Jeu littéraire pour chasser les idées noires

Elle marche à pas lent, cherchant sa rime, les yeux au sol. Elle lézarde au soleil, assise sur le parapet de la fontaine. La corde vibrante de la cithare, l'arpège de la flûte, accompagnent la mélodie de la langue mandarine, doux flots de palabre incompréhensible ravissant son écoute... L'eau du bassin porte le parfum amer du figuier proche. Non ! âcre ! Elle tient sa rime avec "fiacre" ! Elle repart, portée par les sanglots de l'errhu un sourire intérieur erre sur ses lèvres.

J'adore vos textes, ton Edmond apaisé Annwvyn, ton Andalousie rêvée, Fée Clochette:love1: (je ne vous y rejoindrai pas il y fait beaucoup trop chaud, je me suis habituée aux fraîcheurs océaniques ! ) et ton ambiance de port oriental L'Ami !!

Je vous laisse trouver dans quel décor rêve ma promeneuse

superbe clinchamps. Ta Geisha compose nous faisons le tour du monde avec les récits, c'est chouette.

@ Le déffilé des rois mages se déroule en janvier, il ne fait pas très chaud, tout de même 18 à 20°, juste bien pour n'être pas trop habillé.

Les rois mages du haut de leurs véhicules décorés lancent des quantités incroyables de bonbons, les enfants, les ados, même les adultes, s'empressent de les ramasser, puis, une fois le défilé terminé, les musiciens se répartissent dans les parcs, et commence la nuit de la danse. Sur la plaza de España il y a un grand feu, et l'incroyable cantilène du martyr de Santa Eulalia est chantée sans fin jusqu'au bout de la nuit. Les participants ajoutent sans cesse des couplets. C'est comme si tous les participants étaient habités, cela donne parfois la chair de poule. Puis les fiacres reviennent pour inciter la population à aller se coucher.

Ah Ah ! Fée Clochette, ma poétesse rêveuse n'est pas au Japon...

alors, en Chine, L'Errhu est typique de ce pays au départ.

Fée clochette a écrit:

alors, en Chine, L'Errhu est typique de ce pays au départ.

Bingo !! La "langue mandarine" est une licence poétique !!

c'est là que je me suis trompée, car au départ, les nobles du Japon, hommes et femmes, composaient leurs poésies et leurs histoires en Mandarin, la langue des lettrés... quant au siècle où le Mandarin fut abandonné, je ne me souviens plus.

En fait c'est en allant marcher dans Bellême (exercice qui devrait être quotidien... ) avec la musique d'un drama chinois dans les oreilles que l'idée du texte m'est venue et au lieu de dire "je" j'ai dit "elle"

magnifique Lac des cygnes joué par un instrument rare : L'errhu = deux cordes

Ah merci !!! j'adore l'Errhu !!

Clinchamps: J'imagine bien le fond sonore, J'ai un Erhu  rapporté par mon père, du Viet-Nam où je suis né, là-bas on l'appelle Dàn Cau ou Dan Nhi. C'est un son familier qui a bercé mon enfance. Merci pour ce souvenir.

super, clinchamps tu fais des heureux avec ton texte.

Fée clochette a écrit:

super, clinchamps tu fais des heureux avec ton texte.

J'en suis ravie !!

Merci Annwvyn pour tes commentaires personnels et bienveillants

Et Ysabelle pour les nouveaux mots qui font voyager, de l'Andalousie à la Chine, en passant par les ports d'Orient, et offrent à Edmond une sérénité inattendue  

Je reste en France, bien que Saint Fiacre soit d'origine irlandaise

Citation :

Bientôt l’été, et la fin du mois d’août rime avec la Saint Fiacre, patron des jardiniers.
Au village, pas question de lézarder au soleil, tous s’activent aux préparatifs de la fête.
Les palabres vont bon train autour de la fontaine, à l’ombre des figuiers dont le parfum caractéristique embaume. Les tenants d’un concours de brouettes fleuries suivi d’une animation musicale s’opposent aux partisans de la procession traditionnelle comme au temps jadis.
Accordez vos flûtes, et vos violons !

Et voici le texte d'Aquarelle, qui continue à nous régaler avec son Gavroche

Aquarelle a écrit:

Gavroche était reparti, fier comme Artaban, poussant joyeusement son caillou. Un fiacre en passant l'éclaboussa. Le jeune garçon s'essuya en maugréant. Subitement il eut l'impression d'être imprégné du parfum de Madelon, si pénétrant, si audacieux.
" Flûte, se dit-il, j'ai manqué mon coup !" Il n'avait plus envie de jouer au caillou. Un étrange trouble l'envahissait, dont il ne comprenait pas l'origine. Alors, les mains dans les poches, la casquette vissée sur la tête, il se mit à lézarder jusqu’à la fontaine St Michel, celle où le figuier lui accordait volontiers un goûter. Il s'assit sur le rebord du bassin, à l’ombre de l’arbre, et rêva que la Madelon se penchait sur lui..." Mais à quoi ces palabres intérieures rimaient-elles ? "
Gavroche se secoua vigoureusement, but une bonne rasade d'eau, dégusta trois figues et s'en alla en sifflotant.

Voici mon texte :

Elianor a écrit:

Lorsqu’il mit pied à terre en sortant du fiacre, il reconnu immédiatement le village de son enfance. Au centre de la place, le figuier qui protégeait la fontaine de son ombre. Les habitués -les mêmes qu’autrefois peut-être ?- assis tout autour sur le rebord pour profiter de l’ombre, qui palabraient sans fin de tout et de rien, accompagnés par les cigales. Les maisons ocres et blanches qui laissaient deviner de minuscules ruelles pleines d’une ombre fraîche qu’il avait hâte de rejoindre. Les chats qui lézardaient sur les bancs de pierre brûlants. Même les sons de flûtes dans le lointain lui paraissaient identiques. Il ferma les yeux un instant se laissant enivrer par l’odeur intense du lieu qui mêlait le soleil, la terre, les délicates senteurs végétales qui s’exhalaient des balcons et ce parfum des souvenirs qui remontait à lui puissant et coloré.

Elianor, j'aime beaucoup ton texte, qui dans ma tête est entièrement compatible avec le mien !

Hello! Je suis de retour!
Je n'ai pas pu me connecter pendant plusieurs jours. Je vais lire les derniers textes postés. Souhaitez-vous plus de temps ou tout le monde a posté?

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