MARY WEBB : Sarn, La Renarde...

J'ouvre le topic concernant la romancière anglaise du début du XXe MARY WEBB.

Son roman le plus célèbre et qu'il vous faudra lire est "Sarn" (Precious Bane), publié en 1924. Ce livre est d'une grande sensibilité et relate l'histoire de Prue Sarn dans une campagne fermière anglaise marécageuse, violente, aux croyances supersticieuses. Notre héroïne au bec de lièvre est à la merci d'un frère cupide et à l'ambition dramatique. Mais elle croise un soleil : le nouveau tisserand Kester Woodseaves auquel elle voue immédiatement une dévotion et un amour inconditionnels...

Je crois que l'une de vous a lu ce livre enchanteur , d'une rare poésie. Prue est tellement attachante, tellement forte... Et Kester, en voilà un nouveau héros à intégrer à notre top !!!

C'est un des livres préférés de ma maman comme je l'ai précisé dans ma présentation ! et ce qui m'énerve c'est que ma mère me parle toujours d'une formidable adaptation TV française par Claude Santelli en N&B avec Pierre Vaneck, Dominique Labourier et Danièle Lebrun. Mais je ne l'ai jamais vue et je crois que je ne le verrai jamais (c'était dans les années 60). Mais bon j'ai demandé à Kobafilm quand même !
J'ai vu qu'il existait une adaptation TV anglaise avec Clive Owen en Gedeon... mais aucune trace d'édition VHS ou DVD


Sinon, un autre roman est "La Renarde" ("Gone to Earth"). MAis là je n'ai pas lu le livre (non édité actuellement en France), mais vu la très belle adaptation de Pressburger en 1955 avec Jennifer Jones.

Voici une critique d'un internaute à laquelle j'adhère totalement et qui traduit totalement mes impressions (sûrement mieux que je ne l'aurais fait)

Citation :

On pourrait penser, à raconter l’histoire de Sarn, qu’il s’agit ici d’un mièvre mélo, si on le réduit au simple récit des tourments de Prue, Jancis et Gédeon, l’âme sombre de ce roman. Le titre fut extrait du poème « Paradise Lost » de John Milton.
Ce serait compter sans l’extraordinaire talent de conteuse de Mary Webb. Le monde qu’elle décrit est un monde à la fois féerique et pourtant tellement réel. Chaque chapitre est un poème en prose, un chant triomphal de la vie, de la nature ; tout comme dans « Paradise Lost », c’est le récit d’un affrontement entre le bien et le mal réduits à échelle humaine.
Le talent descriptif de l’auteur sont telles que l’on peut presque humer les senteurs des bois et des champs, entendre le murmure des ruisseaux, le bruit de l’orage, le chant des oiseaux. Les personnages sont observés avec simplicité par une Prudence âgée et enfin heureuse. Pour elle ce bec-de-lièvre était un fardeau précieux (« precious bane ») envoyé par le ciel afin de la rendre meilleure ; elle supporte avec philosophie la cruauté des villageois, bien qu’elle en souffre, mais se montre forte et décidée lorsqu’il s’agit de défendre celle qu’elle aime comme une sœur.

Mary Webb, elle-même de santé précaire et légèrement défigurée par la maladie grave qui l’emportera, avait une préférence marquée pour le personnage de Prue Sarn, une tendresse qui se sent dans la manière dont elle la fait évoluer et lui permet de trouver le bonheur. J’ai beaucoup pensé aux romans de la grande George Sand en lisant « Precious Bane » ; comme elle, Mary Webb adorait son comté et la nature. Comme chez Sand, c’est la nature qui est le principal protagoniste de l’histoire, dans laquelle les humains évoluent au gré des saisons, au même titre que les fleurs et les animaux.

A découvrir même si l’écriture peut sembler désuète. Croyez-moi, il n’en n’est rien, on ne s’ennuie à aucun moment, au contraire on a l’impression de se « promener » dans un livre comme dans un joli tableau où l’on se sentirait bien. On vibre aux tourments provoqués par Gideon, on craint pour la vie de Prue face à la vindicte villageoise. « Precious Bane » est un roman plein de vie qui ne sonne jamais faux.

lien : http://www.livres-online.com/Precious-Bane.html

J'ai lu il y a longtemps La Renarde et il me reste encore des souvenirs, car il m'a marqué, surtout lorsqu'elle parle de la chasse au renard (qui est assez ignoble).
C'est l'histoire d'une jeune fille, qui fait tout pour sauver sa renarde apprivoisée. C'est une histoire triste et émouvante . C'est dommage qu'on le trouve plus, car c'est un livre à lire.
Mary Webb détestait la chasse au renard, où des cavaliers poursuivaient un renard pour le mettre à mort.
Je ne savais pas qu'il y avait un film adapté du roman.
J'ai aussi lu Sarn (il y a encore longtemps), j'ai trouvé que dans ce roman il y avait une atmosphère un peu "étrange".

