Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| Jonathan Coe | |
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Emjy Angel of Temptation
Nombre de messages : 6304 Age : 41 Localisation : entre Lark Rise et Candleford Date d'inscription : 05/03/2006
| Sujet: Jonathan Coe Mar 28 Mar 2006 - 22:31 | |
| Voilà j'ouvre un topic sur cet auteur, que j'ai découvert pas plus tard que le mois dernier! Je n'ai lu qu'un roman de lui pour l'instant mais je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin Pour commencer, voici un compte rendu du remarquable "Bienvenue au Club", je vous préviens, il est assez long Présentation:Benjamin Trotter, Doug, Harding et Phillip Chase ont environ 15 ans et font leurs études à l'école de Birmingham. Nous sommes dans les années 1970, une période reculée où l'on n'avait pas encore de portables, où l'informatique ne régnait pas encore en maître et où les syndicats, depuis longtemps puissants, osaient parler haut et fort. C'était avant l'avènement de Mrs Thatcher. La vie de ces adolescents est riche en aventures, en espoirs et en déceptions. Ils lancent un journal, tombent amoureux, montent un orchestre de rock, se jalousent et se détestent, s'interrogent sur leurs aînés. Les parents ont d'autres préoccupations : la violence, le terrorisme de l'IRA, les grèves à l'usine de British Leyland où travaillent les pères, l'agitation sociale… Tout ce climat se reflète dans les existences des quatre jeunes héros. Un tableau à la fois comique et lucide de cette décennie de la vie de l'Angleterre, où, comme toujours chez Jonathan Coe, la satire sociale et politique est bien là, précise et affûtée. Bienvenue au club forme, avec Testament à l'anglaise (qui couvre les années Thatcher) et un roman en cours d'écriture, une véritable trilogie de la société anglaise de la fin du XXe siècle. Une fresque brillante et tourbillonnante des années 1970 en Angleterre animée par un groupe adolescent de collégiens qui découvrent la vie et ses stupéfactions malgré les adultes. Mon avis: Le titre du roman accueille le lecteur tout de suite, on espère donc ne pas être déçu par son contenu! Et finalement, on est loin de l'être. Ce livre fait partie de ces rares ouvrages volumineux qu'on peine à refermer une fois ouvert et qu'on lit avec aisance et rapidité. Tout y est admirablement évoqué sous la plume du talentueux Jonathan Coe: des préoccupations des jeunes et des moins jeunes, des mouvements sociaux, aux idylles amoureuses en passant par les questionnements idéologiques et les destinées sentimentales de chacun et chacune. De plus, le roman est admirablement ponctué de références musicales et littéraires (avec un franc clin d'oeil au "Seigneur des Anneaux" de Tolkien, ce qui n'est pas pour me déplaire). Un roman dans lequel on plonge donc avec facilité et avidité. Le style de Coe est subtil, acide, formidablement vivant. On a à faire à un pavet mais on ne s'en inquiète nullement. Les personnages sont plutôt nombreux, le lecteur doit faire attention aux différents liens qui les unient. Mais ceci est loin de pouvoir être considéré comme un élément perturbateur de la lecture... L'humour y est aussi très présent. Voici donc un passage particulièrement drôle (où Harding, l'irrésistible "pitre de la classe", jamais avare en plaisanteries, se moque du réservé et frêle Benjamin qui a eu le malheur d'oublier son maillot de bain pour son cours de natation): " Et voici que, surgissant du vestiaire, murmurait Harding du ton affecté d'un commentateur de documentaire animalier à la BBC, apparaît un magnifique spécimen de mâle humain dans toute sa splendeur. Nu comme au jour de sa naissance, le Roteur à poil ras se glisse hors de son nid, aveuglé par le soleil, couvrant d'une main protectrice ses orgages génitaux que nul, ni homme, ni femme, ni enfant, n'a jamais eu le privilège de voir. Ni d'aileurs la possibilité de voir sans recourir à un puissant microscope électronique. Invisible à l'oeil nu, si infinitésimal même qu'une équipe de biologistes se relaie encore en permanence pour parvenir à en prouver l'existence, le pénis du Roteur demeure en deça de toute échelle de mesure..." Une galerie de personnages irrésistibles, un ton original, ironique et intelligent, un style enthousiaste, une peinture de moeurs brillante... Que demander de plus?? |
