Comment vivez-vous vos lectures dans votre vie quotidienne?

Bonjour a tous,

Suite au grand enthousiasme declenché sur les manies de lecture de la fin, je vous propose ce nouveau sujet sur nos (mes) manies (un peu folles) de lecture... En fait c le premier sujet que je voulais proposer mais n'arrivant pas a le finir j'avais proposé le sujet sur la fin du livre... :p
J'ai vu qu'apparemment je ne suis pas la seule a y avoir pensé alors voila ma folie...

Je propose aussi ce post comme un SOS a ma dependance...
En effet j'adore lire, comme tout le monde ici allez vous me repondre,soit c possible. Mon probleme c'est que j'aime tellement lire que je suis possedée par mes lectures.



En fait, quand je suis dans une lecture, j'entretiens une forme d'exclusivité avec mon livre, la plupart du temps je ne sais plus rien faire d'autres a coté et je suis meme obligée par moment de m'interdire de lire pour faire autre chose (genre reviser mes concours...)

Il m'est arrivé de secher des cours juste pour rester assise dans un coin mal installée a lire un chapitre supplémentaire ... ou preferer passer une soirée a lire plutot que de sortir... ok c grave je crois...

Je suis vraiment à fond dans les livres que je lis, je suis a m'imaginer les endroits avec enormement de précisions (c'est d'autant plus détaillé que le livre en possede bien sur), par ailleurs je suis completement prise par l'histoire, les personnages... j'ai envie d'en parler presque tout le temps car je trouve toujours quelque chose a dire et mon enthousiasme n'a pas de limite.
Dans le nouveau college ou je bosse depuis a peine depuis le debut de l'année, on m'y appelle la liseuse...


Et c'est aussi pour cela que pour moi la fin d'un roman est tres importante! Si elle m'est decevante, ca casse le plaisir et ampute l'imagination... avis personnel bien sur...

Question complexe. J'ai envie de répondre que ça dépend de plein de paramètres. De mon emploi du temps, si je suis surchargée je n'entame même pas de roman. Là hormis Jane Eyre en VO que je lis par petit bout pour mes cours, je n'ai tout simplement pas le temps de lire. Je n'ai pas entamé de livre depuis mi-septembre (je sais, je sais... le pire c'est que ça me manque affreusement).

Plus jeune, je lisais toujours avant de m'endormir. Une heure, deux heures, jusqu'à trois ou quatre du matin si le livre est génialissime (et c'est comme ça que je me suis retrouvée à pleurer vers cinq heures du matin en lisant l'épilogue de Belle du Seigneur de Cohen). Mais quand je suis entrée en prépa, le boulot a remplacé ces moments de détente. Jamais couchée avant minuit une heure du matin, je m'écroulais directement de sommeil. Et je n'ai jamais repris ma bonne vieille habitude. Déjà parce qu'une fois la prépa terminée j'étais dégoûtée de la lecture, je ne pouvais plus voir un livre, je ne pensais pas que ça m'arriverait un jour. Et cet été, je m'y suis vraiment remise car j'avais beaucoup de transports, je prolongeais le soir dans mon lit si le livre me plaisait vraiment, comme avec Jane Eyre ou L'Allée du Roi que j'ai dévoré.

Maintenant, je lis donc surtout en pointillés, ce que je déteste. Mais je n'ai pas le temps. Manque d'organisation me direz-vous. Sans doute. Mais mes rares plages horaires vraiment conséquentes que je pourrais consacrer à la lecture, je les donne à l'écriture.

Mais ça me manque de ne plus tant lire. Je vais m'y remettre en janvier. En ce moment j'ai tellement de choses différentes que je n'y arrive pas. Même Jane Eyre, je le fais trainer en longueur.

Sinon, je préfère lire vite. J'adore ne pas pouvoir lâcher un livre. Il m'est arrivé de parcourir vite fait les dernières pages d'un livre, mais vraiment en diabonale, sans lire vraiment en totalité. Car la progression, le style, les répliques, tout a son importance, plus que la fin en elle-même. Pour moi lire c'est se fabriquer tout un monde dans sa tête.

Donc en résumé : vivement janvier que je puisse redevenir une lectrice assidue. Parce que là ma PAL a une hauteur effrayante.

Doddy a écrit:

Question complexe.

