de Jane Austen. Je trouve au contraire que la version BBC manque cruellement de créativité. |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 1:19 | |
| Damien, je te trouve injustement sévère avec la version de la BBC. En ce qui me concerne, j'y reconnais partout la patte de Simon Langton. Respecter le texte original n'est pas forcément un défaut ; -et d'ailleurs, quand on voit la niaiserie de certaines répliques de la version de 95, on se dit que l'équipe du film aurait mieux fait de puiser dans le matériau de choix dont elle disposait, à savoir le livre de Jane Austen. Certes, Simon Langton disposait de beaucoup moins de moyens : il s'agissait de télévision, le budget était moindre, les techniques n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui (je pense en particulier au numérique, dont Joe Wright fait l'usage), mais peut-on vraiment le lui reprocher? Les grands budgets ne font pas forcément les grands films, et cette série télévisée m'a fait découvrir que la TV pouvait elle aussi proposer des oeuvres de qualité. D'ailleurs, tous ces aléas matériels n'ont pas empêché Simon Langton de faire une oeuvre, somme toute, assez personnelle. A l'heure actuelle, nous sommes moins sensibles à la créativité de cette version, parce que Joe Wright est passé par là : il a repris pas mal des bonnes idées qui étaient dedans, en en faisant, bien sûr, autre chose. Je pense par exemple à la scène du bal de Netherfield. Elle a nécessité beaucoup de réflexion, et même si elle n'est pas très satisfaisante dans la version qui date de 95 (la prise de son n'est pas bonne, le parquet craque), elle illustre parfaitement les rapports Lizzy-Darcy à ce moment du roman, tantôt proches, tantôt éloignés. Par ailleurs, tout en restant fidèle aux dialogues de Jane Austen, Simon Langton n'a pas hésité à rajouter certaines scènes, comme par exemple celle où Mr Collins rencontre Lydia en déshabillé dans l'escalier : cette scène particulièrement réussie permet d'introduire une note de sensualité -et de drôlerie-, sans pour autant trahir l'esprit des romans de Jane Austen. La scène du piano est également très bien, quand Lizzy chante l'air de Chérubin dans La Mariage de Figaro. Je n'évoquerai pas celle de la chemise mouillée (je sais que je devrais avoir honte, mais honnêtement je ne trouve pas que cette scène soit à tomber raide. Voilà, c'est dit). L'autre chose assez réussie dans le film, c'est l'évocation de la séduction de Georgiana par Wickham. Et les lettres, procédé anticinématographique par excellence (cf Les Liaisons Dangereuses) sont finalement bien intégrées au film. Visuellement, je reconnais que c'est plus plat que la version 2005 ; les plans ne brillent pas toujours par leur originalité ; les costumes ont souvent l'air empesés ; les intérieurs sont ternes. En comparaison, la réalisation de Joe Wright est beaucoup plus lumineuse. Les costumes ont l'air naturels et légers ; les intérieurs sont frais et pimpants. Je pense aussi que Joe Wright est un réalisateur prometteur. Mais j'aurais préféré qu'il soit un peu plus aguerri avant d'affronter l'oeuvre de Jane Austen. Car que de contre-sens dans ce film :-là, je sais que je ne vais pas me faire que des amis, mais tant pis, j'assume! La scène de bal au village, par exemple, pourquoi avoir choisi de faire en sorte que Darcy et Lizzy échangent ce regard? Le refus de danser qui suit paraît singulièrement immotivé, et cela fait, malheureusement, cliché, comme un certain nombre d'autres scènes du film : la danse au cours de laquelle le monde extérieur disparaît n'est franchement pas neuve et est en totale contradiction avec ce que les personnages ressentent à ce moment là ; la scène du baiser esquissé, pour très réussie qu'elle soit, ne correspond pas non plus aux sentiments censés être éprouvés par les personnages. A mes yeux, les scènes vraiment valables sont : la scène qui a lieu au cours d'un sermon de Mr Collins et où Lizzy apprend de Fitzwilliam que Darcy a tout fait pour détacher Bingley de sa soeur, la 1ère scène de bal et la plupart des scènes qui se déroulent dans la famille Bennet, à Longbourn. Plus généralement, en laissant de côté le respect de l'oeuvre, j'aime assez le procédé qui consiste à filmer les choses à travers l'embrasure d'une porte, ou d'une fenêtre, plaçant ainsi explicitement personnages et spectateurs en position de voyeurs. Et la façon dont Joe Wright filme la nature est assez belle, même si par instant il faut reconnaître que cela fait un peu carte postale. Bon voilà, comme il se fait décidément tard, je m'arrête là, bien qu' il y aurait encore plein de choses à dire. Mais je crois (j'espère!) en avoir dit suffisamment pour susciter des réactions... en espérant qu'elles ne seront pas trop indignées, tant vous êtes enthousiastes à défendre ce film, que par ailleurs, je ne hais pas (si, si, je vous assure)! |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 11:32 | |
