Barbara PYM

Merci pour le lien Cat, je ne connaissais pas cette chronique
Et cette liste d'auteurs est une mine à conserver précieusement en vue de futurs achats

Merci Cat pour l'article, je vais noter les noms des autres auteurs "oubliés" pour un jour où je ne saurais pas quoi lire ...

@ serendipity: oui j'ai fini le premier recueil, je garde le second pour plus tard ... c'était bien sympathique à lire !

Cela fait bien 15 ans que j'ai découvert Barbra Pym, d'abord en français, puis, frustrée de ne trouver tous ses livres traduits, en anglais.
Pour information, les livres de Barbara Pym se lisent facilement dans la langue : certes il s'agit d'un langage "soutenu" (quoique) mais aisé et fluide et parfois plus simple à appréhender que certains livres an anglais actuel.

Je sais qu'il existe un post sur Elizabeth Bowen , mais vous pouvez aussi ajouter son nom à la liste des auteurs oubliés à lire.
Même si le style d'Elizabeth Bowen peut être inégal.

eveange66 a écrit:

Pour information, les livres de Barbara Pym se lisent facilement dans la langue : certes il s'agit d'un langage "soutenu" (quoique) mais aisé et fluide et parfois plus simple à appréhender que certains livres an anglais actuel.

Je crois que tu confirmes ce que nous avons dit sur ce topic il y a une page ou 2
S'agissant de Ms Bowen, je n' ai jamais eu l'occasion de lire quoi que ce soit de sa plume, mais je crois que les avis sur le topics n'étaient guère enthousiastes

Je commence Lorsqu'un matin d'orage, recueil de nouvelles.
D'ordinaire, j'aime le format court de la nouvelle, mais en ce qui concerne Barbara Pym, je trouve que c'est trop rapide pour lui permettre d'exprimer toute la saveur du caractère de ses personnages, pourtant très prometteurs, on est un peu frustré.
Par contre, l'avant-propos, quand Barbara Pym parle de "trouver sa voix", est très intéressant.

edit le 31 mai : je confirme, le format court ne convient pas à Pym, je déconseille à ceux qui veulent lire cet auteur de commencer par les nouvelles. Ca leur semblera plat et totalement inintéressant.

Je viens de commencer le même recueil de nouvelles cité par Pouchkinet, et je plussoie pour l'avant-propos, c'est très intéressant.
J'ai autre chose à partager ici : dans mon édition achetée d'occasion, publiée en 1991, j'ai trouvé une coupure de presse qui parle de ce même livre . Après enquête ( c'est à dire vérification de la date de décès du poète hongrois dont on parle au dos de cet article, merci l'ami g**gle ) ce dernier date de la même année que le livre, 1991, déjà vingt ans qu'un ou une fan de Barbara Pym l'a soigneusement découpé et conservé dans le livre !

Spoiler:

J'ai bien aimé le début de "Lorsqu'un matin d'orage", avec la description de l'eau qui finit de s'égoutter du feuillage, j'avais l'impression de respirer cette odeur particulière de végétal mouillé. Mais voilà, pour moi c'est un bon début de roman, pas une nouvelle.

Je termine "secret très secret" trois nouvelles de Barbara Pym.

J'y ai pris plaisir sans y retrouver toutefois le charme de ses romans, lus il y a longtemps, mais énormémént appréciés.

On retrouve le type habituel de la vieille fille anglaise, du couple un peu excentrique, du jeune homme parfait gentleman.

Le cadre est la seconde guerre mondiale, l'excitation que la guerre procure à ces petits villages où jamais rien ne se passe.
Et soudain des histoires d'espionnage rocambolesques.

Avec toujours l'analyse aigüe, la finesse presque cruelle de Barbara Pym, son humour caustique.
Dans un style fluide et parfaitement accessible, sans prise de tête, aussi facile à lire qu'un roman policier.

Présenté ainsi, il va être difficile de résister. Merci Majeanne.

J'ai achevé le mois dernier mon premier roman de Barbara Pym (découverte que je dois à l'auberge puisque je connaissais le nom de l'auteur mais ne m'étais jamais intéressée à son oeuvre): La douce colombe est morte.