Tellement complexe que je ne l'ai pas bien comprise
Qu'entends-tu exactement par "comment lisez vous ?"

Parce que dans ton post et celui de Doddy, il y a des élements de réponse à des questions aussi variées que "où lisez vous", "quand lisez vous", "qu'est ce qui vous intéresse le plus dans un livre", "Etes vous un grand lecteur ?", "lecture rapide ou lente", etc.
Et certaines de ces questions ont déjà un topic qui leur est consacré

Est ce que tu pourrais préciser ta pensée, Stéphanie ?

C'est vrai qu'on peut mettre beaucoup de choses dedans. Au début je l'avais comprise comme portant principalement sur la progression dans le livre. Mais ça recoupe la vitesse de lecture, si on saute des passages, etc. Effectivement on a déjà abordé cela dans d'autres topics.

Mais j'ai peut-être répondu à côté de la plaque...

Il est vrai que la question n'est peut-être pas assez précise. La question du rythme de lecture a déjà été abordée, sans avoir son sujet spécifique (je pense que c'était dans le topic Comment choisissez-vous vos livres? Les endroits où nous lisons également.

J'avais quant à moi plutôt pensé à une question du style: Que recherchez-vous dans la lecture? Mais comme je l'ai dit ailleurs, plusieurs personnes y ont déjà répondu dans le topic sur la manière dont nous abordons la fin.

Stéphanie, veux-tu préciser ta question? Est-ce que tu voulais plutôt aborder le rythme ou pensais-tu à une discussion plus large sur ce que nous apporte la lecture?

Stephanie a écrit:

Mon probleme c'est que j'aime tellement lire que je suis possedée par mes lectures.

De mon côté, j'avais compris que Stéphanie voulait savoir comment nous arrivions à combiner la "vrai vie" avec la lecture... (c'est un topic auquel je pensais depuis quelques temps )

Je m'explique : quand je lis un livre qui me plait beaucoup, ou quand l'auteur arrive à dresser un décor particulièrement vivant avec des personnages très bien incarnés, j'ai parfois le sentiment (confus) que ma vie (métro/boulot) n'est que secondaire, une toile de fond qu'il va falloir vite expédier pour pouvoir rejoindre le "vrai monde", celui du livre et de ses personnages, dont je suis partie intégrante telle une observatrice.

C'est un état d'esprit assez curieux, un peu second, comme quand on vit une expérience de déjà vu. Bien sûr cela ne dure pas forcément toute la journée, mais il dure un certain temps après avoir refermé le livre et me ressaisit quand, le soir venu, je peux enfin me replonger dans le livre. Comme si la journée n'était qu'un rêve et que je replongeais soudain dans la réalité... comme une autre dimension.

Cela n'arrive pas très souvent, heureusement dans un certain sens. Cela m'est récemment arrivé quand je lisais "Bonheur d'occasion" de Gabrielle Roy ou avec Michel Tremblay (Cf discussion dans le topic "écrivains canadiens francophones").

(je précise que je ne bois pas et ne fume rien d'illicite )

C'est exactement ce que j'entendais par la: Merci @Janebennet et toutes mes excuses pour les autres pour m'etre mal exprimée..

En ce qui me concerne, la lecture m'apporte souvent un echappatoire vivant a mes problemes ou a ma vie en m'embarquant tellement dans l'histoire que j'ai l'impression que ce que je lis est plus important et plus passionnant que la vraie vie...
Evidemment, ca ne fait pas ca avec toutes mes lectures, et bien heureusment car je trouve meme ca eprouvant parfois (emotionnellement), mais j'aime me plonger dans une lecture et avoir l'impression qu'il n'y a que ca qui est important (pour un peu de temps).

Parfois, quand je lis un roman que j'adore, mais que je ne peux evidemment pas lire 100% du temps, il m'arrive pendant la journée d'avoir un grand sentiment de rejouissance, parceque je me dis que j'attends la fin de la journée avec plaisir pour retrouver mon plaisir...comme le plaisir qu'on se fait a l'avance quand on va voir un ami ou qu'on va faire qlq chose de particulier qu'on attend depuis longtps.

Et parfois ce sentiment me prend alors que je ne le realise pas, et quand je me demande pourkoi je suis si contente, je me rappelle que c'est parceque quand je vais rentrer chez moi, je vais pouvoir lire la suite et que j'en suis trop contente...