| La créativité dont tu donnes des exemples, Popila, est celle du scénariste Andrew Davies, pas celles de Simon Langton. Je crois que Damien faisait référence à la réalisation lorsqu’il parlait de manque de créativité. Est-ce que la différence de moyens financiers est vraiment déterminante à ce niveau? Pas sûre lorsqu’on voit Bleak House, produit pour la tv et réalisé de manière plus originale que P&P95. Les moyens financiers supplémentaires permettent d’avoir plus de figurants, plus de décors et de costumes, plus des stars au générique, il ne sont à mon avis pas déterminant en matière de créativité. Tu parles également du respect du texte original. Veux-tu parler des dialogues ou des situations? Pour ce qui est des situations, tu as démontré toi-même que Davies en avait inventé plusieurs, tu as apprécié les inventions de Davies, pas celles de Moggach, c’est une question de goût, d’autres pourront penser différemment. Je suis quant à moi rarement dérangée par les inventions, j’estime que ça fait partie du jeu de l’adaptation en général, j’en ai apprécié certaines dans la version 05 et d’autres dans la version 95 et inversément. Le regard et le presque baiser ne me dérangent par exemple pas alors que comme toi, je n’aime pas trop le couple qui se retrouve isolé dans son monde à la fin de la danse (mais surtout parce que c’est trop kitsch). Dans la version 95, je ne suis pas dérangée par le fait qu’on ait plus de Darcy (même si ce n’est pas fidèle à ce qu’a voulu JA qui a raconté toute l’histoire uniquement du point de vue de Lizzie) alors que je suis dérangée par la scène avec Lydia (trop burlesque à mon goût) ou l’option du du scénario de dévoiler certains faits (la présence de Darcy à Pemberley au moment de la visite avec les Gardiner ou son rôle dans l’arrangement du mariage de Lydia) avant que Lizzie ne l’apprenne. Et maintenant pour les dialogues. Plus fidèles au livres, ceux de la version 95? Oui… mais non. Davies est très fort pour adapter des dialogues en laissant une impression d’authenticité. Et pourtant il invente et modernise, même si la modernisation est moins évidente que dans la version 05 (ou pour reprendre un autre exemple, dans JE 2006). Je donnerai comme exemple la fameuse scène de la première déclaration que je remets ici (je l’ai prise dans le topic Petites ou grandes phrases préférées, dans lequel Jafean avait posté le script de la version 95 et où j’avais ajouté la version du livre). Je l’ai mise en spoiler pour que ça prenne moins de place. - Spoiler:
DARCY: (Agitated) In vain I have struggled. It will not do. My feelings will not be repressed. You must allow me to tell you how ardently I admire and love you.
Elizabeth sits, astonished.
DARCY: In declaring myself thus, I am fully aware that I will be going expressly against the wishes of my family, my friends, and I hardly need add, my own better judgement.
Elizabeth is speechless.
DARCY: The relative situations of our families is such that any alliance between us must be regarded as a highly reprehensible connection. Indeed, as a rational man, I cannot but regard it as such myself. But it cannot be helped.
Elizabeth takes all this in.
DARCY: (He is still breathing hard) Almost from the very earliest moments of our acquaintance, I have come to feel for you a passionate admiration and regard which despite all my struggles has overcome every rational objection, and I beg you most fervently to relieve my suffering and consent to be my wife.
Elizabeth carefully schools her anger before she speaks.
ELIZABETH: In such cases as these, I believe the established mode is to express a sense of obligation. But I cannot.
Darcy looks at her, waiting to hear his fate, perhaps more confident than he should be in her answer.
ELIZABETH: I have never desired your good opinion, and you have certainly bestowed it most unwillingly. I am sorry to cause pain to anyone, but it was most unconsciously done, and I hope will be of short duration.
Darcy walks away from her, towards the mirror. He rubs his face, thinks for a moment, collects himself, and finally turns to face her.
DARCY: And this is all the reply I am to expect? (His emotions rise a little) I might wonder why with so little effort at civility I am rejected. ELIZABETH: And I might wonder why with so evident a desire to offend and insult me you chose to tell me that you liked me against your will, against your reason, and even against your character.
Darcy receives this reply, thinking about it.
ELIZABETH: Was this not some excuse for incivility if I was uncivil? I have every reason in the world to think ill of you. Do you think any consideration would tempt me to accept the man who has been the means of ruining the happiness of a most beloved sister? Can you deny that you have done it? DARCY: I have no wish to deny it. I did everything in my power to separate my friend from your sister, and I rejoice in my success. Towards him I have been kinder than towards myself. ELIZABETH: (Allowing more anger to rise) But it is not merely that on which my dislike of you is founded. Long before it had taken place, my dislike of you was decided when I heard Mr Wickham’s story of your dealings with him.
