Les nouvelles d'Edith Wharton

Dimanche 17 Juin / France 3/ Cinéma de minuit, film "La Vieille Fille" d'Edmund Goulding adapté d'un roman d'Edith Warton (avec notamment Bette Davis)

J'ai connu Edith Wharton avec Xingu, un petit bijou mordant, qui parle d'un groupe de femmes qui reçoivent une auteure dans leur petit cercle. J'ai ensuite enchaîné avec Les yeux que j'avais lu trop vite à l'époque. Il faudrait une relecture pour que je l'apprécie vraiment je pense. Xingu m'avait fait une plus grande impression. Les deux livres sont disponibles à peu de frais chez Mille et une nuits.

J'ai lu aussi Les beaux mariages qui m'avait plus ou moins plu. J'ai quelques autres titres d'elle dans ma bibliothèque

J'ai récemment lu une nouvelle d'Edith Wharton, intitulée "Les Lettres" (cette nouvelle -ou court roman- est publiée dans la collection Folio à 2 euros ).

Voici la quatrième de couverture :

Citation :

A Paris, la jeune Lizzie West tombe amoureuse de Vincent Deering, le père de la petite fille dont elle est l'institutrice. Devenu veuf, Deering doit repartir aux Etats-Unis. Les amants se promettent de s'écrire, mais rapidement Lizzie ne reçoit plus aucune lettre. Quelques années plus tard, elle le croise par hasard..

J'ai bien aimé cette première lecture d'Edith Wharton, auteure qui me tentait depuis de nombreuses années (et ce après avoir vu et beaucoup apprécié certaines adaptations cinématographiquesvde ses romans.

Suis-je la seule à avoir lu cette nouvelle ?

On dirait bien que tu es la seule pour le moment, Serendipity ! Mais le résumé me tente bien.

Personne n´a cité la nouvelle "a Roman Fever"?

Magnifique nouvelle, la pointe est juste

Un style incroyablement efficace!

Cela fait longtemps que je veux découvrir cette écrivain,du coup je commence doucement avec 2 nouvelles:Le Miroir et Miss Mary Pask.
Je viens de les finir et je dois dire que je suis conquise.
La première nouvelle:le Miroir est bien mais sans plus par contre j'ai adoré Miss Mary Pask qui évoque le thème des fantômes,la première nouvelle aussi évoque le thème de l'au-delà (mais bon c'est surtout une supercherie).
Quant à la deuxième,je suis encore en train de me demander si elle est morte/pas morte,si c'est un fantôme ou une hallucination.En tout cas avec ce livre je me suis rendue compte que j'ai lu très peu voir aucun livre sur les fantômes et ça me donne bien envie de m'y mettre.
Je pense que mon prochain Wharton sera Les boucannières.

Cindy a écrit:

Je pense que mon prochain Wharton sera Les boucannières.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman Cindy, je pense qu'il te plaira

Dans ma pile de DVD à voir pendant les vacances: The House of mirth. J'espère que j'aimerai autant que le livre!

Cindy, tu devrais te régaler avec Les Boucanières, ce livre est une bouffée d'air frais.

J'hésite à poster dans le topic sur l'age d'or hollywoodien

Je viens de voir "La Vieille Fille" (d'Edmund Goulding), un film de 1939 avec Bette Davies dans le rôle titre, adapté d'une pièce de Zoe Akins (Prix Pulitzer excusez du peu), elle-même tirée d'une nouvelle d'Edith Wharton (même titre).

J'ai beaucoup aimé ce film, un joli mélo (dont j'aurais aimé vous donner un avant-goût mais tous les sites évoquant le film en disent beaucoup trop à mon goût et dévoilent des éléments que je n'avais pas devinés rapidement -et que je n'aurais pas aimé voir dévoilés).

Je dirais donc que Bette Davis joue le rôle de Charlotte Lovell, une jeune femme amoureuse du même homme que sa cousin Delia (jouée par Miriam Hopkins). Celui-ci est parti, deux ans auparavant, tenter de faire fortune afin d'épouser Delia. Mais deux ans, c'est long et le jour du retour de Clem (interprété par George Brent -on dit que le rôle avait été prévu pour Clark Gable et que Humphrey Bogart aurait entamé le tournage avant d'être limogé au bout de 2 jours n'ayant pas été jugé assez romantique pour le rôle), coïncide avec le jour du mariage de Delia avec un jeune héritier de la ville...

Je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler trop d'éléments du film. C'est un très beau film à voir

J'ai lu Les lettres, une oeuvre très courte d'Edith Wharton (à peine 100 pages).