Une fois de plus, peut etre que je m'exprime mal et j'en suis desolée... ce que je voulais savoir c'est si vous lisez vos livres de maniere tres rationnelle et posée, comme un accessoire de plaisir (comparable à la TV pour certains), ou bien etes vous comme moi (et comme janebennet apparemment ) completment prise par votre livre comme si on entretenait une relation humaine avec ce livre... un peu boulimique de son histoire...
(ca fait un peu dingo de parler comme ca... )

Enfin bref, il ne s'agit pas d'un sujet sur le cheminement de l'histoire ou de la lecture en general mais vraiment de savoir comment vous apprehendez vos lectures...et l'effet qu'elles ont sur vous...

J'espere avoir été un peu plus claire...

Rassure toi, c'est très clair maintenant. Et merci d'avoir lancé un sujet auquel je pensais depuis quelques semaines

De mon côté, ça n'est pas toujours comme ça à chaque lecture ... et contrairement à toi, la lecture ne me permet pas forcément de m'évader de mes problèmes... au contraire, si j'ai des soucis, je n'arrive pas à lire ou à me concentrer sur ma lecture (aussi intéressante qu'elle soit).

Mais je dois ajouter que quand je suis dans l'état que j'ai décrit et que toute ma journée tourne autour du moment où, enfin, je vais pouvoir revenir à ma lecture, le pire est qu'il y a inévitablement un coup de blues à la fin du livre

Dans ce cas, je ne peux pas commencer un autre livre tout de suite. Il me faut au moins laisser passer une nuit, voire plus (pour rester imbibée de l'ambiance du livre et commencer à en faire le deuil).

D'ailleurs cette règle vaut pour tous les livres dont j'ai apprécié la lecture ... il me faut toujours une petite journée de transition avant de passer au suivant. Je le vis comme une forme de respect pour le livre et l'auteur ...

(PS : à la rigueur, il faudrait peut-être renommer ce topic pour qu'il soit plus explicite... avec un titre du genre "Comment combiner lecture et vie quotidienne" ou tout autre titre si vous êtes plus inspirés que moi )

Merci @janebennett pour tes encouragements )
Sur ton conseil, j'ai changé le titre... j'espere que c plus parlant comme ca...

Et completement d'accord avec toi... Je vis mes livres tres intensement (enfin pas tous, mais ceux que j'aime) et moi aussi j'ai toujours une periode de blues et de vide ... un vrai manque en fait...quand je finis un livre que j'ai enormement aimé.
Il me faut toujours un peu de temps pour pouvoir me plonger dans une autre histoire, un autre sujet...( parfois je décide meme de le relire tout de suite d'ailleurs... )

Donc je constate qu'effectivement j'étais à côté de la place...

Merci d'avoir précisé le titre, Stéphanie.

En fait, ça dépend des livres. Ceux qui sont génialissimes au point de ne pas pouvoir les lâcher m'absorbent complètement : je ne les lâche pas, je mange en quatrième vitesse (et encore, quand je suis chez mes parents et obligée de descendre, sinon je saute le repas), je finis à pas d'heure. Et le souvenir, les impressions, les questions restent dans ma tête longtemps après avoir refermé le livre.

Dernièrement, j'en ai fait l'expérience avec Atonement et Jane Eyre. Je ne pouvais pas les lâcher, même quand je devais revenir à la "réalité" j'y pensais sans cesse et je n'avais qu'une hâte : retourner dans cette "réalité"-là (tu vois Janebennet tu n'es pas la seule ).

Ce sont ces livres-là que j'ai du mal à refermer, j'aimerais qu'ils ne finissent jamais (avec P&P je n'avais tellement pas envie que ça se termine que j'ai imaginé une suite et commencé à l'écrire ). La principale question c'est : "qu'est-ce qu'on fait quand on a terminé de lire un livre pareil ?". Le relire ?

Les autres livres... la majorité, ceux qui me distraient sans m'emporter pour autant. Je les lis de manière assez sereine, parfois en pointillés, parfois je les abandonne pour les reprendre ensuite. Ca varie.