En fait je viens de voir que La Renarde est réédité depuis 1998. J'avais dû le chercher avant cette sortie. Je vais tâcher de me le procurer !

Le film est assez étrange et je pense que cela doit refléter le roman. La chasse au renard à la fin est .... terrible... avec ce cri des chasseur pour dire que le renard est retourné à son terrier "Gone to earth !", le titre original du roman.

Pour SARN, je comprends qu'il t'ait laissé l'image d'une atmosphère étrange. C'est le cas, on passe toujours de l'ombre à la lumière, la superstition est très présente, ... C'est inabhiutel mais je me répète ntrès poétiiiique !!

Après avoir lu ton commentaire enthousiaste sur Sarn, Muezza, j'ai été l'emprunter à la bibliothèque aujourd'hui. La bibliothécaire m'a dit qu'elle avait adoré ce livre! C'a fait plaisir d'entendre quelqu'un parler d'un livre avec autant d'enthousiasme qu'elle, surtout que j'en était arriver à croire que les bibliothécaires ne savait pas lire!
Après ça j'ai commencé à le lire tout de suite, en rentrant chez moi, avec sur les genoux Femmes et filles et le DVD de N&S. Que du bonheur!!

Eh bien Miss Smith, j'espère que ce livre te plaira et que tu succombera au personnage attachant de Prue.
Et si tu n'es pas emballée, je sais au moins que je ne suis pas isolée dans mon coin à adorer ce livre

Je n'interviens pas beaucoup en ce moment, ça doit être le coup de blues du printemps, mais je vous lis chaque jour.

Aussi aujourd'hui Muezza, je viens témoigner également de mon attachement à Sarn de Mary Webb. Il y a longtemps que je ne l'ai pas relu, mais je l'ai ressorti de la bibliothèque et après avoir terminé "la dame en blanc" qui est ressorti après vos commentaires, c'est promis je passe à Sarn.

J'ai aussi "sept pour un secret", mais la mémoire me fait défaut, il faut que je le relise pour pouvoir en parler

J'ai fini hier Sarn, je trouve que c'est une très jolie histoire qui fini un peu en conte de fée :

Citation :

Le prince sauve sa princesse et l'emmène sur son beau cheval "blanc"!

Enfin "joli histoire" n'est pas exactement ce qui décrirait le mieux ce livre, mais c'est ce qu'il me vient à l'esprit quand je pense à l'histoire de Pru Sarn et de Kester Woodseaves.
Parce que sinon les autres personnages laissent une impression mitigée. L'étang de Sarn et son atmosphère... bizarre, pleine de superstitions. La méchanceté de certains habitants de Lullingfort, le comportement des femmes... En fait on a un peu l'impression d'être dans un autre monde.

Au début j'ai un peu été surpris du ton simple qu'employait l'auteur, mais c'est justement cette simplicité qui nous rend si proche de Pru. Et sa façon de décrire la nature, l'endroit même où se situe l'histoire me rappelle George Sand.

J'aime beaucoup Pru, je trouve qu'elle a beaucoup de courage, enfin on ne peut que l'admirer! Quand à son frère je n'ai pas pu m'empêcher d'éprouver un peu de l'amour de Pru pour lui, mais il est difficile à cerner, et c'est si triste que son amour pour Jancis finisse comme ça! Et enfin je suis d'accord avec toi Muezza pour dire que Kester mérite d'être intégrer à notre top de héros!

Je te remercie donc Muezza de m'avoir fait découvrir ce roman que j'ai beaucoup apprécié.

Je suis bien contente que tu sois aussi tombée sous le charme de ce live et de Prue. Et c''stvrai que le style est surprenant mais finalement très vite cela nous permet de comprendre qui est Prue. Elle s'exprime toujours d'une façon directe avec une naïveté très simple, je trouve.