Résumé (en spoiler au cas où l'oeuvre ait déjà été présentée, je n'ai pas lu le topic):

Spoiler:

Jusqu'à la moitié du récit, j'avoue que je me suis un peu demandé ce que je faisais là. Leonora, en Miss Perfection d'un autre temps, m'agaçait un peu (même si son portrait assez ironique me paraissait très pertinent et savoureux) et James, le neveu, me semblait bien mou du genou et très indécis, deuxième source d'agacement. Et puis c'était très descriptif (j'étais en mode: mais que va-t-il se passer, rontudju ? )
Mais la deuxième moitié, qui nous embarque dans les profondeurs des sentiments qu'on ne peut réprimer et de la souffrance cachée, le tout sur un ton très automnal, m'a captivée.

Je découvrirai avec plaisir un autre de ses romans .

Eh bien bravo, Miss Acacia, je ne te dis par merci. Grâce à toi, je vais devoir finir par ajouter Barbara Pym à la petite liste des auteurs dont j'ai envie de découvrir l'intégralité de l'oeuvre. Tu viens de pourrir tout mon programme.

Je viens enfin poster mon avis sur Crampton Hodnet. Je l'ai pendant les vacances alors évidemment, il est resté coincé dans la liste des commentaires en suspens, comme souvent pour moi quand je ne fais pas "mes devoirs" immédiatement.

Et pourtant, il fallait que je partage mon enthousiasme. C'était mon deuxième Barbara Pym et je suis tout aussi conquise que par le premier. J'adore le style de Pym, qui manie l'ironie avec la virtuosité d'une... romancière anglaise! Je ne sais pas comment elle s'y prend pour rendre le petit monde universitaire anglais aussi vivant, mais elle sait y faire. A peine poussée la porte de Limmington Lodge que j'étais prise au jeu et le sourire aux lèvres, à lire la peinture des petits travers des uns et des autres et les jeux de dupe menés par la plupart. Qu'on se retrouve à la Bodleian ou dans un salon pour préparer des baies (je ne sais plus lesquelles ), à Londres ou au bord d'une rivière, les scènes sont toutes plus savoureuses les unes que les autres. L'humour est toujours bien présent et pourtant il y a toujours une certaine tendresse envers les personnages.

Les titres de chapitres sont déjà un vrai délice: Ballet in the Park, Respect and Esteem, Love in the British Museum, Conversation in a Toolshed. Rien qu'à les relire, je me retrouve plongée dans l'ambiance du roman, ce qui signifie retrouver un petit monde très familier et tout à fait cosy, malgré les embuches qui jalonnent la vie sociale des universitaires d'Oxford.

Je remercie tous ceux qui ont été à l'origine de ma découverte de Barbara Pym, et en particulier Bonnie.

Si je me souviens bien, Serendipity, voilà un livre qui t'a plu seulement en deuxième lecture, non?

Pour répondre à ta question, Cat, Barbara Pym est un auteur qui ne me parlait pas du tout entre 20 et 25 ans et qui m'a beaucoup plus séduite la trentaine passée. Entre-temps, j'ai découvert Jane Austen et d'autres auteurs qui ont contribué à faire évoluer mes goûts

J'ai deux romans de BP dans ma PAL depuis ces dernières années et je me suis assigné dans mes résolutions 2012 d'en lire un (ma vie de lectrice est pathétique, elle est rythmée d'objectifs chiffrés et de priorisation ).

En tout cas, ravie de lire cet avis

Remontée du topic pymien

J'ai lu "Secret, très secret" pendant mes vacances et mon sentiment est mitigé sur ce recueil de nouvelles (je confirme donc ce que Pouchkinet et Bonnie en ont dit ci-dessus).