Bonsoir

J'ai aussi connu ce sentiment d'etre possédée par un livre.Lors de ma lecture d'Anna Karenine, je vivais dans un monde parallèle !
Une aventure fantastique. Je lisais toute la journée. C'etait comme une sorte de meditaion. Il est vrai aussi que quand j'ai commencé à lire Anna Karenine je venais juste de terminer une mission en cdd je me retrouvais ainsi sans emplois, sans rien avoir à faire et peut etre avais je trouvé en cette trépidente aventure le moyen de combler le vide lié à cette inactivité.
Ou peut etre etait-ce juste d'etre à la maison, detendue,avec un bon livre, transportée dans un univers inconu loin du stress de la société
mais ce que j'aimerais n'avoir rien a faire d'autre de la journee que de lire, prendre le thé, aller me ballader, partir en séjour chez des amis (un peu comme les heroines austeniennes hihi)
Sinon au quotidient mes lectures je les vis dans le rer. Dès que je monte et que j'ouvre mon livre (en ce moment l'affaire Jane Eyre), j'oublie alors la foule, la chaleur (les odeurs aussi - il faut le dire loll) et c'est parti pour une heure (que je ne vois meme pas passée)
J'aime bien lever la tete parfois pour vois si il y aurais pas des gens dans le wagon qui seraient suceptibles d'incarner les protagonistes des livres que je lis
M'enfin c'est comme ca que j'ai interpreté la question

En général, je vis plusieurs vies en lisant plusieurs livres à la fois. Mais si l'un d'entre eux me passionne plus, il prend le pas sur tous les autres, et je ne le quitte plus. Je suis très organisée pour ME satisfaire. Je suis retraitée, mais pas de ma famille, et comme nous sommes nombreux, je m'arrange pour cuisiner pour trois jours, afin de ne plus être détournée de ma lecture

Le monde peut bien s'effondrer autour de moi, je n'en ai cure. Cependant, je suis bien obligée d'être active, d'autant que j'ai ma vieille maman qui a besoin de moi..... alors, là, je suis carrément invivable, ou que je sois, quoique je fasse, le livre, revient dans toutes mes conversations, je "saoule" toute la famille...... affreux......

pas pour moi !

je suis parfaitement heureuse...... mais, les pauvres .......

J'essaie de me contenir parfois, mais mon esprit s'emballe, et hop, dès que je rencontre quelqu'un d'autre, ça repart de plus belle !

Par contre, j'ai des périodes très calmes, ou je deviens muette. Je continue l'histoire.... et si j'en parle, je sais ce qui m'attend......

- Seigneur, tu n'as vraiment qu'une seule idée en tête en ce moment !
ne peux-tu donc pas penser à autre chose ? une vraie fée clochette

Quand un livre me passionne vraiment je suis complètement dedans ! Le monde peut s'écrouler que je ne le remarquerais pas. D'ailleurs j'ai déjà très souvent loupé ma station de métro parce que j'étais plongée dans un livre !
Pour qu'un livre me passionne il faut que je m'attache réellement à un personnage et quand c'est le cas, je vis avec lui durant toute la lecture, c'est assez intense.
En plus comme je lis déjà toute la journée pour mon travail (je suis correctrice dans l'édition), j'ai besoin de ces moments d'évasion avec des livres que j'ai choisis et pas ceux pour lesquels je suis payée.

Certains livres me bouleversent, d'autres me font rire ou pleurer... je les vis presque plus que les films, c'est assez étrange, mais j'adore ça !

Quand le livre est plein de suspense, je supportais très mal de devoir l'abandonner pour aller travailler, dormir etc.

Par exemple, pour les Harry Potter, je les lisais en général sans arrêt, et je les finissais dans la nuit suivant leur achat.
Il m'est d'ailleurs arrivé un truc tout bizarre en lisant le dernier: à 4h du matin, j'étais dans mon lit, lumière allumée en train de pleurer comme une madeleine à cause de la mort d'un des personnages, et aussi parce que c'était la fin de la série.

des fois, quitter un livre parce qu'on vient de le terminer est un véritable déchirement, on quitte des personnages qui ont occupé notre tête pendant plusieurs jours, c'est très triste et très étrange(ça me fait aussi ça avec Doctor Who en série tv).

