A.S. Byatt : Possession et autres oeuvres

Rolala tu as bien du courage pour le lire en anglais!! Parce que déja en français le style est assez dense et difficile (surtout entre les poèmes et autres de style soutenus)

j'aivais aussi beaucoup aimé le passage du journal intime qui offre un second point de vue sur l'histoire.

C'est vrai que le film pèche par son manque de recherche en profondeur sur les personnages. Eux qui sont tellement décrits et même décriptés par l'auteur se retrouvent d'un coup presques superficiels... c'est assez dommage!

quand tu auras fini le livre j'ai hate de lire ton avis d'ensemble

Serendipity, je suis contente que le livre aie fini par te séduire. Je suis d'accord avec toi sur le journal, c'est un de mes passages préférés.

Archi, il est vrai que les personnages ne sont pas aussi développés dans le film mais quand on considère le temps à disposition, je trouve que le réalisateur ne s'en est pas trop mal sorti.

J'ai aussi sauté les poèmes. C'est horrible à avouer. Pour moi on ne lit pas un poème dans le même état d'esprit qu'un roman. Quand on est pris par l'action, on n'a pas forcément envie de comprendre un poème du XIXe siècle. Il faudrait que je les lises maintenant que je connais l'histoire. A.S. Byatt maitrise tellement bien les genres qu'elle pastiche.

c'est pas faux, Cat! Mais c'est vrai que dans le film tout à l'air de couler de source presque... alors que dans le livre j'ai eu l'impression que toute l'avancée de l'histoire était moins tracée et donc plus réaliste... Mais bon c'est toujours le ême problème pour l'adaptation d'un livre de 800 pages en 2h... donc bon c'est vrai que c'est pas mal quand même!!! (que de contradictions dans mon post!!! )

@ Damien: j'ai lu les poèmes en même temps que le roman, dans la continuité mais pour beaucoup dentre eux j'ai lu en diagonal parce que je pense qu'une lecture plus approfondie s'imposait pour eux et que moi je voulais surtout faire avancer l'histoire...

Motivée par vos posts, j'ai commandé le livre ! J'espère l'avoir bientôt car il me tarde de commencer !

cat47 a écrit:

Serendipity, je suis contente que le livre aie fini par te séduire. Je suis d'accord avec toi sur le journal, c'est un de mes passages préférés.

Cat, j'aimais bien le livre, c'est surtout que j'avais du mal avec le niveau soutenu de l'anglais de Mrs Byatt ! (vocabulaire très riche, nombreuses références, et comme le rappelle Damien, les parodies de divers genres qui peuvent freiner la lecture ...)

Ce WE, j'ai passé un cap et comme je ne trouve plus la lecture aussi ardue, elle en est d'autant plus gratifiante !

Quant au film, je crois que j'ai déjà posté sur ce sujet et je partage l'indulgence de Cat.

Il me semble que j'avais regretté certaines modifications relatives aux personnages pour faire un film plus grand public ... (il est bien dommage que certains personnages aient disparu , comme Leonora Stern, par exemple, quel personnage !!

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Si mes souvenirs sont exacts, dans le film :

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Mon souci actuellement, alors que je reprends le livre après quelques mois d'interruption, c'est que les scènes du livre et du film s'entremêlent dans ma mémoire, ce qui est parfois problématique

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J'avais aussi trouvé cette lecture assez ardue à cause du niveau de la langue. Et je l'ai dit plus haut, je n'ai pas cherché à comprendre les poèmes dans les moindres détails, il m'aurait fallu presqu'autant de temps que pour lire le reste du livre. Comme toi j'ai regretté l'absence de Leonora dans le film, j'aime bien le personnage et les interractions avec Maud.

Pour la découverte des lettres, il ne me semble pas que c'était très différent.

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Il me semble que c'est assez pareil dans le livre et le film. Mais voilà, j'ai lu le livre il y a un certains temps déjà et j'ai revu le film après coup, alors peut-être que c'est moi qui confonds.