Et oui, Kester il est TOP !

j'ai lu qq pages de Sarn (1957, edition livre de poche... un poche comme je les aime!) mais je n'arrive pas à avancer bien vite... ça fait très camapgnards, mais je vais persévérer! le livre préféré de la maman de Muezza, il ne faut pas que je l'abandonne!

lol

camille

T'as raison Camille, persévère! Tu ne le regretteras pas!
Au pire tu t'en prend à Muezza si ça te plaît pas.

Ta maman a raison Muezza! Cette adaptation de Sarn par Claude Santelli était vraiment magnifique et j'ai eu la chance de la voir. J'étais une toute petite fille (née en 1956) mais j'ai adoré! J'ai tremblé, j'ai pleuré, bref j'ai été tout de suite passionnée.
Dommage que ces adaptations (c'était le Petit Théâtre de la jeunesse je crois) ne soient pas rediffusées. J'en ai vu plusieurs et je me rappelle notamment "Les Indes Noires" d'après jules Verne avec Paloma Matta : une merveille!

Miss Smith a écrit:

Au pire tu t'en prends à Muezza si ça te plaît pas.

OK... mais je vous rappelle que
En effet Camille, ça a un côté naïf mais c'est ce qui fait le charme de ce livre.

Et maintenant, Séli, je suis donc jalouse de toi et de ma mère As-tu lu le livre ???

Oui bien sûr et je l'ai beaucoup aimé. En tant que grande admiratrice de George Sand, j'ai retrouvé dans Sarn cette même connection des âmes et de la Nature. La forêt, les eaux, sont des acteurs à part entière de l'histoire et comment résister au courage et à la force d'âme de Prue qui saura retourner un destin qui lui était d'abord contraire.
Un beau roman champêtre! (dans le sens de plus noble et Sandien du terme bien sûr =

A la demande de Muezza, je poste mon avis sur Sarn (ou The Precious Bane) de Mary Webb. J'avais écrit ce message sur mon blog litteranet, donc je me permets de le copier tel quel...

Attention spoilers !

Citation :

Sarn, de Mary Webb
L'histoire se déroule dans une contrée reculée de la campagne anglaise, et plus précisément près de l'étang de Sarn, où tout semble l'écho des malédictions et des légendes ancestrales. Sarn est aussi le nom d'une ferme et d'une famille qui paraît elle aussi sobir les tristes influences du lieu. Après avoir 'provoqué' la mort de son père, l'ambitieux et cupide Gédéon Sarn prend la direction de la ferme, asservissant ainsi sa mère et sa soeur, la douce et intelligente Prue, défigurée par un bec-de-lièvre. A force d'avarice et de travail à outrance, Gédéon condamnera chacun à un sort funestre, risquant un bonheur qu'il finira par perdre en même temps que la raison.


Mon avis :


Il est extrêment difficile de résumer ce magnifique roman de Mary Webb. Le résumé que j'ai tenté de faire parle essentiellement de Gédéon, personnage "moteur" de l'histoire, alors qu'il s'agit d'un récit fait à la première personne, sous la forme d'un journal tenu par Prue Sarn, la soeur de ce dernier. Cette histoire est tout d'abord le récit d'une longue descente aux enfers, celle de Gédéon, personnage extrême et borné, qui condamne et asservit tous ceux qui l'entourent. Prue, grâce à sa force morale et son intelligence, sera la seule à survivre, tandis que tous les autres verront leur existence détruite, sans avoir osé agir. Prue, défigurée par un bec-de-lièvre, alors considéré comme une malédiction, voit son existence condamnée, elle aussi, dans cette asservissement absurde, jusqu'à l'arrivée du tisserand, Kester Woodseaves, qui passera outre les préjugés et les apparences.

Sarn est un roman que l'on n'oublie jamais... Mary Webb décrit la campagne, la nature, les animaux, et les eaux noires de l'étang de Sarn, dans une langue simple et délicate. On sort profondément ému de cette histoire, marqué à la fois par la beauté et la cruauté des sentiments, par la folie de Gédéon, par la douceur de Prue...
A lire, et à relire !

Voili, voilou... !

Bien sûr j'ai lu "sarn" aussi grâce à ma mère et j'ai vu l'adaptation TV de Santelli(José Maria Flotats jouait Gédéon) et c'était très beau. Je connais un autre livre de M Webb : "sept pour un secret", histoire d'une jeune fille dont le père est un riche fermier et qui ne voit pas le bonheur à sa porte. Quel plaisir de partager des idées sur ces romans que j'avais l'impression d'être la seule à connaïtre !

C'est grâce à The Inn que j'ai décidé de lire Sarn.