ah! oui, je connais ça: rester toute la nuit à lire et le matin on a les yeux tous pétés...j'ai lu les Harry Potter quand j'étais petite et je n'osais pas poser le livre tellement que je voulais connaître la suite et les ronflements de mon petit frère (on était dans le même chambre ) ne me dérangeaient à peine tellement j'étais prise par l'histoire.

parfois quand je lis un livre qui me passionne, pendant toute la journée je n'attends que le moment où je pourrais me remettre à lire et le premier truc que je fais en rentrant chez moi c'est me jeter sur mon bouquin avec..délectation
mais bon après je travaille un peu (pour avoir la conscience tranquille ) et je me remets à lire jusqu'à...très tard (ou plutot très tôt! )

je vois parfaitement ce que tu veux dire Christelle. Quand je suis à fond dans un roman, j'ai hâte d'arriver au bout pour connaître la fin et en même temps j'essaye de ralentir parce que justement c'est la fin. Comme je lis pas mal de fantasy, l'avantage c'est que ce sont des sagas en plusieurs tomes, ça fait durer le plaisir (par contre c'est stressant d'attendre la publication de la suite). Et ça me fait également le coup avec les séries télé (dont Doctor Who d'ailleurs ! ).

je vis exclusivement avec le livre que je lis...je ne fais que ca, je rate les stations, je n'écoute personne...

Mais ma meilleure expérience a surement été un soir vers 11 heures je veut continuer le comte de Monte Cristo...il devait me rester 600 pages donc je lis ,je lis...et je le termine , je ferme le livre je soupire et...je léve les yeux et je vois qu'il est 6heures du mat...je n'avais pas eu concience du temps qui passait...c'était vraiment incroyable..je me levais dans moins d'une heure...

Vaste question. Cela dépend fortement du livre, évidemment. J'ai tendance à m'immerger totalement dans les lectures, lorsqu'elles me plaisent beaucoup. J'ai connu ma première "immersion" avec Jane Eyre : 5 jours où je n'ai fait que lire, possédée comme je l'étais par l'histoire et les personnages, que j'ai réellement cru cotoyé pendant tout ce temps.
Seconde immersion avec Wuthering Heights, une lecture très intense et pourtant remplie de malaise : j'en rêvais même la nuit, ce qui était assez troublant. Raison pour laquelle je n'ai jamais relu le livre depuis.

J'ai eu cette impression également avec Notre-Dame de Paris. C'est un livre que j'ai eu grande peine à quitter. Pendant des jours, il m'a semblé avoir côtoyé Frollo (sans doute l'un des meilleurs personnages noirs de la littérature française), Esméralda, Quasimodo... Le chapitre Fièvre m'avait littéralement lessivée, la plongée intense dans la folie prêtre m'a laissée une impression que je ne suis pas prête d'oublier.

Idem pour le Moine de Matthew G. Lewis, qui a été une lecture vraiment fiévreuse.

De manière générale, j'ai tendance à entrer complètement dans un roman, y vivre, à imaginer les lieux et les gens d'une façon très précise. Mais cela dépend bien entendu de l'auteur et du style.

Ca dépend du livre ... Pour certains ( ex seigneur des anneaux) je ratais les stations de bus,
pour d'autres impossible de m'arreter avant 3-4h du mat,( mais en même temps quel plaisir de se laisser aller à sa lecture en pleine nuit !!!!!)
ou quand je repose le livre j'ai l'impression d'être en plein dedans ( ex dans autant en emporte le vent, j'ai du m'arrêter en pleine attaque de Atlanta, j'avais l'impression que les bombes tombaient autour de moi et qu'il fallait que je me dépêche et que je me sauve...)
Il m'arrive aussi (mais pour les films aussi) de m'identifier tellement à l'héroine que je me met à perler comme elle le ferais, du même ton ou de faire ce qu'elle ferais .... ou en tout cas de penser comme elle ...
C'est grave ?

Pareil que toi Meha, il m'est souvent arriver d'être plongé dans l'histoire que j'en oublie ma station de métro ou de bus.

Certains livres m'ont tenus éveillé toute la nuit sans ressentir la moindre fatigue tellement l'intrigue était passionnante, comme lorsque je lisais les HP entre autre.
je me suis déjà identifié à des personnages au point de me comporter comme elle, de réagir comme elle...
Mais quand je lis, j'imagine toujours dans ma tête le visage, l'allure, les vêtements, des personnages et les décors dans lesquels ils évoluent.
Si c'est une maladie psychiatrique, je suis bien atteinte.