This causes a reaction from Darcy.
ELIZABETH: How can you defend yourself on that subject? DARCY: (Bursting out, as he paces) You take an eager interest in that gentleman’s concerns! ELIZABETH: (Also raising her voice) Who that knows what his misfortunes have been can help feeling an interest in him? DARCY: (Still pacing, with a note of bitterness in his voice) His misfortunes! Yes, his misfortunes have been great indeed! ELIZABETH: And of your infliction. You have reduced him to his present state of poverty, and yet you can treat his misfortunes with contempt and ridicule.
Darcy absorbs this.
DARCY: And this is your opinion of me? My faults by this calculation are heavy indeed.
He paces again, picks up his hat, pauses to consider, and approaches her.
DARCY: But perhaps these offences might have been overlooked had not your pride been hurt by the honest confession of the scruples which had long prevented my forming any serious design on you. Had I concealed my struggles, and flattered you. But disguise of every sort is my abhorrence. Nor am I ashamed of the feelings I related. They were natural and just. Could you expect me to rejoice in the inferiority of your connections?
Elizabeth gets up, and turns away from him, angry.
DARCY: To congratulate myself on the hope of relations whose condition in life is so decidedly below my own?
Elizabeth turns to face him. He intently absorbs everything she says, taking the blows she gives him.
ELIZABETH: (With rising forcefulness) You are mistaken, Mr Darcy. The mode of your declaration merely spared me any concern I might have felt in refusing you had you behaved in a more gentlemanlike manner. You could not have made me the offer of your hand in any possible way that would have tempted me to accept it. From the very beginning, your manners impressed me with the fullest belief of your arrogance, your conceit, and your selfish disdain for the feelings of others. I had not known you a month before I felt you were the last man in the world whom I could ever marry.
They stare at each other.
DARCY: (Remaining calm, trying to put away his feelings) You have said quite enough, madam. I perfectly comprehend your feelings. And now have only to be ashamed of what my own have been. Please forgive me for having taken up your time, and -- accept my best wishes for your health and happiness.
- Spoiler:
"In vain have I struggled. It will not do. My feelings will not be repressed. You must allow me to tell you how ardently I admire and love you." On a ensuite deux paragraphes sur les paroles exprimées par Darcy (mais en discours indirect, ce qui laisse de la place à l'imagination du scénariste) et les sentiments d'Elizabeth. Puis la réponse :
"In such cases as this, it is, I believe, the established mode to express a sense of obligation for the sentiments avowed, however unequally they may be returned. It is natural that obligation should be felt, and if I could feel gratitude, I would now thank you. But I cannot -- I have never desired your good opinion, and you have certainly bestowed it most unwillingly. I am sorry to have occasioned pain to any one. It has been most unconsciously done, however, and I hope will be of short duration. The feelings which, you tell me, have long prevented the acknowledgment of your regard, can have little difficulty in overcoming it after this explanation.''
``And this is all the reply which I am to have the honour of expecting! I might, perhaps, wish to be informed why, with so little endeavour at civility, I am thus rejected. But it is of small importance.''
``I might as well enquire,'' replied she, ``why, with so evident a design of offending and insulting me, you chose to tell me that you liked me against your will, against your reason, and even against your character? Was not this some excuse for incivility, if I was uncivil? But I have other provocations. You know I have. Had not my own feelings decided against you, had they been indifferent, or had they even been favourable, do you think that any consideration would tempt me to accept the man, who has been the means of ruining, perhaps for ever, the happiness of a most beloved sister?''
As she pronounced these words, Mr. Darcy changed colour; but the emotion was short, and he listened without attempting to interrupt her while she continued.
``I have every reason in the world to think ill of you. No motive can excuse the unjust and ungenerous part you acted there. You dare not, you cannot deny that you have been the principal, if not the only means of dividing them from each other, of exposing one to the censure of the world for caprice and instability, the other to its derision for disappointed hopes, and involving them both in misery of the acutest kind.''
She paused, and saw with no slight indignation that he was listening with an air which proved him wholly unmoved by any feeling of remorse. He even looked at her with a smile of affected incredulity.
``Can you deny that you have done it?'' she repeated.
With assumed tranquillity he then replied, ``I have no wish of denying that I did every thing in my power to separate my friend from your sister, or that I rejoice in my success. Towards him I have been kinder than towards myself.''
Elizabeth disdained the appearance of noticing this civil reflection, but its meaning did not escape, nor was it likely to conciliate, her.
``But it is not merely this affair,'' she continued, ``on which my dislike is founded. Long before it had taken place, my opinion of you was decided. Your character was unfolded in the recital which I received many months ago from Mr. Wickham. On this subject, what can you have to say? In what imaginary act of friendship can you here defend yourself? or under what misrepresentation, can you here impose upon others?''
``You take an eager interest in that gentleman's concerns,'' said Darcy in a less tranquil tone, and with a heightened colour.