| | | Camille Mc Avoy Bits of Ivory
Nombre de messages : 11921 Age : 39 Localisation : in Highbury Date d'inscription : 10/02/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mer 29 Mar 2006 - 8:35 | |
| Coucou Emjy j'avais lu ton commentaire sur le blog et je me doutais que tu ne tarderais pas à en faire un ici aussi! j'ai encore quelques livres à lire mais je vais essayer de reprendre mon bouquin anglais (pas facile à lire en anglais ce livre...) quand j'en aurrai l'occasion
au fait toi qui aq aussi lu Les Vestiges du jour, savais tu que les deux auteurs étaient amis ? j'ai lu ça dans le dernier ELLE... |
| | | Emjy Angel of Temptation
Nombre de messages : 6304 Age : 41 Localisation : entre Lark Rise et Candleford Date d'inscription : 05/03/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mer 29 Mar 2006 - 20:09 | |
| - Citation :
- au fait toi qui aq aussi lu Les Vestiges du jour, savais tu que les deux auteurs étaient amis ?
j'ai lu ça dans le dernier ELLE... Ah oui! Je ne savais pas, comme quoi on en apprend tous les jours! Ce qui est drôle c'est qu'on ne peut pas dire que leur style d'écriture se ressemblent En tout cas, merci de me rendre visite sur mon Blog! C'est très gentil à toi! |
| | | Natacha Rostov Hungry Bookwolf
Nombre de messages : 3029 Age : 44 Localisation : Au fond des bois Date d'inscription : 14/02/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Jeu 30 Mar 2006 - 15:34 | |
| J'ai eu ma période Jonathan Coe il y a quelques années et j'ai lu 3 de ses ouvrages (si personne d'autre ne les a lus, je vous ferai un présentation, mais il faudra que j'aille chercher loin dans mes souvenirs! ): - Testament à l'anglaise, le livre qui l'a révélé au grand public, qui retrace l'histoire et les aventures d'une illustre famille anglaise... - La maison du sommeil, met en scène 5 personnages qui se sont connus bien des années auparavant alors qu'ils étaient étudiants, et dont les vies vont à nouveau se croiser. J'avais à l'époque, quand j'étais étudiante, travaillé avec le club de théâtre dont je faisais partie sur une adaptation théatrale de ce roman...le projet n'a malheureusement jamais abouti. - Les nains de la mort (je crois que c'est le titre qui m'a plu!), raconte l'histoire d'un jeune musicien hanté par l'échec. L'auteur a un style tout à fait particulier. Il porte sur la société anglaise contemporaine un regard extrêmement cynique et critique et prend plaisir à dépeindre sous leur "plus mauvais jour" des univers clos : là les grandes familles anglaises, élites financières, médiatiques et universitaires de l'ère Thatcher, là les étudiants, là le monde de la musique. Ses livres décrivent merveilleusement bien le mal-être des jeunes générations, la mélancolie des autres, le cynisme et la cruauté de certains. Et pourtant, rien de sordide ici, car il ponctue ses pages d'un humour tout à fait "british" et agrémente ses histoire de suspens, au point que l'on pourrait parfois se croire dans un thriller. |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Jeu 30 Mar 2006 - 18:24 | |
| J'ai La Maison du Sommeil dans ma bibiothèque depuis plusieurs années, et je ne l'ai jamais lu (je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs ). Je vais m'y mettre et si je le fais suffisamment tôt, tu n'auras pas besoin de faire la revue, Natacha! |