Avec Harry Potter c'était trés particulier...surtout pour le 5iéme...ou ma soeur (ahhh les droits d'aînée! ) le lisait tout d'abord! Et moi (il était deux heures du matin) je savais qu'elle allait bientôt le finir et je patientais dans le noir...et quand elle me l'a apporté dans ma chambre je me suis mise à le lire...je l'ai lu en 24 heures! Super souvenir!

Et j'ai aussi une drôle de maladie...j'ai tendance à lire les livres et à avoir une sacrée envie de les finir le plus vite possible quand il ne faut vraiment pas...pendant les périodes examen par exemple je sais je suis dingue...mais pour le bac de francais j'ai relu tout les contesses de Ségur


Une autre fois j'étais plongée dans un roman fantastique (je me trouvais à la bibliothéque) et j'étais en pleine bataille...j'avais l'impression d'y être, au milieu de tout ce vacarme, sang et soudain parce que cela devenait trop (fort, dur je ne sais pas...) j'ai brusquemenz levé la tête...et le silence qui m'environait était incroyable...je suis vraiment passé d'un extréme à l'autre...

Accalia a écrit:

Et j'ai aussi une drôle de maladie...j'ai tendance à lire les livres et à avoir une sacrée envie de les finir le plus vite possible quand il ne faut vraiment pas...pendant les périodes examen par exemple je sais je suis dingue...mais pour le bac de francais j'ai relu tout les contesses de Ségur
..

Non tu n'es pas folle du tout, je suis comme toi , peu importe si j'avais cours ou si je devais bosser le lendemain, quand un livre me plait je n'arrive pas à m'arrêter, il est même déja arrivé que je me reveille en pleine nuit car je voulais connaitre la suite. Ca m'est arrivé avec "Ca" de stephen king, j'etais en 2nde, impossible de m'arrêter, il fallait que je connaisse la suite tout de suite ! quite à aller complètement fatiguée en cours.

ça m'est souvent arrivé de ne plus pouvoir lâcher un livre, de n'avoir qu'une hâte, c'est d'être tranquille pour le continuer, voir de bâcler mes devoirs pour poursuivre ma lecture.
mais proportionnellement au nombre de livres que j'ai lus, il n'y en a pas eu tant que ça.

willow a écrit:

mais proportionnellement au nombre de livres que j'ai lus, il n'y en a pas eu tant que ça.

Oui pour moi aussi, il n'y en a eu peu mis Jane Eyre en fait partie. J'adore cette sensation et cet état de manque. Le plaisir de la découverte pages après pages.

Plus jeune je vivais vraiment intensément mes lectures.
A l'époque j'étais farouchement solitaire, j'avais tendance à fuir la compagnie des autres, y compris celle de ma famille et de mes amis (ce qui peut sembler paradoxal, étant l'aînée d'une famille nombreuse !) et mes livres constituaient un autre univers où je m'échappais dès que possible...
Je me souviens d'un jour -je devais avoir 8 ou 9 ans- où mon papa a essayé de me faire réagir en me "grondant" car selon lui je n'avais pas passé la journée en famille dans ma petite ville de Moselle, avec les autres, mais je l'avais passée dans le Paris de Louis XIII (je lisais je ne sais plus quelle bd historique)... Malheureusement sa remarque a eu l'effet inverse de ce qu'il souhaitait, car elle n'a que contribué à me faire réaliser le pouvoir incroyable de nos lectures
Il m'arrivait même de projeter mes personnages préférés dans ma vie, un peu à la manière d'amis imaginaires... J'ai fais ça facilement jusqu'à mes 15-16 ans


J'ai grandi depuis, et j'ai appris à m'intégrer à mon époque, à ma vie "réelle" et à être davantage "actrice" et un petit peu moins "spectatrice"... Mais il m'arrive de temps à autre, le temps d'un très bon livre, de prolonger ce rapport presque fusionnel à la lecture que j'avais auparavant. Par exemple, ne lâcher un livre qui me plaît que pour aller travailler : il m'arrive très régulièrement de lire jusqu'au petit matin et de ne dormir qu'1 ou 2 heures avant de me lever pour le boulot... Je vous laisse imaginer ma tête le matin...