Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Selenh a écrit:

Roz, j'adore ton texte qui me fait replonger dans des moments parmi les meilleurs de ma vie. Magnifiquement assorti à ta ban, qui plus est.    

Merci Selenh je n'avais même pas réalisé pour la ban assortie

Roz, c'est vrai que ta ban est parfaitement assorti à ton texte

Je laisse à Aquarelle le soin de nous choisir les prochains mots

Aquarelle   Hâte de voir les mots que tu vas choisir

Merci Roz de m'avoir prévenue en privé. Je découvre donc le choix d'Elianor que je remercie beaucoup et auquel je répondrai demain dans la matinée après avoir dormi.! 🥰

Bravo Aquarelle ! J'ai moi aussi bien aimé ton texte qui était en effet un miroir au mien, avec le bon côté des amours de jeunesse. Merci pour ton gentil commentaire.

Elianor, tu avais dit que tu avais procédé différemment pour choisir tes mots. De quoi s'agissait-il ?

Voici les 8 mots que j'ai choisis dans la nuit...Je vous dirais la semaine prochaine comment j'ai fait, quand vous aurez tous " planché"

..s'enfoncer.
l'épaisseur
violemment.
facture
rectangulaire .
une pointe.
décoré.
se presser.


J'ai hâte de lire tout ce qui va sortir de vos cerveaux bouillonnants .


‍️‍️‍️

Merci Aquarelle pour ton texte et maintenant ces huit mots.
Bon, c'est pas tout ça, va falloir s'y mettre.

Voici ma contribution. Merci pour ces mots Aquarelle, tout est parti dans ma tête de "décoré" !

Citation :

On était entre-soi, les convives s'empiffraient avec fureur, personne ne regarderait à la facture. Autour de la grande table rectangulaire, le maître d'hôtel se pressait, ici pour apporter un Château Latour 1841, là pour noter la sixième commande d'un gros monsieur décoré. On fêtait violemment la hausse miraculeuse de la Bourse. Les saucisses de Morteau et les ortolans aux truffes, copieusement arrosés de vin de Madère, étaient fourrés sans cérémonie dans les gosiers voraces. L'air avait l'épaisseur du beurre, et les messieurs distingués s'enfonçaient dans des extases au parfum de court-bouillon. Comme l'a dit un jour un honorable membre de notre société, non sans une pointe de sarcasme, l'élégance disparaît souvent avec la satisfaction de l'appétit.

Courageuse Annwyn  , qui es la première  à  entrer dans l arène.

Quelle ambiance! On se croirait chez Gargantua avec tous ces " bouffeurs" et assoiffés  messieurs  .On " visualise "la scène  et  quelques images telle que " l'épaisseur  du beurre "  captent notre sens de l'insolite.

Merci Aquarelle pour les nouveaux mots !

Annwvyn a écrit:

Elianor, tu avais dit que tu avais procédé différemment pour choisir tes mots. De quoi s'agissait-il ?

Oui c'est vrai! Merci de me l'avoir rappelé, Annwvyn, je suis un peu ailleurs en ce moment
D'habitude, je choisis un ou deux mots que j'aime bien ou qui me viennent spontanément et je complète avec des mots piochés au hasard dans un livre de ma bibliothèque, généralement sélectionné au hasard aussi Cette fois, j'ai écrit une petite suite à mon texte précédent et j'ai ensuite sélectionné les mots que je vous ai proposés dans mon propre texte

Si cela vous intéresse, le texte que j'avais écrit :

Spoiler:

Merci de ta réponse Elianor. C'est toujours intéressant de savoir comment les autres fonctionnent, pour écrire leurs textes et pour trouver les huit mots. Ton texte était très chouette en tout cas, tout à fait dans la suite du premier, on reconnaît bien ta plume et l'ambiance toujours teintée de doux mystère que ton écriture apporte.

Oh Elianor  qu'elle est belle ta suite , qu'elle est mystérieuse et féerique...
Annwyn quels jolis mots tu emploies à  propos  d'Elianor....

Je lis et relis ce que vous avez  écrit  ...et c'est un enchantement. :

Oui, Annwvyn, voilà des agapes très Second-Empire, dignes des Rougon-Macquart, j’aime ton humour caustique version scalpel.
"L'air avait l'épaisseur du beurre "    , j'adore !

Merci pour vos gentils messages Annwvyn et Aquarelle

Pfff... désolée les amis, les notifications pour ce topic étaient de nouveau en berne ! Moi pas, si bien que je n'avais pas encore trouvé le temps de faire une balade désintéressée par ici.
Je réponds à mon courrier en retard, dans l'ordre :

L'Ami a écrit:

"Argile et Cendres- Tome 1, tome 2 " Commandés dans une librairie. J'attends

Deux tomes ? Le deuxième ne serait-il pas La Pierre angulaire ?
N'oublie pas que tu peux toujours emprunter la liseuse de dame Roz, au pire, puisque je peux lui fournir les ebooks.