``Who that knows what his misfortunes have been, can help feeling an interest in him?''
``His misfortunes!'' repeated Darcy contemptuously; ``yes, his misfortunes have been great indeed.''
``And of your infliction,'' cried Elizabeth with energy. ``You have reduced him to his present state of poverty, comparative poverty. You have withheld the advantages, which you must know to have been designed for him. You have deprived the best years of his life, of that independence which was no less his due than his desert. You have done all this! and yet you can treat the mention of his misfortunes with contempt and ridicule.''
``And this,'' cried Darcy, as he walked with quick steps across the room, ``is your opinion of me! This is the estimation in which you hold me! I thank you for explaining it so fully. My faults, according to this calculation, are heavy indeed! But perhaps,'' added he, stopping in his walk, and turning towards her, ``these offences might have been overlooked, had not your pride been hurt by my honest confession of the scruples that had long prevented my forming any serious design. These bitter accusations might have been suppressed, had I with greater policy concealed my struggles, and flattered you into the belief of my being impelled by unqualified, unalloyed inclination -- by reason, by reflection, by every thing. But disguise of every sort is my abhorrence. Nor am I ashamed of the feelings I related. They were natural and just. Could you expect me to rejoice in the inferiority of your connections? To congratulate myself on the hope of relations, whose condition in life is so decidedly beneath my own?''
Elizabeth felt herself growing more angry every moment; yet she tried to the utmost to speak with composure when she said,
``You are mistaken, Mr. Darcy, if you suppose that the mode of your declaration affected me in any other way, than as it spared me the concern which I might have felt in refusing you, had you behaved in a more gentleman-like manner.''
She saw him start at this, but he said nothing, and she continued,
``You could not have made me the offer of your hand in any possible way that would have tempted me to accept it.''
Again his astonishment was obvious; and he looked at her with an expression of mingled incredulity and mortification. She went on.
``From the very beginning, from the first moment I may almost say, of my acquaintance with you, your manners, impressing me with the fullest belief of your arrogance, your conceit, and your selfish disdain of the feelings of others, were such as to form that ground-work of disapprobation, on which succeeding events have built so immoveable a dislike; and I had not known you a month before I felt that you were the last man in the world whom I could ever be prevailed on to marry.''
``You have said quite enough, madam. I perfectly comprehend your feelings, and have now only to be ashamed of what my own have been. Forgive me for having taken up so much of your time, and accept my best wishes for your health and happiness.''
And with these words he hastily left the room, and Elizabeth heard him the next moment open the front door and quit the house.
Davies a repris certains passages tels quels, il en a modernisé d'autres et en a inventés certains, tout comme Deborah Moggach. Bref, ils font fait leur boulot d'adaptateurs. Suite dans le prochain message, désolée, je dépasse la limite de longueur autorisée. _________________ |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 11:32 | |
| Dernier point, la version 95 reprend certains dialogues directement tirés du livre que la version 05 ne reprend pas, oui, mais l’inverse est vrai également malgré la durée nettement plus courte du film. Exemples: - I have been used to consider poetry as the food of love, - "...and the Lucases are a very good sort of girls, I assure you. It is a pity they are not handsome!" - “You write uncommonly fast.” “You are mistaken. I write rather slowly.” “How many letters you must have occasion to write in the course of a year! Letters of business, too! How odious I should think them!” “It is fortunate, then, that they fall to my lot instead of yours.” “Pray tell your sister that I long to see her.” “I have already told her so once, by your desire.” “I am afraid you do not like your pen. Let me mend it for you. I mend pens remarkably well.” “Thank you—but I always mend my own.” “How can you contrive to write so even?” He was silent. “Tell your sister I am delighted to hear of her improvement on the harp; and pray let her know that I am quite in raptures with her beautiful little design for a table, and I think it infinitely superior to Miss Grantley’s.” “Will you give me leave to defer your raptures till I write again? At present I have not room to do them justice.” - "I cannot forget the follies and vices of other so soon as I ought, nor their offenses against myself." - “Very well. That reply will do for the present. Perhaps by and by I may observe that private balls are much pleasanter than public ones. But now we may be silent.” - “It must have been his sister’s doing. They were certainly no friends to his acquaintance with me..." “That is the most unforgiving speech,” said Elizabeth, “that I ever heard you utter. Good girl!" J’arrête là, mais j’en ai d’autres, si nécessaire. Des exemples également de dialogues de la version 95 dont on ne trouve aucune trace dans le livre: « I am determined that nothing but the very deepest love will induce me into matrimony." « I don't know! I can't explain it. I know I shall probably never see him again. I cannot bear to think that he is alive in the world...and thinking ill of me." Alors, fidélité or not fidélité? Une adaptation mot pour mot est impossible, je crois que là-dessus, tout le monde est d'accord. Il faut toujours faire des choix, qui sont nécessairement subjectifs, et qui plairont donc à certains et moins à d'autres. Alors si je suis si enthousiaste dans ma défense de la version 05 ce n'est pas parce que je la place au-dessus de la version 95, que j'aime également énormément, c'est plutôt parce que je trouve que certains des reproches qui lui sont faits ne sont pas toujours justifiés. _________________ |
| | | Mr Damien Tilney The Knight of Irony
Nombre de messages : 3463 Age : 40 Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 14:01 | |
| Popila, je trouve que ton intervention est très intéressante. En fait si la mienne n’était pas très juste pour la version 95, c’est parce que les précédentes interventions présentaient la version de Joe Wright comme non nécessaire. Beaucoup de membres sur ce forum et hors du forum présentent la version BBC comme le chef-d’œuvre absolu indépassable. J’aime bien cette version également mais je ne comprends pas pourquoi il faut absolument décider qu’elle version est un chef-d’œuvre et qu’elle version est un gâchis. Pourquoi les deux versions ne peuvent elles pas être des réussites dans leur catégorie ?