| | | cat47 Master of Thornfield
Nombre de messages : 24251 Age : 67 Localisation : Entre Salève et Léman Date d'inscription : 28/01/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Sam 1 Sep 2007 - 16:06 | |
| Je fais remonter le topic des profondeurs du classement pour finalement n'être pas très tendre avec Jonathan Coe car j'ai enfin lu La maison du sommeil et j'ai été assez déçue. J'avais tellement entendu de bien sur cet auteur, je devais en attendre beaucoup trop. Mais ne soyons pas trop sévère, la lecture du livre n'a pas non plus été un pensum. J'avais envie de savoir comment Coe allait joindre les morceaux d'un puzzle qu'il construit de manière assez habile et de plus, son style est loin d'être désagréable, pour autant que je puisse juger sur une traduction. Mon principal problème est que je n'ai absolument pas réussi à m'attacher aux personnages, que j'ai trouvés articficiels et sans relief, le pire étant la caricature (pas drôle) du Dr Dudden ainsi que l'énigmatique Dr Madison, que le coup de théâtre final ne rend pas plus intéressante pour autant. Quelques touches d'humour bienvenues mais d'une qualité assez inégale. J'ai par exemple apprécié la scène d'intro du séminaire sur le changement (réminiscences professionnelles? ) mais la chute est gâchée par la vulgarité, dommage. Je crois que ce qui m'a le plus dérangée, ce sont les nombreux hasards qui permettent à l'auteur de boucler son intrigue. A côté de cela, Jane Eyre qui tombe sur ses cousins en errant au hasard dans la campagne anglaise, ce n'est vraiment rien du tout. Voilà, je suis sûrement un peu sévère devant cette histoire d'amour que certains trouveront touchante mais qui m'a laissée complètement de marbre, mais une fois encore, mes attentes étaient très élevées. Je donnerai peut-être à Coe une autre chance. _________________ |
| | | toxicangel Snails Huntress
Nombre de messages : 6202 Age : 47 Localisation : Somewhere between Heaven and Hell, obviously... Date d'inscription : 07/04/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mer 5 Sep 2007 - 21:47 | |
| Cat pas copine de moi du tout ! Car oui j'avoue sans honte être de ceux qui ont adoré La maison du sommeil (et t'ont peut être même encouragé à lire le livre). Et je crois d'ailleurs avoir classé ce livre dans mon top 3, quand il s'est agit d'élire nos romans préférés. C'est une de mes cousines qui m'avait conseillé ce livre et au début j'avoue que j'étais à moitié convaincue. Et quand j'ai vu la note de l'auteur au tout début, expliquant que les chapitres pairs et impairs se déroulaient à 2 époques différentes, je me suis franchement demandée dans quelle galère je m'embarquais. Mais je n'ai vraiment pas été déçue par la suite. L'écriture de Jonathan Coe est d'une limpidité absolue. C'est à la fois simple et touchant. Contrairement à toi je me suis très vite attachée aux personnages : Robert particulièrement mais les autres également. Je ne me suis jamais attachée à la véracité de l'intrigue, car j'avais plutôt l'impression en lisant ce bouquin de lire un rêve à 5 voix. Il est vrai que Jonathan Coe n'est pas non plus exempt de tout reproche. Pour avoir lu plusieurs de ces livres (les mêmes que Natacha + les 2 volets de Bienvenue au Club), je peux lui reprocher un certain manichéisme (les méchants conservateurs contre les pauvres petits syndicalistes), des héros toujours calqués sur le même moule (des hommes sensibles, rêvant d'exercer leur vocation artistique, qui subissent leur vie plutôt qu'ils ne la vivent et dont les proches sont souvent des victimes du système conservateur). Et si je veux être tout à fait honnête je dirais que Le