Challenge Wentworth 2023.

Après concertation avec Vavyala, nous proposons de renouveler la croisière en 2023  

Les règles du challenge :

   1) Chaque membre propose 1 ou 2 livres de 2 pays différents (livres disponibles en édition de poche de préférence, pas de livres proposés les années précédentes)

   2) Afin de varier les destinations :
   a) Deux propositions au maximum par pays
   b) Il est conseillé d'éviter autant que possible :
         * les pays déjà sélectionnés cette année (Danemark/ Groenland, Nouvelle-Zélande, Corée) ;
         * les zones bien connues des membres (France, Royaume-Uni, États-Unis -j'ai revu la liste cette année pour "sortir" certains pays qui sont désormais moins lus -comme l'Irlande, la Suisse ou la Belgique, et je serais en revanche assez tentée d'y ajouter le Japon étant donné le succès des auteurs nippons parmi les membres).

   3) La liste des livres proposés sera ci-dessous. Comme l'année dernière, le vote se fera sous la forme d'un top 10 :
   Livre 1 : 10 pts
   Livre 2 : 9 pts etc.

   Il sera bien sûr possible de voter pour moins de 10 livres si vous n'êtes pas inspirées.

   4) Le classement final donnera trois escales pour l'année prochaine

   Dans le cas où un pays arriverait deux fois sur le podium, seul le premier des deux livres sera conservé, le but étant d'avoir 3 escales différentes sur l'année. Comme dans les grands festivals, le off est vivement encouragé et des lectures en duo ou trio des livres non repris au palmarès sont possibles !

Le calendrier proposé :

- propositions à soumettre dans ce topic jusqu'au 25 novembre,
- votes du 26 novembre au 12 décembre,
- proclamation des résultats mi-décembre  

Toutes les suggestions sont les bienvenues et nous espérons vous voir nombreuses dans le petit salon du Capitaine


Les propositions :

- Algérie :

1) La rue Darwin, Boualem Sansal, Folio, 300 pages (clinchamps)

 

Citation :

Je l'ai entendu comme un appel de l'au-delà : Va, retourne à la rue Darwin. J'en ai eu la chair de poule.
   Jamais, au grand jamais, je n'avais envisagé une seule seconde de retourner un jour dans cette pauvre ruelle où s'était déroulée mon enfance".
   Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin dans le quartier Belcourt, à Alger. "Le temps de déterrer les morts et de les regarder en face" est venu.
   Une figure domine cette histoire : celle de Lalla Sadia, dite Djéda, toute-puissante grand-mère installée dans son fief villageois, dont la fortune immense s'est bâtie à partir du florissant bordel jouxtant la maison familiale. C'est là que Yazid a été élevé, avant de partir pour Alger. L'histoire de cette famille hors norme traverse la grande histoire tourmentée de l'Algérie, des années cinquante à aujourd'hui.
   Encore une fois, Boualem Sansal nous emporte dans un récit truculent et rageur dont les héros sont les Algériens, déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes n'ont toujours pas été soldés. Il parvient à introduire tendresse et humour jusque dans la description de la corruption, du grouillement de la misère, de la tristesse qui s'étend.
   Rue Darwin est le récit d'une douleur identitaire, génératrice du chaos politique et social dont l'Algérie peine à sortir.

2) L'attentat, Yasmina Khadra, Pocket, 245 pages (serendipity)

   

Citation :

Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds : il s'agit de sa propre femme.
   Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel ? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien...

- Allemagne :  La corde, de Stefan aus dem Siepen, Archipoche, 188 pages (Vavyala)

 

Citation :

Les habitants d'un village situé à l'orée d'une immense forêt mènent une vie simple, rythmée par les saisons. Un jour, l'un d'eux découvre dans un champ une corde qui s'enfonce dans les bois. Comment est-elle apparue ? Où mène-t-elle ?

   Délaissant leurs familles, les hommes décident de la suivre. D'abord accueillante, la forêt devient peu à peu menaçante, hostile. Les villageois s'obstinent pourtant, quitte à manque le début de la récolte et à courir au-devant du danger...