J’aime presque toutes les versions des adaptations que j’ai vues du livre. J’aime beaucoup la version bollywood. Je la trouve dynamique et j’aime beaucoup la manière dont toutes les cultures (américaine, anglaise et indienne) se retrouvent mêlées dans ce film. J’aime bien la version BBC95. Je comprends en quoi cette minisérie a pu avoir un énorme succès. Colin Firth est superbe dans son rôle de Darcy et je l’adore dans Bridget Jones’s Diary. J’aime énormément la version de Joe Wright parce que son travail de réalisation m’a complètement impressionné. Je trouve qu’il est prometteur. J’ai hâte de voir ses autres films. J’ai la version de 1940 en DVD mais je n’ai pas encore eu l’occasion de la voir. Pour moi toute ses adaptations sont réussies et intéressantes parce qu’elles présentent une vision différente du livre. Elles s’inscrivent dans un moment particulier de l’histoire du cinéma et de l’histoire tout court. Je n’ai pas forcément envie qu’une nouvelle version se prépare pour l’année prochaine mais je ne vois pas en quoi il ne devrait pas y avoir de nouvelle adaptation uniquement parce que certains fans pensent que la version 95 restera la meilleure (pour toujours).
Pour ces raisons je n’aime pas trop lire des arguments que je trouve un peu clichés : La version de Joe Wright n’est pas anglaise mais hollywoodienne. Keira Knightley est trop belle pour jouer le rôle de Lizzie. Il ne devrait pas y avoir de cochon dans la maison des Bennett.
En ce qui concerne la réalisation et la mise en scène de la version 95 et la version 05, je continue à penser que le film est créatif alors que la minisérie est très conventionnelle. Joe Wright a recherché le naturel. Sa mise en scène est fluide et donne l’impression que les personnages sont saisis dans des instants de vie. La version de 95 au contraire est beaucoup plus théâtrale. La manière dont les personnages occupent l’espace n’est pas naturelle. Il suffit de comparer la manière dont les personnages sont assis dans le salon des Bennett dans les deux versions.
Les deux versions ont des points forts mais aussi des points faibles. La mise en scène et la créativité dans la réalisation étant pour moi le critère le plus important pour le cinéma, je préfère donc la version de Joe Wright. Rien que les premières scènes peuvent être analysées comme on pourrait le faire pour un incipit de roman. Joe Wright fait entendre sa voix (ou plutôt donne à voir à travers ses yeux). Je ne trouve pas le travail de Simon Langton très original. Dans la version 95 je pense plutôt que c’est Andrew Davies qui s’est imposé et qui a fait entendre sa voix. Le film appartient à un réalisateur et la minisérie à un scénariste.
Cat. Je trouve tes interventions sur la fidélité ou la non fidélité au roman toujours très intéressantes. Tu as du remarquer qu'en général les fans parlent de la version 95 comme étant très fidèle. Tu prouves avec tes exemples qu'il faut relativiser cette déclaration. |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 14:36 | |
| - Cat a écrit:
- La créativité dont tu donnes des exemples, Popila, est celle du scénariste Andrew Davies, pas celles de Simon Langton.
J'ignorais, je suis moins renseignée que toi à ce sujet. Mettons que le choix du ou des scénaristes a été plus judicieux de la part de Simon Langton, ou, si tu préfères, que l'un des scénaristes est bon, si le réalisateur, lui, ne l'est pas. De toute façon, un film est avant tout une oeuvre collective, et les réalisateurs qui parviennent à faire une oeuvre réellement personnelle sont assez rares. Le commentaire de Joe Wright sur son film dans les suppléments du DVD le montre assez clairement : l'équipe du film a joué un rôle essentiel ; certaines scènes réussies sont parfois plus le fait de coups de bols que de la volonté expresse du réalisateur. Ca rend humble. - Citation :
- Je crois que Damien faisait référence à la réalisation lorsqu’il parlait de manque de créativité.
