Polars : arnaques, crimes et arsenic...

Très intéressante présentation, lady Clare, j'ignorais que Yasmina Khadra écrivait des policiers !! je vais sans doute me laisser tenter !

Merci Lady Clare pour ta présentation: des polars bien écrits, un contexte différent, cela me fait très envie à moi aussi....

A bientôt pour en reparler...^^

j'apprécie en polar les auteurs suivants:

Elisabeth George; j'ai lu quelques romans au début des années 2000, il m'en reste quelques un dans ma PAL; j'apprécie sa finesse dans la psychologie des personnages
Mary Higgins Clark; ma soeur m'a fait découvrir ses romans quand j'étais adolescente, je lui en suis toujours reconnaissante!
Madame Christie Agatha depuis le choc que j'ai éprouvé en lisant "le crime de l'orient express" à 12 ans;
John Grisham pour ses polars "judiciaires";
Michael Connelly et son héros Hieronimus Bosch!
Robin Cook et ses thrillers médicaux.

J'ai lu "l'aliéniste" quand il est paru, je me souviens avoir été happée dans ce thriller (je l'avais qualifié de Seven au XIXème siècle)

par contre, je n'ai pas lu les romans Millenium, je les attend en poche

sur yahoo, je viens de lire....

Citation :

Mort de Donald Westlake, maître du polar

Après James Crumley ou Tony Hillerman, le monde du polar perd une autre de ses grandes figures. Donald Westlake, auteur d'une centaine d'ouvrages, est mort dans la nuit du 31 décembre au premier janvier d'un infarctus, à l'âge de 75 ans. Au cours d'une carrière qui a duré près d'un demi-siècle, Donald Westlake s'est imposé avec des romans très marquants, dont plusieurs ont été adaptés au cinéma comme Payback (1999 avec Mel Gibson) ou Le Couperet (par Costa-Gravas). Né le 12 juillet 1933, il a sorti son premier roman, The Mercenaries (Le Zèbre) en 1960. Depuis, l'écrivain, très prolifique, a publié sous son propre nom mais également sous des pseudonymes, afin d'éviter que son rythme d'écriture (jusqu'à quatre romans par an) ne suscite pas la méfiance : il a donc signé des noms de Stark, Tucker Coe, Samuel Holt ou Edwin West... Mais si Westlake emprunte différents noms pour sa plume, la plupart de ses histoires, elles, ont un point commun : elles se déroulent le plus souvent à New York, sa ville natale.

Les personnages de Westlake, qu'il s'agissent du très drôle John Dortmunder (The Hot Rock), du anti-héros Parker (The Hunter), ou de Burk Devore, le héros du Couperet, sont mis en scène dans des intrigues habiles, truffées de dialogues croustillants et dotées d'un fort potentiel cinématographique. Westlake a d'ailleurs signé huit scénarios, dont l'un, The Grifter (19990) a été nominé aux Oscars.

Selon ses proches, Donald Westlake « écrivait sept jours par semaine », et uniquement sur des machines à écrire manuelles. L'écrivain, dont certaines oeuvres ont été traduites en français par Jean-Patrick Manchette, sera resté créatif jusqu'à sa mort : la parution de son dernier roman, Get Real, est prévue pour le mois d'avril.



Source : The New York Times

Personnellement, je ne connaissais pas, mais j'ai bien sûr entendu parler des adaptations cinématographiques...

Je n'ai lu qu'un roman de Donald Westlake , il y a bien longtemps : " Festival de Crêpes " ; il me semble me rappeler qu'il y avait une hécatombe de cadavres tout au long du livre...

J'ai fini le roman dont je parlais un peu plus haut :

Citation :

Maintenant, j'ai attaqué Panique de Jeff Abbott. Un roman policier de facture plus classique (meurtre, espions, CIA, armes à feu ou arme blanche, course-poursuite en voiture...). Mais très efficace sur moi, puisque j'ai déjà failli rater deux fois mon arrêt de train

Et je me suis lassée.

Cela démarre effectivement sur les chapeaux de roues, j'attendais impatiemment de savoir ce qui allait arriver au héros et d'avoir les réponses aux nombreuses questions. Mais voilà, cela ne se calme jamais. On va de rebondissements en rebondissements, l'auteur complexifie sans cesse, rajoute des espions, des agents doubles, des agents triples, jusqu'à la crise de foie. Et finalement, trop c'est trop.

Donc bof. Un peu too much à mon goût.

je viens de terminer Le magicien de Jean-Marc Souvira

petit résumé:
Emprisonné depuis 11 ans, à la suite d'une violente agression d'une vieille dame, Arnaud Lécuyer est un détenu modéle.
Personne ne sait qu'il est Le magicien terrible tueur de petits garcons qui avait affolé tout Paris en attirant ses proies par des tours de magie.
Libéré pour bonne conduite, il a hâte de pouvoir recommencer la chasse...