   Comment l'irruption de l'inattendu au sein d'une société bien réglée parvient-elle à en perturber l'équilibre ? Récit d'une quête absurde, ce conte baigné de romantisme sombre offre une réflexion sur les passions humaines.

- Autriche :

1) Le mur invisible, Marlen Haushofer, Actes Sud, 352 pages (Rosalind)

   

Citation :

Voici le roman le plus célèbre et le plus émouvant de Marlen Haushofer, journal de bord d'une femme ordinaire, confrontée à une expérience - limite. Après une catastrophe planétaire, l'héroïne se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s'être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers, prend en main son destin dans un combat quotidien contre la forêt, les intempéries et la maladie. Et ce qui aurait pu être un simple exercice de style sur un thème à la mode prend dès lors la dimension d'une aventure bouleversante où le labeur, la solitude et la peur constituent les conditions de l'expérience humaine.

2) Une femme dans la nuit polaire, Christiane Ritter, Pocket, 218 pages (Elianor)

 

Citation :

Son mari est parti s'établir au pôle Nord pour y mener une vie de trappeur. Alors Christiane, parfaite ménagère des années 1930, décide de troquer son statut de femme au foyer pour celui d'aventurière du Grand Nord.
   Elle débarque à l'été 1933 sur les côtes du Spitzberg pour rejoindre Hermann dans une cabane isolée, sur une terre hostile et déserte. Après l'angoisse des premiers jours, Christiane fait l'expérience indélébile d'un quotidien intense, entre extase et survie, et se prépare pour l'hiver et son interminable nuit noire... Progressivement, elle développe une véritable relation de tendresse avec cette nature capricieuse qui orchestre chaque instant de la vie, et offre parfois le spectacle d'une aurore boréale ou d'une famille d'ours polaires.

- Chili : La raconteuse de films, Hernán Rivera Letelier, Métailier, 129 pages (Rosalind)

Citation :

« A la maison, comme l’argent courait toujours plus vite que nous, quand un film arrivait à la Compagnie et que mon père le trouvait à son goût – juste d’après le nom de l’actrice ou de l’acteur principal – on réunissait une à une les pièces de monnaie pour atteindre le prix du billet et on m’envoyait le voir. Ensuite, en revenant du cinéma, je devais le raconter à la famille, réunie au grand complet au milieu de la salle à manger. »
   María Margarita a dix ans quand on découvre qu’elle a un talent tout particulier pour raconter les films : détails, mimiques, costumes, la petite sait si bien y faire qu’elle devient très vite une star dans son village. Désormais, elle sera Morgane Féduciné, la raconteuse de films.

- Egypte : Les fils de la médina, Naguib Mahfouz, Actes Sud, 640 pages (Vavyala)

   

Citation :

Sur les ruines des somptueux palais fatimides a poussé la Gamaliyya, un quartier populaire du vieux Caire. De ce petit monde truculent, qui oscille au fil des rumeurs de la ville ou voltige sur les fumées somnolentes du haschisch, s'élève parfois la voix du poète populaire disant l'évasion, proférant l'illusion, tandis que se succèdent des protagonistes qui mobilisent les ferveurs du peuple et suggèrent les trois révélations.
   Toujours interdit par la censure égyptienne, qui l'identifia comme une scandaleuse transposition de l'histoire sainte dans la chronique familière des hommes, ce fastueux roman-parabole est l'un des plus merveilleux de Naguib Mahfouz.

-Espagne : Cicatrice, Sara Mesa, Rivage proche, 240 pages (serendipity)

 

Citation :

Knut et Sonia se rencontrent sur un forum consacré à la littérature. Knut apparaît comme un homme fascinant : il a tout lu, tout vu et sait entretenir le mystère autant que piquer la curiosité de Sonia. Il lui demande une photo d’elle. En échange, elle peut réclamer tous les livres qu’elle veut, il promet de les voler. S’installe alors entre eux un jeu brouillant les pistes. Qui manipule qui ? qui se soumet au désir de l’autre ?