Je n'ai pas vraiment aimé la première nouvelle qui donne son nom au recueil. Bien sûr c'est du Pym et on y retrouve sa prose et son ambiance avec au premier plan l'éternelle vieille fille, mais l'histoire d'espionnage (ou la parodie) ne m'a pas du tout convaincue. C'est rocambolesque et tiré par les cheveux, on passe d'une scène à une autre sans y comprendre grand chose (à se demander même si c'est le texte intégral de la nouvelle qui est publié ). On dirait du PG Wodehouse ou du Agatha Christie mais en moins bien, bref plus j'ai avancé dans cette histoire et moins je l'ai aimée

Les deux textes suivants, en revanche, m'ont bien plu ("Roman du front intérieur ", qui donne un éclairage intéressant sur la vie d'une petite communauté rurale pendant la Seconde Guerre mondiale et la gestion des réfugiés intérieurs et le cruel "Adieu, Balkans "), donc sur ce point, je rejoins l'avis de Majeanne

Je viens de terminer Brin de verdure, entre deux lectures un peu plus austères. C'est le deuxième roman de Barbara Pym que je lis et il se savoure comme une tasse de thé avec une fine tranche de cake un rien saupoudrée d'arsenic .
Unité de temps, de lieu et de peu d'action pour cette petite chronique d'un village anglais annoncé qui peine à trouver ses marques sur fond d'années soixante. Les demoiselles comme il faut sont à la peine, l'église désertée, le pasteur est un peu perdu et les villageois d'antan logent dans des HLM et mangent des plats tout préparés. Emma, anthropologue en cours de rédaction d'une étude sur les banlieues difficiles dans la maison de campagne de sa mère, se demande si elle ne va pas changer de sujet d'étude... et j'ai bien aimé la suivre dans sa découverte du microcosme et des subtiles relations entre les habitants. Et même sa quête intérieure de célibataire un peu déboussolée en milieu de trentaine m'a intéressée. Je l'ai pratiquement lu d'une traite.
Décidément, je range B. Pym dans la liste des auteurs à continuer de découvrir (sauf peut-être le recueil de nouvelles que tu cites Serendipity ...)

APPEL aux connaisseuses

je fais ressortir ce sujet de ses profondeurs enfuies, car je viens de lire le nom de cet auteur quelque part et me suis demandé qui elle était.

Vous avez l'air assez unanimes dans vos appréciations, aussi j'aurais souhaité que l'on me conseille sur le titre qui est le plus susceptible de plaire pour commencer .

J'ai lu 3 romans de Barbara Pym : Un brin de verdure, Une corne d'abondance et Des femmes remarquables. Mon favori, c'est des femmes remarquables mais les histoires de Barbara Pym ne sont pas très variées. Ce n'est pas facile de conseiller un de ses livres qui plairait à coup sûr. Si tu veux te faire une idée sur Des femmes remarquables, tu peux voir ma critique en page 3. Ses personnages sont toujours les mêmes : des vieilles filles, des pasteurs...Ses personnages mènent tous une vie un peu terne mais ce qui plaît, c'est l'écriture très caustique de Barbara Pym dans la description de ses personnages.
Moi, personnellement, je te conseillerais bien [b]Des femmes remarquables [/b pour ses descriptions pleines d'humour de la société anglaise du début des années 50 mais chaque lectrice de Barbara Pym a son favori. D'autres vont peut-être te conseiller Quatuor d'automne ( son roman qui a connu le plus de succès), ou Une demoiselle comme il faut ou encore un autre.
Après, c'est à toi de voir lequel parmi tous ses romans te tente le plus.

merci pour tes conseils, jennie
c'est incroyable comme , on en fini plus de decouvrir des noms d'auteurs inconnus, que l'on a envie de decouvrir en parcourant l'auberge

J'espère que cet auteur te plaira Zoju

J'avais redécouvert Barbara Pym avec "Une Demoiselle comme il faut" et j'avais bien aimé. Les autres romans cités par Jennie étant encore dans ma PAL, je ne saurais me prononcer. Je peux juste dire que "Des Femmes Remarquables" est souvent cité dans le top des romans préférés des lectrices britanniques, c'est donc le prochain sur ma liste (et à plus forte raison avec ce que tu nous en dis Jennie ).

