Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Tendre souvenir de mon dernier mari, toujours ami de prédilection, Étienne le musicien (entre autres talents) :

Selenh a écrit:

Oui je me souviens de l'écho 
de tes longs accords au cordeau
En notre temps qui fut si beau !

Le vent remonte la montagne
Et je le suis sous les ombrages ;
Je suis sans chagrin ni grimace,

Car notre temps il fut si beau
Que j'en entends toujours l'écho...
Oui, le temps passe et je t'embrasse,
Car notre temps était si beau !

L'Ami ce n'est pas bien grave

Clinchamps merci pour les mots, et j'allais demander ce que c'était qu'une OST Selenh m'a devancée

Selenh ton poème est beau, tendre et nostalgique

Très belle élégie, Selenh...

Selenh: Toujours autant de plaisir à te lire.

Grand merci mes amis ! J'ai mis les mots de la liste en gras et un peu remanié la fin, si vous voulez bien me relire.

Renée, ce sont des souvenirs parfaits, mais je ne suis pas nostalgique même si l'écriture en donne l'impression. J'ai envoyé le poème à Étienne, tant qu'à faire. On faisait de la montagne ensemble aussi, tout ce temps-là ; les mots de Clinchamps ont évoqué tout de suite quasiment tout cela et ont construit l'évocation presque aussitôt. Il y a beaucoup de choses tirées au cordeau, dans le monde et les réalisations d'Étienne.

A mon tour de partir dans la montagne

Citation :

D’un pas lent et régulier, le randonneur remonte la pente abrupte. Aux abords du village abandonné les champs sont retournés à l’état sauvage, ne subsistent que les vignes tracées au cordeau, offrant aux oiseaux quelques fruits aigrelets.
Il se repose un instant sur un banc de pierre à l’ombrage d’un chêne, et croit entendre, comme un écho lointain, les accords d’une musique oubliée.  
Non, ce n’est que le vent. Lui seul se souvient des joies et des chagrins de ceux qui vivaient là autrefois.

C'est bien beau, Roz. 

Très joli, Rosalind ,vraiment j'adore cette nostalgie mélancolique...

Rosalind: J’ai lu ton texte qui m’a exhumé un vieux souvenir sur le chemin de St Jacques, j’ai traversé en Aubrac un village abandonné, j’en ai gardé une impression de grande tristesse. Tout était silencieux, un peu angoissant, juste le bruit de mes propres pas et du vent entre les murs en ruines, quelques toits effondrés.

Merci Selenh et Clinchamps

L'Ami, tu décris exactement ce que j'avais en tête en écrivant mon texte

Je voyais les images du village d'Aubignane créé par Pagnol pour Regain.

voici ma participation:

Citation :

Le vent pénétrant, glaçant, pourquoi lui tenir ombrage de notre folie, lui faut-il attendre notre accord avant de souffler ? Doit-il suivre un chemin tracé au cordeau pour répondre à l’écho de la haine ? Qui se souvient de notre orgueil quand il nous portait dans l’immensité des plaines, au levant quand nous semions feu et misère, chagrin et désolation ? Il est bon de remonter le temps, la mémoire s’étiole si vite.

Très beu, L'Ami, prenant et puissant !

Oui, impressionnant

Clinchamps, Rosalind: Merci.

Impressionnant, l'Ami, j'avoue... Respect !

Selenh: Merci.

en vous lisant, je me sens toute petite ! mais bon, il faut faire de son mieux


félicitations, Selenh, Rosalind et L'Ami,

je me lance ou plutôt je me noie


le vent   ombrage  accord    cordeau    écho  se souvenir   chagrin    remonter

Citation :

Elle remontait  l'allée des mimosas  tirée au cordeau, qui diffusait un ombrage bienvenu.  Les enfants courraient avec les chiens . Un léger  vent  , aux  accords précieux de fragrances fleuries et poudrées,  l'environnait. Lorsqu'elle franchit  le kissing gate, un nouveau parfum, aux dualités audacieuses de bovins en pâture, d'aubépines  et de narcisse des champs l'assaillit, juste assez,  pour se souvenir sans chagrin des duels de vocalises d'antan entre bergers. Le pic nique étalé sur la nappe, elle appela les enfants. qui divaguaient. L'écho de la falaise répercuta à l'infini ..... "venez manger..., manger...  ger...  

"Kissing gate" ??? Très joli texte pleins de senteurs et de parfums !

"kissing gate" c'est une sorte de barrière mobile qui laisse passer le fermier, mais pas les animaux en pacage, de champs en champs. Les jeunes dans le temps, volaient des baisers à leur promise à cet endroit. Traduit, c'est la porte des baisers, et chez nous une chicane (je préfère kissing gate )

Fée ton texte est tout à fait charmant  j'adore les dualités audacieuses de fragrances   et le kissing gate

Merci Rosalind, à la campagne les odeurs rustiques se mêlent souvent à des touches miellées des haies fleuries et des fleurs musquées à bulbes qui poussent au printemps. Imagine le fumier en tas dans la cour d'une ferme, à côté d'un parterre de lis odorants près de l'abreuvoir .... ça fouette les narines, mais ce n'est pas désagréable surtout si tu ne fait que passer. Il ne reste finalement dans ta mémoire que la fraicheur du chant de l'eau cristalline qui heurte la pierre

Un kissing gate figure dans la série 1995 avec Jennifer Ehle, elle monte une sorte d'échelle et plouf saute dans la boue devant Colin Firth qui l'accompagne voir sa sœur.

En fait, il en existe plusieurs, celui du film et puis ceux avec chicane dans les alpages et les prés de pacages fermés afin que les vaches ne s'échappent pas.

J'avoue préférer le terme anglais qui est très imagé.

Fée: Un texte plein de fraîcheur

Un texte de printemps sans nuage pour chasser les idées noires L'Ami merci, Aujourd'hui Hanami, il fait beau, nous mangeons sous notre cerisier en fleurs. J'ai posté les photographies du côté des Haikus de Selenh.

Bonne journée à tous.

Fée clochette a écrit:

Un texte de printemps sans nuage pour chasser les idées noires

Mission accomplie

Je vais admirer tes photos

Eh bien ça fait une semaine, donc je vais choisir, mais difficilement parce que les 4 sont superbes ! Mais le village abandonné de Rosalind sera celui qui remportera la palme !! Roz, à toi de nous choisir 8 mots !