   
- Irlande :  Le Pavillon des Combattantes, Emma Donoghue, en poche à partir de 01/23 aux éditions Pocket (Juliette2A)

   

Citation :

1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie. Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population.
   À l'aube de ses 30 ans, alors qu'à l'hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l'aide d'une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn - membre du Sinn Féin recherchée par la police. Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s'acharnent dans leur défi à la mort, tandis que leurs patientes tentent de conserver les forces nécessaires pour donner la vie.

- Italie : Un Jour viendra, Giulia Caminito, éditions Gallmeister, Totem, 288 pages (Juliette2A)


   

Citation :

À Serra de’ Conti, sur les collines des Marches italiennes, Lupo et Nicola vivent dans une famille pauvre et sans amour. Fils du boulanger Luigi Ceresa, le jeune Lupo, fier et rebelle, s’est donné pour mission de protéger son petit frère Nicola, trop fragile, trop délicat avec son visage de prince. Flanqués de leur loup apprivoisé, les deux frères survivent grâce à l’affection indestructible qui les unit. Leur destin est intimement lié à celui de Zari, dite Soeur Clara, née au lointain Soudan et abbesse respectée du couvent de Serra de’ Conti. Car un mensonge sépare les frères et un secret se cache derrière les murs du monastère. Alors que souffle le vent de l’Histoire, et que la Grande Guerre vient ébranler l’Italie, le jour viendra où il leur faudra affronter la vérité.

- Kurdistan : La laveuse de morts, Sara Omar, Actes Sud, 384 pages (MissHoneychurch) :

 

Citation :

Kurdistan, 1986. Lorsque la frêle Frmesk vient au monde, elle n’est pas la bienvenue aux yeux de son père. Ce n’est qu’une fille. De plus, son crâne chauve de nourrisson porte une petite tache de cheveux blancs. Est-ce un signe d’Allah ? Est-elle bénie ou maudite ? La mère de Frmesk craint pour la vie de l’enfant. Quand son mari menace de l’enterrer vivante, elle ne voit d’autre solution que de la confier à ses propres parents, Gawhar et Darwésh.
   Gawhar est laveuse de mort. Elle s’occupe du corps des femmes que personne ne réclame, ne veut toucher ni enterrer : des femmes assassinées dans le déshonneur et la honte. Ancien colonel, Darwésh possède une riche bibliothèque qui va bien au-delà du Coran dont son épouse a fait son unique lecture. Mais ce foyer bienveillant ne parviendra qu’un temps à protéger Frmesk, qui va devoir grandir dans un pays frappé par la guerre, le génocide et la haine.

- Norvège : Les oiseaux, de Tarjei Vesaas, le livre de poche, 219 pages (clinchamps)

Citation :

Mattis et Hege sont frère et sœur. À trente-sept et quarante ans, ils partagent leur existence dans une maison au bord d’un lac, Hege subvenant infailliblement à leurs besoins tandis que son frère, obnubilé par ses pensées et ses rêves, peine à s’ancrer dans la vie matérielle. Peu habile dans ses interactions avec les autres humains, qui déchiffrent difficilement ses réflexions tortueuses, Mattis témoigne en revanche d’une extrême sensibilité aux signes envoyés par la nature environnante. Son quotidien se voit ainsi transformé par l’arrivée d’une bécasse, avec qui il est persuadé d’avoir établi une connexion privilégiée. Cet événement exceptionnel va durablement bouleverser l’équilibre de ses relations avec sa sœur, pourtant pilier de sa vie, accentuant un décalage qui va aller croissant au fil d’autres rencontres marquantes.
Dans ce roman composé en 1957 et considéré comme son chef-d’œuvre, Tarjei Vesaas retranscrit avec une rare sensibilité la vision du monde si particulière et pourtant si sagace de Mattis, la nature se faisant peu à peu chambre d’écho de son monde intérieur.