cercle fermé (2ème volet de Bienvenue au club) m'a beaucoup déçue par son propos unilatéral et pas toujours finaud : les conservateurs sont des pourris, les nouveaux travaillistes sont des pourris et quand on vieillit on devient forcément con et aigri. Sauf que je me reconnais souvent dans les héros de Jonathan Coe, que j'adore sa façon d'écrire (tout au moins en traduction ), qu'il peut écrire des scènes de rapports humains qui sont d'une sensibilité à fleur de peau et que son propos, même caricatural, peut parfois sonner juste et vous donner des frissons d'horreur (Testament à l'anglaise). Conclusion : Jonathan Coe c'est vachement bien et La maison du sommeil j'adore ! |
| | | Alanis Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 261 Date d'inscription : 15/10/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 5 Aoû 2008 - 19:14 | |
| Je viens de refermer le Testament à l'anglaise de Jonathan Coe et le premier mot qui me vient à l'esprit est "whoa". Je suis bluffée par ce roman d'une originalité et d'une intelligence à couper le souffle. L'histoire apparaît plutôt simple à première vue. Dans l'Angleterre des années 1980, Michael Owen, un écrivain dépressif et agoraphobe, a été chargé par la vieille Tabitha Winshaw d'écrire la chronique de son illustre famille. La dynastie Winshaw se taille la part du lion dans tous les domaines : presse, politique, armement, agriculture...et profite sans vergogne de ses attributions et de ses relations. Mais si la tante Tabitha , enfermée dans un asile, disait vrai ? Si les tragédies familiales jamais élucidées étaient en fait des crimes maquillées ? L'auteur alterne les points de vue, mais aussi les styles : interview, journal intime, article de journal... L'ensemble est une plongée absolument passionnante dans l'Angleterre des années 1970-1980, quand Margaret Thatcher transformait en profondeur les relations sociales et économiques. du pays Avec de l'humour (souvent noir), Jonathan Coe nous offre un roman cinglant, une véritable satire politique pleine de rebondissements où les personnages sont inextricablement liés les uns aux autres. Si vous ajoutez à cela une pointe de roman policier, vous obtenez un cocktail pour le moins détonant. J'ai tout aimé. Le style, l'histoire, les personnages et le fait qu'ils sont tous si liés les uns aux autres, le puzzle qui se met en place au fur et à mesure du roman et que l'on tente d'assembler au fil des pages. J'ai appris beaucoup sur l'Angleterre sous Margaret Thatcher. Je me suis surprise à sursauter, à éclater de rire devant les piques cinglantes et l'humour noir de l'auteur. Et la fin m'a laissé chancelante. - Spoiler:
Michael qui monte dans l'avion et Tabitha qui a pris la place du pilote et qui meurt en chute libre tout comme son idole d'enfant Youri Gargarine...
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| | | Emjy Angel of Temptation
Nombre de messages : 6304 Age : 41 Localisation : entre Lark Rise et Candleford Date d'inscription : 05/03/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 22 Déc 2009 - 15:52 | |
| J'ai lu le dernier roman en date de Jonathan Coe, La Pluie, avant qu'elle tombe, il y a de cela déjà quelques semaines. Je voulais poster mon avis illico presto mais j'ai oublié en cours de route. Comme il est plutôt enthousiaste, je me suis dit que je me devais quand même de vous le faire partager ^^ - Citation :
- Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd'hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences ?