Il semble bien que je n'ai pas aimé le livre autant que vous autres mais je lui reconnais volontiers un certain nombre de qualités.
La description de la nature est faite par quelqu'un qui visiblement la connaît bien et l'aime ce qui fait du paysage un personnage à part entière.
Les autres personnages sont bien dessinés avec une mention spéciale à Prue, forte et douce.
L'histoire est belle et décrit un monde assez étrange, dur, sombre (celui de Prue) qui s'oppose à celui de Kester.

Malgré ces qualités je n'ai pas vraiment accroché au livre (je ne sais pas exactement pourquoi ) mais je l'ai toutefois lu sans "bloquer" je ne vois donc aucune raison de ne pas le conseiller. A vous de voir!

Ma PAL est gigantesque mais vos impressions m'ont donné envie de connaitre ce roman.Je vais essayer de me le procurer

Muezzza , j'ai lu Sarn à mon adolescence et j'ai beaucoup rêvé sur Prue et son beau tisserand. Cette belle histoire étrange et poétique reste l'une de mes préférées.

J'avais vu l'adaptation de Claude Santelli avec Dominique Labourier. Mes souvenirs sont plus floues, mais je me rappelle que l'atmosphère avait été bien rendue, et que les acteurs étaient excellents.

J'ai lu aussi la renarde mais j'avais moins aimé. Trop tragique peut-être.

Par contre je ne connais pas sept pour un secret. Encore un livre à chercher !

Je ne remercierai jamais assez Muezza de m'avoir fait découvrir ce livre!!
Je suis entrée tout de suite dans l'histoire, l'écriture de Mary Webb (malgré la traduction) m'est apparue féérique, je me suis vue traverser les landes, les champs et les bois, j'ai entendu les oiseaux et surtout les corneilles, j'ai vu les lumières de l'aube et du soir tombant, la sueur couler sur les fronts du labeur des travailleurs des champs...
C'est un roman que l'on vit, que l'on ressent dans sa chair...Il est très puissant, très poétique...On envierait presque Prue et sa déformation qui lui cause tant de peine mais qui est aussi pourtant le reflet de son intelligence et de son bon coeur...
Quel culot que cette "scène de Venus", quel érotisme latent, quelle fantaisie de la part de cet auteur, on surprendrait Prue s'ébattre dans les étangs de Sarn à la nuit tombée, telle une Ondine, qu'on ne serait pas plus étonné, ni sous le charme...
Et que dire de ce héros, Kester, si fort, si puissant, si juste, au-delà de tous les préjugés, (il a une bonne place au panthéon des Swoons ) on regrette juste que l'échange de lettres entre les deux protagonistes ne soit pas plus long, que de choses ils auraient pu encore s'écrire par l'intermédiaire de cette correspondance détournée? Que de douces pensées et sentiments aurait-on eu le plaisir de deviner entre ces deux âmes écorchées par trop de sensibilité?
Et Gédéon, trop fort, trop dur, brisé par la vie, par le labeur, par le rêve inaccessible, il nous montre la voie de son destin dès les premières lignes quand il accepte le fardeau des péchés de son père, on se doute bien que ce n'est pas pour rien et que tout se paye...et la trop jolie Jancis, perdue à cause de sa seule beauté...
Vous l'aurez compris, je suis sous le charme, pour moi, il y a un avant et un après "Sarn"...
Quelques recherches IMDB m'ont appris ceci pour les adaptations :

Citation :

Precious Bane (1989) (TV) (novel)


Sarn (1968) (TV) (novel "Precious Bane")


"Precious Bane" (6 episodes, 1957)
- Episode #1.6 (1957) TV episode (novel)
- Episode #1.5 (1957) TV episode (novel)
- Episode #1.4 (1957) TV episode (novel)
- Episode #1.3 (1957) TV episode (novel)
- Episode #1.2 (1957) TV episode (novel)
(1 more)

The Wild Heart (1952) (novel "Gone to Earth")
... aka Gypsy Blood

Gone to Earth (1950) (novel)

J'ai lu aussi que par sa famille maternelle, elle était apparentée à Sir Walter Scott.
voici un site qui lui est consacré :
http://marywebbsociety.co.uk

j'ajoute une petite photo de l'auteur

Je suis enchantée de ce que tu dis de "Sarn", lady Clare, c'est un magnifique roman, que j'ai découvert grâce à ma maman, qui l'adorait. Elle en a écrit d'autres, j'en ai deux : "la renarde" et "Sept pour un secret" qui sont très bien mais qui n'ont pas la grâce de "Sarn". La télé française en a fait une très belle adaptation (ORTF ) avec Dominique Labourrier et José Maria Flotats dans les rôle de Prue et Gédéon et Pierre vaneck dans le rôle du tisserand (que chacune d'entre nous aurait aimé rencontrer !!)Je ne sais si elle existe en DVD. J'ai cherché et n'ai rien trouvé. Mary Webb est morte jeune (46 ans) et a peu écrit. Je recommande fortement ce roman, que l'on trouve assez facilement, il a été réédité.