Une nouvelle traduction est récemment parue aux éditions Cambourakis (non poche)  


- Suède :  Dans la brume du Darjeeling de Mikael Bergstrand, Actes Sud, 480 pages (Elianor)

   

Citation :

Neuf mois après un voyage en Inde dont il avait cru revenir transformé à jamais, le Suédois Gorän Borg a déjà repris ses mauvaises habitudes : il s'empiffre à nouveau de glace Ben & Jerry's en pestant contre ses collègues et en s'apitoyant sur son sort. Seule bouée de sauvetage psychologique : le mariage imminent de son ami indien Yogi, prétexte qui le mènera bientôt, au gré d'une série d'aventures plus rocambolesques les unes que les autres, jusqu'aux plantations brumeuses du Darjeeling et dans l'État du Sikkim

Et voici le classement final :

1) Les oiseaux, de Tarjei Vesaas (64 points)
2) Une femme dans la nuit polaire, Christiane Ritter (43 points)
3) La raconteuse de films, Hernán Rivera Letelier (40 points)
4) Le Pavillon des Combattantes, Emma Donoghue
et Dans la brume du Darjeeling de Mikael Bergstrand (38 points)
5) Les fils de la médina, Naguib Mahfouz (31 points)
6) L'attentat, Yasmina Khadra (28 points)
7) La laveuse de morts, Sara Omar (24 points)
8) Un Jour viendra, Giulia Caminito (23 points)
9) La corde, de Stefan aus dem Siepen (22 points)
10) Cicatrice, Sara Mesa (21 points)
11) La rue Darwin, Boualem Sansal (18 points)
12) Le mur invisible, Marlen Haushofer (7 points)

Super !!! Je n'ai pas beaucoup participé au choix et au vote, mais j'ai lu tous les livres sélectionnés ! Je suis ravie de revenir plus présente cette année ici !! J'ai déjà mon Norvégien sur les oiseaux qu'il faut que je retrouve et je vais me pencher sur le Japon !!!

Merci beaucoup serendipity pour l'ouverture du topic et l'animation de ce temps fort de l'année de Lambton, que j'aime beaucoup pour la découverte de nouveaux horizons!

Même si j'aime beaucoup la littérature japonaise, je suis d'accord sur le fait que nous pourrions l'éviter en 2023 pour les mêmes raisons que toi, le succès des années/mois précédents, illustré notamment par le fait qu'il y a eu deux escales dans ce pays en 2021 (une officielle et une non-officielle).

J'avais mis de côté pour vous proposer un voyage en Allemagne, La corde, de Stefan aus dem Siepen:

Citation :

Les habitants d'un village situé à l'orée d'une immense forêt mènent une vie simple, rythmée par les saisons. Un jour, l'un d'eux découvre dans un champ une corde qui s'enfonce dans les bois. Comment est-elle apparue ? Où mène-t-elle ?

Délaissant leurs familles, les hommes décident de la suivre. D'abord accueillante, la forêt devient peu à peu menaçante, hostile. Les villageois s'obstinent pourtant, quitte à manque le début de la récolte et à courir au-devant du danger...

Comment l'irruption de l'inattendu au sein d'une société bien réglée parvient-elle à en perturber l'équilibre ? Récit d'une quête absurde, ce conte baigné de romantisme sombre offre une réflexion sur les passions humaines.

Il est publié en format poche chez Archipoche et compte 188 pages.

Merci pour l'ouverture du topic Serendipity Je vais réfléchir pour les propositions que je vais faire et je reviens

Vavyala a écrit:

Même si j'aime beaucoup la littérature japonaise, je suis d'accord sur le fait que nous pourrions l'éviter en 2023 pour les mêmes raisons que toi, le succès des années/mois précédents, illustré notamment par le fait qu'il y a eu deux escales dans ce pays en 2021 (une officielle et une non-officielle).