J'avais bien compris, mais si PandP05 est plus satisfaisant à ce niveau là, je déplore que l'esprit de l'oeuvre de Jane Austen ait été, à mes yeux détourné, pour un résultat qui ne me satisfait pas pleinement. Dans le livre, la dimension individuelle et la dimension sociale sont inséparables : le sentiment ne peut trouver son accomplissement que dans le mariage, sinon il est condamné. En passant si rapidement sur l'enlèvement de Lydia par Wickham, j'ai eu l'impression que le réalisateur voulait éviter d'aborder le problème : à l'heure où l'union libre n'est plus jugée répréhensible, le point de vue de l'époque sur ce type de situation pouvait paraître incompréhensible. C'est dommage d'avoir souvent préféré les codes de la romance sentimentale hollywoodienne plutôt que les codes du monde de Jane Austen, qui sont beaucoup plus subtils. Du coup, le film présente des contradictions par rapport à l'oeuvre et a un côté bluette. - Citation :
- Est-ce que la différence de moyens financiers est vraiment déterminante à ce niveau? Pas sûre lorsqu’on voit Bleak House, produit pour la tv et réalisé de manière plus originale que P&P95. Les moyens financiers supplémentaires permettent d’avoir plus de figurants, plus de décors et de costumes, plus des stars au générique, il ne sont à mon avis pas déterminant en matière de créativité.
Je ne connais pas Bleak House. Sinon, nous sommes d'accord : certains chefs d'oeuvre ont été faits avec des bouts de ficelle. Je crois que les deux films permettent de poser la question : comment réaliser un film d'époque? En collant au plus près de la réalité historique, au risque d'avoir un côté raide et poussiéreux, ou en prenant des libertés, mais en respectant l'esprit et le ton de l'époque? La version de 2005, est, de ce point de vue, beaucoup plus réussie, sur le plan des costumes et des intérieurs. Avoir fait de Mr Bennet un homme des Lumières était un bon parti-pris. - Citation :
- Je suis quant à moi rarement dérangée par les inventions, j’estime que ça fait partie du jeu de l’adaptation en général.
Tout à fait, j'aurais d'ailleurs trouvé la version 95 un peu trop académique à mon goût s'il n'y avait pas eu, de temps à autre, l'ajout d'une situation. - Citation :
- Et maintenant pour les dialogues. Plus fidèles au livres, ceux de la version 95? Oui… mais non. Davies est très fort pour adapter des dialogues en laissant une impression d’authenticité. Et pourtant il invente et modernise, même si la modernisation est moins évidente que dans la version 05 (ou pour reprendre un autre exemple, dans JE 2006).
C'est juste, j'ai été trop vite en parlant de fidélité au texte original. Merci d'avoir mis la scène de déclaration dans son intégralité. Jane Austen n'a pas écrit un script pour le cinéma ; pour éviter la lourdeur ou le sentimentalisme, elle se contente (et elle a raison) de résumer la teneur des propos qu'échangent les personnages. Ainsi, lors de la scène de la déclaration, JA utilise le discours indirect : "il parlait bien, mais il avait en dehors de son amour d'autres sentiments à exprimer et, sur ce chapitre, il ne se montra pas moins éloquent que sur celui de sa passion". A bien des égards, le texte de Jane Austen apparaît comme un squelette auquel il faut ajouter des chairs, ou comme une trame qu'il faut compléter. C'est ainsi que les personnages sont à peine décrits physiquement, à charge pour le lecteur d'y suppléer par l'imagination. La tâche du réalisateur est malaisée, lui qui a essentiellement pour tâche de mettre des mots en images. Ca pose le problème de la pertinence de l'adaptation des oeuvres littéraires au cinéma. - Citation :
- Davies a repris certains passages tels quels, il en a modernisé d'autres et en a inventés certains, tout comme Deborah Moggach. Bref, ils font fait leur boulot d'adaptateurs.
Oui, et je maintiens, souvent mieux que leurs successeurs de 2005. |
| | | Popila Free Spirit of Longbourn
Nombre de messages : 2057 Age : 40 Date d'inscription : 27/07/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 14:52 | |
| Je me sens légèrement bousculée, pendant que j'écrivais, Mr Damien Tilney m'a répondu, et il faut pourtant que je donne la suite de ce message. Ouf! Ne paniquons pas. - Citation :
- Dernier point, la version 95 reprend certains dialogues directement tirés du livre que la version 05 ne reprend pas, oui, mais l’inverse est vrai également malgré la durée nettement plus courte du film.