Je suis encore loin d'avoir lu tout ce qu'a écrit cet auteur mais j'ai eu quand même la nette impression que ce roman se démarquait du reste de son oeuvre et ce, pour diverses raisons. La Pluie avant qu'elle tombe est déjà un roman éminemment féminin. Ses héroïnes sont presque toutes des femmes. L'intrigue tourne aussi autour de leurs rapports, en particulier ceux entre les mère et les filles. Dans cet ouvrage, Jonathan Coe délaisse la peinture politique et son ironie toute britannique pour proposer quelque chose de finalement plus intimiste. A la lecture de ce roman, il me semblait presque tourner les pages d'un album de famille. On y suit une famille à travers 3 générations. L'auteur montre ici qu'une mère ne transmet pas seulement son matériel génétique mais aussi peut-être ses troubles, ses doutes, ses frustrations. La construction du récit a de quoi donner le vertige. L'auteur sait ponctuer son texte de références, d'échos entre le passé et le présent afin de montrer à quel point ses personnages oscillent constamment entre les deux. Ces femmes dont Jonathan Coe nous brosse ici le portrait sont en quête d'un idéal et aussi et peut-être surtout de leur enfance perdue. Dans cette famille où les mères et les filles semblent se léguer le malheur en héritage, Rosamond, tente de remettre les pendules à l'heure en conjurant le passé. Affaiblie par la maladie, cette vieille dame décide d'enregistrer sur cassette un récit pour le moins intrigant, l'histoire de sa famille pour laquelle elle s'est beaucoup investie mais dont elle ne faisait pas non plus partie intégrante. Rosamond n'a finalement été "qu"'une cousine, une tante et enfin une vieille tante ... Pour raconter cette histoire, elle décide de décrire d'une manière toute personnelle 20 photos de scènes qui ont marqué son existence, autant de moments instantanés et fugaces qui ont su laisser une trace en elle. La destinataire de cette cassette est une jeune fille non-voyante du nom d'Imogen... Un roman à l'atmosphère feutrée et mélancolique, bien éloigné de la fougeuse ironie présente dans ses autres oeuvres. Néanmoins, on y retrouve d'autres de ses marques de fabrique : un style limpide et pur et une analyse psychologique très soignée. Mention spéciale au titre que je trouve tout bonnement magnifique Mais il faut avoir lu le roman pour en saisir toute la portée |
| | | esperluette Magnolia-White Ampersand
Nombre de messages : 9312 Date d'inscription : 11/07/2009
| Sujet: Re: Jonathan Coe Dim 13 Juin 2010 - 11:02 | |
| J'ai lu hier La pluie, avant qu'elle tombe et j'ai beaucoup aimé. Je dois avouer que j'ai eu un peu peur au début, ça faisait longtemps que j'avais envie de lire du Jonathan Coe et j'étais persuadée que j'allais aimer, mais les 50 premières pages ne m'ont pas du tout plu, je trouvais ça plat et ennuyeux, j'avais l'impression qu'on allait jamais entrer dans le vif du sujet... Et même lorsqu'on commence à entendre le récit de Rosamond, et qu'elle commence à décrire des maisons où elle a vécu (je suis allergique aux descriptions en général^^) j'ai continué à m'ennuyer. Mais ça n'a pas duré plus longtemps. Je me suis finalement plongée dans l'histoire de cette famille, et je ne pouvais plus m'arrêter dans ma lecture. J'ai trouvé cette histoire très émouvante. Coe nous montre ici comment on peut répéter les mêmes erreurs de génération en génération, se transmettre les mêmes blessures, jusqu'au drame final... Il ne tombe jamais dans le pathos mais j'ai été réellement bouleversée en arrivant à la fin du récit. Les personnages sont profondément humains. J'ai très envie de découvrir maintenant l'autre "facette" de Jonathan Coe, avec ses romans plus sociaux ! |
| | | toxicangel Snails Huntress
Nombre de messages : 6202 Age : 47 Localisation : Somewhere between Heaven and Hell, obviously... Date d'inscription : 07/04/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Dim 13 Juin 2010 - 14:11 | |
| - esperluette a écrit:
- J'ai lu hier La pluie, avant qu'elle tombe et j'ai beaucoup aimé.