merci Serendipity, mais je crois que Barbara Pym va devoir attendre quelque temps, avant que je ne fasse connaissance avec elle, car je commence à avoir une liste qui s'allonge : syndrome lamptonnien quand tu nous tiens

mais ceci dit, je l'ai bien noté et elle fera partie sans aucun doute des auteurs à découvrir, car j'aime énormément les ambiances british, autant que nordiques

en baguenaudant sur le net, je suis tombé sur le nom de cette auteure que je ne connaissais pas...et j'étais sûre de trouver des avis constructifs ici !!! Je suis donc allée à ma chère bibliothèque, doutant de trouver Mme Pym (qui à mon avis n'est pas super connue en France) ...Et bien au temps pour moi, plusieurs ouvrages d'elles m'attendaient sagement ! ...après quelques hésitations et lecture de quatrième de couverture, je me suis décidée pour quatuor d'automne, parce que je trouvais le titre joli et la couverture aussi (oui parfois il n'en faut pas plus !!!)
Je commence ma lecture prochainement , et je reviendrai vous en parler !!!

On attend ton avis avec impatience, Papotea!

Ca y est, j'ai terminé mon premier Barbara Pym "quatuor d'automne"...

J'avoue que mon avis et mon impression sont assez mitigés... (je précise que je l'ai lu en français).

Le style est très simple, assez intemporel en fait, et ça se lit très vite...

Il est très difficile de résumer ce livre parce qu'il ne se passe strictement rien, et que les quatre "héros" sont d'un morne et d'un gris sans espoir (ce qui semblent être les personnages de prédilection de Pym si j'en crois ce que vous avez écrit précédemment). Mais je vais essayer quand même.

Dans un bureau anonyme du Londres des années 70, deux hommes et deux femmes, sensiblement du même âge (la soixantaine), travaillent ensemble depuis des années. Et tout le roman (qui court sur quelque mois) est l'évocation de leur quotidien, routinier, morne, solitaire, et démontre à quel point, à force de ne surtout pas vouloir avoir l'air de se mêler de ce qui ne les regarde pas, ils finissent par passer à côté de leur vie et de la vie des autres...avec des conséquences parfois dramatiques.

Les quatre personnages principaux ne sont pas spécialement attachants: L'un est un chrétien fervent qui passe sa vie dans les églises, qui prône la charité chrétienne mais n'est pas capable de l'appliquer, un autre est un vieux garçon endurci qui vit tout seul dans une chambre meublé sordide, une des femmes aurait besoin d'un bon psy (elle entasse et classe les bouteilles de lait), et l'autre est tellement gentille qu'elle en devient fade et sans opinion...

C'est gris, triste, et j'ai eu beaucoup de mal à trouver la fameuse ironie dont j'ai beaucoup entendu parler. ..ou alors c'est vraiment trop fin pour.

Et pourtant...on finit malgré tout par s'attacher aux personnages, puisqu'on referme le livre en les plaignants et en se disant "quel gâchis de vie", sentiment que l'on aurait pas si on était passé tout à fait des personnages.

Donc je pense que je retenterai ma chance, mais si "quatuor d'automne" est son chef-d'oeuvre, j'ai un peu peur de lire les autres...

Papotea, Je suis également très tentée par cette auteur.

J'ai effectué une recherche minutieuse sur tous ses livres et finalement j'ai retenu un titre: Crampton Hodnet
Celui là est qualifié par l'auteur elle même comme le plus drôle qu'elle ait écrit , donc c'est avec celui-ci que j'avais l'intention de commencer.
ON peut peut être s'attendre à cette fameuse ironie

Je prends note Zoju !!!
En fait, pour nuancer mon avis, Quatuor d'automne est assez ironique dans ses situations et ses personnages, mais c'est une ironie qui ne me touche pas car je la trouve trop amère en fait...ce n'est pas une ironie légère, ou drôle...et j'aime bien quand l'ironie s'exerce dans les dialogues, or là il y en a vraiment très peu (c'est sans doute une autre chose qui m'a gêné, c'est très narratif, et très peu parlé...)