L'agression d'un enfant relance l'enquéte interrompu 11 ans plus tôt. Le commissaire Ludovic Mistral est chargé de l'affaire. Il n'hésitera pas à s'exposer lui-même pour attrapper le meurtrier.


C'est un bon polar, trés différent des polars habituels. L'auteur est un policier ce qui explique le style trés froid et trés administratif du roman. On a plus l'impression qu'il récite des faits plutôt que de raconter une histoire....dommage c'est le seul point qu'on peut lui repprocher...c'est un peu trop technique. Sinon l'intrigue est vraiment originale.
Parfois on se sent mal à l'aise quand on lit le point de vue du Magicien (c'est vraiment un dingue! )
On veut en tous les cas savoir la fin....que je trouve un peu baclée.
Bref c'est un livre sympatique qui se laisse lire trés rapidement , mais qui n'est pas transcendant.

On me parle beaucoup de celui-ci, en ce moment:
Shane Stevens "Au-delà du mal" chez Sonatine

-http://livre.fnac.com/a2620557/Shane-Stevens-Au-dela-du-mal?PID=898

Annoncé comme le "Cold Blood" du 21e siècle, et recommandé par de multiples auteurs célèbres, ça a de quoi éveiller les papilles, je serai curieuse d'avoir un avis d'un membre du forum.

Ce mois-ci, le Magazine Littéraire a sorti un hors-série sur Le Polar :

De Poe à Ellroy en passant par Conan Doyle, Leroux, Leblanc, Fred Vargas, Jean-François Parot... Un très beau numéro, richement illustré. Avis aux amateurs !

Ma première rencontre avec un auteur islandais "Arnaldur Indridason" et "La femme en vert": une intrigue bien ficelée, oscillant entre passé et présent, s'inscrivant dans un contexte historique jusqu'alors ignoré de moi -mais qu'est-ce que je connais de l'Islande, à part le nom de sa capitale Reykjavik, ses geysers et ses chevaux???? -
Rien de transcendant ou de révolutionnaire, mais suffisamment accrocheur pour que j'ai envie d'y replonger un de ces jours....

Bien moins consensuel ce "Versus" de Antoine Chainas, dont je n'ai pas lu le premier roman considéré comme une véritable révélation du polar français....

Voici un "résumé" (trouvé sur Rue89)

Citation :

Paul Nazutti, flic à l'ancienne, est une boule de haine lancée contre tous : hommes, femmes, enfants, vieux, noirs, arabes, juifs, homos, hétéros, flics, politiques, touristes, médecins, avocats, juges, fonctionnaires, et par dessus tous les pervers et les pédophiles. Un type qui guette, chasse, magouille, transgresse, torture. N'ayant que faire de la rédemption, sachant très bien qu'il ne laissera d'autre trace qu'« un chiffre dans les statistiques », Nazutti est en croisade contre la lie de l'humanité. Le major a trouvé un corps de métier qui fait passer sa morale personnelle pour une extension acceptable de ses missions. Qui deviennent alors des guerres. Tout est donc permis.

Il y a donc un parti-pris qui s'exprime dès les premiers mots, les premières phrases du roman: je n'ai pas accroché... Je crois que c'est le registre langagier qui me rebute: trop violent, trop cru, trop ordurier, trop sexualisé, trop vulgaire.... trop loin de ma façon de m'exprimer et de penser....
Je l'ai lu jusqu'à la fin, sans jamais vraiment accroché sur les personnages, y compris Nazutti, ni sur l'intrigue...

Je ne suis pas déçue: ce n'est simplement pas un style que j'apprécie!



Enfin, un dernier, même si je ne suis pas sûre qu'il s'agisse véritablement d'un roman policier: "le Huit" de Katherine Neville.

Tout d'abord un mot sur la vie de l'auteure, assez impressionnante:

Citation :

Après avoir vécu dans les montagnes Rocheuses, Katherine Neville abandonne une carrière de mannequin et devient consultante internationale en informatique à New York.

Dans les années 1970, elle est mutée en Algérie au moment de l’embargo de l’OPEP. De retour d’Afrique du Nord, elle travaille comme photographe dans le Colorado. Grâce à son expérience dans le domaine énergétique, Katherine Neville est sollicitée dans l’Idaho pour participer à la recherche sur l’énergie nucléaire et développer, dans le désert, des méthodes pour identifier et contrôler les matériaux toxiques et dangereux.

En 1980, elle déménage à San Francisco où elle est vice-présidente de la Bank of America durant dix ans. À l’âge de quarante ans, elle s’installe en Europe avec son ami le docteur Karl Pribram, un scientifique mondialement connu. Après quelques années à l’étranger, le couple emménage dans les montagnes Blue Ridge en Virginie. Les divers métiers et expériences de Katherine Neville fournissent la matière de son premier roman, Le Huit, best-seller traduit dans une vingtaine de langues, et du Cercle magique. Son dernier roman, Un risque calculé, a été publié en France en 2005 aux éditions du Cherche-Midi . Katherine Neville travaille actuellement à la suite du Huit.