Quatrième de couverture :
A Paris, la jeune Lizzie West tombe amoureuse de Vincent Deering, le père de la petite fille dont elle est l'institutrice.
Devenu veuf, Deering doit repartir aux Etats-Unis. Les amants se promettent de s'écrire, mais rapidement Lizzie ne reçoit plus aucune lettre.
Quelques années plus tard, elle le croise par hasard...

Cette lecture m'a laissée sur ma faim, et j'ai fermé le livre en me posant bien des questions dont je n'aurai jamais les réponses.
Finalement, on ne sait pas pourquoi Deering n'a jamais lu les lettres envoyées par Lizzie, et j'avais même pensé sur le coup que c'était la jeune Andora qui subtilisait la correspondance des amoureux pour détruire ce qu'elle ne semblait pouvoir avoir elle-même.
J'étais à côté de la plaque, mais la vérité est bien plus surprenante et pose question !
La réaction de Lizzie est intéressante, et finalement compréhensible, même si, pour ma part, je n'aurais jamais pu me résigner sans rien dire.

Bref, une lecture intéressante, mais qui laisse bien des questions.

Je suis tout à fait d'accord avec toi Otma

En reprenant le topic Edith Wharton, je suis teombée sur ton avis, Otma que je n'avais pas vu à l'époque

Otma a écrit:

J'ai lu Les lettres, une oeuvre très courte d'Edith Wharton (à peine 100 pages).
(...)Cette lecture m'a laissée sur ma faim, et j'ai fermé le livre en me posant bien des questions dont je n'aurai jamais les réponses.

serendipity, en page 3 et en 2009 a écrit:

J'ai récemment lu une nouvelle d'Edith Wharton, intitulée "Les Lettres" (cette nouvelle -ou court roman- est publiée dans la collection Folio à 2 euros ).

J'ai bien aimé cette première lecture d'Edith Wharton, auteure qui me tentait depuis de nombreuses années (et ce après avoir vu et beaucoup apprécié certaines adaptations cinématographiques de ses romans.

Suis-je la seule à avoir lu cette nouvelle ?

Le problème c'est que j'ai totalement oublié la fin de cette histoire et que je ne me souviens plus des éléments en suspens qui ont un peu frustré Otma et Juliette (cf. page précédente). Vous me rafraîchissez la mémoire les filles ?

Serendipity,

Spoiler:

J'ai découvert cette semaine une facette de l'œuvre de Wharton que je n'avais pas encore abordée, ses nouvelles, avec le recueil Fièvre romaine que j'ai beaucoup aimé. Ce sont de petits bijoux, qui nous parlent pour la plupart de la condition féminine et du poids des conventions et des non-dits. Et ces nouvelles ont en général une chute assez marquante.

"Atrophie", une des plus courtes, est d'une grande cruauté, avec le voyage de cette femme qui vient voir son amant malade et se retrouve face à la sœur de ce dernier, décidée à ne pas la laisser le voir, mais sans jamais le dire clairement. J'ai aussi bien aimé "Autres temps..." (une femme mise au ban de la société suite à son divorce, va voir sa fille qui vient de divorcer aussi, et réalise que les mœurs ont changé et que cela n'a plus rien de scandaleux... une nouvelle assez triste et très touchante), "Le dernier atout", "L'ange près de la tombe" (beaucoup aimé la fin), "D'après Holbein". Celle qui m'a un peu déçue est "Graine de grenade", que j'ai pourtant trouvée captivante, mais je n'ai pas été satisfaite par la fin. Enfin, "Fièvre romaine" est une perle.

Bref, je suis conquise par Wharton novelliste. J'ai ensuite enchaîné avec son ébauche d'autobiographie (une trentaine de pages à peine), La Vie et moi. Et comme le disait Majeanne dans "Que lisez-vous en ce moment ?" c'est assez frustrant de ne pas en avoir plus, car ces pages, pleines de vivacité, d'esprit, donnent envie d'aller plus loin. Il faudra donc que je mette Les Chemins parcourus sur ma PAL.