Je n'avais pas compris que le Japon était sur la liste des sortis et non sur celle des entrées !

clinchamps a écrit:

Vavyala a écrit:

Même si j'aime beaucoup la littérature japonaise, je suis d'accord sur le fait que nous pourrions l'éviter en 2023 pour les mêmes raisons que toi, le succès des années/mois précédents, illustré notamment par le fait qu'il y a eu deux escales dans ce pays en 2021 (une officielle et une non-officielle).

Je n'avais pas compris que le Japon était sur la liste des sortis et non sur celle des entrées !

J'ai cru que tu taquinais clinchamps oui je pense que la littérature nippone connaît un certain succès sur le forum et n'a pas besoin de coup de pouce du capitaine Wentworth cette année

J'ai intégré vos propositions Vavyala et Clinchamps

Je me suis permis d'intégrer les Oiseaux de Tarjei Vesaas car je me souviens d'en avoir parlé sur le forum. J'ai souligné qu'il existait une nouvelle traduction (vivement conseillée d'après ce que j'en ai lu), mais qu'elle n'est pas disponible en poche. Cela peut d'ailleurs être très intéressant, si jamais ce roman est sélectionné, de comparer selon la version que les lectrices choisiront

Pour ma part je vais décliner pour la prochaine édition, car j'ai été encore moins assidue cette année qu'en 2021 . Je préfère ne pas m'engager, mais suivrai vos propositions et le processus de choix des livres avec intérêt .

Elianor a écrit:

Merci pour l'ouverture du topic Serendipity Je vais réfléchir pour les propositions que je vais faire et je reviens

Je suis toujours ravie de participer au Challenge Wentworth et l'année 2023 ne fera pas exception à la règle ! Je vais réfléchir à des idées de lectures et je note déjà vos propositions, Clinchamps et Vavyala !

Faut que je lise les propositions de Télérama, ça me donnera des idées, car sauf l'anglo-saxon, le coréen et le japnais, je n'ai pas beaucoup d'ouverture ailleurs !

Même si personne ne vote pour mes propositions (je dois être un oiseau rare ), je continue de proposer des titres qui m'intriguent. Pour l'instant, j'ai une idée :

La laveuse de morts de Sara Omar - Kurdistan (je sais que ce n'est pas un pays, mais je ne sais pas dans quelle zone le livre se déroule) :

Citation :

Kurdistan, 1986. Lorsque la frêle Frmesk vient au monde, elle n’est pas la bienvenue aux yeux de son père. Ce n’est qu’une fille. De plus, son crâne chauve de nourrisson porte une petite tache de cheveux blancs. Est-ce un signe d’Allah ? Est-elle bénie ou maudite ? La mère de Frmesk craint pour la vie de l’enfant. Quand son mari menace de l’enterrer vivante, elle ne voit d’autre solution que de la confier à ses propres parents, Gawhar et Darwésh.
Gawhar est laveuse de mort. Elle s’occupe du corps des femmes que personne ne réclame, ne veut toucher ni enterrer : des femmes assassinées dans le déshonneur et la honte. Ancien colonel, Darwésh possède une riche bibliothèque qui va bien au-delà du Coran dont son épouse a fait son unique lecture. Mais ce foyer bienveillant ne parviendra qu’un temps à protéger Frmesk, qui va devoir grandir dans un pays frappé par la guerre, le génocide et la haine.

Je voudrais proposer, en plus du Norvéhien aux oiseaux, "ce que le jour doit à la nuit" de Yasmina Khadra.

Citation :

Younes, un petit Algérien de dix ans, vit avec ses parents et sa sœur. Après l'incendie criminel de leur récolte, ils sont ruinés et doivent quitter leurs terres pour trouver du travail en ville à Oran. Son père, ne pouvant subvenir à ses besoins, décide de confier son fils à son frère, pharmacien, marié à une Française. Younes devient Jonas et intègre une communauté de roumis c'est-à-dire des Français vivant en Algérie, les futurs « pieds-noirs ». Avec ses beaux yeux bleus et son physique avantageux, Younes est vite accepté par sa nouvelle communauté aisée.