Je ne recite pas tous tes exemples ; tu as parfaitement raison, sauf que je note que les répliques sont plus courtes. Ce n'est peut-être pas très cinématographique, mais j'aime qu'on me donne à entendre le texte de Jane Austen, avec les adaptations nécessaires. Et je suis toute prête à admettre que la version 95 avait peut-être un côté théâtral préjudiciable : la version 05, dieu merci, évite ce travers. - Citation :
- Une adaptation mot pour mot est impossible, je crois que là-dessus, tout le monde est d'accord. Il faut toujours faire des choix, qui sont nécessairement subjectifs, et qui plairont donc à certains et moins à d'autres.
Merci de prêcher pour la tolérance! Peace and Love. - Citation :
- Alors si je suis si enthousiaste dans ma défense de la version 05 ce n'est pas parce que je la place au-dessus de la version 95, que j'aime également énormément, c'est plutôt parce que je trouve que certains des reproches qui lui sont faits ne sont pas toujours justifiés.
Possible... Edit mimidd : Popila, je me suis permise de changer tes balises "gras" en balises "citations" pour que ce soit plus clair |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 15:11 | |
| - popila a écrit:
- Le commentaire de Joe Wright sur son film dans les suppléments du DVD le montre assez clairement : l'équipe du film a joué un rôle essentiel ; certaines scènes réussies sont parfois plus le fait de coups de bols que de la volonté expresse du réalisateur. Ca rend humble.
Tout à fait d'accord sur le fait que nous sommes face à un travail d'équipe. Sur les réussites de réalisation, un peu moins d'accord, je ne crois pas trop au hasard dans ce cas. On peut avoir des coups de chance en matière d'alchimie entre les comédiens ou éventuellement, dans la scène du lever du soleil, spécifiquement mentionnée dans les commentaires de Joe Wright. Je pense que le reste est très travaillé et planifié. - Citation :
- En passant si rapidement sur l'enlèvement de Lydia par Wickham, j'ai eu l'impression que le réalisateur voulait éviter d'aborder le problème : à l'heure où l'union libre n'est plus jugée répréhensible, le point de vue de l'époque sur ce type de situation pouvait paraître incompréhensible.
Mais pour traiter le sujet en deux heures, il fallait bien faire des coupes, non? Donc si on s'était attardé plus longuement sur l'enlèvement, qu'aurait-il fallu raccourcir à ton avis pour compenser? - Citation :
- C'est dommage d'avoir souvent préféré les codes de la romance sentimentale hollywoodienne plutôt que les codes du monde de Jane Austen, qui sont beaucoup plus subtils.
Austen n'est pas Thackeray, la romance tient une large part dans ses livres. Et je trouve personnellement que la satire sociale n'a pas été occultée, à l'exception peut-être des relations des parents Bennet, qui ont été édulcorées et changent donc la perspective de Lizzie sur le mariage. Mais encore une fois, avait-on le temps de tout traiter? - Citation :
- Ca pose le problème de la pertinence de l'adaptation des oeuvres littéraires au cinéma.
Qui pour moi n'est pas un problème, aussi longtemps qu'on arrive à considérer l'adaptation comme une oeuvre en soi, relativement indépendante de l'oeuvre qui l'a inspirée, un hommage, une vision personnelle, une interpétation. - popila a écrit:
- cat a écrit:
- Davies a repris certains passages tels quels, il en a modernisé d'autres et en a inventés certains, tout comme Deborah Moggach. Bref, ils font fait leur boulot d'adaptateurs.
Oui, et je maintiens, souvent mieux que leurs successeurs de 2005. Je n'ai aucun problème avec cette affirmation car j'admire le travail d'Andrew Davies sur P&P 95 (principalement les dialogues). Mon but n'étais pas de te faire changer d'avis, mon but était de démontrer que la fidélité n'est pas le meilleur critère à mettre en avant. Après, comme devant toute oeuvre d'art, chacun fait ses choix. EDIT: - popila a écrit:
- Je ne recite pas tous tes exemples ; tu as parfaitement raison, sauf que je note que les répliques sont plus courtes. Ce n'est peut-être pas très cinématographique, mais j'aime qu'on me donne à entendre le texte de Jane Austen, avec les adaptations nécessaires. Et je suis toute prête à admettre que la version 95 avait peut-être un côté théâtral préjudiciable : la version 05, dieu merci, évite ce travers.
Mais la version 2005 donne à entendre pas mal de texte de Jane Austen que la version 95 ne donne pas. Encore une fois, il s'agit de choix. Un autre exemple: Dans le livre: “You either choose this method of passing the evening because you are in each other’s confidence, and have secret affairs to discuss, or because you are conscious that your figures appear to the greatest advantage in walking; if the first, I would be completely in your way, and if the second, I can admire you much better as I sit by the fire.” Version 2005: "Either you are in each other's confidence and you have secret affairs to discuss, or you are conscious that your figures appear to the greatest advantage by walking. If the first, I should get in your way. If the second, I can admire you much better from here." Version 1995: "That your figures are to best advantage when walking, and that I might best admire them from here."