Merci pour cet avis esperluette

J'ai entamé ce recueil de nouvelles il y a plusieurs mois de cela mais j'ai pu constater que nos recueils diffèrent dans leurs compositions (le mien, qui est une édition américaine, ne contient pas "Atrophie" par exemple). Pour le moment, des nouvelles que tu as citées, je n'ai lu que "Roman Fever" qui ouvre mon recueil et qui m'avait beaucoup plu j'ai également beaucoup aimé "Xingu". Dans cette nouvelle, Edith Wharton ironise sur un groupe de femmes savantes qui organisent un cercle de lecture et prennent de haut la dernière arrivée qui ne se pique pas d'employer de grands termes savants contrairement aux autres qui usent et abusent d'un verbiage destiné à masquer leur vacuité

Je note les autres nouvelles que tu as citées car ton avis me donne envie de reprendre ce recueil pour lire une ou deux nouvelles avant de le laisser reposer encore quelques temps.

Je n'ai pas lu ce recueil, mais il semble très intéressant. J'aime beaucoup Wharton pour sa description de la condition féminine en général. C'est pessimiste mais plutôt clairvoyant.

esperluette a écrit:

J'ai découvert cette semaine une facette de l'œuvre de Wharton que je n'avais pas encore abordée, ses nouvelles, avec le recueil Fièvre romaine que j'ai beaucoup aimé. Ce sont de petits bijoux, qui nous parlent pour la plupart de la condition féminine et du poids des conventions et des non-dits. Et ces nouvelles ont en général une chute assez marquante.

Cela ne m'étonne pas ce que tu dis. Edith Wharton a le don de dire les choses les plus criantes sur la condition féminine. Je me dis que c'est tellement d'actualité.
Tu m'as donné vraiment envie de lire ce recueil!

Je vous conseille vivement ces nouvelles Misshoneychurch et Darcy. J'avais lu des avis très positifs sur "Xingu", ton avis me conforte dans mon envie de lire ce texte Serendipity.

Je suis plongée dans La Récompense d'une mère, et encore une fois, c'est un régal de lecture. Je me fais un mois de septembre whartonien.

Tu m'as aussi donné envie de découvrir les nouvelles d'Edith Wharton par le biais de ce recueil, esperluette. Je note le titre. Je n'ai pour le moment lu qu'un seul de ses romans, Le temps de l'innocence, mais ai remarqué combien elle se montre fine et perspicace sur la condition féminine de son époque.

esperluette a écrit:

J'ai découvert cette semaine une facette de l'œuvre de Wharton que je n'avais pas encore abordée, ses nouvelles, avec le recueil Fièvre romaine que j'ai beaucoup aimé.

Ton commentaire et le style novelliste m'a tellement enthousiasmé, que j'ai acheté le livre. Je suis incapable de lire dernièrement un livre jusqu'au bout, j'ai bon espoir qu'avec ce format, je me remette à lire.

J'ai lu le recueil Fièvre romaine et dans l'ensemble je rejoins l'avis posté par Esperluette un peu plus haut, ce sont des nouvelles de très bonne facture, très agréables à lire

J'ai aimé leur brièveté et le fait de me plonger dans l'univers propre à Wharton - ici esquissé et développé en peu de pages - de pouvoir savourer son style littéraire si élégant et percutant.

Je n'avais jamais lu de nouvelles d'elle auparavant mais j'en lirai sûrement d'autres.

Merci pour ton avis Dulcie, je confirme que les nouvelles d'Edith Wharton sont excellentes

Oui, je me laisserais peut-être même tenter par ses histoires de fantômes alors que ce n'est pas ce qui m'attire le plus

Merci pour ton retour, Dulcie ! Je pense lire ces nouvelles après avoir lu les romans d'Edith sortis en français

J'ai lu le recueil Vieux New York (1924) comprenant quatre nouvelles couvrant chacune une décennie (les années 1840, 1850, 1860 et 1870). J'ai aimé deux des nouvelles, moins les autres. Dans L'aube mensongère (False Dawn), un jeune homme est envoyé par son père en Italie pour commencer une collection de toiles de maîtres dans le but de passer à la postérité. Le hasard fait que j'ai lu cette nouvelle à mon retour d'Italie, et ai été donc sensible à la thématique artistique. Quant au Jour de l'an (New Year's day), le récit s'ouvre sur un début d'incendie dans un hôtel. Des invités à une soirée située juste en face, dont le narrateur, alors jeune garçon, en voient sortir Lizzie Hazeldean, une jeune femme mariée et dont la réputation est compromise. L'histoire, centrée sur les apparences dans la haute bourgeoisie, laisse beaucoup de non-dits dans les relations entretenues par Lizzie, et je l'ai trouvée très intéressante.

Une lecture en demi-teinte donc. Edith Wharton séduit une nouvelle fois par son écriture incisive, mais comme toujours les rares fois où il m'arrive de me plonger dans des nouvelles, je ne parviens pas à m'investir beaucoup dans des histoires courtes.