Hormis le fait que cette phrase me laisse dans une perplexité absolue (mais comment peut on lire un livre en une seule journée ??? ), je suis contente que tu ais aimé ta première expérience de Jonathan Coe, esperluette . Je n'ai pas lu La pluie avant qu'elle ne tombe , en revanche j'ai lu ses romans plus sociaux que sont Testament à l'anglaise et Bienvenue au club. D'un point de vue personnel, je te conseillerais plus Testament à l'anglaise, que j'ai largement préféré à Bienvenue au club (enfin surtout au Cercle fermé, cf mon commentaire plus haut). Mais peut être que d'autres ne sont pas du tout du même avis. Ta critique en tout cas m'a donnée envie de tenter l'expérience avec ce nouveau Jonathan Coe. Sais-tu s'il est déjà sorti en poche ? |
| | | esperluette Magnolia-White Ampersand
Nombre de messages : 9312 Date d'inscription : 11/07/2009
| Sujet: Re: Jonathan Coe Dim 13 Juin 2010 - 14:26 | |
| - toxicangel a écrit:
- (mais comment peut on lire un livre en une seule journée ??? )
En ayant pas de vie sociale ! (Et en délaissant complètement mes devoirs aussi^^) Je pense que le prochain livre de Coe que je lirais sera donc Testament à l'anglaise, si je le trouve à ma bibliothèque. Je suis toujours très tentée aussi par Les nains de la mort à chaque fois que je vois ce titre dans les rayons de ma bibli, j'adore ce titre^^ Il me semble que La pluie, avant qu'elle tombe est sorti en Folio (après vérification, oui^^), je te le conseille vivement en tout cas ! |
| | | toxicangel Snails Huntress
Nombre de messages : 6202 Age : 47 Localisation : Somewhere between Heaven and Hell, obviously... Date d'inscription : 07/04/2006
| | | | Bonnie Wavering Wanderer
Nombre de messages : 4785 Age : 42 Localisation : Région parisienne Date d'inscription : 03/04/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Dim 13 Juin 2010 - 19:40 | |
| - esperluette a écrit:
- Je suis toujours très tentée aussi par Les nains de la mort à chaque fois que je vois ce titre dans les rayons de ma bibli, j'adore ce titre^^
J'avoue que c'est comme ça que j'ai découvert Coe |
| | | toxicangel Snails Huntress
Nombre de messages : 6202 Age : 47 Localisation : Somewhere between Heaven and Hell, obviously... Date d'inscription : 07/04/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Dim 13 Juin 2010 - 19:45 | |
| Ah ben je savais bien que j'avais oublié quelque chose dans mon post précédent. J'ai moi aussi lu Les nains de la Mort (Coe + rock + titre débile + quatrième de couverture délirant = j'achète). Par contre je me rappelle que j'avais trouvé ça très bancal comme roman et qu'au final j'avais pas trop aimé |
| | | Fearless Tea Boy's Counting Lady
Nombre de messages : 3682 Age : 36 Localisation : Entre Camelot, le Hub et Shiz University Date d'inscription : 16/12/2008
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 11 Jan 2011 - 18:34 | |
| Fans de Jonathan Coe, ceci est pour vous ! - Citation :
- WhSmith (Paris) organise une soirée dédicace le jeudi 24 mars à 19h !
Jonathan Coe présentera et dédicacera son neuvième roman The Terrible Privacy of Maxwell Sim Voila ce qu'il dit sur le roman : - Citation :
- "I wanted (this novel) to be, among other things, a sort of British ‘road movie’, finding narrative interest in a journey along the M40, the A5192 and the A74(M) – names which always sound so prosaic alongside their glamorous American counterparts like Highway 61 or Route 66. In this respect, Lindsay Anderson's film O Lucky Man! was a big influence. I've always loved the way that film finds a kind of bleak visual poetry in Britain's motorway network. I was also inspired by Henry Fielding's two great picaresque novels, Joseph Andrews and Tom Jones, and the narrative energy they generate by sending their heroes on long journeys filled with random comic adventures. As for my own hero, Maxwell Sim, I was hoping to make him a kind of Everyman, although I wonder now if such a thing is possible in today's world, fractured as it is by the onset of identity politics. I wanted, at any rate, to make him as ordinary as possible: an ordinary man, doing an ordinary job in an ordinary town.
That, I suppose, is the real ambition of the novel: to find a kind of mystery and romance and strangeness at the heart of the deeply ordinary. Which reminds me, finally (though I don't quite know why), that I must apologise to the residents of Watford for any offence caused by certain passages in this novel.” Si certain(e)s sont sur Paris et auraient envie d'y aller, il vous suffit de réserver comme suit : - Citation :
- Réserver en envoyant un email à books(at)whsmith(point)fr avec comme objet 'Réservation - Jonathan Coe événement' en indiquant le nombre de participants et vos coordonnés. Vous ne recevrez pas une confirmation mais votre nom sera rajouté à la liste d'invités.