C'est donc un roman à la "Da Vinci Code " ; d'autres le comparent au "Pendule de Foucault" mais en bien plus modeste.... car même bien documenté, on est loin de l'érudition brillante et de l'architecture minutieuse de Umberto Eco.

Néanmoins l'intrigue ne laisse pas de surprendre, l'héroïne est piquante, il y a même une histoire d'amour.... tout cela sur un fond presque invraisemblable de personnages célèbres rencontrés à tous les coins de chapitres.... Notre mémoire se rafraichit à la richesse de notre histoire, à la fécondité des découvertes scientifiques passées, au merveilleux de l'histoire des mathématiques.....

Pas de fatras religieux comme dans le "Da Vinci Code" mais une tentative de faire passer la "magie" pour de la "science".... Mais comme c'est pour la bonne cause du récit, on fait mine de se laisser prendre....

Plaisant, distrayant, on passe un bon moment, avec un petit goût de "revenez-y" à la fin .... quand on sait qu'il y a une suite "Le Feu Sacré" qui vient de paraître.....

Voici les 3 auteurs policiers/thriller, dont je ne loupe jamais une sortie (même si je n'ai pas forcément le temps de lire leurs novueaux livres depuis que je surfe sur tous ces blogs alléchants - PS : je vous maudis !) :

- Maxime CHATTAM : bon, il faut aimer le résiné, c'est sûr, mais le topic de départ est toujours assez original (un tueur en série qui officie dans l'armée américaine en plein débarquement, un témoin qui est hébergé par des moines au Mont St Michel,...). Il s'est d'ailleurs lancé dernièrement (avec succès je trouve à dans la littérature fantastique destinée aux adolescents. En plus, il n'est pas dégueu à regarder :



- Jean-Christophe Grangé : Les Rivières Pourpres, Le concile de Pierre, le Cercle des Loups, Miserere. Je vais d'ailleurs à sa séance de dédicace demain à 18H au Virgin des Champs.

- Denis Lehanne : ok, lui, c'est génial, tout simplement. A lire absolument : Mystic River et Shutter Island, pour ceux qui n'aiment pas forcément les enquêteurs que l'on retrouve d'une histoire à l'autre.

Emma666 a écrit:

- Denis Lehanne : ok, lui, c'est génial, tout simplement. A lire absolument : Mystic River et Shutter Island, pour ceux qui n'aiment pas forcément les enquêteurs que l'on retrouve d'une histoire à l'autre.

J'adore énormément Dennis Lehane. Si un jour je dois me rendre à Boston et que je ne trouve pas de monument le concernant, je serais capable de lui construire une statue (pas forcément bien faite mais c'est l'intention qui compte).
Par contre, je conseillerais de lire la série sur le duo Kenzie-Gennaro (bon ok j'avoue, je suis totalement sous le charme d'Angela Gennaro). Même si les différentes histoires sont indépendantes, il est préférable de les lire dans l'ordre pour mieux cerner les différents traits de caractère.
J'ai aimé Shutter Island mais plus pour l'île en elle-même, qui est un véritable personnage, que pour l'histoire elle-même. Cela ne m'empêche évidemment pas de pester contre le report de l'adaptation ciné que j'attends avec une certaine impatience.


Dans un registre plus ou moins similaire, il y a également George Pelecanos. L'action de ses romans se passent essentiellement dans Washington que l'on peut séparer en plusieurs séries: Nick Stefanos, D.C. Quartet et le duo Derek Strange- Terry Quinn ainsi que différents romans indépendants. En plus des enquêtes, il y a une analyse et critique de la cohabitation des différentes communautés qui, malgré les tensions, peuvent se retrouver dans le sport ou la musique.
Doté d'une grande culture musicale (musique Soul des années 60-70), il présente une discographie à la fin de plusieurs de ses romans.


A signaler également que ces deux auteurs ont travaillé sur différents scénarios de la série The Wire.

Mmmm... Je crois que je vais me laisser tenter... Tu m'as donné envie Nougatine . Moi non plus, à la base, je n'aime pas les polars sauf Elisabeth George qui s'intéresse fort à ses personnages (l'intrigue est d'ailleurs presque secondaire). Mais j'ai redécouvert le genre avec Fred Vargas qui insiste également beaucoup sur l'ambiance et ses personnages truculents . C'est drôle, cynique et super bien écrit - l'intrigue y est aussi, pour moi, également secondaire. Je te conseille vivement et, quant à moi, je rajoute Maigret à l'école sur ma PAL

Je passe par là pour soulever une question d'organisation. Il me semblait que Cat avait parlé de verrouiller ce topic fourre-tout