Au fil des années, il va découvrir son pays et apprendre à l'aimer, l'amitié entre quatre amis, de jeunes colons, et l'amour nommé Émilie. Mais il va aussi découvrir la misère des siens, la guerre et l'injustice.

je l'ai lu il y a longtemps et beaucoup aimé, et peut-être que du fait que c'était les 60 ans des accords d'Evian, ça peut être intéressant !

Deux belles propositions, Miss Ho et Clinchamps !

Merci pour vos propositions MissHoneychurch et clinchamps, je les intègre tout de suite

@ MissHo : je suis très contente que tu participes et que tu contribues à la diversification des destinations !! au mépris de la géographie politique, je note le Kurdistan comme destination si personne n'y voit d'inconvénient ! au pire, j'ai vu que l'autrice était dano-kurde alors nous pourrons toujours la raccrocher au Danemark

Personnellement, je soutiens le Kurdistan !! Pauvres Kurdes !

clinchamps a écrit:

Je voudrais proposer, en plus du Norvégien aux oiseaux, "ce que le jour doit à la nuit" de Yasmina Khadra.

je l'ai lu il y a longtemps et beaucoup aimé, et peut-être que du fait que  c'était les 60 ans des accords d'Evian, ça peut être intéressant !

Tu le relirais s'il remportait le challenge Clinchamps ?

parce que j'avais aussi envisagé un roman de Yasmina Khadra (L'attentat) mais cela fait beaucoup deux romans du même auteur

Pour l'instant on ne peut pas dire que notre sélection soit des plus joyeuses alors je vais orienter ma recherche sur un titre peut-être plus léger

Oui, je le relirais s'il était choisi, mais si c'est l'attentat, je le lirai aussi ! Propose-le et enlève le mien, ça me fera l'occasion de découvrir un livre plutôt que de relire ! je vais en chercher un autre ! je propose "la rue Darwin" de Boualem Sansal et oui, je le relirai s'il était choisi !

Citation :

"Je l'ai entendu comme un appel de l'au-delà : Va, retourne à la rue Darwin. J'en ai eu la chair de poule.
Jamais, au grand jamais, je n'avais envisagé une seule seconde de retourner un jour dans cette pauvre ruelle où s'était déroulée mon enfance".
Après la mort de sa mère, Yazid, le narrateur, décide de retourner rue Darwin dans le quartier Belcourt, à Alger. "Le temps de déterrer les morts et de les regarder en face" est venu.
Une figure domine cette histoire : celle de Lalla Sadia, dite Djéda, toute-puissante grand-mère installée dans son fief villageois, dont la fortune immense s'est bâtie à partir du florissant bordel jouxtant la maison familiale. C'est là que Yazid a été élevé, avant de partir pour Alger. L'histoire de cette famille hors norme traverse la grande histoire tourmentée de l'Algérie, des années cinquante à aujourd'hui.
Encore une fois, Boualem Sansal nous emporte dans un récit truculent et rageur dont les héros sont les Algériens, déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes n'ont toujours pas été soldés. Il parvient à introduire tendresse et humour jusque dans la description de la corruption, du grouillement de la misère, de la tristesse qui s'étend.
Rue Darwin est le récit d'une douleur identitaire, génératrice du chaos politique et social dont l'Algérie peine à sortir.

Ce n'est ni triste ni tragiquement lugubre, mais très vivant, avec humour et chaleur humaine. Il existe en poche Folio et fait 300 pages, et se lit très facilement ! De plus Boualem Sansal écrit en français, pas de souci de traduction !

Je me glisse ici pour dire que j'ai lu les 2 Yasmina Khadra, mais pas le Boualem Sansal, qui est un auteur que j'apprécie beaucoup 

Je n’ai encore rien lu de Boualem Sansal, donc je suis intéressée  

Et aussi par Les oiseaux, La corde, et le livre kurde.