C'est la version 1995 qui choisis la formulation la plus courte. _________________
Dernière édition par le Jeu 9 Aoû 2007 - 15:18, édité 1 fois |
| | | Doddy The Lady of Pemberley
Nombre de messages : 7925 Localisation : Paris Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 15:30 | |
| - cat47 a écrit:
- popila a écrit:
- Le commentaire de Joe Wright sur son film dans les suppléments du DVD le montre assez clairement : l'équipe du film a joué un rôle essentiel ; certaines scènes réussies sont parfois plus le fait de coups de bols que de la volonté expresse du réalisateur. Ca rend humble.
Tout à fait d'accord sur le fait que nous sommes face à un travail d'équipe. Sur les réussites de réalisation, un peu moins d'accord, je ne crois pas trop au hasard dans ce cas. On peut avoir des coups de chance en matière d'alchimie entre les comédiens ou éventuellement, dans la scène du lever du soleil, spécifiquement mentionnée dans les commentaires de Joe Wright. Je pense que le reste est très travaillé et planifié. Et comment ! Surtout quand on songe au boulot de dingue qu'a representé le travelling de la scène du bal qui reste à mes yeux un grand moment de cinéma... |
| | | Lise Bennet Shanghai's Amber Dawn
Nombre de messages : 3243 Age : 31 Localisation : Lorraine or in a daydream... Date d'inscription : 02/06/2007
| Sujet: Re: Pride and Prejudice 2005 : réussite ou gâchis? Jeu 9 Aoû 2007 - 15:44 | |
| Je ne me suis pas encore exprimée sur ce sujet je crois... Je suis assez tolérante pour les adaptations mais pour un livre que j'ai beaucoup aimé, j'aime qu'on me fasse retrouver l'esprit du livre (enfin, j'ai beaucoup apprécié Coupe de Foudre à Bollywood même si c'est moderne et que la culture change en partie ^^). Comme Mr Damien Tilney, je trouve que certains reproches faits à P&P2005 sont cliché comme : "Keira Knightley est trop jolie pour jouer Lizzy" alors que le réalisateur lui a demandé, et certains en sont déçus d'ailleurs, de ne pas faire attention à son apparence pour ce rôle. ou : "Ce film est hollywoodien" c'est un peu idiot : le réalisateur est anglais, la plupart des acteurs aussi, le film a été tourné en Angleterre et surtout je pense qu'il n'y a pas qu'à Hollywood qu'il y a des romantiques... J'ai beaucoup aimé la version de P&P2005, plus naturelle et plus vivante que la minisérie et aussi la "couleur du film" (très orangé-jaune comme dans la scène du petit matin où la lumière juste entre les visages de Lizzy et Darcy était en effet un coup de chance, ou sur l'affiche) qui était plus gaie que le vert terne (c'est ce que je retiens, pas taper) de P&P95. Et enfin, les acteurs... dans la version 2005, j'ai bien aimé le fait que Jane soit "plus jolie" (en tout cas d'une beauté plus classique) que Lizzy. Je n'ai vraiment pas aimé le fait que ce soit le contraire dans la version de 95 (j'avais l'impression que Jane Austen était un peu trahie là...). J'ai toujours vu Lizzy comme sympathique assez raisonnable mais riante et franche, alors je trouve que Keira Knightley était plutôt bien dans ce rôle. Mr Bennet, Caroline Bingley, Lydia et Kitty sont presuqe tout à fait comme je les imaginais. Mrs Bennet me semble moins hystéirque, plus nuancée, que dans P&P95 et ça me plaît (elle ressemble moins à un monstre nerveux et plus à une mère préoccupée par ses 5 filles à marier). Le personnage qui m'a le plus étonnée est Mary Bennet qui m'a paru plus comme Jane Fairfax (douce aimable, timide et sage, presque parfaite) que comme Mary Bennet (instruite, très intelligente, un peu sermonneuse - ça se dit ??? - et solitaire). And at last but not least : Darcy... Darcy, Darcy, Darcy. Colin Firth (que j'aime bien d'habitude) m'a déçue dans ce rôle (à part dans Bridget Jones ^^), j'ai l'impression qu'il ne colle pas au personnage. Matthew McFayden a ce "truc dans les yeux" (ou l'émotion ineffable lol), il est orgueilleux (avec le regard qui va, cf sa toute première apparition, au bal public) et je trouve que, dans le film, il va bien avec Lizzy. On y croit (et par exemple je crois beaucoup plus à CFirth-Darcy/ Bridget Jones qu'à CFirth-Darcy/ JEhle-Lizzy). Donc je dirais que, pour moi, cette version est une réussite mais elle a dû "secouer" les fans de P&P 1995 (qui ont vu la minisérie avant le film s'entend ) qui devaient avoir une vision très différente de l'oeuvre (je ne parle pas de ceux, comme moi, atteints d'un romantisme tellement incurable qu'ils aiment la "bluette" de Joe Wright de toute façon ). |
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