Il me semble bien avoir vu cette adaptation en son temps ; j'aimais moi aussi beaucoup Pierre Vaneck ! Du coup, vous me donnez bien envie de relire Sarn, là !

Tu as trouvé le mot juste, Clinchamps, ce livre est plein de charme (dans tous les sens du terme). Ma meilleure amie vient de le lire aussi et on ne s'en remet pas!!!

Je ne résiste pas à vous retranscrire le début pour vous mettre l'eau à la bouche...

Citation :

"Ce fut à une veillée d'amour que je vis Kester pour la première fois. Et si, en ces temps nouveaux où des inventions singulières nous envahissent, (...), on ne sait plus ce qu'est une veillée d'amour, ceux à qui il adviendra de lire ceci le sauront bientôt".

Le coup de foudre :

Spoiler:

Je vais essayer de trouver les autres livres de cet auteur, mais je sais déjà que "Sarn" aura une place particulière...

J'ai lu Sarn le mois dernier et j'ai passé un très bon moment de lecture. Le style est plutôt désuet mais cela ne m'a pas dérangée outre mesure. Au contraire, c'est agréable et intéressant de lire un roman aussi marqué par son époque ...
L'héroïne est attachante. Prue est forte et courageuse. Elle subit les pires brimades avec une force de caractère vraiment admirable. Elle a conscience de sa laideur mais ça ne l'empêche pas de rêver du grand amour et d'être une vraie romantique.
Son histoire avec Kester est une des plus belles que j'ai pu lire depuis longtemps.

Spoiler:

Le roman, malgré cette fin qu'on pourrait qualifier d'

Spoiler:

est tout de même sacrément sombre ! On y croise presque les pires visages de l'humanité ! Gédéon a certes de l'affection pour sa soeur mais se montre impitoyable envers

Spoiler:

Et Prue est sans cesse victime de collibets puis d'agressions causées par des personnes sans scrupules et ignorantes.

Bref, Sarn est un roman témoin de son époque. On y traite du dur labeur des paysans, de la réalité de la vie dans les campagnes, de superstition (et de la folie qu'elle entraîne) etc.

Mais ce que je retiendrais surtout, c'est que c'est aussi un merveilleux roman d'amour

Je meurs d'envie de voir une adaptation mais apparemment, elles sont toutes introuvables

[mode surexcitée ]


SARN est enfin disponible sur Ina.fr
Je n'arrête pas de regarder tous les jours... si il y est... hier nada... et ce matin : YESSSS ! Je suis totalement surexcitée : je le télécharge dès ce soir

SARN via INA

Je vais enfin pouvoir le voir !!!

Citation :

Adaptation du roman de Mary Webb dont l'action se situe au 19ème siècle, dans un petit village d'Angleterre. C'est l'histoire d'une famille anglaise, la famille Sarn : de Gédéon, le fils, dit Sarn et de sa soeur Prue, la narratrice, affligée d'un bec-de-lièvre. Le père est mort d'une attaque en administrant une correction à Sarn ; celui-ci dont l'ambition grandit avec l'âge, jure d'être riche un jour et de devenir le maître du pays. Impitoyable, il fait travailler sa soeur et estimant que les soins et la nourriture que l'on donne à sa mère lui coûtent trop cher, il la fait mourir avec une tisane empoisonnée. Beau, entreprenant, Sarn a de nombreuses aventures villagoises : il séduit la fille du sorcier local qu'il souhaite épouser

Spoiler:

. Quant à Prue Sarn qui, en raison de sa disgrâce physique, semble victime d'un châtiment divin, la population du village la prend pour une sorcière et lui attribue le mauvais oeil. Son caractère est pourtant tout à l'opposé de son frère : bonne, elle souffre profondèment à la pensée qu'elle ne sera pas aimée. Le hasard veut pourtant qu'un jeune tisserand très séduisant l'ayant vue nue s'éprenne d'elle

Spoiler:

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[mode surexcitée toujours ON ! ]