C'est dans les scènes finales qu'il y a pas mal de différences mais comme tu n'y es pas encore arrivée, ce n'est pas là qu'est la confusion.

J'ai fini Possession il y a quelques temps déjà, et, ma foi, soyons franche : cette lecture me reste vraiment sur l'estomac. Je ne reviens pas sur le sujet du livre, vous l'avez suffisamment évoqué : en ouvrant le volume que j'avais emprunté à la bibliothèque, j'étais dans d'excellentes dispositions. Dispositions qui se sont hélas évanouies au bout de quelques dizaines de pages.

J'ai trouvé ce livre complètement indigeste, la poésie pastichée ennuyeuse à mourir, les longueurs insupportables. Tout au long de ma lecture, j'ai ressenti ennui et migraine - j'avais mal au crâne tellement certaines phrases sont difficiles à comprendre, on est très souvent obligé de les relire plusieurs fois pour en percevoir le sens. :asleep:

Les personnages féminins évoqués dans ce livre m'ont paru incroyablement antipathiques ; les personnages contemporains, hélas, bien trop peu développés. Le dénouement m' a semblé insatisfaisant sur plusieurs plans :

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Ce roman pèche à mon avis par excès d'érudition, et son style, quand il n'est pas académique, est bien trop dense et bien trop touffu. Quant à l'intrigue, il aurait fallu l'élaguer et la resserrer. Certains thèmes du livre - l'évocation des milieux universitaires, la problématique lesbienne et féministe (puisque les deux vont de pair, apparemment), les broches victoriennes, les insectes et les séances de spiritisme prisés par les gens de cette époque - m'ont très moyennement intéressée.

J'ai trouvé que l'auteur avait tendance à prendre son sujet un peu trop au sérieux et manquait souvent d'humour. Bref, j'ai été extrêmement déçue, et je remets à plus tard le visionnage du film, qui peut-être me plaira davantage - du moins je l'espère. Pour résumer, je dirais que trop de talents tuent le talent : manifestement, A.S. Byatt a beaucoup travaillé sur ce livre, et il m'est pénible d'en faire ici une critique aussi négative, mais sincèrement, le résultat n'est pas à la hauteur.

Néanmoins, certains personnages secondaires m'ont touchée - Blanche Glover, Sabine de Kercoz et Ellen Ash. Les personnages masculins sont plutôt sympathiques, et certains personnages contemporains auraient pu devenir intéressants s'ils avaient été davantage approfondis. L'idée de départ était bonne - mais la réalisation m'a parue très défectueuse. L'ensemble donne le sentiment d'être boursouflé : si l'on supprimait de ce livre ses pastiches littéraires, il n'en resterait pas grand chose.

Bref, ni un bon thriller, ni un chef d'oeuvre littéraire. Par comparaison, Le 13ème Conte, ouvrage plus récent qui repose un peu sur le même principe, m'a paru moins bien maîtrisé, mais également moins prétentieux et surtout, nettement plus agréable à lire.

C'est très intéressant de lire un avis aussi négatif. Je ne reviendrai pas sur les détails, je comprends que tu aies pu être ennuyée par ce que l'on peut peut-être considérer comme un excès d'érudition.

Pour ce qui est de ta comparaison avec Le treizième conte, oui, le style de ce dernier est plus léger. Peut-être un peu trop léger, d'ailleurs. Une lecture facile mais que je n'ai personnellement pas trouvée aussi intéressante que celle de Possession.

J'avais peur d'y être allée un peu fort : si ma critique te fait sourire, me voilà rassurée, Cat! Je crois que c'est la première fois que je fais un billet aussi méchant sur un livre.

cat47 a écrit:

Pour ce qui est de ta comparaison avec Le treizième conte, oui, le style de ce dernier est plus léger. Peut-être un peu trop léger, d'ailleurs. Une lecture facile mais que je n'ai personnellement pas trouvée aussi intéressante que celle de Possession.