J'aime recevoir les newsletter de la librairie |
| | | toxicangel Snails Huntress
Nombre de messages : 6202 Age : 47 Localisation : Somewhere between Heaven and Hell, obviously... Date d'inscription : 07/04/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 11 Jan 2011 - 22:47 | |
| Purée, je viens déjà de voir qu'il y a un concert des Twilight Singers le 31 mars. Je vais jamais pouvoir poser tous mes jeudis (+ vendredi) du mois de mars . Il peut pas faire ça en avril Jonathan ? Bon, je note ça dans un coin de ma petite tête mais ça me paraît quand même super compliqué et rapé d'avance |
| | | majeanne Ready for a strike!
Nombre de messages : 1118 Age : 64 Localisation : le Sud Date d'inscription : 25/05/2008
| Sujet: Re: Jonathan Coe Jeu 17 Fév 2011 - 13:40 | |
| J'ai terminé hier " Testament à l'anglaise" et je suis scotchée. Quel livre incroyable, d'une grande originalité de fond et de forme. Coe utilise tour à tour le récit, le journal intime, l'article de journal...et nous entraîne dans un livre à la fois satire féroce des années 70/80 et thriller palpitant. Je l'ai lu quasiment d'une traite et tout en voulant connaître la suite j'ai pris pleinement plaisir à ma lecture. Seul petit bémol : y a t'il vraiment des gens aussi cyniques, sordides et épouvantables que ceux qui sont décrits ? Suis je naïve ? Je pensais ne pas me faire d'illusion sur les grosses fortunes qui tiennent le pouvoir et tirent les ficelles mais là j'ai été terrifiée. La réussite de Coe c'est aussi d'associer un regard lucide et féroce et un humour permettant de prendre un peu de recul et d'en faire quand même une lecture plaisante et pas morbide. Je le recommande à 100% |
| | | Pando_Kat Lady Gunslinger of Gilead
Nombre de messages : 7151 Age : 43 Localisation : Dans le Tardis, entre Westeros, Arrakis et Giléad Date d'inscription : 26/06/2008
| Sujet: Re: Jonathan Coe Jeu 17 Fév 2011 - 19:03 | |
| Je l'ai lu il y a quelques années mais je m'en rappelle malheureusement assez mal, ton avis me donne très envie de le relire Majeanne !
Je me suis aussi acheté dans la semaine La pluie avant qu'elle tombe, j'espère ne pas le laisser trop longtemps dans ma pàl ^^ _________________ Library Thing - Listography - Tumblr - Goodreads"Captain Cogitation" | CEO of Black Corporation | Commander of the Kraken (and other big bad ass monsters) N°1 loyal subject of the One and Only Queen Margaret |
| | | majeanne Ready for a strike!
Nombre de messages : 1118 Age : 64 Localisation : le Sud Date d'inscription : 25/05/2008
| Sujet: Re: Jonathan Coe Jeu 17 Fév 2011 - 19:33 | |
| Je n'ai pas du tout aimé "La pluie avant qu'elle tombe". Il m'est tombé des mains d'ennui. J'ai du mal à croire que ces deux livres soient du même auteur. Tu nous diras Pandora Black |
| | | Pando_Kat Lady Gunslinger of Gilead
Nombre de messages : 7151 Age : 43 Localisation : Dans le Tardis, entre Westeros, Arrakis et Giléad Date d'inscription : 26/06/2008
| Sujet: Re: Jonathan Coe Jeu 17 Fév 2011 - 19:45 | |
| Promis ! Ça m'intrigue les avis que je lis sont assez divisés, je devrais le lire dans pas trop longtemps je pense ! _________________ Library Thing - Listography - Tumblr - Goodreads"Captain Cogitation" | CEO of Black Corporation | Commander of the Kraken (and other big bad ass monsters) N°1 loyal subject of the One and Only Queen Margaret |
| | | toxicangel Snails Huntress
Nombre de messages : 6202 Age : 47 Localisation : Somewhere between Heaven and Hell, obviously... Date d'inscription : 07/04/2006
| Sujet: Re: Jonathan Coe Ven 18 Fév 2011 - 22:31 | |
| - majeanne a écrit:
- Seul petit bémol : y a t'il vraiment des gens aussi cyniques, sordides et épouvantables que ceux qui sont décrits ?
