Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Coucou, faudrait peut-être que je prépare ma succession, ou on attend encore ?

Merci pour ton chouette texte, au fait, Ysabelle !

Merci Selenh

Selenh a écrit:

Coucou, faudrait peut-être que je prépare ma succession, ou on attend encore ?

Ce serait judicieux de passer le relais, pour ne pas bloquer le jeu.

Alors voilà : mon texte préféré est celui de Rosalind, mais si cette dernière trouve que son tour est revenu trop vite (c'est ce que je n'ai pas le temps de vérifier) elle pourra changer la donne et s'offrir un remplaçant !

Excellent choix, le texte de Rosalind   
Il fait écho à la célébration actuelle de Molière, je trouve

Merci Selenh et Petit Faucon

Je réfléchis à des mots, je les posterai ce soir

Bravo !

super Rosalind

Voici


air  
corneille
courir
fantôme
imprévu
lande
résister
simple


A vos plumes ! vous avez une semaine pour écrire de beaux textes

Je leur ai déjà fait le coup de Racine, je ne vais pas leur faire celui de Corneille, j'aurais l'air idiot ! Faut que je résiste à l'image de courir sur la lande rien que pour sortir Brontë, et le fantôme imprévu de Catherine, ce serait trop simple !

Voilà !

  alors là clinchamps  je suis impressionnée  

Me too ! Respect, Clinchamps !

Rosalind, bravo

Fée clochette a écrit:

  alors là clinchamps  je suis impressionnée  

Selenh a écrit:

Me too ! Respect, Clinchamps !

Impressionnée

Clinchamps:
                 

Clinchamps, quelle bonne idée de me remettre en tête le «parsonage» des Brontë !

Emily a écrit:

Deux fois la corneille a poussé sur la lande son cri strident ; au troisième, c'est bien simple, je tomberai morte si je ne me suis pas mise à l'abri au presbytère.

Mais j'ai poussé la porte de la cuisine à temps, et seule l'émergence imprévue de notre père qui remonte de la cave me fait résister à l'envie de la claquer de toute mes forces.

«Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as l'air d'avoir vu un fantôme ?» s'exclame Anne. «Et où es-tu allée courir, encore ?» marmonne Charlotte, penchée sur son cahier de recettes. Si elles savaient !

Bien, après ces textes superbes       , je me lance.

Citation :

Sur  la lande la terreur régnait.   Dans la nuit des fantômes hurlants   courraient.  Ils exterminaient toute créature qui résistait. Lui,  17 ans,  caché derrière un  simple canapé,  entendait sa famille se faire  exterminer ...  ... ... ...

Sur le vol Montréal-Paris. Je fredonnais une chanson en regardant les nuages défiler, près du hublot. Surprise, le magnifique jeune homme assis à mes côtés, unit sa voix à la mienne : "moi je savoure chaque instant, bien avant que la lumière s'éteigne"  je terminais seule l'air "parce qu'on vient de loin".... ! Corneille me sourit, c'était une  rencontre imprévue, éphémère.

Notre duo s'était  envolé vers les étoiles. Les passagers émotionnés, applaudirent.

Voici ma participation:

Citation :

Dans l’air glacé des Monts de l’Ombre, épié des corneilles, il court pour fuir les fantômes de ses amis morts au combat, d’une violence toujours imprévue. Enfin s’ouvre devant lui, cette lande aux fleurs putrides, pour rallier la Cité. Comment résister à l’envie obsédante de passer l’anneau à son doigt, simplement.

Selenh, Quelle aventure!

Fée Clochette et l'Ami, j'aime vos textes, à la fois durs et pleins d'espoirs

Merci Ysabelle, c'était il y a 17 ans, - histoire de ma vie - avant COVID ! Un souvenir impérissable les hôtesses de l'Air pleuraient.

Ysabelle: Merci.

L'Ami, court et parfait ce que je ne sais toujours pas faire !

Bravo pour tous vos textes

Clinchamps tu m'as bien fait rire, je reconnais que j'avais donné "corneille" en pensant à "racine" que j'avais déjà proposé ! je me demandais qui le placerait
Un beau doublé, avec Brontë

Selenh merci pour le voyage au Parsonage de Haworth, et l'atmosphère lugubre de la lande, on s'y croirait

Fée quel beau souvenir ton texte commence dans l'angoisse, et se termine en chanson et dans la bonne humeur  

L'Ami un autre genre de voyage, en route vers Mordor et la Montagne du Destin. La fervente lectrice de Tolkien que je suis ne peut qu'applaudir

Mon texte commence par l'assassinat des parents de Corneille au Ruanda. Au petit matin l'adolescent  est sorti de la maison, en enjambant sa famille, il a marché plusieurs jours pour arriver à passer la frontière entre Ruanda et Zaïre pour téléphoner à des amis Allemands, qui l'on pris chez eux.

Le mot corneille m'a immédiatement fait penser à cet épisode de mon existence.

J'ai infiniment de respect pour ce chanteur. il vient de loin !

Lorsque je suis revenue à la maison, le soir, il y avait le Trophée Bompart, Corneille chantait sur la patinoire  à Paris pendant qu'un couple sur la glace dansait.  j'ai dit à mes enfants, - j'ai voyagé à côté de lui, et nous avons chanté la même chanson - ils étaient assez ébahis, et moi très contente de pouvoir encore les étonner

Merci Fée d'avoir partagé ce beau souvenir avec nous. Et d'avoir éclairci le début du texte, j'ignorais cette tragédie Je pensais que tu parlais d'un film projeté dans l'avion.

Effectivement il revient de loin

C'était la guerre civile au Ruanda, et ce fut dramatique. Le père de Corneille était Tutsi et sa mère Hutu, mais dans le noir, et la fureur, les tueurs tranchent, un peu comme chez nous en France lors de la sinistre nuit du Massacre de la Saint-Barthélemy du 23 au 24 août 1572.

Il faut une force morale hors du commun pour pouvoir continuer à vivre après avoir vécu un tel drame.