Je ne suis pas une fanatique absolue du Treizième Conte : je trouve que certains passages sont bons (le journal de la gouvernante, par exemple) mais que l'intrigue principale comporte trop d'invraisemblances. A.S. Byatt maîtrise très bien les genres qu'elle pastiche, mais cela provoque en moi un sentiment d'ennui. A la réflexion, je ne suis pas sûre d'apprécier ces livres contemporains qui pastichent la littérature victorienne : je décèle toujours des détails dans l'intrigue ou des tournures de phrases au niveau du style qui ne me semblent pas correspondre à l'époque que l'auteur s'efforce de ressusciter.

Sans être aussi négative que Popila, je dois avouer que le livre, dont on m'avait dit grand bien et qui avait a priori tout pour me plaire (pastiches d'oeuvres victoriennes, secrets qui remontent à la surface, livre traitant de l'écriture et des auteurs, etc.) m'a quand même un peu déçue

J'ai été emballée par le style, les pseudo oeuvres de LaMotte et Ash, et j'ai trouvé que les deux récits parallèles, présent et passé, s'articulaient très bien

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Ce qui m'a vraiment empêché d'apprécier pleinement le livre, ce sont les personnages. Ceux du présents, ou me paraissaient antipathiques, comme Maud, ou fades.
Pour ceux du passé, j'avais un peu d'intérêt pour Blanche et Ellen, mais mon gros problème, c'est que je trouvais que Byatt n'arrivait pas vraiment à faire vivre les deux poètes morts depuis des lustres, et du coup, je peinais un peu à m'interresser à leur histoire, à m'émouvoir et à ressentir à quel point de telles découvertes sur eux pouvaient être retentissantes pour les personnages contemporains (

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Je suis déçue, parce que si je suis loin d'avoir détestée quand même, j'aurais vraiment voulu adorer ce livre.

De mon côté, j'ai achevé la lecture de Possession hier et j'ai du mal à donner un avis sur ce livre.

Je pense que le souvenir que j'en garderai, c'est surtout la peine que j'ai eu à le lire en VO (même si, comme j'ai eu l'occasion de l'écrire précédemment, la lecture est ensuite devenue plus fluide dans le dernier tiers du livre).

Un des avantages de la lecture en VO est de pouvoir profiter des jeux de langages déployés par AS Byatt.

Par exemple, la polysémie du nom de famille de Randolph Henry Ash, qui signifie à la fois la cendre, mais aussi le frène. On retrouve la manière de jouer sur les divers sens de ce nom dans la poésie d'Ash et de La Motte (chez La Motte, dans l'extrait de Melusina, qui fait prendre conscience à Maud Bailey que La Motte a été dans la Yorkshire et que ce coin a servi de toile de fond au poème).

Je ne sais pas comment les traducteurs ont pu faire pour traduire tout cela

J'ai beaucoup aimé la postface

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J'ai bien aimé également le traitement des personnages de Maud et Roland à la fin du roman :

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Un article très intéressantsur AS Byatt dans le Guardian de ce week-end :
http://www.guardian.co.uk/books/2009/apr/25/as-byatt-interview

J'y ai notamment appris que la dame avait écrit une critique pas très sympa de Harry Potter dans le NY Times

Concernant le nouveau roman de AS Byatt, The Children's Book, la journaliste écrit :

Citation :

If Possession is Byatt's Mill on the Floss, then this is her Middlemarch

Edit : serait-il possible de changer le titre du topic en AS Byatt SVP ? En effet, nous y avons parlé d'autres livres que Possession depuis son ouverture par Camille.

J'ai changé le titre, tu as raison, c'est bien mieux ainsi.

Merci pour le lien. J'ai lu cet article avec grand intérêt, décidément, je suis fan du Guardian, qui fait rarement dans la superficialité. Grave problème, cependant : ça m'a donné de nouvelles envie de lectures.

Merci d'avoir modifié le titre Cat !

(je comprends que la lecture de cet article t'ait donné une furieuse envie de faire grandir ta PAL )