Tu mets le doigt sur l'un des principaux reproches que je fais à Jonathan Coe : son manichéisme. OK, il y a sans doute une part de vrai dans ce qu'il écrit mais bon, j'imagine qu'on peut quand même être riche et pas totalement pourri J'ai trouvé cela encore pire dans Bienvenue au club / Le cercle fermé. Les méchants conservateurs y sont vraiment krès krès méchants, bouh les vilains Mais je précise que malgré cela, j'avais moi aussi beaucoup aimé Testament à l'anglaise et encore plus La maison du sommeil. |
| | | Pando_Kat Lady Gunslinger of Gilead
Nombre de messages : 7151 Age : 43 Localisation : Dans le Tardis, entre Westeros, Arrakis et Giléad Date d'inscription : 26/06/2008
| Sujet: Re: Jonathan Coe Jeu 14 Avr 2011 - 19:26 | |
| Je viens - réellement à l'instant, je me suis dit que je n'allais pas remettre à plus tard de coup de venir poster ^^ - de terminer La pluie, avant qu'elle tombe et j'ai beaucoup aimé J'ai aimé le personnage de Rosamond, et la découvrir elle et cette histoire de famille à travers 20 photos, certaines plus importantes que d'autres, mais toutes avec un impact sur la vie de Rosamond. Ce n'est pas une héroïne de roman en fait, elle raconte simplement, même pas directement sa vie, en fait elle est très spectatrice, ce qui la rend très touchante j'ai trouvé. Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture et ça me donne envie de me replonger dans d'autres livre de Coe, même si je me rends compte que celui-ci est un peu à part par rapport à ses autres livres. _________________ Library Thing - Listography - Tumblr - Goodreads"Captain Cogitation" | CEO of Black Corporation | Commander of the Kraken (and other big bad ass monsters) N°1 loyal subject of the One and Only Queen Margaret |
| | | Zakath Nath Romancière anglaise
Nombre de messages : 4814 Age : 41 Date d'inscription : 04/11/2007
| Sujet: Re: Jonathan Coe Dim 1 Jan 2012 - 18:10 | |
| Je viens de finir La vie très privée de Mr Sim et j'ai globalement beaucoup aimé. Encore une fois Coe nous raconte une histoire qui n'a rien de drôle tout en y injectant suffisamment d'humour pour qu'on suive le pauvre Maxwell Sim jusqu'au bout de son périple vers les îles Shetland pour faire la réclame pour des brosses-à-dents, périple qui l'éclairera sur certaines zones d'ombre de son passé et sur ce qui cloche dans sa vie. Mais, parce qu'il y a un mais, - Spoiler:
j'ai été déçue par la toute fin. Juste au moment où tout s'arrange et qu'on souffle un peu (fin un peu trop idéale, d'accord, de la part de Coe c'était bizarre), l'auteur nous sort une mise en abîme qui ne me semblait pas franchement utile et qui semble plus être la pour dire "ah!ah!, je vous ai bien eu", ce qui a un peu douché mon enthousiasme.
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| | | majeanne Ready for a strike!
Nombre de messages : 1118 Age : 64 Localisation : le Sud Date d'inscription : 25/05/2008
| Sujet: Re: Jonathan Coe Ven 4 Mai 2012 - 17:56 | |
| Je viens de finir " La vie très privée de M. Sim" et je suis tout à fait d'accord avec toi Zakath Nath sur ton "mais". J'ai aimé cette lecture mais pas autant que "Testament à l'anglaise" ou "Bienvenue au club". Loin de là. J'ai retrouvé la critique féroce de Coe sur la société anglaise mais avec le sentiment que l'histoire était utilisée pour exprimer des idées et ce de façon un peu artificielle. Je l'ai trouvé aussi plus déprimant, sans doute parce qu'il n'y a plus le recul dans le temps mais qu'il s'agit de la crise que nous vivons aujourd'hui. La fin arrive comme un cheveu sur la soupe et semble une pirouette de Coe qui n'a pas la même légèreté et le même tonus que dans "Testament à l'anglaise" par exemple. Bref les ingrédients sont les mêmes mais la mayonnaise prend moins |
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