Je pensais proposer La raconteuse de films de Hernán Rivera Letelier (Chili) mais le livre est très court, 129 pages seulement  

Spoiler:

Qu’en pensez-vous ?

Le thème est très sympa !!! ça donne envie !

clinchamps a écrit:

Le thème est très sympa !!! ça donne envie !

clinchamps a écrit:

Oui, je le relirais s'il était choisi, mais si c'est l'attentat, je le lirai aussi ! Propose-le et enlève le mien, ça me fera l'occasion de découvrir un livre plutôt que de relire ! je vais en chercher un autre ! je propose "la rue Darwin" de Boualem Sansal et oui, je le relirai s'il était choisi !

De plus Boualem Sansal écrit en français, pas de souci de traduction !

Pour l'instant clinchamps, je ne touche pas à tes propositions car j'ai L'attentat en tête mais d'autres livres aussi et je n'ai pas encore totalement fait mon choix. Donc j'ajoute le Sansal et la destination Algérie est pour l'instant fermée

Quant à la traduction, ce n'est pour moi absolument pas un problème, bien au contraire. Si le roman de Tarjei Vesaas est choisi, j'espère bien que tout le monde ne lira pas la même traduction, cela serait très intéressant de comparer les impressions

Petit Faucon a écrit:

Je me glisse ici pour dire que j'ai lu les 2 Yasmina Khadra, mais pas le Boualem Sansal, qui est un auteur que j'apprécie beaucoup 

Merci de te glisser ici Petit Faucon en espérant de voir repasser

Rosalind a écrit:

Je pensais proposer La raconteuse de films de Hernán Rivera Letelier (Chili) mais le livre est très court, 129 pages seulement  

Qu’en pensez-vous ?

A titre personnel, j'en pense qu'un court roman est plus facile à glisser dans nos programmes toujours surchargés, donc cela n'est pas un problème, bien au contraire !! J'ajoute la destination Chili

serendipity a écrit:

Quant à la traduction, ce n'est pour moi absolument pas un problème, bien au contraire. Si le roman de Tarjei Vesaas est choisi, j'espère bien que tout le monde ne lira pas la même traduction, cela serait très intéressant de comparer les impressions  

[/quote]

Non, moi non plus mais je me souviens de questions qu'on s'était posées qui avaient entraîné la recherche de la VO pour vérifier je ne sais plus quoi ! Mais pour Tarjei Versaas, même s'il n'est pas choisi, je lirai la nouvelle traduction ! C'est ce qu'en disait Télérama qui m'a incitée à m'y intéresser, et l'envie de le mettre en parallèle avec le remarquable "petits oiseaux" de ma chère Yoko OGAWA!

clinchamps a écrit:

je me souviens de questions qu'on s'était posées qui avaient entraîné la recherche de la VO pour vérifier je ne sais plus quoi !

Aucun risque avec Tarjei Vesaas

serendipity a écrit:

clinchamps a écrit:

je me souviens de questions qu'on s'était posées qui avaient entraîné la recherche de la VO pour vérifier je ne sais plus quoi !

Aucun risque avec Tarjei Vesaas

Ce serait intéressant de comparer (un peu) les traductions !

serendipity a écrit:

A titre personnel, j'en pense qu'un court roman est plus facile à glisser dans nos programmes toujours surchargés, donc cela n'est pas un problème, bien au contraire !! J'ajoute la destination Chili

Merci

Je propose l’Autriche avec

Le mur invisible de Marlen Haushofer (1920/1970)

Citation :

Voici le roman le plus célèbre et le plus émouvant de Marlen Haushofer, journal de bord d'une femme ordinaire, confrontée à une expérience - limite. Après une catastrophe planétaire, l'héroïne se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s'être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers, prend en main son destin dans un combat quotidien contre la forêt, les intempéries et la maladie. Et ce qui aurait pu être un simple exercice de style sur un thème à la mode prend dès lors la dimension d'une aventure bouleversante où le labeur, la solitude et la peur constituent les conditions de l'expérience humaine.