Elianor a écrit:

Selenh, un texte terriblement concis et un peu effrayant ! On aimerait bien savoir ce qu’« elle » a fait  

Elle ? Rien, la pauvre, elle a sans doute été un peu violée et a fui le château incendié par des méchants, je ne suis pas moi-même au clair là-dessus. Et ta demoiselle à toi ? Il faudra maintenant attendre la suite de ta suite pour mieux la cerner  

Annwynn, nous sommes chez Sacquart ? Et il est où Mouret ? Je te retrouve bien, l'adepte de Le Bonheur des dames ! Tu es tout imprégnée du style de l'ami Zola, ma belle, chapeau !

Selenh: initialement il y avait 2 tomes (Argile et Cendres) et La Pierre angulaire . Folio vient d’éditer en 2023 les deux tomes (anciens) en un seul volume (N°7254-1038 pages)
Pour « La Pierre angulaire » celui-ci est édité à part.

Merci beaucoup Aquarelle, l'Ami et Selenh.

En effet, le mot "décoré", m'a tout de suite fait penser à "gros monsieur décoré" ce qui m'a directement envoyée chez Zola. Mon cher Octave Mouret n'est pas là, Zola écrit que Mouret a "un continuel besoin de grâce", et je pense qu'il n'aimerait pas être à cette table. J'imagine plutôt que Mouret médite déjà de nouveaux projets pour le magasin, de quoi profiter de cette nouvelle fortune de ses investisseurs, et ne pas laisser cet argent dormir trop longtemps ou finir en pâtés en croûte et grands crus.

Oh Selenh  tu ne manques ni de brio., ni d'inspiration ni d'humour rrr

Merci Aquarelle, quels gentils compliments !

Sélenh: À partir de la deuxième ligne, il y a quelque chose qui m’échappe !  

Elianor merci d'avoir écrit la suite de ton récit   tu sais manier le suspense    cette porte est bien mystérieuse, que cache-t-elle ?   

Annwvyn excellent   Emile ne te renierait pas

Selenh

Voici le texte de M. Aquarelle  

M. Aquarelle a écrit:

Rien n'allait comme il l'aurait voulu, depuis l’aube. La lettre recommandée, remise par le facteur, ne lui disait rien qui vaille. Encore une facture ? Après deux bonnes heures passées à ruminer en silence, il prit le parti de s'enfoncer dans l'un des deux fauteuils du salon. Cette enveloppe rectangulaire décorée d’une " Marianne ", semblait particulièrement le narguer, de par son épaisseur. Que lui réservait ce courrier inattendu de la République ?!
Sans se presser, il insinua le petit doigt dans une pointe de la maudite enveloppe et tira violemment ...
Celle- ci ne résista pas et ne fut plus, soudain, qu’un lamentable déchet bon pour la cheminée. Le papier à en-tête laissa voir qu'il s’agissait d’un document officiel : son passeport, qu'il attendait pour se rendre aux îles Seychelles. Oh mon Dieu !
Aussitôt l’angoisse intérieure accumulée inexplicablement depuis ces dernières heures, s'envola sur le champ, libérant son esprit. Il fut envahi d'une douceur ineffable.... ne comprenant pas pourquoi il s'était mis dans un état pareil !

Et le mien  

Rosalind a écrit:

Raoul avance à pas feutrés jusqu’à la massive armoire normande de facture classique, décorée de roses sculptées.
Avec une pointe d’excitation, mais sans se presser, il observe longuement les motifs, avant d’appuyer sur la fleur centrale. Un déclic se fait entendre, et le panneau rectangulaire coulisse, laissant apparaître une volée de marches s’enfonçant dans l’épaisseur du mur.
Violemment ému, il descend avec précaution, à la lueur de son briquet, vers le fabuleux trésor caché des moines.

Dame Rosalind: Ne serait-ce pas le  « Trésor de l’Abbaye de Lehon » ?

Aquarelle: La lettre recommandée, anxiogène par nature, et plus quand porteuse de l’effigie de Marianne avec, cerise sur le gâteau, le cachet: Ministère des Finances…
Vite un prozac !

Voici ma participation:

Citation :

Il s’enfonce doucement dans l’épaisseur d’une nuit abyssale du fait d’un récif corallien violemment heurté. Un drame silencieux, plus de prières, plus de cris, plus d’appels de matelots, le grondement de la coque déchirée s’est tu. Il ne restera pour trace comptable de l’armateur qu’un nom « Le Pharaon » disparu en mer, et une facture pourtant pleine de promesses, sur une belle page blanche, rectangulaire, maintenant barrée rageusement dans sa diagonale, d’une pointe de plume acérée. Même décoré d’un filigrane fleur de lis, on se pressera de ranger sans état d’âme ce papier de mauvais augure.

oh la la, Selenh !!!!

Selenh:

Je mets ton texte dans mon carnet secret... merci ! Génial.